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Le Girondin Patric La Vau (Patrick Lavaud) a toujours entendu parler la langue depuis son enfance, et notamment à la ferme de ses grands-parents dans le Périgord. C’est naturellement qu’il s’est engagé à travailler à la promotion et à la sauvegarde de la langue et de la culture occitanes.

Directeur artistique des Nuits Atypiques depuis 1992, Patric La Vau est également réalisateur de films documentaires en occitan. Il a consacré un documentaire à Michèu Chapduèlh, écrivain et chansonnier limousin, appelé Michèu Chapduèlh, una pensada sauvatja. Dans Escotar los ausèths arribar, Patric La Vau a filmé André Faugère, 98 ans, évoquant des servitudes du métayage et des transformations de l’agriculture, de sa complicité avec la nature et de sa passion pour la chasse. Dans Lenga d’amor, le réalisateur nous convie à une découverte de la langue et de la culture occitanes d’hier et d’aujourd’hui en se basant sur ses souvenirs dans la ferme familiale.

Pour Patric La Vau, faire un film en occitan est un acte politique. Par refus de l'uniformisation, par engagement, par amour pour la langue et la culture occitanes, il filme des personnes que l'on pourrait penser d'un autre temps, d'un autre monde.
Des personnes âgées, parfois très âgées, dépositaires des dernières traces et des derniers savoirs de l'ancienne civilisation paysanne.
Patric La Vau questionne leur humanité, s'intéresse à leur parcours de vie, leur façon d'être au monde, leur manière de faire, de penser, de sentir. Et c'est dans l'usage de leur langue maternelle, au sein des échanges, que se crée la confiance et la connivence : c'est en parlant enfin leur langue que Patric La Vau recueille auprès d'eux des propos simples, profondément sincères. Et l'expérience de chacun.e dans toute sa singularité exprime celle, collective, de toute une génération.

Filmar en occitan, perqué e com ?
"En raison d'un long processus historique d'interdiction officielle, de dévalorisation sociale puis de marginalisation des langues périphériques en France, la communication en occitan est aujourd'hui de plus en plus rare et fragile.
Beaucoup de locuteurs potentiels ont la compétence pour s'exprimer en occitan mais n'ont plus vraiement l'occasion sociale d'exercer cette compétence. Ce que résume la sociolinguistique par cette formule : "Parler ? Mais à qui ?".
En raison de l'effacement ou même de la quasi-disparition de la communication en occitan, filmer dans cette langue participe d'un acte de résistance politique et de sauvegarde d'un patrimoine immatériel en péril. Mon propos n'est donc pas de filmer la réalité des échanges langagiers des pays d'oc, mais de favoriser et de recueillr une parole en occitan." (Patric La Vau)


Quelques uns de ses documentaires ont été diffusés sur Octele et vous pourrez en savoir plus sur le travail réalisé par Patric La Vau sur son site www.lavaupatric.com
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La saga du Larzac : histoire du Larzac des années 70 à 83
Verdié, Bernard

Bernard Verdié, paysan, éditeur et rédacteur en chef de la revue Patrimòni, relate les mouvements de protestations qui, au cours des années 1970, ont fait du plateau du Larzac un espace de convergence de luttes. L'émission est co-animée par Pascal Pottier, journaliste et animateur à Ràdio Lenga d'Òc.

En 1971, les premiers rassemblement de paysans ont lieu contre le projet du ministère de la Défense d'étendre un camp militaire par des expropriations de paysans, quand ils refusaient de vendre au prix fort. Du fait de la situation géographique du plateau, après la période des luttes sociales de 1968, et avec les mouvements anticapitalistes, antimilitaristes, la prise de conscience écologique, ... , la lutte des paysans du Larzac s'internationalise, fédérant des revendications contre les oppressions et pour la démocratie : antinucléaire, hippie, féministe, occitaniste, révolutionnaire de Grèce et du Chili, anticolonialistes palestiniens, représentants de l'IRA, maoïstes, paysans du tiers monde, etc.

Cette émission s'intéresse particulièrement aux 10 ans (1971-1981) de lutte contre le projet d'extension du camp militaire du Larzac.

Pour des questions de droits, les extraits musicaux diffusés dans les émissions ne peuvent être mis en ligne, ils ont donc été coupés des enregistrements.

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Un libre per esser liure : une émission littéraire
Blin-Mioch, Rose

Dans ses capsules radiophoniques, Rose Blin-Mioch, Docteure en langues Romanes spécialité Occitan, nous présente une oeuvre littéraire de son choix : paratexte, fond, forme et langue, la littérature occitane contemporaine recèle encore bien des surprises. 
Des lectures afin de donner un avant-goût de ces œuvres.

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Jaume Ièr : Un rei nascut a Montpelhièr
Joanda (1972-....)
Petit feuilleton radiophonique historique animé par Jean-Daniel Estève, connu sous son surnom Joanda et accompagné de professionnels de l'histoire, écrivains, politiciens, qui content l'histoire de Jacques Ier d'Aragon (1208-1276).
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Biais de dire en Lengadòc : les chroniques de Philippe Carcassés
Carcassés, Philippe

Chronique radiophonique créée par le Sétois Philippe Carcassés afin de mieux connaître le Languedoc à travers son histoire, ses mythes et légendes, ainsi que sa langue occitane avec le dialecte languedocien : vocabulaire, grammaire, prononciation et autres spécificités de la culture occitane languedocienne sont autant de sujets abordés.

Des lectures d'extraits de la poésie de Max Rouquette illustrent notamment l'occitan oriental de la région.

Animée par Philippe Carcassés et enregistrée par Radio Lenga d'Òc (Montpellier) depuis 2013

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Per jòia recomençar
Stenta, Michèle (1945-....)

Chronique radiophonique sur les grandes valeurs et principes caractérisant la société occitane médiévale. Animé par Miquèla Stenta et enregistré par Ràdio Lenga d'Òc (Montpellier).

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Manuscrits de Jules Couder, poète local d'expression occitane, né et mort à Uzès
Couder, Jules (1845-1931)

Jules Couder (6 août 1845- 31 juillet 1931), né et mort à Uzès (Gard), est un poète local d'expression occitane. Il est l'auteur de centaines de petites pièces qu'il intitule « vers patois ».

Cette œuvre réalisée par divertissement personnel (selon Jules Couder lui-même) est disponible en ligne : poésies, chansons, fables et contes, parfois signés de son pseudonyme Jicé, mais aussi articles et chroniques d'histoire locale.

Jules Couder, érudit local, s'inscrivant dans le courant que partagèrent nombre d'érudits locaux, prit plaisir à écrire en langue occitane, suivant ainsi l'exemple des écrivains de la renaissance félibréenne.

Consulter la présentation du Fonds Jules Couder conservé à la médiathèque d'Uzès

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Feuilleton radiophonique : Moi, Jean Pigasse, ouvrier du canal
Teysseyre, Michèle (1949-....)

« Il s’appelait Jean. Comme son père, il se destinait au métier de bûcheron. C’était sans compter avec l’extraordinaire aventure qui allait bouleverser le pays : le creusement du Canal Royal de Languedoc, rebaptisé plus tard Canal du Midi. »
Extrait de Michèle Teysseyre. Moi, Jean Pigasse, ouvrier du Canal. Ed. du Cabardès, 2017.

PRÉSENTATION

Il y a deux ans, Michèle Teysseyre publiait aux Éditions du Cabardès un second roman autour de l’incroyable entreprise représentée par le creusement du Canal Royal du Languedoc sous le règne de Louis XIV.
L’histoire nous présente, en contre-point de l’épopée de Monsieur Riquet (qui, en 2013, traitait le sujet vu des plus hauts sommets de l’État), l’envers du chantier et l’indispensable apport des terrassiers, bûcherons et autres manœuvres à cette prouesse technique. Des « invisibles » dont le quotidien est rapporté ici par l’un des leurs, Jean Pigasse, bûcheron originaire de la Montagne noire. On plonge à ses côtés dans l’ambiance d’un chantier au XVIIe siècle, dans un texte où transparaît le style cinématographique de Michèle Teysseyre.

Il y avait là tous les ingrédients pour produire un feuilleton sonore qui donnerait à entendre la voix de Pigasse, dans sa langue maternelle, l’occitan. Une épopée à suivre au cours de 59 épisodes d’une durée de 3 à 5 minutes chacun (environ).

CRÉDITS : 

D'après l’œuvre de Michèle Teysseyre « Moi, Jean Pigasse, ouvrier du Canal » publiée aux Éditions du Cabardès. Traduction occitane d'Alan Roch, disponible aux Éditions IEO Aude. Dans le rôle de Jean Pigasse, Mathieu Vies. Avec la voix de Lila Fraysse. Enregistrement, Marc Dubézy, habillage / mixage, Thierry Ducos. Réalisation, Laurent Labadie de la Compagnie Lilo et LL Films .

Une production CIRDOC-Institut occitan de cultura, soutenue par l'Union Européenne dans le cadre du programme Occitanica +. L’Europe s’engage avec le Fonds européen de développement régional.

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PRÉSENTATION

D’après MICHE ET DRATE, Paroles blanches de Gérald Chevrolet, éditions Théatrales Jeunesse :
Quinze courtes histoires pour petits hommes… ou petites femmes comme autant de vignettes savoureuses, de petits moments de rien du tout d’où le théâtre naît. Gérald Chevrolet imagine Miche et Drate, deux personnages sans âge, sans sexe, avec des mots tendres, poétiques et oniriques, comme « deux parties du cerveau qui dialoguent au bord du monde ». Ils se heurtent avec naïveté et humanité à un monde trop grand pour eux, sauf à se construire leur univers. Ces deux protagonistes fort attachants deviendront les compagnons de lecture des petits et des grands, mais aussi les camarades de jeu de comédiens en herbe ou confirmés.
La traduction languedocienne d’Alan Roch. Alan Roch conte en public depuis 30 ans, ancien regent (instituteur), il est aussi animateur culturel et collaborateur de diverses revues occitanes, chroniqueur radio, traducteur, écrivain…
Ce carcassonnais malicios puise dans toutes les légendes, mythes, contes traditionnels, littératures diverses pour écrire, dire ou traduire en bonne Lenga d’Oc des histoires qui étanchent sa soif d’imaginaires toujours accompagnée de mots truculents et gouleyants.
Sous la direction de Philippe Curé. D’un parcours éclectique, passionné pour le théâtre dès son plus jeune âge grâce à des professeurs militants de l’Education Populaire. Il crée une première compagnie de jeunes de 10 à 16 ans en 1992 puis la Compagnie « A fond de Cale ». Dans le cadre de sa fonction de Conseiller pédagogique, il anime également de nombreux stages consacrés au Théâtre à l’Ecole et un atelier de pratiques artistiques « Théâtre » à l’IUFM. En 2004, Philippe CURE créé le festival « Textes en l’air » à Saint Antoine l’Abbaye en Isère, qu’il dirige jusqu’en 2013. Retraité de l’Education Nationale, il fonde et développe son projet de compagnie professionnelle « La Langue dans l’O » avec laquelle il met en scène « Miche et Drate » de Gérald Chevrolet, une oeuvre jeunesse qu’il avait déjà travaillé en ateliers pour les enfants des écoles bretonnes Diwan !


DISTRIBUTION 

D’après “Miche et Drate – Paroles blanches“ de Gérald Chevrolet
Traduction languedocienne d’Alan Roch
Direction d’acteurs de Philippe Curé avec le regard : Jean-Louis Blénet
Vistas teatralas e jòcs : Gèli Buonomo e Viviana Allocco
Décors : Jean Michel Halbin
Costumes : Marie-Cécile « Cissou » Winling  
Création musicale : Emmanuel Valeur

FICHE TECHNIQUE

Spectacle jeune public.
Tarif dégressif à partir de 2 représentations.  Renseignements complémentaires auprès du diffuseur. 

CONTACT DIFFUSION 

La Rampe-TIO

Site internet : larampe-tio.org

Contact Service diffusion de la Rampe TIO : Stella FONTANA au 04.67.58.30.19 / stella@larampe-tio.org

Crédit photo : Marc Ginot
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Lo Bramàs : un travail de collectage de la mémoire chantée dans l’Aude et les territoires limitrophes
CIRDOC-Institut occitan de cultura

Mémoire chantée de l'Aude : un projet du collectif Lo Bramàs

La génèse
Artiste du Minervois, Laurent Cavalié attache une importance toute particulière à la chanson : elle jalonne de part et d’autre son parcours créatif.
La chanson en tant qu’élément esthétique, certes, en tant que vecteur sensitif, émotionnel. Mais d’abord, en premier lieu, la chanson en tant que transmetteur. En tant que messager, témoin privilégié du contexte dans lequel elle prend forme. Bref, la chanson en tant que fait social.

C’est donc tout naturellement qu’il entreprend d’interroger la mémoire chantée de l’Aude et, plus largement, du Languedoc, son terrain de prédilection. Ainsi est né le projet Lo Bramàs (« le grand cri », en occitan), à partir de collectages réalisés aux quatre coins du département. Devenu collectif de chanteuses et chanteurs occitanophones, Lo Bramàs entreprend très vite de se réapproprier toutes ces bribes de chansons recueillies à droite à gauche auprès des habitants des villages, pour les faire vivre et, par là même, les restituer lors de veillées en forme de laboratoires.
L’idée principale étant de faire remonter à la surface la mémoire pour permettre à la transmission orale d’opérer à nouveau.
Le fait n’est pas anodin : il y a là, dans ce savoir enfoui, ce dialogue amputé, l’articulation d’un rayonnement culturel laissé pour mort. De quoi dévoiler, tour à tour, l’histoire d’un pays, et permettre à l’individu d'interagir en profondeur avec son environnement direct. L’antithèse d’une société atomisée, en somme.
Dans ce travail de renouveau, en mêlant héritage et construction, l’artiste, Laurent Cavalié, se place au cœur même des grands enjeux qui traversent notre époque.
L’identité y est envisagée non pas comme un simple héritage ou une donnée fixe à laquelle il faudrait se conformer, mais comme le fruit de processus relationnels. In fine : la clé de voûte d’une société plurielle. 

Ce sont ainsi des centaines de chansons qui ont été collectées. Quelques-unes sont complètes, d’autres doivent être reconstituées. Ces collectages sonores sont aussi accompagnés d’une documentation écrite qui permet, quelquefois, de combler les trous de mémoire des interprètes enregistrés ou de donner plus d’indications sur la musique ou sur les paroles. Parfois, les versions d’un même morceau se croisent, se complètent, d’un village à l’autre.

La restitution de ce projet est aujourd'hui accessible au sein d’Occitanica.

Le collectage

Lo Bramàs, qu'es aquò ?
En France, cela fait deux siècles que passionnés, curieux et scientifiques collectent la mémoire des femmes et des hommes des zones rurales ou urbaines, d’ici ou d’ailleurs.
Avec les changements radicaux survenus depuis la révolution industrielle et, surtout, depuis 1945 sont apparues de nouvelles disciplines liées à l’étude des sociétés humaines, désormais confrontées au choix de la survie de leur langue et de leur culture.
Avec elles la notion de « collectage », opérations d’urgence pour récolter et sauver les derniers témoignages liés à un savoir, une chanson, une photo, un geste, un instrument, un conte populaire ou une simple anecdote. En somme : tout ce qui touche à la vie des individus, y compris ce qui peut paraître insignifiant de prime abord.
Si l’écrit domine aujourd’hui, il n’y a pas si longtemps, l’oralité était le médium principal en matière de transmission. Une oralité fragilisée voire rendue muette par une société atomisée, où le dialogue intergénérationnel est de moins en moins évident, où la solitude fait trop souvent place au grand silence.

Lo Bramàs, où c'est ?
> Les principaux lieux de collecte du projet Lo Bramàs se situent dans l'Aude mais quelques localités limitrophes de l'Hérault se sont montrées elles aussi riches en enseignement et informations. Les voilà par ordre alphabétique :

Aude :
Alzonne, Arquettes-en-Val, Cabrespine, Camplong-d'Aude, Capendu, Carcassonne, Duilhac-sous-Peyrepertuse, Ferrals-les-Corbières, Fontcouverte, Gruissan, Labastide-en-Val, Laure-Minervois, Lespanissière, Limoux, Maisons, Marcorignan, Montlaur, Montséret, Pépieux, Peyriac-de-Mer, Peyriac-Minervois, Port-la-Nouvelle, Portel-des-Corbieres, Roubia, Rouffiac-des-Corbières, Saint-Nazaire-d'Aude, Sallèles-d'Aude, Salsigne, Serviès-en-Val, Trausse, Villardonnel, Villanière

Hérault :
Agel, Beaufort, Cesseras, Felines-Minervois, La Caunette, La Liviniere, Olonzac, Siran

Organisés en groupe, les entretiens de ce collectage ont permis l'émulation des participants et de souvenirs en anecdotes, c'est une masse considérable de chansons qui ont ainsi été amassées : un volume hétéroclite cependant. En effet, la collecte présente des chansons populaires de langues très variées, minorisées ou non. Ainsi, les chansons de langue française (une grande majorité), allemandes ou anglaises côtoient  l'occitan bien sûr mais aussi le catalan ou bien l'alsacien. 

Le travail de réinterprétation

Dans un objectif de transmission du répertoire ainsi recueilli, Laurent Cavalié et l’association Lo Bramàs réunissent un collectif de chanteurs et chanteuses occitanophones et leur confient à chacun un certain nombre de dossiers d’enregistrements de manière à ce que ceux-ci s’approprient et réinterprètent le répertoire qui leur a été confié. L'enregistrement de ce travail de transmission et de réappropriation ainsi que la réalisation de vidéos autour de ce travail constituent la dernière étape du projet. C’est ainsi un trésor de transmission d’une immense richesse qui se trouve ouvert à l’écoute, l’adaptation, la (re)composition, l’invention, l’imagination, la recherche et la réappropriation.


REGARDER / ECOUTER / (RE)DECOUVRIR

 > Vous trouverez ci-dessous une sélection régulièrement mise à jour de quelques-unes des chansons collectées, et qui ont fait l'objet de réinterpréations filmées lors de veillées par l'association de production audiovisuelle KOVisuel.

 > Vous trouverez ensuite, à partir de chacune des pages hébergeant les vidéos, un lien permettant de consulter le document audio séquencé tiré des soirées de collectage originelles organisées aux quatre coins de l'Aude, ainsi que les paroles des chansons dans leurs différentes versions.

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