Les poèmes de Fernand Barrué n’ont connu qu’une édition confidentielle bien que l’œuvre fut signalée dans la revue Òc et dans une anthologie de la poésie occitane. Cette écriture, peu connue, renvoie le lecteur de la poésie d’oc à des îlots en perdition dont il serait en quelque sorte le secouriste ou le témoin d’un naufrage. Que reste-t-il des nefs englouties ? Que sait-on de la cargaison d’oranges ? Parfois, la découverte de manuscrits, d’archives orales et/ou écrites, permet de renflouer le navire. Tel sera peut-être le cas des textes de Fernand Barrué dont la découverte des manuscrits et de quelques souvenirs rend à nouveau possible la navigation d’un îlot qui reviendrait dans le giron de l’archipel. Le lecteur est ainsi confronté aux éléments — parfois déchaînés, parfois apaisés et sécurisants, aux flots qui portent l’écriture. Qu’il s’agisse de norme linguistique et de langue, de conservation, d’interpellation de l’œuvre, d’édition ou de variantes (et donc de traduction), les manuscrits de Fernand Barrué nous permettent d’ouvrir un atelier et de poser un questionnement fondamental sur l’écriture occitane navigant entre lumière, ombre, pénombre et obscurité.
Ce compte rendu détaillé d’ouvrage présente le contenu et les enjeux de la publication et de la traduction bretonne de l’Almanach du Père Gérard écrit par Jean-Marie Collot d’Herbois en 1791, ouvrage résumant à l’intention d’un large public populaire les idées de la Révolution et vantant ses bienfaits. Véritable best-seller, il a été traduit en de nombreuses langues de France et très souvent réédité. Ce compte rendu, de même que d’autres textes en lien avec la langue bretonne, est également disponible sur le blog de l’auteur : http://www.langue-bretonne.org/
Ce chapitre est extrait de la thèse de doctorat de Fañch Broudic, travail de référence sur l’évolution des discours et des usages autour de la langue bretonne depuis l’Ancien Régime jusqu’à la fin du XXe siècle. Le texte ici présenté porte sur la place accordée à la langue bretonne dans les discours et les pratiques de l’époque révolutionnaire. Ce chapitre, de même que d’autres textes en lien avec la langue bretonne, est également disponible sur le blog de l’auteur : http://www.langue-bretonne.org/
Ce chapitre est extrait de la thèse de doctorat de Fañch Broudic, travail de référence sur l’évolution des discours et des usages autour de la langue bretonne depuis l’Ancien Régime jusqu’à la fin du XXe siècle. Le chapitre inédit ici présenté porte sur les discours développés sur les langues de France, et en particulier sur le breton, au cours de la période révolutionnaire. Ce chapitre, de même que d’autres textes en lien avec la langue bretonne, est également disponible sur le blog de l’auteur : http://www.langue-bretonne.org/
Cette communication à deux voix, Tamara Raucoules et Joëlle Ginestet, met en lumière la façon dont la Première Guerre Mondiale et ses effets se sont traduits d'une part dans la revue félibréenne Era Bouts dera Mountanho, et d'autre part dans l'œuvre Era Guerro de Bernard Sarrieu. Il n'y a pas de trace connue à l'heure actuelle de ce recueil qui devait réunir plusieurs chants et poèmes parus dans différentes revues.
De 1947 aux années 1980, Robert Allan a laissé de nombreux manuscrits de son œuvre, essentiellement poétique, écrite pour l’essentiel aussi en occitan. Ces manuscrits sont parfois accompagnés d’une version française de l’auteur.
On s’attachera d’abord à la description matérielle de ces manuscrits, dont une bonne part étaient composés en vue d’une publication immédiate (soigneusement calligraphiés, avec des indications de pagination et parfois d’illustrations), d’autres étaient des documents de travail, annotés ou corrigés.
Ce corpus donne de nombreux renseignements :
- sur l’écart entre l’œuvre écrite et l’œuvre publiée, dû notamment – mais pas exclusivement – à des raisons matérielles
- sur le processus d’élaboration de l’œuvre, l’écrivain ne cessant de réécrire de nombreuses pièces, notant soigneusement les dates des différentes versions,
- sur les interventions extérieures : corrections graphiques et remaniements des volumes.
Pour l’éditeur de l’œuvre, la richesse de ce corpus est source de questionnements méthodologiques et littéraires :
- quelle version choisir en cas de versions multiples ?
- peut-on « jouer », dans l’édition, sur les choix de l’auteur entre plusieurs versions du même texte ?
- quel sort réserver à des traductions françaises qui ont parfois plus vieilli que le texte occitan dont elles ont rarement la qualité ?