Les Fabulous Trobadors est un duo musical toulousain formé en 1987 à Toulouse par Claude Sicre et Jean-Marc Enjalbert dit Ange B, inspiré par la tenso troubadouresque et les techniques de chant improvisé du Nordeste brésilien. L’anticentralisme et la décentralisation, le respect des cultures et la solidarité citoyenne sont leurs thèmes de prédilection.
Aiga Linda (eau claire en occitan) est un duo originaire des Cévennes gardoises (Salindres).
Composé de René Huré et Hervé Robert, tous deux chanteurs et joueurs d’instruments traditionnels (hautbois, violon, vièle à archet, flûtes...), Aiga Linda a été le premier groupe, dès 1979, à s'intéresser au patrimoine oral et musical cévenol grâce aux enquêtes et recherches de Jean-Noël Pelen et Daniel Travier.
Le duo a sorti son premier disque 33 tours en 1985 (Cant e musica en Cevenas, Village, 1985) et continue à jouer et enregistrer dans la lignée du projet initial : faire vivre et diffuser le patrimoine musical occitan des Cévennes.
Présentation, discographie et contacts sur le site du groupe :
http://aiga-linda-musique-occitane-en-cevennes.e-monsite.com/
Bruno Cecillon es un comedian, membre fondator de La Rampa, companhiá de teatre, que co-fondèt en 1974 cotria Joan Loís Blenet a Montpelhièr. La Rampa, d’en primièr d’expression francesa, s’engatja dins lo movement del teatre regional (Action Jeune Théâtre Languedoc-Provence) e ven tre los ans 1980 una companhiá importanta pel desvolopament del teatre en occitan e ven La Rampe - TIO (Teatre interregional occitan).
Bruno Cecillon es tanben lo director de Ràdio Lengadòc Montpelhièr.
Nascut fa 68 ans al Brasil e vengut a Montpelhièr a l’atge de 7 ans i va seguir tota son escolaritat esperlongada per d’estudis de medecina. A l’atge de 30 ans descobrís l’occitan, mercé lo teatre, e passa de tèxtes diches de còr sus l’empont a l’apréner a de bon per anar un pauc mai a l’encontre del public. Es dins una enfantesa passada entre doas lengas, francés e portugués que Bruno Cécillon enrasiga son afeccion per l’occitan de las sonoritats latinas tan parièiras, es aquela lenga que decidís puèi de passar a son filh coma lenga pairala « aquela que dona d’agachar la vida d’un autre biais, amb saique un pauc mai de relèu » [Entrevista Bruno Cécillon per Passadoc]
Bruno Cécillon es tot primièr una votz, la votz d’Occitània dins sos recampaments bèlses mas tanben a travèrs las ondas de ràdio Lengadòc, un mèdia que n’es un dels fondators e qu’afecciona tot particularament. Li devèm milliassadas de reportatges o d’entrevistas e l’òme a lo gaubi per se faire desvelar los mai paucparlas de sos convidats. Fondator e cepon del teatre de la Rampa, actor de la preséncia scenica fòra nòrma, dins quin registre que siá, es a el que sovent son fisats los ròtles mai trucalunas e extravagants.
Cal apondre a aqueste retrach un comedian manifacièr amb de collaboracions regularas dins de realizacions de Michel Gayraud, de segonds ròtles dins de filmes o telefilmes, e mai recentament de doblatges en occitan.
D’unas de sas participacions
Teatre :
Vida vidanta, escritura J.C. Forêt, La Rampa TIO, 2016.
Molière d’Òc, escritura M. Esquieu e mesa en scèna J.L. Roqueplan, La Rampa TIO, 2013.
Espanhòl d’aquí, escritura e mesa en scèna M. Cordes, La Rampa TIO, 2006 e 2015.
Sèm fòrça, escritura e mesa en scèna C. Alranq, La Rampa TIO, 2012.
Catharsis sound maquina, Mesa en scèna C. Alranq, La Rampa TIO, 2009.
Folies vigneronnes, escritura e coordinacion B. Cécillon, La Rampa TIO, 2007.
Aristofanada, las femnas au poder, tèxt M. Esquieu, mesa en scèna C. Alranq, La Rampa TIO, 2008.
Teatre pels enfants :
Pichon nanet, Quesaquò e Mascomprés (2005), Mèfi al Belut.
Filmes :
Le Hussard sur le toit, J.P. Rappeneau, 2016.
L’Orsalhèr, J. Fléchet, 1984.
Poesia, M. Gayraud, 2004.
Protestantes, M. Gayraud, 2000.
Cathares, M. Gatraud, 1999.
Crosada, M. Gayraud, 1997.
Flamenca, M. Gayraud, 1994.
Le pays de Tejedor, M. Gayraud, 1990.
Doblatges :
Heidi, Alain Gasponer, 2017.
Padmington, Paul King Paul, 2016.
Lo Hussard sus lo teit, J.P. Rappeneau, 2016. (doblatge d’el meteis)
L’Action Jeune Théâtre (AJT) Languedoc-Provence est une association créée en 1977 comme un collectif des jeunes compagnies qui ont émergé dans le sillon de mai 1968, particulièrement en zone occitane autour du Teatre de la Carrièra et de Claude Alranq, de la Nouvelle Compagnie d’Avignon-Théâtre des Carmes et d’André Benedetto, du Centre Dramatique Occitan de Toulon et d’André Neyton. La section régionale « Languedoc-Roussillon-Provence-Alpes » de l’AJT constitua en réalité la part active et la plus marquante du mouvement. [imatge id=169]
Par « jeune théâtre », il faut entendre le théâtre indépendant qui se développe dans le sillage de Mai 68, en rupture avec le théâtre académique soutenu par les institutions, ouvert sur de nouvelles formes, notamment par l’intervention dans l’espace public, et prenant pour sujet les réalités sociales, économiques et culturelles des populations auxquelles il souhaite s’adresser.
Ce mouvement connaît une dynamique particulière dans l’espace occitan où convergent deux mouvements, celui d’une évolution théâtrale générale vers un théâtre populaire et social, explorant des formes loin du théâtre conventionnel (rue, cirque, danse, musique, etc.) et celui d’un mouvement de revendication sociale, politique et culturelle autour du mouvement « Volèm viure al país », à son apogée au milieu des années 1970 en Occitanie.
Le théâtre populaire, social et occitan naît avec le Teatre de la Carrièra autour du metteur en scène et acteur Claude Alranq dès 1969-1970 et une pièce « fondatrice » pour la rencontre entre le mouvement du jeune théâtre régional, le mouvement occitan et les mouvements sociaux languedociens, Mort et Résurrection de M. Occitania. Cette pièce, farce tragique jouée sur les places des villages languedociens devant des milliers de spectateurs, fait le procès du « mal méridional » en pleine crise de la viticulture. Elle est emblématique d’une prise de conscience et d’une revendication massive contre le « colonialisme intérieur » et pour le droit à « vivre et travailler au pays » pour reprendre deux mots d’ordre qui dominent l’Occitanie des années 1970. [imatge id=111]
À Avignon, André Benedetto et la Nouvelle Compagnie d’Avignon (Théâtre des Carmes) entament une réflexion sur les conditions d’un théâtre populaire qui doit être un théâtre « enraciné » dans son territoire, son environnement social et culturel. En Provence, André Neyton avait entamé dès 1966 une collaboration avec Robert Lafont pour créer un théâtre bilingue militant qui s’adresse au public provençal, entreprise qui le conduit à fonder dès 1970 une compagnie, le Centre Dramatique Occitan, à Toulon.
En 1973, lors du Festival d’Avignon, une première convergence des acteurs culturels occitans a lieu avec les « Rescontres Occitans » initiés par André Benedetto qui met à disposition son théâtre des Carmes : écrivains, éditeurs, artistes, compagnies de théâtre, intellectuels et militants mettent le Festival d’Avignon à l’heure d’une Occitanie culturelle engagée dans un combat de « libération ». [imatge id=166][imatge id=167]
En 1977, la convergence des acteurs culturels s’organise autour de l'ACO (Accion culturala occitana) d’un côté, regroupant chanteurs, musiciens, plasticiens, poètes, cinéastes et acteurs, et de l’AJT (section Languedoc-Provence) pour les revendications spécifiques des compagnies de théâtre en français et en occitan qui ne se reconnaissaient pas entièrement dans le syndicalisme artistique national trop tourné sur les problématiques du théâtre institutionnel.
L’AJT Languedoc-Roussillon-Provence-Alpes regroupe 37 compagnies et organise le 17 novembre 1977 une « Grande marche du Théâtre Régional » à Montpellier autour des deux mots d’ordre, l’un social - « Vivre et travailler au pays » - et l’autre théâtral - « Les théâtres en Occitanie vivront ».
En 1978, l’AJT produit un rapport de réflexion Pour que se développe le théâtre en Languedoc-Roussillon-provence : la régionalisation culturelle et interpelle le Ministre de la Culture sur la situation des théâtres indépendants en région en demandant une réforme des moyens alloués au théâtre en France. En juillet 1978 lors du festival d’Avignon, l’AJT organise une journée d’action pour le jeune théâtre.
Le début des années 1980 voit le déclin et la disparition de l’AJT, confrontée à la crise générale du mouvement « Volèm viure al país » et à l’évolution de la politique culturelle nationale désormais davantage favorable aux formes théâtrales populaires et en région.
Pour le théâtre occitan, les compagnies continuent leur production, qui tend à évoluer dans ses formes scéniques, ses thèmes, et la place de la langue. Les années 1980 voient une forme de sécurisation des compagnies autour de structures ou de projets désormais subventionnés. C’est le cas du Centre Dramatique Occitan de Toulon d’André Neyton et de la Carriera qui se rapproche d’une jeune compagnie montpelliéraine, le théâtre de la Rampe. La Carriera et la Rampe vont proposer plusieurs projets structurants pour le développement du théâtre occitan (projet de Centre de création et d’expansion du théâtre occitan dès 1981, Estudios d’actors occitan en 1982, etc.) et qui aboutissent notamment à la création du La Rampe-TIO (Teatre interregional occitan) à Montpellier.