PRÉSENTATION
« Bah, tu sais », me dit Alberte,« à Toulouse, y a déjà la moitié de l’Aveyron. L’autre moitié est à Paris ». Pour son nouveau spectacle, Florant Mercadier fait le récit d’une odyssée : celle d’un jeune aveyronnais débarquant de la campagne à la grande ville de Toulouse. Avec son ironie et sa tendresse, mêlant contes et anecdotes, il raconte en musique et en humour son grand voyage: celui de son imaginaire, né de cette rencontre entre deux mondes et deux langues. Mais il rend au passage (et tant qu’à faire de leur vivant) hommage à ses maîtres conteurs: son père, Padena, Jean Boudou, Jean-Louis Courtial, Alberte Forestier, Paul Bony et bien d’autres...
Note d'intention :
Tous ceux qui sont partis faire leurs études dans une grande ville connaissent le rituel du train du dimanche soir. Mon spectacle commence là : l’inconnu, la valise, l’appréhension et l’envie mêlées, les préjugés dans un sens comme dans l’autre... En clair, tout ce qu’il faut pour faire une bonne histoire ! Ce spectacle, c’est cette rencontre avec mon premier caniche et la dame qui le promenait, bien loin de mes mamies sur leur banc et des chiens de chasseurs (tiens, ceux-là, aussi! Il faudra en parler !). C’est l’idée que la phrase « j’habite pas loin » est tout à fait relative selon que vous avez le métro ou des troupeaux de vaches sur la route... C’est découvrir que le rugby de mon village et de Toulouse n’ont rien à voir. Et puis, c’est mélanger tout ça avec ceux dont le travail artistique a marqué mon imaginaire, dont je me suis inspiré et, avec leur aimable permission à tous, leur rendre hommage,qu’ils soient connus ou non du grand public. Et puis le faire de leur vivant pour la plupart, histoire que ça n’empeste pas la naphtaline. C’est raconter leurs histoires, chanter leurs chansons à ma façon et redonner via leurs œuvres,toute la joie et le rêve que j’en ai reçu.C’est enfin rendre un peu justice à ces prétendues élites intellectuelles dont le mépris pour cette culture occitane et paysanne qui est la mienne m’a toujours été insupportable.
Sont « sur scène avec moi » :
• Jean-Louis Courtial (1953) est comédien, musicien,parolier et compositeur occitan. Ses contes et chanson sont quelque chose de sociologique qui m’a profondément marqué. C’est également lui qui m’a prêté ma première cornemuse.
• Jean Boudou (1920-1975) est sans conteste le conteur et romancier occitan le plus important du XXe siècle. Son travail de collectage et de mise en littérature des contes et légendes du Rouergue est fondamental et a inspiré toute une génération d’artistes.
• Gilbert Mercadier (1947) est mon père, ce qui est déjà pas mal en termes d’influence. Conteur amateur de grand talent,il fit beaucoup jouer les autres dans les soirées « velhadas » qu’il organisa en Aveyron pendant des décennies.
• Alberte Forestier (1935-2015) incarnait à elle seule tout ce qu’on aime dans une veillée réussie: spontanéité, culture populaire sans fard,passant du conte au chant, de l’oc au français, le tout avec bienveillance.
FICHE TECHNIQUE
Petit mobilier à prévoir (chaise, tabouret ou guéridon...)
• Proximité avec le public
•Scène peu surélevée (30 ou 40 cm), hauteur maximale de 50 cm (pour salle sans gradins), sinon auniveau du public. Minimum : 4x5 m, hauteur 3m.
• Si sonorisation indispensable, micro-cravate (selon la taille de la salle) ou micro-casque.
• Fonds de scène sombre (noir idéal, ...)
• Deux projecteurs de chaque côté ou 2 lampes halogènes (environ 300W )
• Salle équipée de gradins : environ 450 personnes
• Salle sans gradins : environ 150 à 200 personnes
Sirventes : 06 60 50 53 83 / conte.rue@sirventes.com Site internet : http://www.sirventes.com