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Les cinq membres du Còr ont travaillé jusqu'ici sur le répertoire religieux populaire du Damase Arbaud et des Noëls de Notre-Dame des Doms, et sur de nombreux chants à danser, en intégrant aux compositions et arrangements nombre d'éléments présents dans la culture marseillaise d'aujourd'hui (raggamufin, techno-groove...). Interprétés à l'unisson ou en polyphonie et accompagnés de bendirs ou de percussions corporelles, hurlés, susurrés, les chants du Còr sont à l'image de leur quartier : violents mais sans cruauté, doux mais sans mièvrerie, blindés mais sans sûretés inutiles.
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Un petit moment d'introspection débridée où Manu Théron tentera, une fois n'est pas coutume, de chanter avec ferveur son amour des musiques occitanes, en les replaçant dans les horizons méditerranéens qui leur ont servi de berceau. Accompagnés par les tambours sur cadres (bendir,pandeiro) ou le simple souffle de l'assistance, guidés aussi par les commentaires amusés sur les contextes musicaux qui ont vu se déployer leur renaissance, on essaiera de re-découvrir ces musiques qui, à Marseille et ailleurs, ont permis à notre chanteur de ne s'interdire aucun emprunt ni aucune citation, de la mélodie française à la "classica napolitana" ou au raggamuffin, pour définir une géographie nouvelle des vocalités populaires.
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« Ca tchatche, ça réplique, la voix s’emporte, le tuba se fait volubile et la mandoline sautillante, dans une création acoustique occitane conjuguée au présent » Manu Théron est de retour avec le disque attendu du joyeux trio qu’il forme avec le gratteur de mandoline Patrick Vaillant et le souffleur de tuba Daniel Malavergne. Entièrement consacré à la mise en musique des vers du poète occitan marseillais du XIXème siècle Victor Gélu. Le trio réinvente une musique de kermesse où se croisent chanson, fanfare et airs manouches revus et bien corrigés par son imagination hybride et débridée.
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Chin Na Na Poun, c’est avant tout une partie de plaisir pour Manu Théron (chant), Patrick Vaillant (mandoline) et Daniel Malavergne (tuba), les trois “instifarceurs” de ce projet des plus sérieux. Après avoir ré-habillé sur leur premier opus les chansons du poète et chansonnier marseillais Victor Gélu, le trio s’offre une virée Au Cabanon. C’est dans ce havre de paix où l’on refait le monde entre amis jusqu’à pas d’heure, que nos trois olibrius élargissent leur répertoire, croisant sur la galette des pièces de Bourvil, Antonio Machin, Fauré, Vian et Gélu. Forcément inattendues au regard des instruments et des personnalités en présence, leurs interprétations débridées sont jubilatoires. A découvrir aussi sur scène.
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La Horde favorise l’intégration du hautbois du Languedoc hors de ses frontières et pratiques traditionnelles. C’est un orphéon composé d’une cinquantaine de musiciens où se mêlent hautbois du Languedoc, instruments d’harmonie et percussions brésiliennes. Sa couleur musicale et artistique est faite de musiques traditionnelles ou de compostions originales spécialement adaptées et arrangées à son intention. La Horde propose un spectacle musical original, interactif, mis en espace et plein de joie de vivre.

La Horde est le lieu d’échanges et de rencontres idéal pour les hautbois populaires méditerranéens. Grâce aux dulzainas espagnoles de Los Talaos et Plaza de Castilla, aux piféros italiens du trio Favarelli, à la gaïta marocaine de Karim Chatar, la Horde enrichit son répertoire et la pratique des hautbois populaires.

Aujourd’hui Rivatges à travers La Horde poursuit son rêve d’un jour rassembler tous les hautbois populaires du pourtour méditerranéen.

La Horde est dirigée par Vincent Vidalou (professeur de hautbois traditionnels catalans et responsable du département “Musiques traditionnelles” du CNR de Perpignan) par Clément Baudry (formé au CNRS de Marseille, Médaille d’or d’Harmonie et contrepoint, médaille de vermeil de fugue, diplôme de fin d’étude de Direction de Chœur, il écrit tous les arrangements) et Samuel Silvant (percussionniste).

Les musiciens (entre 40 et 60) de la Horde servent une création festive et originale qui croise allègrement les répertoires, les rythmes dans un spectacle de rue multiforme, un orphéon mis en scène pour surprendre le spectateur.

Durée variable selon la demande / Spectacle acoustique autonome.

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RIVATGES a œuvré parmi d’autres pendant 25 ans à la renaissance d’un instrument populaire, le hautbois du Languedoc, menacé de disparition dans les années 70. Tout au long du XIXème siècle et jusqu’en 1950 cet instrument sonnait dans toutes les fêtes, joutes, baléti, bouvines, carnavals dans le Gard, l’Hérault et en Lozère. C’est le travail passionné (et entêté) de Bruno Salenson (facteur associé à la cité de la musique de Paris) en lien avec les musiciens de la région qui lui a redonné vie.

RIVATGES s’est alors employé sans relâche, à travers la production de groupes de musique et de danses, d’animation d’ateliers d’apprentissage de l’instrument, de stages de fabrication d’anches, en élargissant son répertoire, en l’intégrant dans toutes sortes d’ensembles musicaux à le faire sonner.

Mission accomplie. Aujourd’hui le hautbois du Languedoc est complètement réhabilité. Nombreux sont les musiciens qui le pratiquent dans son territoire d’origine et au delà. Aujourd’hui RIVATGES veut s’attacher à le faire rayonner davantage. Le hautbois du Languedoc et tous ses cousins occitans et méditerranéens. Faire se rencontrer les instruments, les répertoires, les enseignements, enrichir le tout pour que la pratique des hautbois populaires reste vivante et actuelle.

RIVATGES c’est aussi de la recherche organologique sur les hautbois et leurs anches et de la formation à travers ses stages de facture d’anches, ses cours de hautbois du Languedoc et ses master class de hautbois populaire du sud.

 

Créations et formations

- La Horde, ensemble musical, et ses spectacles Aubois chiche ?, Horde Nostrum et Horde grand sud.

-Les hautbois de Rivatges

 

Par ailleurs, Rivatges est éditeur d’un manuel de facture d’anches (« De l’art de faire les anches de hautbois populaires et anciens » de Bruno Salenson.)

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Contact entre catalan et occitan : étude diachronique,
sociolinguistique et identitaire
Biolay, Nicolas

Mémoire de Master I mention Linguistique et dialectologie soutenu par Nicolas Biolay à l'Université Jean Moulin Lyon III sous la direction de Francis MANZANO en 2015.

Introduction

Depuis sa création en 1992, la Charte Européenne des Langues Régionales a pour objectif de « Sauvegarder et promouvoir la richesse et la diversité du patrimoine culturel de l’Europe »1. Cette décision de la communauté européenne de vouloir préserver ses richesses immatérielles, et dans ce cas précis en matière de langue, découle d’une histoire tourmentée en Europe tant au niveau linguistique que historique. Les deux langues dont il est question dans ce mémoire, le catalan et l’occitan ou langue d’oc, sont deux langues néolatines qui partagent une histoire commune avec le français, l’espagnol, l’italien, le portugais et le roumain. Cependant, leurs destins divergent, dans le sens où elles ne sont pas des langues officielles d’états nations tels que peuvent l’être l’espagnol et le français. Cela implique des différences d’usages, de stabilité du système linguistique et même de perception.

Le catalan et l’occitan présentent des caractéristiques qui les rapprochent, sur le triple plan morphosyntaxique, phonologique et lexical, et elles ont évolué ensemble pendant des siècles. Aujourd’hui, l’une est parlée et revendiquée par un peuple qui tente de construire sa propre nation, tandis que la seconde souffre de sa propre image, bien qu’améliorée par l’action des militants qui la défendent, et surtout d’une reconnaissance moindre de la part du gouvernement central.

Dans une dynamique européenne, mais surtout face à un monde de plus en plus globalisé et polarisé, les langues catalane et occitane auraient tout intérêt à défendre leurs intérêts communs et à unir leurs forces, comme elles ont pu le faire dans le passé. La question que nous nous poserons dans ce mémoire est celle de la dynamique qui anime ces communautés linguistiques et « l’instinct de survie » dont elles font preuve. Leurs origines et histoire si étroitement liées sont-elles suffisantes pour tisser des liens socio-économiques et culturels de premier plan? La volonté des « ethnies linguistiques » dont parle Pierre Bec2 a-t-elle ou auratelle raison de la menace de la pensée unique critiquée par Claude Hagège ?

Il sera intéressant et inévitable de constater quelles sont les inégalités et ressemblances qui caractérisent ces deux espaces linguistiques à la lumière de leur développement respectif à travers l’histoire, ainsi que de voir quelles sont les caractéristiques propres à ces deux langues.

[Introduction de Nicolas Biolay, p. 3]

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Au départ, il y eut pour Manu Théron (voix), Patrick Vaillant (mandoline) et Daniel Malavergne (tuba), un engouement pour ces « cançons » tout à fait singulières de Victor Gelu, poète majeur de la culture populaire marseillaise (1806-1882) qu’une nouvelle génération d’oc avait redécouvert. (...) Le trio adoptant pour cette remise en bouche d’un esprit frondeur, entre mélodrame et farce, le nom de « Chin na na poun », en référence à la passion de ce Daumier du petit couplet pour les flonflons des musiques de cabaret.

Ce travail ayant rencontré un joli écho public et donné beaucoup de plaisir aux trois compères, ces derniers ont décidé de poursuivre et d’élargir le spectre de leurs références avec toujours comme maître de cérémonie, le truculent Victor Gelu. (...) On trouvera donc au menu de ce nouveau rendez-vous, nombre de pépites sonores. Citons « Cannatella », clin d’œil au baroque napolitain, thème cher à Roberto Murolo, un des maîtres de « la canzone popolare napoletana ». « Vurriu fa’un palazzo » de la grande Rosa Balistreri, chanteuse emblématique de la Sicile. « Lunita nueva » de l’icône du « son » cubain, Antonio Machin. « Rocio » de l’actrice-chanteuse espagnole Imperio Argentina, star de l’entre-deux guerres. Mais aussi des « douceurs françaises à savourer » (eux dixit) à l’instar de « Le petit bal perdu » immortalisé par Bourvil ; de « Prison » redevable à Paul Verlaine et Gabriel Fauré ; ou de « La java des bombes atomiques » du trompettiste pataphysicien, Boris Vian. 

Pour redonner une pertinence actuelle à ces chansons, chaque membre du trio y distille ses ingrédients, l’unité se faisant via goût partagé pour la mélodie populaire. Ainsi, Manu Théron (figure de proue du « Cor de la plana ») apporte sa connaissance du chant d’essence patrimoniale. Patrick Vaillant (leader du « Melonius Quartet ») en réfère à une érudition musicale à cheval sur le savant et le traditionnel. Daniel Malavergne (membre de « Auprès de ma blonde ») fait appel à son expérience de la fanfare, de l’harmonie et des arts de la rue. Et ce faisant, dans un espace de jeu fait de partis pris minimalistes, d’épures, de détournements, entre simplicité et échafaudages harmoniques, ils se livrent à un jubilant troc de codes esthétiques. La fidélité à l’esprit de chaque thème, - sombre, grotesque, romantique ou frondeur -, servant de filigrane à ce parcours amoureux.

FRANK TENAILLE

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Manu Théron, né en 1969, a découvert le chant traditionnel dans le Mezzogiorno, puis en Bulgarie, et en a rapatrié l’idée à Marseille.
Il y fonde ainsi Gacha Empega, puis Lo Còr de la Plana, dans une perspective nouvelle des chants polyphoniques traditionnels.
Aujourd'hui, il est présent dans un certain nombre de formations, s'effaçant parfois derrière des pratiquants du chant polyphonique qu'il aura contribué à former et qu'il dirige artistiquement : Chin Na Na Poun, basé principalement sur les textes de Victor Gélu, Polifònic System, groupe électro-trad transique, La Madalena, choeur féminin construit autour de l'interprétation d'un texte religieux, Sirventés, vue pan-méditerranéenne des poésies contestataires des troubadours occitans...
Manu Théron participe également à un grand nombre d'atelier et de stages, afin de faire partager son parcours et son goût pour les musiques en général, ainsi qu'aux différentes réflexions ayant cours autour de la musique occitane en particulier.
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Le DVD-CD de Sors Les Mains d'Tes Poches vient d'arriver, ça va danser dans les foyers, ça va être chaud pour les pitchots, et balèti pour les petits...

A la fois véritable outil pédagogique et CD que les enfants aimeront écouter, ce coffret comprend des vidéos de danse en situation pour apprendre pas à pas les danses du balèti mais aussi un enregistrement des musiques et chansons correspondantes.
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