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La Fin'amor ou le concept d'amour chez les troubadours

La Fin’Amor ou Amour courtois est une conception de l’amour qui est développé au Moyen- Âge dans la littérature d’Oc par les troubadours. Il s’agit pour l’aimant de vouer à sa dame un amour inconditionnel, courtois, respectueux et soumis à ses désirs, afin d’obtenir peut-être en échange ses faveurs, qui permettent d’atteindre Jòi, la plénitude du contentement.

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Canso, ou la chanson des troubadours
La canso n’est pas seulement un terme générique pour désigner une chanson : c’est un genre poétique à part entière, quoiqu’assez libre et pouvant prendre des formes différentes. Généralement composée de cinq à six strophes (coblas), souvent de vers octosyllabes, la canso a  généralement pour thème la fin’amor, l’amour courtois du poète pour sa dame.
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Fabuloses trobadors : Les troubadours occitans, références de la création et de la pensée mondiale contemporaine

Les troubadours occitans initièrent au Moyen Âge une révolution esthétique et idéologique qui ne cesse de nourrir, dans le monde entier, la pensée et la création contemporaines. De la peinture de Soulages à la poésie d'Ezra Pound, Dylan ou Bashung...en passant par les joutes musicales des Fabulous Troubadours toulousains ; cette exposition vous propose un cheminement dans les géographies et les flux de l'art du trobar, du XIIe à nos jours.

Exposition réalisée par le CIRDOC en collaboration avec Claude Sicre, Amic Bedel et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel)

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Lo Leberaubre
Lo Leberaubre est une revue littéraire fondée par trois écrivains limousins Jan dau Melhau, Marcelle Delpastre et Micheu Chapduelh, éditée à Agonac  de  1975 à 2010 par l'association Cultura e literature populara lemosinas.
Le titre est une contraction de leberon (loup-garou) et aubre (arbre) et se donne pour mission « de balhar de las raiç au leberon e far corre l’aubre la nuech », c’est-à-dire de donner des racines au loup-garou et de faire courir l'arbre la nuit.
Le premier numéro débute par un texte intitulé Manifeste d'a Roier qui définit la ligne éditoriale de la publication : littérature populaire limousine, paganisme, animisme et fantastique.


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Jean Mouzat

Jean Mouzat naît à Tulle le 24 novembre 1905. Très tôt, il est influencé par l’oeuvre majeure de Joseph Roux, La Chansou Lemouzina, « légende des siècles du Bas-Limousin» qui, sur le mode lyrique, fait renaître la grande époque des troubadours et celle des papes limousins d’Avignon. Marqué de cet exemple littéraire, le jeune Jean Mouzat baigne par ailleurs dans le parlé limousin, tullois en particulier. C’est toutefois la langue et la culture anglaises qui baliseront son parcours professionnel dans un premier temps : promu professeur d’anglais en 1925 dans la Sarthe puis à Revel (Haute-Garonne), il part deux ans plus tard comme assistant de langue française à l’université de Belfast. Là-bas, il compose ses premiers poèmes en langue d’oc autant qu’en français, publiant déjà les Chansós de davans lo jorn qui obtiendront un prix de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse.[imatge id=21649]

C’est ensuite le retour en France avec l’agrégation d’anglais qui portera Jean Mouzat jusqu’à Lyon puis Paris, non sans avoir été entre-temps mobilisé pour le service militaire d’abord, puis pour la « drôle de guerre » entre avril 1939 et juillet 1940. Mais c’est la recherche universitaire qui l’attire : en 1949, le voilà inscrit sur le registre des thèses de la Faculté des lettres de Paris pour La vie et l’oeuvre de Gaucelm Faidit, une étude critique et traduction des poèmes de Gaucelm Faidit, troubadour du XIIème siècle dit « d’Uzerche ». La thèse sera finalement soutenue - et publiée en 1965.

Il explique lui-même l’évolution de sa pensée :

« Lorsque j’entrai à la faculté, je choisis l’anglais comme premier sujet d’étude, peut-être pour mieux courir le monde. Aussitôt après mes premiers certificats de licence, j’abordai l’ancien provençal et la littérature médiévale de langue d’Oc. Tout d’abord parce qu’elles m’ouvraient un passionnant domaine, avec l’attrait d’une poésie étrange et belle et de cette civilisation disparue du cheval, de l’épée et du luth qui enchante si fort l’esprit romanesque et romantique de la jeunesse. De plus, ces études me rattachaient à mon pays natal, car pour le Limousin cette époque fut l’âge d’or de ses plus belles gloires. Né et nourri à la jonction des terres de Ventadour, de Turenne et de Comborn, à la croisée des chemins que parcoururent Guillaume IX, le premier troubadour, et Bernart de Ventadour dans ses voyages, près du tombeau de Marie de Ventadour dans l’abbaye de Tulle, les troubadours et leurs inspiratrices sont l’archéologie de la ville et de ma province. La langue qu’ils chantaient, toujours reconnaissable, toujours vivante, je l’entendais résonner dans ma famille, dans les rues, dans les hameaux. Serait-il blâmable de se rattacher à son lignage ? »

Il expose cette idée forte, déjà, dans l’Apel a la jòinessa intellectuala de Lemosin en 1943 : « alumar un rotal de fe et d’amor » (allumer un brasier de foi et d’amour) pour défendre et illustrer « lo país patrial », développer « l’espression espirituala de la patria », « la saviessa d’un vielh pòple de laboraires e de bargiers » (la sagesse d’un vieux peuple de laboureurs et de bergers), accomplir « lo dever d’onor en gardar l’eiretatge », et enfin « reviscolar l’Occitanía, la comunautat miegjornala e mediterrana de nòstras raças de solelh » (la communauté méridionale et méditerranéenne de nos races de soleil)...[imatge id=21650]

Suite à la publication de sa thèse, différentes conférences lui permettent de faire mieux connaître, en France et à l’étranger, la littérature limousine et occitane du Moyen  Âge. Ses travaux le porteront jusqu’à l’université du Minnesota aux États-Unis, où il occupe le poste de maître de conférence de juillet 1966 à juin 1967. C’est en 1968 qu’il sera finalement titularisé à la Faculté des lettres et sciences humaines de Limoges. Élu en 1969 président de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Corrèze, il se consacrera ensuite à ses activités bénévoles jusqu’à la fin de sa vie.

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La revue Lemouzi
La fondation de la revue Lemouzi, en novembre 1893, est liée à la naissance du félibrige en Limousin. D'abord organe de l'École limousine félibréenne puis de la Fédération provinciale des écoles félibréennes du Limousin, elle devient également l'organe d'expression de la Ruche corrézienne de Paris en 1895.
La ligne éditoriale connaît une sensible évolution de 1893 à 1900 : principal moyen d'action du félibrige à sa création, la revue publie la Grammaire limousine puis le Lexique limousin de l'abbé Joseph Roux, fondateur et premier directeur de la revue, elle devient rapidement une revue littéraire à part entière.
La publication est d'expression bilingue dès les premiers numéros et se présente dès 1898 comme « Revue franco-limousine », elle exalte le terroir et la « petite patrie » et offre des articles variés de folklore, d'histoire et de littérature tout en assurant la chronique de la vie des sociétés de limousins à Paris. Parmi les auteurs les plus connus on retrouve Albert Pestour, Eusèbe Bombal et Paul-Louis Grenier.
À partir de 1900, son orientation « provincialiste » s'affermit et elle s'engage résolument dans la lutte des régions françaises en faveur de la décentralisation tout en marquant une certaine prise de distance à l'égard du mouvement félibréen officiel. La parution de la revue cesse en 1931.

Depuis 1961, date de la renaissance de la publication, sous la direction de Robert Joudoux (1939-2016), Majoral du Félibrige, Lemouzi a publié des textes des auteurs Jean-Baptiste Chèze, Marcellin Caze, Roger Ténèze ou Marcelle Delpastre. Cette dernière donne en effet à la revue en 1964 son texte mythique La lenga que tant me platz (La langue qui tant me plaît) qui paraît dans le numéro 10 en 1964. Par la suite, Marcelle Delpastre revient régulièrement au sommaire de la revue, à la fois comme auteur de littérature mais aussi comme conteuse et ethnologue avec ses études Sorcellerie et magie en Limousin et son Tombeau des ancêtres : coutumes et croyances autour des fêtes chrétiennes et des cultes locaux. Michel Chadeuil et Antoinette Cougnoux, entre autres, ont donné également de nombreux textes à la revue, des poèmes, des contes et des nouvelles. La Société historique et régionaliste du Bas-Limousin édite la revue depuis 1961, sous la présidence de Paul Valière qui a succédé à Robert Joudoux.
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Les Saumes pagans de Marcelle Delpastre
Assié, Benjamin

Les Saumes pagans (Psaumes païens) est le premier grand recueil poétique publié par Marcelle Delpastre (1925-1998) aux éditions Novelum (IEO Perigòrd, Périgueux) en 1974. Le recueil contient 70 psaumes en occitan limousin composés depuis le début des années 1960. Le recueil la fait connaître au milieu des lettres d’oc et reconnaître immédiatement comme une poète à la fois singulière et de très grande ampleur.

Depuis le milieu des années 1960 Marcelle Delpastre était connue des milieux de la promotion de la langue et de la culture du Limousin et publiait régulièrement des textes d’étude sur les traditions limousines - contes, proverbes, chansons, etc. - dans la revue Lemouzi et Études limousines. C’est en participant aux activités de Lemouzi qu’elle entame une œuvre poétique en occitan : après avoir entendu une conférence de l’universitaire et poète limousin Jean Mouzat (1905-1986), expérience qui fut pour elle une révélation sur la richesse et les capacités de sa langue maternelle, elle commence à écrire ses premiers poèmes en occitan. S’ensuit la publication de quelques premiers textes dans la revue Lemouzi, dont le premier, « La Lenga que tant me platz » (Lemouzi, 13, avril 1974). Dès 1968 elle obtient une première reconnaissance hors du Limousin en se voyant décerné le prix Jaufre Rudel pour un long poème, La vinha dins l’òrt, publié par la société organisatrice du prix (Bordeaux : escole Jaufré-Rudel, 1968) qui constitue dans sa bibliographie, son premier livre publié.
Mais c’est avec la parution du recueil Saumes pagans aux éditions Novelum (section périgourdine de l’IEO qui avait repris la fameuse collection « Messatges ») qu’elle va véritablement être découverte par les milieux littéraires occitans et immédiatement reconnue comme une écrivaine de très grande ampleur.
Dans la revue OC, qui avait publié en 1969-1970 neuf psaumes de Marcelle Delpastre, Joan-Pèire Tardiu rend compte, dès sa parution, du premier recueil de Marcelle Delpastre : « … Estranh poder de seduccion que lo d’aqueles Saumes pagans : una fòrça, una vigor rara los anima. La vida se i fa sentir pertot, quitament dins lo “còr de las pèiras”. Un animisme discret mas incontestable se fa jorn dins gaireben cada poèma e contribuís a donar aquesta impression de singularitat que se desmentís pas tot de long del recuèlh… » (OC, 248, ivèrn de 1974-1975)

La forme : le psaume

Sur le plan de la forme, Marcelle Delpastre a abandonné les formes versifiées classiques pour aller vers le psaume. Grande lectrice de la Bible, Marcelle Delpastre a adopté la forme du psaume et son unité d’écriture, le verset, au début des années 1960, au moment d’ailleurs où elle commençait à écrire en limousin.
En tout Marcelle Delpastre a écrit un millier de psaumes en occitan et en français, en très grande partie composés dans un cycle de sept ans entre 1965 à 1971 et publiés en quatre recueils : les Saumes pagans, les cinq volumes des Paraulas per ‘questa terra (I, II, III, IV, V), Le chasseur d'ombres et autres psaumes et L’araignée et la rose.
Du point de vue du style, c’est la musicalité intense et singulière de la poésie de Marcelle Delpastre qui enveloppe immanquablement son lecteur, c’est une poésie du rythme où fond et forme se mêlent et donnent l’envie de la dire ou de l’entendre dire. Celle pour qui chanter « était véritablement pour elle comme respirer, parler, rire, cela faisait partie de la conversation »1, experte de la tradition du chant en Limousin.
Elle refusera d’ailleurs que sa poésie soit chantée :  « Ma poésie a sa musique, elle n’a pas besoin de la vôtre ! » a-t-elle répondu à Jan dau Melhau qui voulait mettre en musique quelques-uns des Saumes pagans :  « Par contre elle aimait bien que l’on fit de la musique autour de ses poèmes, ne lui déplaisait pas qu’on les psamoldiât sur quelque bourdon. Pourvu, toujours, qu’on en respectât bien le rythme. »2
Dès les Saumes pagans, Marcelle Delpastre s’affirme comme une voix poétique de très grande ampleur, celle d’un rythme, d’un souffle, qui donne voix à l’univers lui-même avec qui elle se confond, comme en témoigne le premier psaume, « Preludi » qui ouvre le recueil en forme de contrat de lecture :

« Qu'escotetz, qu'escotetz pas, qué quò me fai ?   
Queu que passa, qu'escote o que passe, qué quò me fai ?
Si escotatz lo vent, quand bufa dins los faus e quand brama dins l'aire ;
si sabetz escotar lo vent, quand mena sas nivols coma de grands ausels de mar, e quand brama dins l'aire emb sa gòrja de giau ;   
si avetz auvit per cas la font e la granda aiga e la fuelha purar, lo marmús de l'erba madura en los prats,
podetz saber çò qu'ai a dire.
Zo sabetz desjà. »

Que vous écoutiez, que vous n'écoutiez pas, qu'est-ce que cela me fait ?
Celui qui passe, qu'il écoute ou qu'il passe, qu'est-ce que cela me fait ?
Si vous écoutez le vent, quand il souffle dans les hêtres et quand il brame dans l'air ;
si vous savez écouter le vent, quand il mène ses nuages comme de grands oiseaux de mer, et quand il brame dans l'air avec sa gorge de gel ;
si vous avez parfois entendu la fontaine et le fleuve et la feuille pleurer, le murmure de l'herbe mûre dans les prés,
vous pouvez savoir ce que j'ai à dire.
Vous le savez déjà.

Témoin tout à la fois comme paysanne de Corrèze, ethnologue et poète, de la fin d’un monde, le thème de la mort du pays, traverse également le recueil :

« Anei vers queu país coma aniriatz ad un amic, li borrar sus l’espatla : desvelha-te ! »
J’allai vers ce pays, comme on irait vers un ami, lui taper sur l’épaule : réveille-toi !

Saumes pagans, « Queu país » / Ce pays.

« Parle d’un país mòrt que ne sap pas si viu d’enguera. D’un país mòrt dins sas romecs ; dins la rulha de sas levadas, d’un país que s’oblida se-mesme. »
Je parle d’un pays mort qui ne sait pas s’il vit encore. D’un pays mort dans ses ronces ; dans la rouille de ses rigoles. D’un pays qui s’oublie lui-même.

Saumes pagans, « Lo país mòrt » / Le pays mort.

Editions

  • Revue OC, novèla seria, 1, ivèrn 1969-1970 :
     
    Neuf psaumes avaient été publiés par Marcelle Delpastre dans la revue OC sous le titre, déjà, de Saumes pagans à l’hiver 1969-1970 :: « Lo chamin de pèira » ; « L’Amor » ; « La Mar » (L’aiga, que totjorn davala) ; « La Mar » (La mar chanta sa jòia) ; « La Mòrt » ; « Lo Còrs » ; « Queu pais » ; « Laus de la dolor » ; « Lo Miralh ».
  • Marcela Delpastre, Saumes pagans, Périgueux : Novelum, colleccion Messatges, 1974.

    Édition originale. Recueil de 70 psaumes en occitan, sans traduction française.
  • Marcela Delpastre, Saumes pagans, Royer : Las Edicions dau Chamin de Sent Jaume, 1999.

    Nouvelle édition, établie par Jan dau Melhau, avec traduction française en regard.
    Peu après la parution des Saumes pagans, Marcelle Delpastre rencontre Jan dau Melhau et Michel Chapduelh qui vont créer avec elle une revue Lo Leberaubre. Jan dau Melhau, écrivain, chanteur crée au début des années 1980 une maison d’édition, Las edicions dau chamin de Sent Jaume, qui accomplira le travail précieux de l’édition progressive, de 1987 à 2014, de l’œuvre complète de Marcelle Delpastre.  Il publie une nouvelle édition des Saumes Pagans en 1999.
    La première édition (Novelum, 1974) est unilingue tandis que la seconde édition (Lo Chamin de Sent Jaume, 1999) est bilingue occitan-français. Les deux éditions atteignent une diffusion de grande ampleur pour un recueil poétique, qui plus est dans une langue minorisée (2000 exemplaires).
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Bernard Lesfargues, fondateur des éditions Fédérop
Assié, Benjamin

Bernard Lesfargues (1924-2018), Abel-Bernard Lesfargues à l’état civil, est né à Bergerac dans le quartier populaire où son père était marchand de bois et de charbon. S’il a passé une grande partie de sa vie à Paris puis à Lyon où il était professeur agrégé d’espagnol, il demeura attaché à la langue et à la culture de son Périgord natal où il revient à la fin de sa vie.
Élève en hypokhâgne-khâgne à Paris au sortir de la guerre, le sentiment d’exil le rapproche des cercles occitanistes présents dans la Capitale (les Amis de la Langue d’Oc où il fait la connaissance de personnalités importantes du mouvement occitan en pleine reconstruction : Pierre-Louis Berthaud, Jean Lesaffre, Jean Mouzat, Henri Espieux, Bernard Manciet), participe à l’aventure de l’Institut d’estudis occitans nouvellement créé à Toulouse et rencontre Robert Lafont qui s’affirme vite, en tant qu’écrivain autant que militant, comme une personnalité centrale de la jeune génération.

Après avoir obtenu l’agrégation d’espagnol il enseigne à Paris puis à Lyon où, dans le sillage de Mai 1968 il ouvre un cours d’occitan.
Dès 1946, il crée une éphémère mais importante revue poétique qui fait la part belle à la poésie et à la critique littéraire, Les Cahiers du Triton bleu, dans lesquels il publie des poèmes en occitan de la jeune génération et surtout une Anthologie de la jeune poésie occitane qu’il codirige avec Robert Lafont (Les Cahiers du Triton bleu, Paris : J. Chaffiotte, 1946). À la fin des années 1970, il anime avec son ami et complice Jean-Marie Auzias, Philippe Gardy, Jean-Paul Creissac ou encore Joël Meffre, la revue de création et de critique littéraires occitanes Jorn, dirigée par l’écrivaine Roseline Roche.

C’est à Lyon qu’il crée en 1975 la maison d’édition Fédérop qui le suivra ensuite en Périgord. Fédérop édite des écrivains du monde entier, et notamment ses compagnons de littérature occitane comme Max Rouquette, Bernard Manciet ou Philippe Gardy.
Il est également reconnu comme un traducteur pionnier en ayant traduit en français les plus grands écrivains castillans ou catalans du XXe siècle.
Comme écrivain occitan il publia plusieurs recueils poétiques à la suite de Cap de l’aiga (coll. « Messatge »,IEO, 1952).

Une partie de ses archives sont conservées à l’Universitat autonoma de Barcelona où une bibliothèque porte son nom.

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Jean Boudou, écrivain
CIRDOC - Institut occitan de cultura

Originaire du Rouergue, l’écrivain Joan Bodon compte parmi les grands noms du renouveau littéraire occitan. Exclusivement en occitan (sa langue maternelle), ses romans, contes et poèmes rendent à la culture populaire occitane sa dimension universelle. Ainsi, son oeuvre, profondément atemporelle et humaniste, dévoile plusieurs niveaux de lecture, dans une langue claire, écrite pour le plus grand nombre.

En 2016, le CIRDOC-Mediatèca occitana devenu CIRDOC - Institut occitan de cultura en 2019 propose une exposition sur cet auteur incontournable de la littérature occitane, à partir de celle réalisée en 1993 par Yves Rouquette, Patrick Divaret et Patrice Baccou pour le Musée de Saint-Laurent-d'Olt avec le soutien de la Mission départementale de la Culture d'Aveyron, du Conseil général de l'Aveyron et du Centre International de Documentation Occitane (CIDO).

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Pour un avenir ouvert de l'Europe : discours de Robert Lafont à l'Eurocongrès 2000
Lafont, Robert (1923-2009)
L'EUROCCAT Eurocongrès 2000 des pays occitans et catalans est un ensemble de manifestations organisé pour faire connaître et pour approfondir les relations occitano-catalanes dans les domaines économiques et culturels. La finalité de ce projet de coopération territoriale internationale est de développer les relations dans l’espace occitano-catalan par-delà les frontières étatiques.


C'est le discours «Pour un avenir ouvert de l'Europe » de Robert Lafont qui ouvre l'Eurocongrès 2000 et rappelle l'objectif principal du projet : l'harmonisation des efforts occitans et catalans dans tous les domaines de l'action humaine.
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