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Méditerranée passion. Introduction au colloque "Les Croisades : Orient-Occident (XIe au XIIIe siècle)"
Chapot-Blanquet, Maguy
Maguy Chapot-Blanquet est docteur en sciences humaines.
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Actes du colloque "Les croisades : Orient-Occident
(XIe au XIIIe siècle)"
Histoire et cultures en Languedoc
Lacroix, Jean-Louis.
Chapot-Blanquet, Maguy
Depuis 2008, l'association "Histoire et cultures en Languedoc" organise chaque année les Rencontres Internationales du Patrimoine Historique, avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, du CIRDÒC-Mediatèca occitana, de la Société Archéologique et du Musée Languedocien de Montpellier,  et du Pays Cœur d' Hérault.


Découvrir l'association Histoire et cultures en Languedoc.

Présentation du colloque par Maguy Chapot-Blanquet :

Qu’est-ce que la Méditerranée ?

Au sens géographique, c’est une mer au milieu des terres et, là, on peut évoquer ses iles d’or ensoleillées, ses rivages sans nuages et son ciel étoilé comme dit la chanson.

A l’approche de ses rivages, on aborde alors le sens historique et culturel et on est loin d’une description amène.

Dans la mythologie grecque, Poséidon règne sur l’empire de la mer, il vit entouré d’un cortège de dieux et de monstres marins qu’il déchaînera contre Ulysse après la chute de Troie. A travers son récit, Homère montre que les humains sont les instruments des luttes fratricides des divinités. De là naîtra, pour le théâtre, la tragédie, chère à Sophocle, mais aussi à nos auteurs classiques qui s’en inspirèrent. La poétique de notre civilisation s’est nourrie de la lutte des divinités gréco-romaines, reflet des passions des hommes.

 

1/ Qu’il s’agisse de polythéisme ou de monothéisme, le caractère idéologique de la religion sous tendu par les intérêts politiques et économiques dominera les peuples qui s’affrontent en son nom. En Orient et en Occident, à la fin du IV° siècle, le Christianisme devient religion d’état avec l’empereur Théodose. En 612, apparait, en Arabie, une nouvelle religion monothéiste : l’Islam. Cette 3° « religion du livre » édicte ses fondements dans le Coran. Allah est grand et Mohamed est son prophète. Mohamed est à la fois chef religieux, chef militaire et chef de guerre. Toute action est dictée par Allah, donc, la guerre est une guerre sainte, dite djihad, faite au nom d’Allah. Elle peut être une guerre intestine qui oppose entre eux sunnites et chiites, elle peut être expansionniste et dirigée vers l’empire chrétien d’orient, avec Constantinople ou vers la Méditerranée occidentale avec la conquête de l’Afrique du Nord, des iles et de la péninsule ibérique. Le caractère guerrier de cette religion peu nourrir en son sein des dissidences barbares comme la secte des Assassins, redoutée et utilisée selon les besoins du moment par les musulmans eux-mêmes.

Jésus, fondateur du Christianisme, est d’essence divine. Sa doctrine est inscrite dans les Evangiles. Elle est basée sur la non-violence : « tu ne tueras point » et « mon royaume n’est pas de ce monde ». C’était la 1° année de notre ère. L’église primitive appliquera la règle fondamentale de la séparation du spirituel et du temporel.

 

2- Observons l’image qui est projetée, il s’agit bien d’une expédition guerrière. Comment en est-on arrivé à l’idée de croisade ? Cette idée résulte d’un long processus de transformation de la doctrine chrétienne que nous fera appréhender Marie-Anna Chevalier dans son exposé.

Mais avant de nous éloigner de cette projection je veux vous lire un passage d’Amin Maalouf dans son livre : Les croisades vues par les Arabes .

3- En route vers Jérusalem.

En 1095, quand Urbain II, au concile de Clermont, prêche avec succès la 1° croisade, il n’imagine pas qu’il entraine l’occident chrétien dans deux siècles de guerres et que ce qui s’est passé ne pouvait être imaginé ni par les croisés ni par le pape. « Il fallait, écrit Jean Flori, un niveau suffisant de valorisation et de sacralisation de la guerre et un état de tension politico-militaire venant créer un choc émotionnel permettant à cette sacralisation de s’exprimer à la fois dans les actes et dans les écrits. »

« Guerre sainte », il fallait reconquérir le tombeau du Christ. Guerre de conquête, et c’est la création des états latins d’Orient, Yvan Gastaut évoquera le rapport des forces à cette époque en Méditerranée. Il nous dira aussi quel portrait pouvait-on faire de ces croisés partis à l’aventure.

En Occident, pour la Péninsule Ibérique, on peut difficilement parler de croisade car la destruction de Saint Jacques de Compostelle par Al Mansour ne revêt pas le degré de sacralisation de Jérusalem. Certes, la lutte engagée par les royaumes chrétiens ibériques contre les musulmans d’Al Andalus, à partir du XI° siècle s’inscrit dans un contexte global d’affrontement entre Chrétienté et Islam au Moyen Age. Mais Daniel Baloup nous montrera la singularité du phénomène et les relations complexes avec les entreprises dirigées vers la terre sainte.

Que dire ?

Epopée ou fiasco pour les croisades en Orient, peut-être les deux.

Pour l’Occident, mettons en avant, entre-autres, l’épopée du Cid Campeador au XI° siècle, qui repousse les musulmans et s’empare de Valence. Corneille reprendra, dans « le Cid », cet épisode dans le fameux récit du combat de Rodrigues ou la vaillance des chrétiens n’aura d’égale que le nombre écrasant des galères musulmanes, et… »le flux les apporta, le reflux les remporte ».

Cette image est celle de la Reconquista. De petits royaumes divisés et hostiles entre eux, naitra un royaume unifié par les rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. De ces siècles ébauchés et que nous allons parcourir au cours de cette journée, nous verrons que la réalité a souvent dépassé la fiction aussi me pardonnerez-vous d’avoir souvent mêlé Histoire et Littérature et donné une part importante à l’imaginaire. . Oui, c’est un grand moment vécu par l’Occident ; d’où est né le gout de l’Orient que nous fera partager Alem Surre-Garcia cet après-midi dans sa géopoétique de la Méditerranée.

 

Maguy Chapot-Blanquet

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Liste des noms patois de plantes usités dans les cantons d'Entraygues et de Mur-de-Barrez (Aveyron) / Par M. J. Carbonel
Carbonel, Jean (1864-1942)
Recueil factice d'articles parus dans le Bulletin de l'Académie internationale de géographie botanique (Ancien Monde des plantes), volume 13, 1904, pp. 337-352, pp.401-432 et volume 15, 1905, pp.49-56.

Jean Carbonel, instituteur botaniste, a rassemblé dans cet article le nom de plantes en occitan parlé dans le nord de l'Aveyron, avec leur noms scientifique latin et une courte explication soit du nom, soit de l'utilisation populaire qui peut être faite de ces plantes.
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La Botanique populaire dans l'Albret : essai linguistique / Par M. Ducomet
Ducomet, Vital (18..-19..)
Recueil factice d'articles parus dans le Bulletin de l'Académie internationale de géographie botanique, volume 12, 1903, pp. 127-132, pp.280-304 et pp.307-310.

Vital Ducomet, professeur de botanique à l'École nationale d'agriculture de Rennes, a rassemblé dans cet article le nom de plantes en occitan parlé dans l'Albret, avec leur noms scientifique latin et une courte explication soit du nom, soit de l'utilisation populaire qui peut être faite de ces plantes.
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« Sant Blasi » à Pézenas / Claude Alranq
Alranq, Claude
Cet article scientifique a été écrit en 2015 par Claude Alranq, acteur, auteur, metteur en scène et conteur. Originaire de Pézenas, il contribue à la recherche sur le patrimoine culturel immatériel notamment dans le domaine du spectacle vivant.

Dans cet article Claude Alranq part sur les traces du culte de Sant Blasi à Pézenas et étudie son lien avec carnaval.

Extrait :

Blaise, saint patron de la ville de Pézenas, vécut de 280 à 316. Il fut l'évêque de Sébaste devenue aujourd'hui la ville turque de Sivas. Il n'a jamais vécu hors de son pays, l'Arménie (en Asie Mineure). Son culte n'en est pas moins célèbre aux quatre coins de la chrétienté.
En France, quelques 600 églises et chapelles portent son nom (700 en Italie). Son prestige tient-il seulement à son sacerdoce ou, également, à la date de son martyre : un 3 février, un jour qui compte dans les traditions qui précèdent le christianisme ?

L'exemple de Pézenas peut contribuer à éclaircir ce mystère. Ce mystère, à Pézenas, est lui-même un double mystère:
  • le choix d'une cité qui décide de se mettre sous sa protection ?
  • la fortune de ce culte dans l'histoire locale ?
Afin de pénétrer le mystère de ce culte à Pézenas, nous procéderons par une parabole: celle du porte-greffe, du greffon et du greffé-soudé. Peut-être en saurons-nous un peu plus sur le greffeur et sur la greffe qui connaît actuellement, en pays piscénois, une heureuse embellie.

Claude Alranq

Sommaire :

A - Le porte-greffe

I - La lente résurrection de la Gaule méridionale

1 - Le peuplement
2 - La pagaille et la violence historiques
3 - La crise spirituelle et culturelle

II - L'engouement populaire autour de la première lune de février

1 - L'enjeu festif
2 - Les fêtes païennes

III - Entre nature, art et religion

1 - Le legs gallo-romain
2 - Le dédoublement médiéval

B - Le greffon

I - Un pays de « plus hault sens »

II - La vie de Blaise

III - Un culte populaire

IV - Des amalgames curieux ou révélateurs ?

C - La soudure porte-greffe et greffon

I - La christianisation et les résistance locales

1 - Le tâtonnement de l’Église
2 - Le consensus des saints

II - L'occurrence de St Blaise et de Pézenas

1 - Pourquoi Pézenas pouvait choisir St Blaise ?
2 - Pourquoi St Blaise pouvait choisir Pézenas ?

D - Les enfants du greffeur

I - Si les cloches pouvaient parler

II - Sur les traces du culte

III - Une vraie discorde

IV - Le faux divorce
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CIRDÒC (Béziers, Hérault), fonds Adrien Vezinhet
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Histoire du fonds

Adrien Vezinhet est né à Sainte-Radegonde (Aveyron) le 27 avril 1912. Enseignant et écrivain de théâtre d'expression occitane il a également été animateur de la société folklorique de « la Pastourelle » créée à Rodez en 1947.

Issu d’une famille de paysans rouergats, il suit des études au petit séminaire de Rodez puis à Toulouse. Il devient professeur de Lettres à Rodez en 1937, censeur au Lycée Pierre-Loti de Rochefort-sur-Mer (1947) puis au Lycée de Rodez (1950), et enfin au Lycée Joffre de Montpellier (1957). En 1968, il est nommé proviseur de la Cité scolaire d’Alès. Il achève sa carrière en tant que proviseur du lycée Henri-IV de Béziers de 1970 à 1974.

Parallèlement à sa carrière d'enseignant, Adrien Vezinhet s'est également impliqué tout au long de sa vie pour l'étude et la promotion de l'occitan. À la Libération, il fait partie des fondateurs de l’hebdomadaire Le Rouergat, journal chrétien, familial et social qui paraît à partir de 1944 et dans lequel il publie des chroniques en occitan.

À Rodez, il est un ardent promoteur de la langue d’oc et des traditions locales. Au début des années 1950, il accompagne les débuts de la société folklorique « la Pastourelle », où il participe à l'écriture de pièces de théâtre en collaboration avec l'écrivain occitan Henri Mouly (1896-1981) et Jean-Marie Lacombe.

Devenu proviseur au Lycée Henri-IV de Béziers, Adrien Vezinhet se lie d'amitié avec Yves Rouquette (1936-2015) qui y est alors enseignant. Il lui fait découvrir son théâtre et ils projètent ensemble une édition sous le titre de Teatre de la Pastorèla. L'édition n'aboutiera jamais. L'ensemble des textes rassemblés pour cette édition sont ensuite déposés par Yves Rouquette au Centre international de documentation occitane (CIDO, devenue CIRDÒC en 1998). Le Teatre de la Pastorèla est édité par IEO-edicions en 2014.

Modalités d'entrée :

Don de Yves Rouquette en 1993

Accroissement :

Fonds clos

Description du fonds

Le fonds Vezinhet est composé de deux ensembles :

- VEZ-A : productions littéraires et théâtrales d'Adrien Vezinhet.

- VEZ-B : travaux sur les danses traditionelles du Rouergue et du Sud du Massif Central.

Dates extrêmes :

Fin de la décennie 1970

Langues représentées dans le fonds :

Occitan (languedocien)

Importance matérielle :

0.10 mètre linéaire, environ 400 feuillets

Supports représentés :

Manuscrits/Tapuscrits

Reproductions (photocopies)

Pour le consulter

Identifiant du fonds :

VEZ

Instruments de recherche disponibles :

Description du fonds dans Calames (Catalogue en ligne des archives et des manuscrits de l'enseignement supérieur)

Inventaire dans le catalogue des archives du CIRDÒC

Conditions d'utilisation

Conditions de consultation :

Consultable au CIRDOC, en salle de recherche

Conditions de reproduction :

Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayants-droit. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation des documents.

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Era Bouts dera mountanho. - Annado 02, n°03 (1906)
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Dufor, Yves-Dominique (1834-1920)
Milton-Lecocq, L.
Daubian, B.
Verdier, Sylvain
Bardou, Valentin
Castex, G.
Cau-Durban, François-David (1844-1908)
Era Bouts dera mountanho. - 1906 - N° 3 (2e Année)
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Era Bouts dera mountanho. - Annado 02, n°04 (1906)
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Dufor, Yves-Dominique (1834-1920)
Verdier, Sylvain
Daubian, B.
Pelisson, H.
Castex, G.
Marsan, François (1861-1944)
Era Bouts dera mountanho. - 1906 - N° 4 (2e Année)
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Era Bouts dera mountanho. - Annado 02, n°05 (1906)
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Dufor, Yves-Dominique (1834-1920)
Dasque, J.
Daubian, B.
Marsan, François (1861-1944)
Era Bouts dera mountanho. - 1906 - N° 5 (2e Année)
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Era Bouts dera mountanho. - Annado 02, n°06 (1906)
Sarrieu, Bernard (1875-1935)
Dufor, Yves-Dominique (1834-1920)
Ribet, E.
Daubian, B.
Castex, G.
Soulé, J.
Marsan, François (1861-1944)
Bardou, Valentin
Verdié, Sylvain
Barrère, J.-M.
Lacaze, U.
Dambielle, Honoré (1873-1930)
Era Bouts dera mountanho. - 1906 - N° 6 (2e Année)
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