Un pialut, c'est touffu, hirsute, mal rasé et pas toujours commode. Deux pialuts, c'est, dans la bouche de certains vieux du coin, une bande de hippies qu'on reconnaît à leurs culs de voiture décorés d'auto-collants "sortir du nucléaire" et "OGM non-merci". Trois pialuts, c'est de la musique, et pas n'importe laquelle ma p'tite dame: un son trad, rock, jazz, crade, en un mot "jrazzde". Ça racle au fond, ça sent sous les bras. À partir de chants et d'airs à danser d'Occitanie, voire du Quercy, mais de plus loin aussi, ce trio glorifie puis saccage, et inversement.
Les membres du trio PIALUTS se connaissent depuis plusieurs années, et c'est avec le groupe Kuvamazout qu'ils ont fait leurs premières gammes ensemble, accompagnés d'un quatrième musicien: le pianiste Jérémie Gaston.
À l'instar de l'amour, l'aventure dure trois ans, et de ses cendres naît le projet Pialuts. Ce nom vient du patois quercynois pour désigner les gens différents, que ce soient des hippies, bitniks chevelus, des marginaux, des parias, les autres en somme.
Pialuts proclame l'évidence de la différence comme caractère essentiel de notre existence. L'exotisme se trouve aussi de l'autre côté de la rue. Notre monde est foutraque, bordélique, il grouille et s'agite dans toutes les directions. Pialuts lui rend hommage.
Expérimentations, rock, improvisation, trad, folklore, il y a un peu de tout ça à l'intérieur. Écoutez-y voir.