La pièce
La pièce retrace l'affaire de Lurs en Provence de 1952, qui pris une dimension internationale. Une famille de anglaise, dont une fillette de dix ans, fut massacrée alors qu'elle installait son campement pour la nuit sur le bord de la route. Gaston Dominici, qui résidait non loin du lieu du crime, fut accusé de ce crime par deux de ses fils. Sens preuve de son innocence, il fut condamné à mort.
Pourquoi cet homme en particulier fut-il désigné coupable ?
Il n'avait pas les moyens, ce vieil homme, ne parlant quasiment que l'occitan, de comprendre une justice qui ne parlait que le langage de la justice. Il n'avait pas la possibilité, ce paysan qui appris à l'école le peu de français qu'il connaissait, de se faire comprendre au mieux de son intérêt. Jean Giono, qui assiste au procès dira : « Nous sommes dans un procès de mots… nous sommes dans un total malentendu de syntaxe…Tout accusé disposant d’un vocabulaire de deux mille mots serait sorti à peu près indemne de ce procès… ».
Et Roland Barthes qui se risque à une explication plus construite :
« Nous sommes tous Dominici en puissance, non meurtriers, mais accusés privés de langage, ou pire, affublés, humiliés, condamnés sous celui de nos accusateurs ».
Pouvait-il échapper au poids des préjugés qui en découlent et qui vont en faire un bouc émissaire alors que l’on s’interroge encore aujourd’hui sur l’identité du vrai coupable ?
Fiche technique
Pièce bilingue français-occitan
Texte et Mise en scène : André Neyton Avec : Christiane Conil, Jacques Maury, André Neyton, Sophie Neyton Costumes : Isabelle Denis Eclairages : Michel Neyton Décor : Isabelle Denis et Nathalie Grizel
Delphine Vidal : 04.94.36.19.16
d.vidal@theatremediterranee.fr
www.cdoc.fr
Moi, Gaston Dominici, assassin par défaut
Es l’evocation de l’afaira de Lurs en Provença en 1952 que prenguèt una dimension internationala. Una familha inglesa ambé una chata de detz ans fuguèt massacrada au moment onte installava son « bivouac » sus lo costat de la rota. Gaston Dominici que restava pas luenh dau crime ne’n fuguèt acusat per dos de sei fius. Sensa prova fuguèt condamnat a mort.
Perque es èu que fuguèt chausit coma copable ?
Aviá pas lei méjans, aquèu vielh que parlava quasiment que l’occitan, de comprendre una justici que parlava la lenga de la justici. Aviá pas la possibilitat, aqueu paisan qu’apenguèt a l’escola lo pauc de francés que sabiá, de se faire comprendre au mielhs de son interest. Joan Giono qu’èra present au procès escrieu :
« Nous sommes dans un procès de mots… nous sommes dans un total malentendu de syntaxe… Tout accusé disposant d'un vocabulaire de deux mille mots serait sorti à peu près indemne de ce procès… » Dos mile mots, leis aviá, mai …en provençau !
E Roland Barthes, que se risca d’anar un pauc mai luenh :
« Nous sommes tous Dominici en puissance, non meurtriers, mais accusés privés de langage, ou pire, affublés, humiliés, condamnés sous celui de nos accusateurs ».
Es que podiá escapar au pes dei prejutjats que ne’n son la consequéncia e que van ne’n faire un copable tot designat ?
Ficha tecnica
Pèça bilingua francés -occitan
Tèxte e Mesa en scèna : André Neyton Amb : Christiane Conil, Jacques Maury, André Neyton, Sophie Neyton
Costumes : Isabelle Denis
Esclairatges : Michel Neyton
Descòr : Isabelle Denis e Nathalie Grizel
Delphine Vidal : 04.94.36.19.16
d.vidal@theatremediterranee.fr
www.cdoc.fr