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L’occitan, langue officielle en Catalogne
Espagne. Parlament de Catalunya

Chaque communauté autonome d’Espagne dispose de son statut d’autonomie de par l’article 147 de la constitution espagnole de 1978.
Le statut d’autonomie de la Catalogne de 2006, qui prend la suite de celui de 1979, est une loi organique (c’est-à-dire qui régit le fonctionnement) semblable à une constitution et indique le fonctionnement institutionnel de la Generalitat de Catalunya. Il est né, à la suite d’un référendum, d’une proposition soutenue par le Parti des socialistes de Catalogne (PSC-PSOE), les verts d’Iniciativa per Catalunya-Verds (IC-V) et la gauche d’Esquerra Republicana de Catalunya (ERC), vainqueurs de l'élection de 2003, le texte est de plus soutenu par le parti de centre droit Convergència i Unió (CiU).

Il propose d’abord d’étendre les compétences de la Generalitat, et fait polémique en essayant, entre autre, d’introduire la notion de « nation catalane » dans les textes officiels, et également de faire accepter la langue catalane comme langue préférentielle de l'administration de la Generalitat. Au niveau national, seul le Partido Popular, la droite espagnole, s’oppose au texte et le portera même devant le Tribunal constitutionnel.

Ce statut est historiquement important pour la langue occitane car il précise, dans l’article 6, alinéa 5, que « La langue occitane, qui porte le nom d’aranais en Aran, est la langue propre de ce territoire et c’est une langue officielle en Catalogne, conformément aux dispositions du présent Statut et des lois de normalisation linguistique. ». Il s’agit du premier texte de loi de l’Histoire à reconnaître nommément l’occitan et à l'officialiser sur un territoire.
Cet article 6-5 du statut d’autonomie sera renforcé en 2010, après les controverses sur les statuts de 2006 et leur accusation en inconstitutionnalité. Ainsi la loi 35/2010, adoptée par la Generalitat de Catalunya, parue le 1 octobre 2010 et intitulée « de l’occitan, aranais en Aran » détaille domaine par domaine la place et la forme que l’occitan peut tenir sur le territoire de la Generalitat.

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Bernard Manciet : le feu est dans la langue
Réunis à l'occasion du colloque qui s'est tenu à Bordeaux en les 20 et 21 novembre 1992, les meilleurs spécialistes de littérature occitane ont procédé à une première analyse d'ensemble de l’œuvre de l'écrivain Bernard Manciet. Les actes de ce colloque ont été rassemblés et préfacés par Guy Latry.

Consulter le sommaire de l'ouvrage ci-dessous :
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Mistral ou l’illusion de Robert Lafont (Plon, 1954)
Verny, Marie-Jeanne
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Résistances et conscience de l’histoire dans « La Festa » de Robert Lafont / Claire Torreilles
Torreilles, Claire

La Festa (1983-1996) de Robert Lafont est un roman-fleuve de l’envergure du Jean-Christophe (1904-1912) de Romain Rolland et il se déploie comme lui en une fresque historique européenne que l’on pourrait qualifier, en citant Claudel, de « déclaration de conscience ».

C’est le roman d’une génération, celle qui a vingt ans pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Placé dans la filiation non déguisée du héros du premier roman de Robert Lafont, Vida de Joan Larsinhac (1951), le personnage central des deux premiers tomes, Joan Ventenac, connaît le destin tourmenté d’un écrivain engagé dans les luttes de son siècle.
Résistant, il l’est, dans les faits, en plusieurs lieux, à différents moments de sa vie : maquisard en Cévennes, combattant à Budapest, soutien clandestin du FLN à Paris. Il l’est en permanence dans la conscience intime des enjeux et du sens de l’histoire qu’il est en train de vivre et de celle qu’il revit en pensée et en écriture, en particulier l’histoire de Jean Cavalier et des camisards cévenols.

Cette conscience occitane malheureuse mais lucide empêche Ventenac de céder, quelles que soient les circonstances, au triomphalisme des libérations ou à ce qu’il ressent comme l’expression de « la bonne conscience de la France ». Elle est le fondement de son anticolonialisme et de son opposition à toutes les formes de la raison d’État.

Dans la construction du roman, l’épisode de la résistance des paysans du Larzac au projet d’extension du camp militaire occupe une place symbolique. Les premières manifestations de soutien organisées dans l’été 1973 rassemblent en un lieu d’espoir et d’utopies croisées des personnages séparés par la vie et déchirés par leur « haute conscience de l’histoire ».

L’écriture romanesque virtuose de Robert Lafont noue les fils du récit de résistance et de son commentaire, de l’oubli de soi et du narcissisme analytique, de l’exigence de liberté et du désir de bonheur dans ce roman chevaleresque des temps modernes qu’il nomme lui-même un Don Quichotte occitanien.

Cet article a fait l'objet d'une communication au colloque de Corte :  Resistenza è machja literaria, 16-17 octobre 2013.
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De Maurin des Maures à Maffre-Baugé : le récit occitan de L'Humanité / Jean-Marie Guillon
Guillon, Jean-Marie (1948-.... ; historien)
A l'occasion du colloque Récits d’Occitanie, qui s'est tenu à Aix-en-Provence les 4 et 5 mai 2001, Jean-Marie Guillon, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Provence, analyse le traitement journalistique fait par L'Humanité de la question régionale occitane des années 1970.

Le texte nous a été aimablement transmis par son auteur.

La première publication de l'article aux éditions Presses Universitaires de France en 2005 présentait en annexe le texte du manifeste Mon Pays écorché, en français (voir Sources et références ci-dessous)


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Support[s] et contenus littéraires des productions occitanes contemporaines / Marie-Jeanne Verny
Verny, Marie-Jeanne
A l'occasion des Journées d'étude consacrées à la « Présence des littératures contemporaines en langues régionales de France » tenues à Lille les 28 et 29 septembre 2010, Marie-Jeanne Verny, enseignante-chercheuse à l'Université Paul-Valéry Montpellier-III, dresse le panorama  de la littérature occitane contemporaine. 

Cet article a été revu et complété le 1er février 2019.

 
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Iconografía de las trobairitz más allá de su tiempo : la ruptura de un canon / Antonia Víñez Sánchez, Juan Sáez Durán
Víñez Sánchez, Antonia
Sáez Durán, Juan

Antonia Víñez Sánchez et Juan Sáez Durán (Université de Cadix) analysent la réception des trobairitz à l'époque moderne à travers les représentations de trois d'entre elles - la Comtesse de Die, Na Castelloza et Azalaïs de Porcairagues - dans un manuscrit conservé au CIRDOC (copie de chansonnier : Chansonnier Méry de Vic, dit « de Béziers » , ms. 13).
[imatge id=20591] Contrairement aux représentations médiévales des trobairitz telles qu'on peut les voir dans les chansonniers du XIIIe siècle, le manuscrit de l'époque moderne rompt avec la tradition de représentation de poètes importants en présentant une image inhabituelle de ces trois femmes troubadours.
L'article en espagnol fait une synthèse sur la réception des trobairitz à l'époque moderne et propose une analyse iconographique des trois dessins contenus dans le manuscrit du CIRDOC. 

Consulter l'article :

L'article a été publié dans : ARRIAGA FLÓREZ, Mercedes (dir.). Escritoras en torno al canon. Sevilla : Benilde edicions, 2017.
Il est consultable en ligne sur le site Dialnet, portail de ressources universitaires de l'Université de La Rioja. 

Consulter sur Dialnet
 


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Escrituras femininas de l'après 68 / Marie-Jeanne Verny
Verny, Marie-Jeanne
Après avoir fait le constat de la faiblesse du nombre de femmes dans l'expression littéraire et artistique occitane avant le milieu des années 1960, Marie-Jeanne Verny, enseignante-chercheuse à l'Université Paul-Valéry Montpellier-III, spécialiste de littérature occitane contemporaine, analyse la place et la création des femmes dans le théâtre, la chanson et la poésie en occitan après 1968.

L'article est issu d'une communication faite en 2013 lors de la 37e Université Occitane d’Été de Nîmes sur le thème « Femnas d'aicí d'ailà ».
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Révolution française et normalisation linguistique : le cas de l'occitan / par Rémy Pech
Pech, Rémy
En matière linguistique, l'ouvrage de la Révolution a consisté beaucoup plus à répandre l'enseignement du français qu'à réduire la pratique de la langue d'oc. L'effort de la Révolution dans ce domaine s'inscrit dans le prolongement des dispositions prises par la monarchie pour manifester la continuité du royaume et affirmer la prééminence des institutions centralisées. L'oc reste la langue des peuples d'Occitanie : on utilise aussi bien pour la diffusion des préceptes de l'idéologie révolutionnaire que pour mobiliser les paysans contre les autorités, mais la politique de scolarisation et d'enseignement favorise à terme le français.

Lire l'article (en français) en ligne sur Persée. 
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Jeux de dames, jeux de pouvoir : présentation du colloque / Maguy Chapot-Blanquet
Chapot-Blanquet, Maguy
Présentation du colloque "Les Femmes de pouvoir (Ve-XVe siècle)", 10e Rencontre internationale du patrimoine historique, Béziers, Nébian, Salses-le-Château, 13-15 Octobre 2017
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