Depuis le Quercy Rouergue natal et une famille paysanne occitane où il a chanté très jeune, avec le GdRA (Groupe de Recherche Artistique), Christophe Rulhes a écrit et mis en scène un théâtre anthropologique dont il joue les musiques, à partir d’enquêtes, de collectages, de visages et de paysages, vécus au Japon, en Guyane amazonienne, en Afrique du Sud, à Madagascar, à Marseille, Toulouse, Sevran, Lacombe de Saint Clair et ailleurs. De ces sons et chansons, il reprend ici un répertoire évolutif intitulé LoRulh, où s’entendent des voix et des langues croisées. Cette musique intimiste qui se chante et s’improvise en occitan s’écoute tant en forêt, en bord de chemin, sur la pierre, en club, que sur une grande scène nue, où l’anthropologue s’amuse avec des clarinettes, des guitares, des saxophones, des cornemuses, des anches battantes et doubles, de l’électronique ou des percussions, parfois des images projetées. Il joue en fonction du moment, des lieux, des esperits paurucs ou jolok, des reliefs de la marche, du public et du temps qu’il fait. Salta sul banc, « il saute sur le banc », pour chanter un rituel où les voix et la langue des anciennes et des anciens résonnent jubilantes, en transe. Tom Collin, acrobate et danseur, incarne ces métamorphoses en mouvement sur scène, dans une danse qui emprunte tant aux chorégraphies en cercle et en face à face occitanes qu’au répertoire de la voltige et du cirque auquel il s’est formé.
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