Cet article inédit de la collection 'Estudis' de la médiathèque numérique Occitanica constitue un éclairage nouveau sur l’œuvre poétique d'Auguste Fourès à partir du poème « La Ronda de las Gràcias » - « La Roundo de las Gracios » dans la graphie originale de l'auteur.
Spécialiste des relations entre Auguste Fourès et la famille Wilson-de Ricard auxquelles elle a consacré sa thèse de doctorat, Rose Blin-Mioch dévoile les ressorts intimes et douloureux d'un poème d'amour que le grand poète du Lauragais fait paraître dans le journal Lou Prouvençau le 8 juillet 1877. Derrière le lyrisme amoureux des textes de Fourès, Rose Blin-Mioch révèle la correspondance dissimulée du poète à Jeanne Wilson.
La thèse de doctorat de Rose Blin-Mioch est parue en 2013 aux Presses universitaires de la Méditerranée.
L’auteur du dictionnaire languedocien, René Séguier (1705-1767), a été pendant 34 ans le prieur du village cévenol de Saint-Jean-de-Valériscle. Son œuvre française et occitane a été conservée par les soins de son frère, l’antiquaire et érudit nîmois Jean-François Séguier (1703-1784).
Le manuscrit 281 conservé à la bibliothèque municipale de Nîmes dans le fonds Séguier comprend un lexique de 582 entrées dans la langue des Cévennes.
L'édition électronique de ce dictionnaire languedocien établie par Claire Torreilles constitue un complément à l'ouvrage : François Pugnière, Claire Torreilles, Écrire en Cévennes au XVIIIe siècle, Les œuvres de l'abbé Séguier, éditions PULM, 2013.
Conférence donnée le 21 février 2013 par Jean-Jacques Casteret à l'Usine des Tramways (Pau)
Dans les Pyrénées gasconnes, la polyphonie s'impose à tous, des messes dominicales jusqu'aux fêtes patronales. Elle est pourtant longtemps restée dans l'angle mort de la recherche.
À l'occasion de la publication de ses travaux aux éditions L'Harmatttan, Jean-Jacques Castéret, ethnomusicologue, nous invite à découvrir cette pratique sociale.
Conférence donnée le 19 janvier 2012 par Jean Eygun à l'Usine des tramways (Pau)
Précision de Jean Eygun : La conférence de Jean Eygun était une entreprise de vulgarisation s'adressant au public béarnais, dans les conditions techniques du lieu (impossibilité d'éteindre la lumière, par exemple).
Propos de la conférence
Il existe en Béarn un patrimoine linguistique extrêmement riche qui a laissé des traces profondes et durables dans le paysage, au travers des noms de lieux. Une promenade en images parmi les vallées, montagnes, gaves et coteaux béarnais ouvrira l'exposé, avec l'explication de la provenance linguistique des noms de lieux.
Il s'agira ensuite d'illustrer la richesse documentaire de la langue d'oc écrite en Béarn depuis plus de 750 ans, du temps des Seigneurs de Béarn au Moyen-Âge jusqu'au XXIe siècle, par un parcours dans les archives des communautés béarnaises, illustré également par la littérature et les expressions populaires (chansons, proverbes…) toujours vivantes aujourd'hui.
Conférence donnée le 22 septembre 2011 par Patricia Heiniger à l'Usine des Tramways (Pau)
Jean-Maximin Palay (1874-1965) le plus béarnais des Bigourdans, issu d’une longue lignée d’artisans tailleur-couturier, familialement instruit pour suivre l’autre tradition des hommes de la maison qu’était la maîtrise du verbe et du rythme. Instructeurs de pastorale et joueurs de violon, telle était la réputation des Palay entre Montaner et Vic-en-Bigorre.
À 16 ans, il découvre le félibrige et se lie d’une amitié profonde avec le jeune Michel Camelat. Ensemble, ils œuvreront à la reconnaissance de la langue d’oc en fondant une école félibréenne, l’Escole Gastoû Fèbus et une revue, Reclams de Biarn e Gascougne. À 27 ans, Maximin quitte l’atelier de Vic pour les bureaux de la rédaction du journal palois Le Patriote. Déjà reconnu pour sa pratique du chant et sa maîtrise de la rime dans ses compositions poétiques et théâtrales, sa venue dans la cité béarnaise et sa place de journaliste lui offrirent des conditions inespérées pour poursuivre la tâche qu’il s’était fixée dans l’illustration de la langue et la culture d’oc.
Conférencier, animateur d’une chronique, « Las batalères » dans les colonnes du Patriote, auteur de très nombreux articles, poèmes, pièces de théâtre, nouvelles, chansons, d’un roman et du célèbre Dictionnaire du Béarnais et du Gascon modernes, il participa à la création du Musée Béarnais et à la fondation du groupe folklorique du « Cèu de Pau ». Une exemplaire destinée de félibre à l’image de son modèle provençal Frédéric Mistral.
Si rétrospectivement, le parcours est sans accrocs, il est toujours très intéressant d’en connaître son élaboration et de comprendre la portée des termes utilisés par son auteur pour pouvoir saisir ce qui n’est pas noté. Une lecture des traces laissées par Simin Palay nous dévoile une représentation d’un Béarn rural, traversé par les crises d’émancipation d’une jeunesse attirée par la ville, ici Pau. Chez ce conservateur, la ville sera le lieu de toutes les perditions et, au centre de l’abandon supposé des valeurs et vertus se place « la Langue ».
Elena Giordanengo, étudiante en philologie germanique, se penche sur le parler de son village d'origine, Peveragno (Piémont, Italie).
Elle explique dans son introduction qu'elle a souhaité pour son mémoire de fin d'études, concilier sa formation et sa passion pour les traditions et l'histoire locale.
Le mémoire s'articule en trois parties. Dans la première, l'auteur retrace l'histoire de la région et du village, à travers les données archéologiques et écrites. Dans la seconde Elena Giordanengo analyse le dialecte de Peveragno en s'appuyant sur des collectages et dans la dernière elle identifie et explique le lexique d'origine germanique dans ce dialecte.