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Sophie Garcia - CIRDOC
Encourager la recherche en ethnologie/anthropologie et promouvoir la connaissance du patrimoine culturel immatériel en France (hexagone et outre-mer) comptent parmi les missions du département du Pilotage de la recherche et de la Politique scientifique (DPRPS) au sein de la direction générale des Patrimoines du ministère de la Culture.

La date-limite d’envoi des dossiers par voie électronique est fixée au vendredi 07 juin 2019 à minuit

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Pour tout renseignement de type scientifique, contacter : isabelle.chave@culture.gouv.fr
ou
thomas.mouzard@culture.gouv.fr

Pour tout renseignement de type administratif, contacter  : carole.giovannetti@culture.gouv.fr
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Les Cantiques spirituels en occitan : XVII-XIXe siècles
Escarpit, David (1980-....)
Les cantiques spirituels sont des textes religieux qui ne font pas partie du rituel catholique romain. Ils sont d'ailleurs généralement en langue vernaculaire, et non pas en latin, et sont pensés pour être chantés. Il s'agit de poèmes ayant pour sujet la doctrine catholique, l'histoire sainte et le comportement d'un parfait chrétien. Ils sont caractéristiques de l'époque de la Contre-Réforme ou Réforme catholique. La Contre-Réforme est un ensemble de mesures prises au sein de l'Église catholique suite aux conclusions du concile de Trente (1545-1563). Ces réformes visent à contrer le développement de la Réforme protestante, en modifiant le rituel catholique, en introduisant de façon importante la musique dans les célébrations religieuses, et développant les écrits en langue vernaculaire, préférablement au latin, afin de toucher plus efficacement les populations. Le diocèse de Toulouse en particulier se montre actif dans cette reconquête catholique vers le milieu du XVIIe siècle.

Une édition importante en pays d’Oc

Plusieurs recueils de cantiques spirituels en occitan ont été imprimés en pays d'Oc, principalement entre le XVIIe et le début du XIXe siècle, de Bordeaux à la Provence en passant par le Rouergue. La plupart sont entièrement ou partiellement rédigés en occitan. On peut constater vers la fin du règne de Louis XIII et au début de celui de Louis XIV un essor des recueils de cantiques spirituels en langue d'oc. Cet essor est à relier avec celui des noëls en langue vernaculaire, déjà ancien, à cela près que les cantiques spirituels n'ont pas forcément pour propos la Nativité (qui est toutefois présente, ne serait-ce que dans l'Angélus), mais tout ce qui concerne la morale religieuse, les prières et l'histoire sainte.
Jean Eygun dans Au risque de Babel, synthèse sur le texte religieux en langue occitane de cette période, date cet essor des alentours de l’année 1673, malgré la présence d'oeuvres imprimées antérieurement, dans les années 1630, 1640 et 1650, relatives à des missions catholiques principalement dans la zone pyrénéenne, où elles furent particulièrement nombreuses. À l'instar des noëls, la Provence figure en bonne place de la production de cantiques spirituels en occitan, ainsi que la région toulousaine.

Occitanie, terre à convertir : les éditions de cantiques spirituels en domaine occitan du XVIIe au XIXe siècle

Parmi les nombreuses impressions de cantiques spirituels en occitan (plus ou moins mêlé avec le français) du XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, nous pouvons citer :

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Viure e trabalhar al païs : Larzac, lo 14 d'agost 1977
Cette affiche (60 x 40 cm) a été réalisée grâce à la technique de sérigraphie. Les paysans du Larzac, le Comité Millavois de défense du Larzac, les Comités Larzac et les Comités d'action viticole sont des collectivités œuvrant pour la lutte et la défense du Larzac. Ils se rassemblent régulièrement entre les années 1971 et 1981 afin de débattre et de sensibiliser un maximum de personnes sur le sort du Larzac.
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Larzac liure

Cette affiche (60 x 40 cm) a été réalisée grâce à la technique de sérigraphie.

Elle témoigne des actions de soutien qui fleurissent un peu partout en France entre 1971 et 1981, pour la résistance des paysans et habitants du Larzac à l'installation du camp militaire souhaité par l'État. En l'occurrence, cette affiche a été imprimée à Orléans, ce qui laisse à penser qu'un comité de soutien ait été mis en place dans cette région durant la décennie.

 
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Max Allier

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La MARPOC
Marion Cornet
      L’histoire de la MARPOC (pour Maison pour l’Animation et la Recherche Populaire Occitane) est intimement liée à celle de l’Université Occitane d’Été de Nîmes.
Initialement cette dernière voit le jour à Montpellier en 1972, sous l’impulsion de Robert Lafont. Se voulant un espace d’échanges et de réflexion pour les chercheurs du domaine occitan, l’Université Occitane d’Été est dès ses débuts ouverte à toutes les disciplines : langue, linguistique, ethnologie, anthropologie, sociologie, histoire mais aussi théâtre, étude de la presse et étude du milieu pédagogique. Ce n’est qu’à partir de 1977 qu’elle se fixe à Nîmes.
Trois ans plus tard est créée la MARPOC, sous le statut d’association loi 1901, dans le but d’en assurer le support juridique et l’organisation.
Au fil des années toutefois, l’activité de la MARPOC se diversifie : au-delà de l’organisation de l’UOE, elle se consacre à la mise en place et à l’animation d’une offre de cours d’occitan, de colloques, conférences et spectacles tout au long de l’année.
En lien avec l’IEO 30 (Institut d’Études Occitanes du Gard), elle a également une activité éditoriale avec d’une part la collection « Mar e monts » consacrée aux oeuvres de fiction, et d’autre part la collection «Documents » consacrée aux monographies sur la culture occitane.
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Vaqui : la langue d’oc sur les écrans de Provence depuis 1984
Vaqui est un magazine d'information diffusé sur France 3 Provence -Alpes-Côte-d'Azur depuis 1984. Il se concentre sur la découverte du territoire régional (patrimoine, art de vivre et traditions populaires), et part à la rencontre de ceux qui font son actualité : acteurs, musiciens, écrivains ou encore chefs d’entreprise.
Le magazine est principalement enregistré en occitan : les variantes provençale, niçoise et vivaro-alpines y sont représentées. Toutefois les interlocuteurs francophones y ont aussi leur place.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/emissions/vaqui
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Le Carnaval indépendant de Nice
Pastorelli, Louis (1958-....)
Initié en 1989 par le collectif artistique Nux Vomica, le Carnaval Indépendant prend place dans les rues du quartier Saint-Roch, à Nice.
C’est l’occasion de réinvestir, au moyen de cette fête populaire, un quartier trop longtemps ignoré et peu mis en valeur par l’action politique de l’époque. C’est aussi un autre moyen de vivre et fêter le Carnaval, loin de la machine touristique et jugée superficielle que propose la Ville de Nice avec son carnaval dit officiel.
Les images présentées ici sont issues du fonds Louis Pastorelli actuellement conservé au CIRDOC - Institut occitan de cultura (cote IC-J_PASl).

« Nous l’avons faite, cette magnifique fête avec tous les amis, familles, voisins, avec les autres quartiers, les falabracs, les fatiguants, rêveurs, amoureux, joyeux en toute occasion, avec les bandits, amis d’enfance, ratapinhatiers, poissons, tous superbes comme des bars tabac, joyeux comme des chevreaux, équipe colorée, nous sommes arrivés au nombre de 1000, 1500, 2000 sur ce boulevard. Pas mal ! On n’est pas des contes-cagades ! Vraiment ! On y était nombreux à faire Carnavale. Il nous a manqué ce sale Caramantran ! Nous l’avons trimballé, inventé, traîné, adoré et brûlé ! »
(Louis Pastorelli, Li aventuras de Nux Vomica, éd. Baie des anges , Nice, 2019)
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Ben Vautier

Exposé dans de nombreux pays, connu du grand public pour ses œuvres, ses performances, ses interventions dans les médias, figure de l’avant-garde artistique (mouvement Fluxus notamment) Ben est sans conteste le plus connu des artistes engagés pour la reconnaissance et la promotion de l’occitan.[imatge id=21636]

Benjamin Vautier, alias Ben, est né à Naples en 1935. Voyageur jusqu’à ses 14 ans, il s’installe à Nice en 1949. C’est là qu’en 1958 il ouvre sa célèbre boutique de disques d’occasion, qui devient le lieu de rencontre et d’exposition de nombreux artistes, notamment ceux que l’on regroupera dans « l’école de Nice ». [imatge id=21637]

En 1974, Ben démonte son magasin pour le remonter à l’identique au Musée national d’Art Moderne qui l’achète pour l’intégrer aux collections nationales.
Créateur, provocateur, agitateur, volontiers mégalomane, ardent défenseur du débat et de la discussion, son art est un art de l’idée, qui provoque brusquement une nouvelle « matière à penser » dans l’esprit du spectateur. S’il ne se revendique pas comme « occitan », dans ses œuvres comme dans ses interventions publiques, Ben a régulièrement été un promoteur de la langue et d’une certaine revendication occitane, très influencée par sa rencontre et son amitié durable avec François Fontan.

Ben, Fontan et l’ethnisme

C’est à Nice dès 1962 que Ben fait la connaissance de François Fontan (1929-1979), idéologue anticolonialiste dans les années 1950 et penseur du concept « d’ethnisme ». François Fontan est alors un homme de pensée et d’action occitaniste important,  qui vient de fonder le Parti nationaliste occitan en 1959.

[imatge id=21639]Ben adhère au concept ethniste de Fontan et l’explore dans nombre de ses œuvres et dans son engagement pour la défense des cultures « indigènes », à commencer par la langue et la culture nissardes / occitanes. Ben revendique une action artistique et une pensée « ethnistes » et devient lui-même compagnon de route du mouvement occitan contemporain (participation aux manifestations Anem Òc des années 2000, don de création pour des affiches, des couvertures de livre, des radios, des événements occitans, etc.) Dans la droite ligne de la pensée de Fontan, il défend par son art « l’idée que les groupes linguistiques ont droit à leur indépendance et à un espace territorial sur cette planète. Selon lui l’oppression de ces peuples par des puissances coloniales et par des intérêts stratégiques et financiers provoque d’immenses souffrances chez les humains… [imatge id=21638]

En conséquence Ben soutien l’Occitanie libre et le concept d’un peuple basque libre, il est contre le génocide linguistique, contre la suppression des groupes linguistiques par les puissances dominantes.[1] »
Il a réalisé un site web dédié à l’ethnisme :  http://ethnisme.ben-vautier.com/

À Nice il travaille avec les artistes du collectif Nux Vomica, investissant le contre-champ du Carnaval de Nice devenu vitrine touristique de la Ville, avec le char de la Ratapinhata, émanation de l’esprit populaire de Nice venu reprendre ses droits sur une culture et un imaginaire qui lui sont propres.

P - Peinture et ethnisme (1985)

« P - Peinture et ethnisme (1985) : La situation de rapports de force de l’art mondial n’accepte pas la modernité des peuples minoritaires : la notion de modernité a été structurée de telle façon qu’elle élimine toute modernité des peuples dominés en dévalorisant leurs oeuvres qu’elle classe dans la catégorie de l’art dit primitif ou folklorique. Ce qui est injuste car je ne vois pas pourquoi un Français travaillant en 1985 ferait de l’avant-garde alors qu’un Meo ou un Kurde travaillant en 1985 ferait de l’art primitif. Bref, le domaine de l’art moderne reflète la situation mondiale des rapports de force entre ethnies. » (Note de Ben issue de ses billets d’information - devenus depuis ses fameuses « newsletters »).

[1] Jon HENDRICKS, « Ben : Pouvoir, ethnisme, politique » dans : Strip-tease intégral de Ben. Paris et Lyon : Somogy et Musée d’art contemporain de Lyon, 2000.

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Thierry Lagalla
Thierry Lagalla est né le 23 janvier 1966 à Cannes. Diplômé de l'école de la Brossalhas en 1983, il est transféré d'urgence à Nice où il obtient brillamment, en 1991, son diplôme d'artiste « néo folklorique » préparé à l'ESRP. Aujourd'hui, il vit et travaille à Nice. C'est ainsi que débute le curriculum vitae de Tìlo Lagalla.

Artiste plasticien et vidéaste, il se montre, s'expose, se produit, se manifeste, se risque dans des mises en scène vidéastiques plus drôles et stupéfiantes les unes que les autres, en occitan comme en français, et même avec une pointe d'anglais. Mais gare, car Tìlo Lagalla parvient de façon tout à fait incongrue à évacuer le sacro saint fantasme duchampien qui hante sans se cacher les couloirs de l'art contemporain. En effet, c'est avec finesse et habilité qu'il réussit à faire se côtoyer l'humour et le burlesque. Il est un militant du réel.

Ce réel qui constitue la veine de Lagalla se retrouve dans ses dessins et dans ses peintures. Parfois issus des vidéos, ils sont un retour à l'image fixe, au « pantai » originel de l'univers Lagalla. Le trait est simple, épuré, il évite tout bavardage formel pour offrir au spectateur l'image de l'essentiel réalité de l'art, celle de la création. Hétéroclite ou, plus précisément, hétérogène, Thierry Lagalla rend conviviaux les contraires : anecdotique/historique, prosaïque/poétique, figuration/ abstraction, local/international. Il nous semble « être » chez Héraclite, le philosophe du logos. Avec ce Grec-là, on ne se baigne jamais deux fois dans la même eau. Avec cet artiste-ci, on ne se baigne jamais.

Ici, tout nous échappe, Hic et Nunc sont dans un bateau, le réel sonne toujours deux fois, échos, glissements, chutes ou rebonds. Une oeuvre burlesque qui, telle une boîte à MEUH, agit par renversement et nous laisse entendre, par les trous faits dans le réel, le plus profond des meuglements arrachés à la nature.

Lagalla produit un de monde réel créé par l'esprit qui envahit le monde des choses. 
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