Michel Cans est un journaliste reporter d’images languedocien né au début des années 1920. Il travaille avec la RTF, l’ORTF puis FR3. Dans les années 1950 et 1960, il réalise – principalement à Béziers – une série de films courts traitant des « Actualités biterroises », et parcourt les communes de l'ouest de l'Hérault pour en filmer les habitants.
L’ensemble du fonds et des droits qui y sont attachés ont été cédés par le réalisateur au CIDO (Centre international de documentation occitane) entre 1989 et 1991. Ils ont rejoint les collections du CIRDÒC en 2000. Les bobines 16 mm d'origine, qui avaient auparavant fait l'objet d'un transfert sur cassettes VHS réalisé par le CIDO, ont été numérisées entre 2010 et 2011.
Achat
Fonds ouvert
Le fonds Michel Cans du CIRDÒC est composé de 164 films documentaires muets (161 noir et blanc, 3 couleur) tournés dans l’Hérault dans les années 1950 et 1960 par Michel Cans.
Le fonds comporte également la série des "Actualités biterroises", modules muets d’information locale en noir et blanc tournés dans les années 1950, ainsi qu'une série de films dites des "Villages de l'Hérault".
Les localités filmées identifiées sont les suivantes (par ordre alphabétique) : Abeilhan, Adillan, Adissan, Agde, Agel, Aigne, Aigues-Vives, Alignan, Aniane, Autignac, Azillanet, Bassan, Bédarieux, Bessan, Béziers, Boujan, Cabrières, Capestang, Castelnau-de-Guers, Causses-et-Veyran, Caux, Cazouls-les-Béziers, Cers, Cessenon, Cesseras, Ceyras, Clermont-l'Hérault, Colombiers, Corneilhan, Creissan, Cruzy, Espondeilhan, Faugères, Florensac, Fontès, Jonquières, Lamalou-les-Bains, Laurens, Le Poujol, Lespignan, Lignan, Maraussan, Marseillan, Montady, Montagnac, Montblanc, Montpeyroux, Murviel, Neffiès, Nébian, Nézignan-l'Êveque, Nissan-lez-Enserune, Paulhan, Pézenas, Poilhes, Pomérols, Portiragnes, Puimisson, Puissalicon, Puisserguier, Quarante, Roujan, Saint-Geniès, Saint-Nazaire-de-Ladarez, Saint-Pons, Saint-Thibéry, Sauvian, Servian, Thézan, Valras, Valros, Vendres, Vias, Villeneuve-lès-Béziers, Villespassans.
Les cérémonies – inauguration de salle des fêtes, remise de médailles, célébration des carnavals et procession de la Fête-Dieu – filmées à hauteur d’homme, cadrant les visages et les expressions, y côtoient les instantanés de la vie quotidienne – regards goguenards, pensifs ou méfiants, scènes de marché, rondes d’enfants endimanchés.
Yves Rouquette qualifiera ces galeries de portraits d’“album de famille de tout l’ouest de l’Hérault”.
“On y voit des gens morts depuis longtemps, d’autres qui ont vieilli. Tout ça bouge, remue, vit, rit, se promène. C’est très beau et très émouvant. D’une simplicité parfaite. En 10 minutes, on a vu des centaines de visages, des choses qu’on ne pourra plus voir, filmées par un professionnel, mais sous forme de document brut, non monté, muet, d’une beauté sans fard.”
(“60 villages des années cinquante en vedette”, Languedoc-Roussillon Magazine, septembre 1990)
1950-1970
Films muets
164 films documentaires muets
Documents audiovisuels
Consultation en ligne sur Occitanica.eu, consultation sur place et prêt (copie DVD) au CIRDÒC.
Reproduction autorisée aux conditions suivantes
BY : mention d'attribution (réalisateur : Michel Cans ; collection CIRDÒC-Mediatèca occitana)
NC : utilisation non commerciale uniquement
ND : utilisation à l'identique, pas de modification de l'œuvre originale
- Copie DVD à la demande pour une utilisation non commerciale dans le cadre de la famille
- Possibilité, sur demande, de mise à disposition gratuite de copies HD pour des projections publiques dans un cadre strictement non commercial
SA
Cartographie des localités filmées :
Voir les Communes filmées par Michel Cans sur une carte plus grande
Créée et interprétée par le Teatre de la Carrièra, la pièce Bogre de Carnaval raconte une histoire de vie et de mort, une histoire de la vie quotidienne, celle d'Antoni Testanboi et de Marion, l'histoire de leurs amours, de leur mariage, la naissance et l'éducation de leur enfant, leur mal-mariage, la maladie de l'Antoni et la mort finale de leur couple...
Pour réaliser cette pièce, les membres du Teatre de la Carrièra se sont interrogés sur la tradition carnavalesque comme contribution à la lutte menée par le mouvement occitan dans les années 1970 pour monter un spectacle s'inspirant des forces libératrices et subversives qui traversent Carnaval.
Pour cela, des enquêtes ont été réalisées en Languedoc et en Provence ont permis de recueillir les chants présentés lors du spectacle. Ces chants ont été réinterprétés afin de restituer avec les moyens d'un spectacle l'esprit carnavalesque et de le livrer au spectateur avec toute sa saveur, ses potentialités de contestation et de liberté. Un disque vinyle, édité par le label Ventadorn, est sorti en 1978 : les titres qui y figurent sont reportés ci-dessous, en bas de page. [imatge id=174]
Les membres du Teatre de la Carrièra :
Alranq, Claude
Clément, Anne
Coulomb, Christian
Pelletier, Manuel
Roquefeuil, Jean-Louis
Tuech, Maurice
Verdié, Patrick
Bonafé, Marie-Hélène
« Dans le début des années 70, j'avais découvert Les travaux et les jours de Dario Fo et c'était une révélation d'entendre ces chants populaires chantés par des grandes chanteuses comme Giovana Marini (avec qui nous avons travaillé plus tard sur Yerma) et Catarina Bueno. Puis quand je suis venue jouer au Teatre de la Carrièra, mon premier rôle était celui d'un homme, le Cinglou le nervi du patron des mines dans Tabò. Et après cette expérience j'ai joué beaucoup de rôles d'hommes avec beaucoup de plaisir : c'était déjà le carnaval. Avec Marie Hélène Bonafé nous avions réalisé toutes les deux une soirée « d'animation » cévenole avec La disputa au liech de Jean Castanha où je jouais le vieux mari et des chants. Cette soirée autour des chansons a créé une envie d'aller plus loin dans cette voie.Par ailleurs nous découvrions les carnavals : Limoux, Pézenas surtout et cette cérémonie inconnue pour moi protestante des Cévennes. Avec Claude nous avons fait des stages de formation sur le jeu carnavalesque, nous avons aussi suivi un stage « commedia dell'arte » avec Jacques Lecoq à Paris.Toute ces découvertes nous ont donné envie de faire un spectacle sur le carnaval. Dans mon enfance à Saint Hippolyte on chantait et jouait la chanson La noce à Aimée, nous sommes donc partis d'une noce avec improvisations, le monde à l'envers hommes en femmes, femmes en hommes. Pour le travail du chant Catarina Bueno est venue nous aider et Claude Alranq soutenait le travail. Mais c'était avant tout une création collective : 4 comédiens et 3 musiciens.Le travail sur les personnages carnavalesques qu'ils soient comédiens ou musiciens était très riche : tout en étant comiques ils devaient aussi par moment inspirer la pitié – le pauvre cocu par exemple. La participation avec le public était très importante : au milieu du spectacle nous allions inviter les gens à danser dans la salle. Le spectacle s'est beaucoup joué dans des salles communales.La mise en scène était très simple comme dans le théâtre de tréteaux, l'acteur était le roi mais sans jamais prendre le devant de la scène: c'était une équipe énergique et qui allait de l'avant. Toute cette énergie c'était tout le travail théâtral que fait l'équipe du Teatre de la Carrièra depuis des années et les pistes de jeu proposé par Claude Alranq avec le corps et la voix habités par les personnages populaires de l'Occitanie.Un des plus grands souvenirs est la tournée en Bretagne, jouer dehors en plein hiver...En 2001 j'ai fait une tournée de contes en Bretagne et il y avait des anciens de 1978 qui m'ont dit : pour nous Bogre de Carnaval a été très important: après on a commencé à ajouter des couplets à nos chansons, une chanson c'est une histoire. J'ai pensé aux cantastorie italiens. »
Anne Clément
Joana, vieille fille de 60 ans à la retraite dans un village du Languedoc. Son oncle Vincent vient de mourir et lui a tout laissé : l'argent, la maison, les vignes. Et voici qu'arrive Mathilde Delbàs, une fille qui cherche un toit et un travail. Joana ne veut pas la garder mais peu à peu, apprécie de ne plus être solitaire. De plus, Joana voudrait aller rendre visite à Rémi, un ami d'enfance qui est professeur à l'université de Baltimore aux USA. Elles s'embarquent toutes les deux dans un grand voyage, et quel voyage !
Présentation de la compagnie Gargamela :
Depuis 1988, la Compagnie Gargamela-théâtre sillonne les routes à la recherche d'un théâtre populaire, un théâtre d'expression de peuple, qui va chercher ses racines dans le fond, et la forme dans la fête Carnavalesque comme dans la poésie des Troubadours.
Au tout début de la décennie 1970, Jacques Bouët, alors étudiant en maîtrise d’ethnologie à l’Université Paul-Valéry de Montpellier, et devenu ensuite un ethnomusicologue spécialiste des musiques roumaines, fait une série d’enquêtes orales dans le nord de l’Hérault sur les massifs du Caroux et de l’Espinouse. Les enregistrements ont été donnés par l’ethnologue à l’Office départemental d’action culturelle (ODAC) qui avait constitué une importante phonothèque d’intérêt ethnographique. Le fonds de la phonothèque de l’ODAC a depuis été versé aux Archives départementales de l’Hérault (1771 W 64-66).
Jacques Bouët (1945-2018) a été un ethnomusicoloque et enseignant-chercheur spécialiste de langue et civilisation roumaines. C’est dans le cadre de ses études d'ethnologie à l’Université de Montpellier au tout début des années 1970 que Jacques Bouët réalise une série d'entretiens enregistrés sur bandes magnétiques avec des habitants des massifs du Caroux et de l'Espinouse (Hérault).
Durant un été Jacques Bouët est allé à la rencontre des familles et habitants des villages et a recueilli récits de vie, contes et chansons aussi bien en occitan qu'en français. Ces entretiens ont servi de matériaux à la rédaction d’un mémoire de maîtrise, Faits relevant de l'ethnomusicologie dans la région du Caroux et de l'Espinouse (Faculté des Lettres et Sciences humaines de Montpellier, juin 1970) dans lequel il livre quelques informations sur le cadre de cette enquête :
« Les plateaux du Caroux et de l'Espinouse, bordés au sud par la vallée du Jaur et de l'Orb, forment une région géographique et culturelle assez homogène. Mais, du seul point de vue dialectal, cette région se rattache à un ensemble constitué par les départements de l'Hérault et de l'Aude et de l'est de la Haute-Garonne et de l'Ariège. D'autre part l'on y trouve des éléments culturels archaïques provenant tant du Massif Central que de la plaine languedocienne : c'est le cas par exemple, pour nous limiter au domaine de la musique, des bourrées montagnardes dont le centre de diffusion semble être le Massif Central, et de la danse des treilles venue du Bas-Languedoc. En fait l'homogénéité culturelle de cette région tient avant tout au fait que sa population est constituée de “montagnards” ; à ce point de vue, la mentalité des autochtones s'apparente plus à celle des populations du Massif Central et des Cévennes qu'à celle des “gens de la plaine”. Il serait difficile de trouver des caractéristiques plus profondes différenciant actuellement la région étudiée des régions de montagne voisine. Des différences plus profondes que de simple variantes ne sont plus guère perceptibles en France qu’entre de vastes ensembles régionaux, les cultures régionales étant prises depuis longtemps dans un processus d'homogénéisation. C'est encore une raison qui nous a fait apparaître la recherche à tout prix de faits idiosyncrasiques de la région étudiée comme vaine, et pour laquelle nous avons préféré nous limiter à faire ressortir le caractère archaïque pas toujours évident de certains faits observés.Les enregistrements et le mémoire de maîtrise avait été remis par Jacques Bouët à l’Office départemental d’action culturelle (ODAC) de l’Hérault qui avait créé en 1985 une phonothèque pour la sauvegarde du patrimoine oral du département, sous la responsabilité de l’ethnologue Pierre Laurence.
L’ensemble des fonds de l’ODAC ont été versés aux Archives départementales de l’Hérault en 2002.
Voir la notice du fonds ODAC - Phonothèque sur le site des Archives départementales de l’Hérault.
Fonds clos
Le Dossier « Enquête Jacques Bouët sur le Caroux et l’Espinouse » contient une série de 25 entretiens et collectages sonores réalisés dans les massifs du Caroux et de l'Espinouse vers 1969-1970.
Les enregistrements portent essentiellement sur la culture populaire, musiques, chants et danses traditionnels, vie populaire d'autrefois, récits de vie.
1970
Occitan (languedocien)
Français
05:36:18, soit 25 entretiens avec des habitants du Caroux et de l'Espinouse répartis sur 3 bandes magnétiques
Enregistrements sonores
Le mémoire de maîtrise qui est issu de cette enquête est consultable au CORDAE-La Talvera à Cordes-sur-Ciel (voir sur le catalogue du CORDAE)
1771 W 64-66
Inventaire complet disponible sur le site des Archives départementales de l'Hérault
Accéder à la notice du dossier Jacques Bouët (Fonds ODAC - Phonothèque)
Fonds numérisé et en partie disponible sur Occitanica dans le cadre du programme « Patrimoine culturel et identité territoriale - Musiques et danses traditionnelles en Massif Central »
Voir les enregistrements disponibles sur Occitanica
BOUET, Jacques. Faits relevant de l'ethnomusicologie dans la région du Caroux et de l'Espinouse. Mémoire de maîtrise. Ethnologie. Montpellier : Faculté des Lettres et Sciences humaines, juin 1970, 74 p.
CONTRI, Fabrice. Jacques Bouët (1945-2018). Cahiers d'ethnomusicologie. [en ligne]. 2018. [Consulté le 3 février 2020]. Vol. 31, pp. 297-300. Disponible à l'adresse : https://journals.openedition.org/ethnomusicologie/3098
Fonds consultable sur place, aux Archives départementales de l'Hérault
Consulter les conditions de reproduction sur le site des Archives départementales de l'Hérault.