La Sauze, muicien, auteur-compositeur-interprète est un conteur ; son œuvre appartient au patrimoine culturel linguistique et populaire occitan. À travers ses compositions, il perpétue l'esprit.
En effet, dans la lignée des troubadours, l'artiste joue, avec dextérité, avec la langue, il en extrait la quintessence, ses verbes font mouche, ses mots chantent avec l'accent et ses rimes ainsi que sa guitare en marquent le tempo. Cocasse ou parfois grave, l'éventail de son expression est large et s'adresse à tous. Humour et sensibilité donnent à son œuvre cette singularité rare qui la caractérise. Ses chants colportent et renouvellent les valeurs humanistes du terroir languedocien, de cette terre qui l'a vu naître et sur laquelle s'est forgée son identité.
Auteur de six CD, La Sauze se produit, sur scène, depuis des décennies mais il existe peu de réelles transcriptions écrites de ses chansons. C'est autant un plaisir qu'un honneur pour l'association Milles-Poètes en Méditerranée de combler cette aberration, ce manque et de vous présenter La Sauze, à l'image de l'homme qu'il est au quotidien, humaniste, généreux : un artiste au talent authentique...
Philippe Lemoine
Président de l'association Mille-Poètes en Méditerranée
1965 : La guerre d’Algérie est finie depuis 3 ans et la secousse de mai 68 se prépare. Dans les années 60, l’immigration économique espagnole, provoquée par la misère, atteint son point culminant avec l’aval du régime franquiste. Elle apporte à la France des Trente Glorieuses une main d’oeuvre nécessaire et laborieuse. Cette vague venue de Murcia et d’Andalousie, s’ajoutant aux précédentes, portera le pourcentage d’espagnols dans notre région à environ 25 % de la population. En 1962, 45% d’entre eux travaillent dans l’agriculture et 26% dans le bâtiment.
La pièce met en scène deux familles : l’une française, M. et Mme Delpech, propriétaires d’une exploitation viticole ; l’autre espagnole, M. et Mme Fuensanta, immigrés économiques, employés agricoles, avec leur fille Maria et le grand-père Paco, réfugié républicain. A travers ces deux familles se posent les enjeux d’un avenir qui ne peut porter tous les rêves. Ceux de Dolorès et Esteban Fuensanta qui, depuis 11 ans d’une vie rustre de labeur et de volonté, ont réussi à constituer un petit pécule : servira-t-il à un retour honorable au pays, ou à une installation plus définitive dans la vie française ? Les rêves de Maria, belle jeune fille qui a grandi ici, et dont le choix de vivre en France est clair. Ceux de Paco, resté fidèle à son idéal politique, usé par la vie et par son combat. Les rêves de Marguerite et Armand Delpech, dont les enjeux sociaux sont si différents, confrontés à l’idylle entre leur fils Pascal et Maria, « la petite espagnole ».
Michel Cordes pose les situations dans un rapport de vie et laisse apparaître les thèmes essentiels :
Michel Cordes, par son vécu, a été confronté à ces situations. Il a depuis toujours côtoyé ces immigrés, s’est construit avec eux. Cela a nourri et attisé son écriture. Le parti-pris d’un hyper-réalisme dans les décors de Jean-Yves Rabier et les costumes de Rosario Alarcon complètent son souci de coller à une réalité des objets et des lieux qui disent autant que les mots, les rapports et les gens. La musique de Sergio Perera accompagne cet univers en illustrant le métissage qui va s’opérer entre culture espagnole et occitane.
D’après Monsieur de Pourceaugnac de Molière.
C’est une adaptation occitane de la pièce de Molière. Dans l’écriture initiale Monsieur de Pourceaugnac, gentilhomme limousin vient à Paris pour épouser Julie la fille d’un gentilhomme parisien. Celui-ci a préféré un riche provincial au jeune Erast dont sa fille est amoureuse. Julie et Eraste, aidés par la servante vont mettre en place un stratagème pour dévaloriser le provincial et lui faire peur au point de le convaincre de fuir. Pour Molière cette situation est prétexte à créer des scènes dramatiques et comiques pour dénoncer la suffisance des médecins, la rouerie des avocats mais aussi la lourdeur pataude des provinciaux, et l’intelligente vivacité des gens de la capitale. C’est une pièce écrite pour faire rire la cour et qui exploite les caricatures et archétypes provinciaux.
L’adaptation occitane inverse la situation. Nous sommes dans une ville méridionale d’Occitanie et Monsieur de Pourceaugny, riche gentilhomme parisien, débarque pour épouser Julie. Cette inversion des géographies pose un bilinguisme occitan français porté par les personnages. Il met en valeur la défiance et la cruauté vis à vis de l’étranger, même si les rires et moqueries sont au service de l’amour. Elle renforce la naîveté candide de Monsieur de Pourceaugnac que Molière tournait en ridicule. Composé à la « va vite » cette pièce est faussement didactique et ouvre une dimension plus complexe de la définition des personnages. Le rire demeure, il est même essentiel. Mais s’ajoute à ce cabaret (comédie-ballet commandée par Louis XIV) une dimension sociale et humaine qui interpelle notre société d’aujourd’hui.
La création occitane est riche d’écritures contemporaines comme de productions plus anciennes, issues de son patrimoine. Pour autant, l’adaptation en occitan des grands auteurs de l’écriture théâtrale mondiale est plus rare. C’est ce que nous avons voulu aborder : traiter un « classique » et lui faire prendre les habits de la langue occitane. Une démarche finalement commune pour le théâtre où les compagnies, les metteurs en scène adaptent dans toutes les langues Shakespeare, Llorca, Faulkner, Tchekhov…
Le choix de monter un Molière est venu assez naturellement du fait des tournées en Languedoc de l’ « Illustre Théâtre ». De plus «Monsieur de Pourceaugnac» contient une séquence importante avec un personnage parlant l’occitan languedocien. Il était tentant de travailler sur une matière qui portait déjà une parole occitane authentique.
« Monsieur de Pourceaugnac« , c’est aussi une écriture dramaturgique qui donne de l’espace au jeu, à la fantaisie des comédiens. Ecrite et répétée en trois semaines, Molière a puisé dans le « fond de jeu et de répertoire » des comédiens de sa troupe, pour composer ce qu’on appelerait aujourd’hui un cabaret dramatisé. Nous avons fait de même en exploitant dans la pratique du théâtre occitan d’aujourd’hui les éléments qui permettent d’en éclairer la modernité.
Ainsi sous couvert de divertissement, cette pièce interroge aussi le poids des Pouvoirs sur le bon sens, le rapport Paris-Province, le regard sur l’étranger.
L’adaptation occitan français, l’inversion géographique, les révèlent de façon surprenante. Marceau Esquieu y a contribué en apportant une finesse à la définition de chaque protagoniste de cette pièce. Finalement Monsieur de Pourceaugnac annonce l’écriture plus travaillée du Bourgeois gentilhomme. Elle pourrait en permettre une étude originale. A suivre ?
Un còp èra… autrement dit : il était une fois… un jeune garçon, bossu, qui voulait faire le tour de France pour voir du pays, d’autres gens. Sans peur et sans crainte, il se moque bien de la loi. Au fil des rencontres, sa quête se révèle : il veut qu’on l’appelle “camarade” et non plus “bossu”… Il nous entraîne dans son voyage chargé de fabuleux trésors dont seuls les contes ont le secret…
Gilles Buonomo et Yves Durand signent la mise en scène du conte d’Yves Rouquette et orientent leur travail vers une forme proche du théâtre de tréteaux. Les comédiens incarnent tour à tour différents personnages codifiés par le masque, la musique et l’accessoire.
ou...Une nouvelle mouture pensée pour le plein air ! Lo boçut est dans la rue en déambulatoire pour le plaisir de tous ! Suivez l’escapade des deux comédiens Yves Durand et Gilles Buonomo. Cette création fait suite au travail théâtralisé mené par la compagnie et jouée plus de cent cinquante fois… en salle.
Le décor est volontairement épuré. C’est une roulotte, symbole du voyage, qui va à la fois créer l’espace de jeu et servir de coffre à malices. Ce choix permet de faire référence à une des plus anciennes traditions du théâtre d’Oc : l’itinérance des conteurs, bateleurs, acteurs, jongleurs.
Espace scénique : Pour une question de visibilité, il est préférable de prévoir une scène stable et plate (hauteur 60cm) avec jupe noire à la face.
Dimensions de la scène :Puissance électrique : Prises 16 Ampères en 220 V.
Sonorisation et éclairage : Fournis par la compagnie. Noir impératif !
Installation : Montage : 2h / Démontage : 1h
Prévoir si possible 1 ou 2 personnes pour aider au déchargement.
Équipe : 2 comédiens
Tarif : suivant le nombre de séances (nous consulter).
Contact Technique : La Rampe TIO Magali Noulin : 06 13 35 51 98 / technique@larampe-tio.org
Poèma de Juli Cubaynes, majoral del felibritge carcinòl, que conte una velhada lorenca que i participèt pendent sa mobilizacion pendent la Primièra Guèrra mondiala. I conta lo viscut dels paisans lorencs que vivan la guèrra de pròche, e que li rementan la vida dels païsans de son Carcin natal.
Se es pas un poèma especificament sus la guèrra, lo poèma demòra pasmens una evocacion literària interessanta sus lo viscut de personas dirèctament tocadas per la guèrra e una comparason originala entre paisans lorencs e carcinòls.
Seizième album du groupe béarnais,L'Encantada déroule tout le savoir faire du célèbre groupe qui a rempli l'Olympia plus d'une fois : des chansons touchantes, tour à tour intimes et collectives, comme pour mieux faire le pont entre le quotidien et la grande Histoire, l'un et l'autre indissociables.