En 1930, Prosper Estieu publie un de ses derniers recueils originaux, Lo fablièr occitan qui regroupe des fables du monde entier, traduites en occitan. Bien qu’il n’ait pas été élaboré comme tel, il apparaît comme une émanation originale de l’idée de « convivéncia » dans la littérature occitane du début du XXe siècle.
ESTIEU, Prosper. Lo fablièr occitan. Castèlnòudari : Societat d'Edicions Occitanas, 1930, 168 p.
Lo fablièr occitan est un recueil composé de 72 fables occitanes de 10 à 60 vers, parfois empruntées à Ésope (621-564 av. J.-C.), Phèdre (14-50 ap. J.-C.), au Coran ou au folklore occitan ancien. Il est composé de cinq Libres qui semblent classer les fables par grandes sources d’inspiration. Se côtoient ainsi pêle-mêle des morales et thématiques chrétiennes, musulmanes, païennes ou polythéistes (pour les fables inspirées par Ésope et Phèdre) sans nuire à la cohérence de l’ensemble.
On retrouve dans ces fables l’idée même de la « convivéncia » telle qu’elle est aujourd’hui définie par Alem Surre-Garcia :
« L’art de vivre ensemble dans le respect des différences en termes d’égalité »
La cohabitation d’une multiplicité de cultures n’est guère surprenant dans un tel recueil puisque le genre littéraire de la fable s’est construit sur la tradition de récupération de récits anciens, tout particulièrement avec les oeuvres d’Ésope et de Phèdre.
Au delà des importantes réinterprétations culturelles inhérentes au genre de la fable, Lo fablièr occitan se place également dans la ligne du mouvement Orientaliste alors en vogue en Europe occidentale tant dans le domaine de la littérature que de celui des arts plastiques. Prosper Estieu, sensible à ce mouvement littéraire et artistique s’est très largement inspiré de Victor Hugo, qui s’était lui aussi essayé au genre notamment dans son recueil de poèmes Les Orientales (1829).
Lo fablièr occitan n’est toutefois pas la seule œuvre de Prosper Estieu à faire écho à la notion de « convivéncia ». En effet, ce dernier se penche sur le Moyen Âge dès les premiers numéros de la revue Mont-Segur (1901-1904), - qu'il imprime depuis son propre domicile - dans lesquels il établit comme question centrale l’influence de la civilisation médiévale occitane, dont il tente de se rapprocher dans son oeuvre.
Pour en savoir plus sur Prosper Estieu et son œuvre : http://vidas.occitanica.eu/items/show/2077
Christian Philibert est né en 1965 à Brignoles dans le Var. C’est à 20 ans qu’il décide de devenir cinéaste. Il réalise alors plusieurs courts-métrages qui seront récompensés dans de nombreux festivals. Remarqué par Canal+, il réalise son premier long métrage Les 4 saisons d’Espigoule, tourné dans son village natal, qui sort sur les écrans français en 1999. Plébiscité par une critique quasi unanime, le film réunira plus de 100.000 spectateurs en salles et sera primé dans plusieurs festivals internationaux (Marseille, Manheim, Namur, Belfort). Cette comédie documentaire, à la frontière du réel et de la fiction, est devenue depuis un film culte.
Refusant de s’exiler à Paris pour poursuivre sa carrière, il crée en 2002 sa propre société de production, Les Films d’Espigoule. La même année, il réalise son second long-métrage, Travail d’Arabe, une comédie sociale en forme de western moderne, sortie en 2003. Sélectionné au festival de San Sébastian, prix de la meilleure première œuvre de fiction au festival de Namur, le film est diffusé sur Canal+ et sur Arte.
En 2013, il produit et réalise Afrik’aïoli. Cette suite africaine et burlesque des 4 saisons d’Espigoule est un véritable feel-good movie qui raconte les aventures picaresques de deux provençaux en voyage au Sénégal.
Passionné d’Histoire, il est aussi l’auteur de nombreux documentaires : Gaspard de Besse (1993), 1851, ils se levèrent pour la République (2000), Français à part entière (2001), Le complexe du santon (2005), Provence, août 1944, l’autre débarquement (2014), L’affaire Yann Piat (en préparation).
Christian Philibert construit film après film un univers baroque et humaniste, empreint à la fois de références au cinéma provençal et d’une étonnante modernité. Cette œuvre originale et militante joue un rôle de premier plan dans l’émergence d’un véritable cinéma du Midi.
Courts, moyens métrages et documentaires
Seconde édition du texte de La Nòbla leiçon publiée à Lyede par Jean Léger en 1669, dans un ouvrage intitulé : Histoire générale des églises évangéliques des vallées de Piémont ou vaudoises.
Le texte de La Nòbla leiçon incarne et illustre la doctrine de l'Église vaudoise. C'est le livre par lequel les vaudois vont propager leur religion et relever les persécutions dont ils sont les victimes.
Dans cette édition, l'auteur donne un extrait du texte de La Nòbla leiçon avec sa traduction (pages 26 à 30) avant d’en détailler chacun des chapitres. Cette publication a été réalisée à partir des manuscrits de La Nòbla leiçon conservés à Genève et à Cambridge.
Dans l’ouvrage intitulé : The History of the Evangelical churches of the valleys of Piemont, Samuel Morland publie, pour la première fois en 1655, le texte de La Nòbla leiçon (pages 99 à 120 [177-197]). Ce rare recueil d’écrits occitans de l’Église vaudoise témoigne de l’immigration vaudoise, dans les Vallées occitanes d’Italie, pour fuir la persécution.
Ce texte, rédigé par plusieurs auteurs, véritable monument de l'antique Église vaudoise, illustre l’esprit vaudois. À la fois traîté polémique et dogmatique, il marque l’action de l’Église vaudoise pour défendre sa cause. Plus qu’à sa valeur poétique, La Nòbla leiçon doit sa renommée au ton général de l’ouvrage qui s’affirme vaudois, avec l’exposition des préceptes évangéliques et l'énoncé des doctrines de l’église vaudoise.
9h00-12h00
Travaux de groupe :
– Traitement et classement des données
– Rédaction de fiches d’inventaire
– Choix des extraits photos, films et sons pour une intégration sur les outils de valorisation Sondaqui et PciLab
14h00-18h00
Suite des travaux de traitement des données
– Fin de rédaction des fiches
– Fin de traitements des documents audiovisuels
Conclusion des journées
9h00 -12h00
– « L’exposition comme média de valorisation du PCI, mais quel type d’exposition ? »
Malika Boudellal (Ethno-Muséographe)
– « Soka ou comment exposer la transmission de la danse en pays basque»
Pantxoa Etxégoin (Directeur de l’Ethnopôle Institut Culturel Basque)
14h00 – 18h00
Travaux de groupe :
– La méthodologie de l’enquête de terrain
– Les techniques de captation et de valorisation via les réseaux sociaux (Facebook, Périscope…)
– Préparation de pages Wikipédia Mathilde Lamothe, Mélanie Larché, Rémy Berdou (Docteur et Doctorants en anthropologie, ITEM-UPPA )
Soir
Mise en pratique :
Nuit de l’ours
– Conte théâtralisé « Jean de l’ours »
– Chasse à l’ours
9h00 -12h00
– « L’inventaire du Patrimoine culturel immatériel et ses méthodes »
Patricia Heiniger-Casteret (ITEM-UPPA)
Jean-Jacques Casteret (Directeur de l’Ethnopôle InOc Aquitaine)
– « Outils de valorisation numérique du patrimoine culturel immatériel »
Mélanie Larché (Ethnopôle InOc Aquitaine)
14h00 – 18h00
– « Monter un dossier transfrontalier d’inscription UNESCO d’une pratique au Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité : le cas des feux solsticiaux dans les Pyrénées centrales »
Joan Reguant (Coordonnateur national et international de plusieurs candidatures sur le patrimoine mondial et le Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité à l’UNESCO)
– Table ronde « Gouvernance et PCI : l’exemple de Carnaval »
animée par Sylvie Grenet-Coye (Direction Générale des Patrimoines) Cadres d’intervention des différentes collectivités (Association, Région, Dépt, Agglo)
Soir
– Rencontres avec :
Des bénévoles de carnaval
La troupe de théâtre
– Repérage des lieux du défilé