La Bengenço de Bacchus, countro l'émmagrit Carémé, sur la mort de soun amic Carmantran1 est un jugement de carnaval en vers publié en 1842. Si aucune mention d'auteur ne figure sur le document, sa paternité est attribuée à Lucien Mengaud en raison de la présence d'une note manuscrite sur un exemplaire du recueil de poèmes La Crouts du même Lucien Mengaud issu des collections de la Bibliothèque municipale de Toulouse.
Le texte met en scène le bûcher de Carmantran (Caramentran), personnage emblématique de la fête de carnaval en Occitanie. Il est construit autour de l'opposition des valeurs d'opulence et d'excès portées lors de la fête de Carnaval par Carmantran, associé ici à la divinité romaine Bacchus, contre la rigueur et le jeûne suivis lors de la période de Carême (Carémé).
1. (Vengeance de Bacchus, contre l'amaigri Carême, sur la mort de son ami Carmantran) ↑
Le Bastardeou des tres-coucuts est une chanson de carnaval anonyme publiée en 1850 à Toulouse.
Elle est construite sur un registre burlesque autour du « cocu », le mari trompé, et des désagréments que lui cause sa femme au quotidien.
Occitan : graphie originale | Occitan : graphie classique | Français | |
Titre | Bastardeou des tres-coucuts : cansou pel Carnabal de 1850 | Bastardèu dels tres-cocuts : cançon pel Carnaval de 1850 | Bastardeou des trois-cocus : chanson pour le Carnaval de 1850 |
Couplet 1 | Del sale Bastardéou, Propre coumo un estable, Mai negre que le diable, Fasquen le tabléou : Le grand pincél, Per tant que sio capable, Le randra pas bél. |
Del sale Bastardèu, Pròpre coma un estable, Mai negre que le diable, Fasquèm le tablèu : Lo grand pincèl, Per tant que siá capable, Lo rendrà pas bèl. |
Du sale Bastardéou, Propre comme une étable, Plus noir que le diable, Faisons le tableau : Le grand pinceau, Pour autant qu'il en soit capable, Ne le rendra pas beau. |
Refrain | Tant que you biourrey fennoto, Tant que you biourrey, serey l'home battut, Et le Bastardéou coucut !! |
Tant que ieu viurai femnòta, Tant que ieu viurai, serai l'òme batut, E lo Bastardèu cocut !! |
Tant que je vivrai petite femme, Tant que je vivrai, je serai l'homme battu, Et le Bastardéou cocu !! |
Couplet 3 | Jamay n'a goubernat Al miey de sa famillo, Car sa fenno l'estrillo Et le ten renat ; Jusqu'al toumbél (bis) Sera jouts sa guenillo Menat pel bridél. |
Jamai n'a governat Al mièlh de sa familha, Car sa femna l'estrilha E le te renat ; Jusqu'al tombèl (bis) Serà jos sa guenilha Menat pel bridèl. |
Jamais il n'a gouverné au milieu de sa famille, car sa femme le bat Et le tient par les rênes ; Jusqu'au tombeau (bis) Il sera sous ses jupons Mené par la bribe. |
Couplet 4 | Sappiats que sa mouillé N'a pas la faço bélo, Sa maysso d'escarcélo Es sans rastelié ; A soun quasuet (bis) Dirion qu'es la femélo D'un biel parrouquet. |
Sapiatz que sa molhèr N'a pas la faça bèla, Sa maissa d'escarcela Es sans rastelièr ; A son caquet (bis) Dirián qu'es la femèla D'un vièlh parroquet. |
Sachez que sa femme N'a pas la face belle, Sa machoire toute maigre Est toute édentée ; À son caquet (bis) On dirait que c'est la femelle D'un vieux perroquet. |