Pauline Willerval commence l’apprentissage du violoncelle à 6 ans. En 2006, elle clôt son éducation classique en obtenant le CFEM de violoncelle au conservatoire de Lille. Elle y aura également appris le jazz pendant deux ans. Entre 2007 et 2009, à Lille, elle commence à s’intéresser à certaines musiques traditionnelles, notamment au sein du groupe Tarab’Med, qui réunit une dizaine de musiciens originaires du Maroc, d’Algérie, de Turquie, de Grèce et de France, autour des musiques du bassin méditerranéen. Elle s’initie parallèlement aux musiques à danser d’Auvergne, du Nord et de Bretagne. En 2009, elle s’installe à Plovdiv (Bulgarie) pour une année, et y commence l’apprentissage de la gadulka. Pour cela, elle prend des cours avec Nikolay Paskalev, Peyo Peev, Darinka Tsekova, Dimitar Gougov. Entre 2011 et 2013, elle s’installe à Istanbul. Elle recherche une texture sonore à la gadulka qui se rapproche de ses répertoires cousins de la scène stambouliote, joués au kabak kemane, karadeniz kemençesi ou encore klasik kemençe. Elle remet la main à son violoncelle et y développe un langage plus modal. Entre 2013 et 2015, elle participe à la cinquième mouture de Kreiz Breizh Akademi, fondée par Erik Marchand. C’est l’occasion pour elle de rencontrer de grands maîtres internationaux des musiques traditionnelles et/ou de l’improvisation (Ross Daly, Camel Zekri, Fawaz Baker, Iyad Haimour, Dominique Pifarély, Hélène Labarrière) et de travailler sur le répertoire chanté de basse-Bretagne avec 11 autres musiciens, dans une démarche à la fois précise, appliquée et curieuse et créative. Elle poursuit aujourd’hui sa vie de musicienne entre la France et la Turquie (Bayati, Asondar, Sâki, An Quartett, Kreiz Breizh Akademi, Pas d’nom pas d’maison, Laf Duo...).