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La Reconquête, une alternative aux croisades d’Orient ?
/ Baloup, Daniel
Baloup, Daniel
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Petit vademecum sur les croisades (XIIe-XVe siècle). / Baloup, Daniel
Baloup, Daniel
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L'évolution de l'idée de la guerre sainte et la création des ordres religieux-militaires. / Chevalier, Marie-Anna
Chevalier, Marie-Anna
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Méditerranée passion. Introduction au colloque "Les Croisades : Orient-Occident (XIe au XIIIe siècle)"
Chapot-Blanquet, Maguy
Maguy Chapot-Blanquet est docteur en sciences humaines.
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Actes du colloque "Les croisades : Orient-Occident
(XIe au XIIIe siècle)"
Histoire et cultures en Languedoc
Lacroix, Jean-Louis.
Chapot-Blanquet, Maguy
Depuis 2008, l'association "Histoire et cultures en Languedoc" organise chaque année les Rencontres Internationales du Patrimoine Historique, avec le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, du CIRDÒC-Mediatèca occitana, de la Société Archéologique et du Musée Languedocien de Montpellier,  et du Pays Cœur d' Hérault.


Découvrir l'association Histoire et cultures en Languedoc.

Présentation du colloque par Maguy Chapot-Blanquet :

Qu’est-ce que la Méditerranée ?

Au sens géographique, c’est une mer au milieu des terres et, là, on peut évoquer ses iles d’or ensoleillées, ses rivages sans nuages et son ciel étoilé comme dit la chanson.

A l’approche de ses rivages, on aborde alors le sens historique et culturel et on est loin d’une description amène.

Dans la mythologie grecque, Poséidon règne sur l’empire de la mer, il vit entouré d’un cortège de dieux et de monstres marins qu’il déchaînera contre Ulysse après la chute de Troie. A travers son récit, Homère montre que les humains sont les instruments des luttes fratricides des divinités. De là naîtra, pour le théâtre, la tragédie, chère à Sophocle, mais aussi à nos auteurs classiques qui s’en inspirèrent. La poétique de notre civilisation s’est nourrie de la lutte des divinités gréco-romaines, reflet des passions des hommes.

 

1/ Qu’il s’agisse de polythéisme ou de monothéisme, le caractère idéologique de la religion sous tendu par les intérêts politiques et économiques dominera les peuples qui s’affrontent en son nom. En Orient et en Occident, à la fin du IV° siècle, le Christianisme devient religion d’état avec l’empereur Théodose. En 612, apparait, en Arabie, une nouvelle religion monothéiste : l’Islam. Cette 3° « religion du livre » édicte ses fondements dans le Coran. Allah est grand et Mohamed est son prophète. Mohamed est à la fois chef religieux, chef militaire et chef de guerre. Toute action est dictée par Allah, donc, la guerre est une guerre sainte, dite djihad, faite au nom d’Allah. Elle peut être une guerre intestine qui oppose entre eux sunnites et chiites, elle peut être expansionniste et dirigée vers l’empire chrétien d’orient, avec Constantinople ou vers la Méditerranée occidentale avec la conquête de l’Afrique du Nord, des iles et de la péninsule ibérique. Le caractère guerrier de cette religion peu nourrir en son sein des dissidences barbares comme la secte des Assassins, redoutée et utilisée selon les besoins du moment par les musulmans eux-mêmes.

Jésus, fondateur du Christianisme, est d’essence divine. Sa doctrine est inscrite dans les Evangiles. Elle est basée sur la non-violence : « tu ne tueras point » et « mon royaume n’est pas de ce monde ». C’était la 1° année de notre ère. L’église primitive appliquera la règle fondamentale de la séparation du spirituel et du temporel.

 

2- Observons l’image qui est projetée, il s’agit bien d’une expédition guerrière. Comment en est-on arrivé à l’idée de croisade ? Cette idée résulte d’un long processus de transformation de la doctrine chrétienne que nous fera appréhender Marie-Anna Chevalier dans son exposé.

Mais avant de nous éloigner de cette projection je veux vous lire un passage d’Amin Maalouf dans son livre : Les croisades vues par les Arabes .

3- En route vers Jérusalem.

En 1095, quand Urbain II, au concile de Clermont, prêche avec succès la 1° croisade, il n’imagine pas qu’il entraine l’occident chrétien dans deux siècles de guerres et que ce qui s’est passé ne pouvait être imaginé ni par les croisés ni par le pape. « Il fallait, écrit Jean Flori, un niveau suffisant de valorisation et de sacralisation de la guerre et un état de tension politico-militaire venant créer un choc émotionnel permettant à cette sacralisation de s’exprimer à la fois dans les actes et dans les écrits. »

« Guerre sainte », il fallait reconquérir le tombeau du Christ. Guerre de conquête, et c’est la création des états latins d’Orient, Yvan Gastaut évoquera le rapport des forces à cette époque en Méditerranée. Il nous dira aussi quel portrait pouvait-on faire de ces croisés partis à l’aventure.

En Occident, pour la Péninsule Ibérique, on peut difficilement parler de croisade car la destruction de Saint Jacques de Compostelle par Al Mansour ne revêt pas le degré de sacralisation de Jérusalem. Certes, la lutte engagée par les royaumes chrétiens ibériques contre les musulmans d’Al Andalus, à partir du XI° siècle s’inscrit dans un contexte global d’affrontement entre Chrétienté et Islam au Moyen Age. Mais Daniel Baloup nous montrera la singularité du phénomène et les relations complexes avec les entreprises dirigées vers la terre sainte.

Que dire ?

Epopée ou fiasco pour les croisades en Orient, peut-être les deux.

Pour l’Occident, mettons en avant, entre-autres, l’épopée du Cid Campeador au XI° siècle, qui repousse les musulmans et s’empare de Valence. Corneille reprendra, dans « le Cid », cet épisode dans le fameux récit du combat de Rodrigues ou la vaillance des chrétiens n’aura d’égale que le nombre écrasant des galères musulmanes, et… »le flux les apporta, le reflux les remporte ».

Cette image est celle de la Reconquista. De petits royaumes divisés et hostiles entre eux, naitra un royaume unifié par les rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon. De ces siècles ébauchés et que nous allons parcourir au cours de cette journée, nous verrons que la réalité a souvent dépassé la fiction aussi me pardonnerez-vous d’avoir souvent mêlé Histoire et Littérature et donné une part importante à l’imaginaire. . Oui, c’est un grand moment vécu par l’Occident ; d’où est né le gout de l’Orient que nous fera partager Alem Surre-Garcia cet après-midi dans sa géopoétique de la Méditerranée.

 

Maguy Chapot-Blanquet

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« Sant Blasi » à Pézenas / Claude Alranq
Alranq, Claude
Cet article scientifique a été écrit en 2015 par Claude Alranq, acteur, auteur, metteur en scène et conteur. Originaire de Pézenas, il contribue à la recherche sur le patrimoine culturel immatériel notamment dans le domaine du spectacle vivant.

Dans cet article Claude Alranq part sur les traces du culte de Sant Blasi à Pézenas et étudie son lien avec carnaval.

Extrait :

Blaise, saint patron de la ville de Pézenas, vécut de 280 à 316. Il fut l'évêque de Sébaste devenue aujourd'hui la ville turque de Sivas. Il n'a jamais vécu hors de son pays, l'Arménie (en Asie Mineure). Son culte n'en est pas moins célèbre aux quatre coins de la chrétienté.
En France, quelques 600 églises et chapelles portent son nom (700 en Italie). Son prestige tient-il seulement à son sacerdoce ou, également, à la date de son martyre : un 3 février, un jour qui compte dans les traditions qui précèdent le christianisme ?

L'exemple de Pézenas peut contribuer à éclaircir ce mystère. Ce mystère, à Pézenas, est lui-même un double mystère:
  • le choix d'une cité qui décide de se mettre sous sa protection ?
  • la fortune de ce culte dans l'histoire locale ?
Afin de pénétrer le mystère de ce culte à Pézenas, nous procéderons par une parabole: celle du porte-greffe, du greffon et du greffé-soudé. Peut-être en saurons-nous un peu plus sur le greffeur et sur la greffe qui connaît actuellement, en pays piscénois, une heureuse embellie.

Claude Alranq

Sommaire :

A - Le porte-greffe

I - La lente résurrection de la Gaule méridionale

1 - Le peuplement
2 - La pagaille et la violence historiques
3 - La crise spirituelle et culturelle

II - L'engouement populaire autour de la première lune de février

1 - L'enjeu festif
2 - Les fêtes païennes

III - Entre nature, art et religion

1 - Le legs gallo-romain
2 - Le dédoublement médiéval

B - Le greffon

I - Un pays de « plus hault sens »

II - La vie de Blaise

III - Un culte populaire

IV - Des amalgames curieux ou révélateurs ?

C - La soudure porte-greffe et greffon

I - La christianisation et les résistance locales

1 - Le tâtonnement de l’Église
2 - Le consensus des saints

II - L'occurrence de St Blaise et de Pézenas

1 - Pourquoi Pézenas pouvait choisir St Blaise ?
2 - Pourquoi St Blaise pouvait choisir Pézenas ?

D - Les enfants du greffeur

I - Si les cloches pouvaient parler

II - Sur les traces du culte

III - Une vraie discorde

IV - Le faux divorce
L’enquête de Coquebert de Montbret et la glottopolitique de l’Empire français / Thierry Bulot
Bulot, Thierry
Cet article de Thierry Bulot, enseignant-chercheur à l'Université de Rennes2 [PREFics-DYNADDILIF (EA4246 ex 3207)] / université Européenne de Bretagne, a été initialement publié dans Romanischen philologie, n° 2-1989 (p.287-292). Il est accessible en ligne sur le site Sociolinguistique Urbaine : Normes et identités en rupture (sociolinguistique-urbaine.com).
L'auteur présente l'Enquête impériale sur les patois dirigée par Charles-Etienne Coquebert de Montbert et son fils Eugène pour le Ministère de l'Intérieur en analysant en particulier ses enjeux politiques. 

Lire l'article sur le site Sociolinguistique Urbaine.
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Au-delà du XIXe siècle ? Jaurès, la République et le pluralisme culturel / Marion Fontaine
Fontaine, Marion
« Si Jaurès est aussi célébré aujourd’hui, et de manière aussi consensuelle, c’est parce qu’il exprime une nostalgie, celle éprouvée pour une République française du XIXe siècle, présentée comme unitaire, adossée à une citoyenneté qui aurait alors été vécue comme une évidence et à une culture nationale, douée en même temps d’un rayonnement universel. Cette peinture d’un Jaurès républicain dit le vrai, mais dit-elle tout le vrai ? C’est cette interrogation qu’éclaire cet essai, en s’intéressant à la manière dont l’homme tente de comprendre les changements qui, notamment sur le plan culturel, dessinent le XXe siècle. C’est un Jaurès plus inattendu et moins classique qui apparaît ici et qui ouvre des questions, celles touchant à la gestion de l’unité et à la diversité, qui, plus que jamais, intéressent, notre début de XXIe siècle. L’œuvre jaurésienne peut ne pas seulement servir à conforter des certitudes ou des regrets ; elle est susceptible d’avoir une portée bien plus dérangeante, et bien plus féconde, pour notre temps. »
Cet essai politique revient en particulier sur les articles publiés par Jean Jaurès en 1911 sur la place des langues dites régionales, en particulier l'occitan, dans l'enseignement.
Disponible en téléchargement gratuit sur le site de la fondation Jean-Jaurès : https://www.jean-jaures.org/publication/au-dela-du-xixe-siecle-jaures-la-republique-et-le-pluralisme-culturel/
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Le Félibrige : un incertain nationalisme linguistique / Philippe Martel
Martel, Philippe

Introduction de Philippe Martel

"La langue d’oc pour étendard : ce titre de la synthèse la plus récente sur l’histoire du Félibrige dit assez le rôle central tenu par la langue dans le discours de la « renaissance » d’oc au 19e siècle. Et de fait, le Félibrige des origines, en 1854, c’est d’abord un petit groupe de poètes de la région d’Avignon, unis par leur désir d’écrire en « provençal ». Et ce n’est qu’assez progressivement que ce petit groupe s’élargira au point d’essaimer dans la trentaine de départements de l’aire historique de la langue d’oc, tout en développant un discours revendicatif.

Mais que revendique-t-on ? Les félibres se donnent-ils pour seule tâche la défense de leur langue ? Ou bien passent-ils de la défense de la langue à celle du pays où elle se parle, et dès lors, cette démarche les amène-t-elle à remettre en cause l’appartenance de ce pays à l’État français ? Bref, passe-t-on, selon un schéma observable ailleurs, d’un mouvement purement culturel à un mouvement de plus en plus radical aboutissant à la naissance d’un authentique nationalisme ?"


Consulter l'édition électronique de l'article (sur le site Revues.org) : http://mots.revues.org/4273
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Nadal : le Noël occitan de Claude Alranq
Alranq, Claude
Une expression occitane dit : « La salça còsta mai que lo peis. » (Phonétiquement, cela donne : « La salsso costo maï qué lou peïs »). Elle sous-entend que – non seulement – la sauce est la plus chère, mais aussi que la sauce risque de cacher la présence du poisson. En termes de Noël, cela pourrait se traduire par : « La fête est devenue si festoyante qu'elle occulte sa raison première : la naissance de Jésus Christ ».

Le phénomène devient si inquiétant que l'expression devrait rajouter : « L'emballage coûte plus cher que la sauce qui coûte elle-même plus cher que le poisson ».

Claude Alranq
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