Explorer les documents (14937 total)

vignette_60791.JPG
Anaël Garcia-Drieu est originaire de Carcassonne. Jeune occitaniste touche-à-tout, il met au service de la culture occitane ses talents de photographe et sa passion pour le cinéma.

Il participe à plusieurs projets, comme le collectif Dètz, le tournage de La Seria, Fai la rota avec Estelle Blénet, ou encore des clips des groupes Cocanha ou La Mal Coiffée.
vignette_60792.jpg
Canhàs
De la cité hypertechnologique au désert post-apocalyptique, une idée reste invaincue : la Vie ne peut être réduite au silence. Elle se révolte toujours, elle s’incarne, être après être. Autant de petits tisserands, convaincus ou malgré eux, œuvrant tous sur le métier de la tragédie humaine.
vignette2024loprimptemps.jpg
Contes, spectacles, ateliers et bals. La programmation complète en cliquant ici. Prix libre mercredi et jeudi, 12€ vendredi et samedi. Organisé par l’association Chancaires de Saint-Pé-de-Léren
vignette_60794.jpg
Que vous inspire l’Europe ? C'est la question qui fut posée à douze autrices et auteurs régionaux contemporains. Ils ont répondu par douze nouvelles qui se passent chacune dans un pays différent. Elles vous séduiront par leur diversité de thème et de style, allant de la fiction historique jusqu'à la science fiction. Les nouvelles sont suivies de quatre récits de voyageuses et voyageurs européens du XIXe siècle, quand l’Europe découvrit la Gascogne. Ainsi vous apprécierez le regard de Louisa Stuart Costello (Britannique), Hendrika Van Tets (Hollandaise), Victor Hugo (Français), Platon de Tchihatcheff (Russe).
vignette_60795.jpg
À travers une promenade sur les chemins ouverts par les fondateurs du Grelh roergàs, cette anthologie présente 140 textes d'auteurs vivant en Rouergue.
vignette_60796.jpg
Illustre Mistral ! L'òbra en imatges : Livret de l'exposition
Muller, Maëlys
Brochure éditée par le CIRDOC-Institut occitan de cultura dans le cadre de l'exposition "Illustre Mistral ! L'òbra en imatges", présentée à la Mediatèca (site de Béziers), du 4 avril au 28 juin 2024.
vignette_salinelles_2024.jpg
Association L' Aucèu Libre
Comité des fêtes de Salinelles
CIRDOC - Institut occitan de cultura
Occitanie Livre et Lecture
Les Rencontres de Salinelles 2024 se dérouleront du 24 au 26 mai (afin de profiter du climat printanier) dans le petit village de Salinelles, proche de Sommières (Gard).
Accueilli par la commune dans l’orangerie et le parc du château, cet événement est un moment d’échange et de découverte autour de la littérature en langue d’Oc, dans une perspective ouverte et vivante, faisant le lien entre les grands textes de la tradition littéraire d’Oc.  

PROGRAMME DES VENDREDI 24, SAMEDI 25 et DIMANCHE 26 MAI 2024

VENDREDI 24/05/2024 chap. St Julien :

« Serada medievala » - 20h00

>  Charrada amb Yves Leclair (traductor e poèta) : autour de la nouvelle traduction des œuvres de Cercamon (Collection Federop, Ed.Pierre Mainard).

> Lecturas d'un poèma de Cercamon : texte original, adaptation en occitan contemporain et traduction française.

> Espectacle musical amb lo duo La Beluga, Céline Mistral e Fred Montels.

SAMEDI 25/05/2024  

Matinée, chap. St Julien : « Prosa D'uei : lo teatre occitan » - Lavoir de Salinelles

- 10h00 - Intervencion (conferéncia e discussion) - - Le Théâtre de Béziers (XVIIes.) : Jean-François Courouau (Un. Toulouse Jean-Jaurès) et Bénédicte Louvat (Un. Paris-Sorbonne).

« Batèsta » teatrala : opposant lecteurs et comédiens des différents horizons de l'espace occitan : Jean-François Courouau, Bénédicte Louvat, Véronique Fiol, Jean-Louis Blénet, Hélène Couedellot, Denise Daniel.

- 12h30  Pause déjeuner. Food Trucks

Mòstra e actualitat del libre d'òc

- 14h00 : Mòstra (salle des Maronniers)

Présentation de l'exposition Poésie - graphisme, accompagnée de lectures de Jaume Privat. 

- 15h00 : Actualitat del libre d'òc (salle de l'Orangerie) Animée par Philippe Reig. 


Sièsto pouëtico, Orangeraie du château :

- 16h30 :
Lo momenton dels pichons - l'entrevista 
Par les écoliers de la Calandreta Aimat Serre (Renat Sette et Jaume Privat) avec deux chansons des pitchonets de l'école d'Aspères

Sortida de residéncia - La miegjornalitat, qu'es aquò ?
Rencontre entre Hortense Raynal et Jaume Privat

- 17h45 : Performança poetica - La Vida fin finala
Renat Sette accompagné de Gianluca Dessi', chante 18 poèmes de Jean-Yves Royer. 

- 18h30 : Se rencontrar a Salinèla (sous la pergola)
Moment convivial autour d'un verre. 


Serada festiva - Parc du château

-19h00 : Obertura oficiala : en présence des élus et des institutions partenaires

- 19H30 : animation
de l’espace éditeurs. Actualités de l’édition en langue d’Oc.

- 20h00 : salle des marronniers (Tables rondes professionnelles fermées ) - Les éditeurs occitans

À partir de 20H15 Repas foods trucks + animation musicale musique d’Oc (CD)

20h45 - Concert Mouss T e lei Jovents

 

PROGRAMME DU DIMANCHE 26 MAI

«Debats actuals » - Orangeraie du château
La musique d’hier à aujourd’hui : comment la tradition peut nourrir la modernité ?

10h00 : Conferéncia - La musique provençale, entre tradition et modernité : André Gabriel.

11h00 : Intermèdi musical per André Gabriel 

11h45 : Des romantiques aux enfants du folk : comment la création occitane actuelle se nourrit de la musique traditionnelle : Jean-Jacques Casteret (ethnomusicologue, Directeur adjoint du CIRDOC - Institut occitan de cultura).

INFORMATIONS PRATIQUES

Durant les deux jours dans le parc du Château :
Salon du livre d’Oc / Expositions

Editors, Librariás e Revistas

Credd’O, Édite-moi, Jorn, L’Aucèu libre, Aquò d’Aquí, Revista ÒC, Le Félibrige, Reclams, IEO-IDECO, Espaci Occitan deis Aups


Informations : T/ 06 84 90 73 92 / 06 23 53 25 32
Facebook : LesRencontresdeSalinelles

AN_Libre.jpg
Loi Deixonne : les régionalismes entrent à Paris
Florian Bart

On attendait de la poussière et on découvre de la vie. Quel étonnement, pour un académicien ! Cette affaire touche à quelque chose que Paris ignore - et ce qu’il ignore, comme chacun sait, n’existe pas.” (extrait de l’une des deux lettres de Max Rouquette à Georges Duhamel)


A la Libération, la question des langues régionales et de leur enseignement n'est pas prioritaire, voire jugée suspecte. Beaucoup de mouvements régionalistes, notamment en Bretagne et en Alsace, sont inquiétés pour leur connivence avec les forces d’occupation. Malgré tout, les régionalismes entrent dans une nouvelle ère et vont être saisis par le débat parlementaire à l'occasion de la loi Deixonne. Voici l’histoire d’une bataille politique de haute intensité, retracée à partir des archives d’une institution alors balbutiante, l’Institut d’Estudis Occitans (IEO), fondée en 1945.


En 1947, les trois principaux partis politiques sont dans l’ordre le PCF, le MRP (Mouvement Républicain Populaire, un parti centriste d’inspiration démocrate-chrétienne, ndlr) puis la SFIO. Parmi les deux premières organisations de l’Assemblée Nationale (PCF et MRP) se manifestent des sensibilités favorables à l'enseignement des langues régionales. Le 16 mai 1947, le député communiste Pierre Hervé dépose une résolution en faveur de l’enseignement du breton. Plusieurs députés PCF et MRP de Bretagne prennent la défense du texte. 


Entre ces deux poids lourds de l’Assemblée nationale, la SFIO oscille et son électorat s’étiole. La guerre des partis fait rage. Les socialistes ont essuyé des revers électoraux depuis la Libération et subissent l’ascension des communistes. Leur appui au texte obéit à d’autres motivations qu’une adhésion sincère à l’enseignement des langues régionales. Ainsi, le député socialiste Maurice Deixonne s’insurge initialement contre ce texte de “Messieurs les apparatchiks et les curés (le PCF et le MRP, NDLR)”, fait pour “attaquer l'œuvre de Jules Ferry”. Sa réputation de parlementaire besogneux prêt aux tâches les moins gratifiantes le désigne, d’après l’historien Philippe Martel. Au sein de la commission parlementaire sur l’éducation, les trois principaux partis présentent chacun un rapporteur issu de ses rangs. La SFIO propose Maurice Deixonne et l’emporte grâce au désistement de la MRP Marie-Madeleine Dienesch. 


Cette proposition de loi pour l'enseignement des langues et dialectes locaux embrase l’Assemblée, au sein d'institutions républicaines marquées par des tendances centralisatrices, devenue hautement inflammable sur les questions d’unité nationale après l’Occupation allemande et la Résistance. Proposer l’enseignement des langues germaniques de l’Est quand le souvenir de leurs annexions allemandes est dans tous les esprits suscite de fortes réticences. La langue corse, considérée comme un “dialecte allogène proche de l’italien”, est écartée. Elle n’est intégrée à la Loi Deixonne qu’en 1974.


Des éditorialistes de tous bords commentent contre l’initiative parlementaire, perçue comme une double attaque portée contre la langue française et l’unité du pays. Les médias parisiens consacrent alors de larges espaces à la question des langues régionales, et les querelles d’initiés, comme celles de la graphie ou des particularismes dialectaux, font une brève irruption dans les articles de presse, le plus souvent pour jeter le discrédit sur ces passions régionales. 


Qu’il est beau de voir un homme tel que vous découvrir tout à coup un problème humain qu’il ignorait” (extrait de l’une des deux lettres de Max Rouquette à Georges Duhamel)


Habituellement ignorés, les porteurs de revendications linguistiques locales essuient alors une salve d’insultes et de railleries dans le consensus de l’Après-guerre. Les régionalistes montent au créneau. L’I.E.O se joint dans la bataille avec son allié breton d’Ar Falz, pour voler au secours de cette proposition de loi, qui sera finalement adoptée en janvier 1951. Officiellement abrogée en 2000 pour être intégrée au Code de l'Éducation, ses dispositions continuent d’offrir la possibilité d’une scolarité bilingue.


Le Monde, L'Époque, Le Figaro… Parmi tous les articles défavorables au texte, ceux du titre conservateur se démarquent. Ils sont de la main de Georges Duhamel, engagé volontaire dans la Grande Guerre et courageux sous l’Occupation. Il s’impose parmi les plumes les plus notables du camp centralisateur. Ancien président de l’Alliance Française et académicien, sa France ne compte qu’une seule langue. Son titre tranchant rappelle les déchirures de l’Histoire récente : “Un attentat contre l’unité française”. Les chroniques se succèdent sans qu’aucune n’omette de ramener les revendications linguistiques locales à l’Occupation allemande. Outre le maintien de l’unité nationale, l’enseignement simultané de plusieurs langues compromet la bonne assimilation d’une seule, redoute-t-il.


“(...) Beaucoup d’instituteurs semblent perplexes. Ils se plaignent de disposer de peu de temps pour satisfaire aux exigences d’un programme chaque jour plus lourd. Est-il sage de prendre sur les heures données à la langue française ? Certains voyageurs, qui ont observé au dehors, les résultats du bilinguisme dans les écoles du premier degré, reconnaissent que les jeunes sujets ne parlent correctement ni l’une ni l’autre des deux langues apprises.” Bilan d’une controverse, Georges Duhamel, Le Figaro, 19 mai 1950.


Tous les journaux revendiquant l’héritage de la Résistance n’y sont pas hostiles, loin s’en faut. Le journal Combat, né clandestinement pendant la Seconde Guerre mondiale, accueille la réaction de Charles Plisnier, président de l’Union fédéraliste des Régions européennes et favorable au texte. Pour le défendre, il rappelle que sa portée est très restreinte, qu’il ne s’agit que d’autoriser l’enseignement facultatif des langues dialectales


Voir l'article de Charles Plisnier plus bas


Car nous n’acceptons pas en tout état de cause que, responsable d’un échec éventuel de revendications que nous tenons, parce que nous les connaissons mieux que vous, pour légitimes, nécessaires et inoffensives, vous ne nous apportiez en échange autre chose que l’écoeurant ragoût de belles paroles sur la diversité française, le charme du folklore, l’intérêt des traditions, et l’enchantement que procure à un académicien en tournée de conférences la vue d’un cortège en costume provincial avec biniou et cornemuse. Nous vous en prévenons : vous ne nous aurez pas à la tartine de confitures. Les hommes qui vous parlent n’ont pas besoin de régents qui pensent pour eux.” (extrait de l’une des lettres de Max Rouquette à Georges Duhamel)


Les réactions du milieu occitan ciblent la chronique de Georges Duhamel, dont le titre ne passe pas. Max Rouquette, l’écrivain le plus notable de langue occitane dans la seconde moitié du XXe siècle, qui sera plusieurs fois pressenti pour le Prix Nobel, adresse une première réponse pleine de déférence. Mais Georges Duhamel ne cède rien de sa rhétorique unitaire et persiste dans de nouvelles chroniques. Max Rouquette devient cinglant.


Voir les deux lettres de Max Rouquette à Georges Duhamel plus bas

L’idée d’une opposition entre l’opinion parisienne et celle des territoires n’est pas toujours fondée. Dans un article intitulé La leçon de patois, la Dépêche du Midi n’est tendre envers les “patois” que pour mieux vilipender l’initiative. Le quotidien est proche des radicaux, dont le parti est intimement associé à la construction de la République. L’article affirme l’hostilité générale des campagnes languedociennes à la proposition de loi. Jusqu’à inverser le rapport établi par Max Rouquette : ici, c’est Paris qui délire en français en faveur du “patois”, et les locuteurs indifférents des langues de France qui s’exaspèrent dans leur dialecte des errances de Paris. De chaque côté de la ligne d’affrontement, la légitimité revient aux campagnes.


Il vaut mieux que nos parlementaires n’entendent pas comment leurs paysans électeurs jugent leur nouvelle lubie… en patois” (La leçon de patois, Emile Debard, Ma Dépêche du Midi, 7 avril 1950)


Pourtant, le même journal accueille la diatribe d’un majoral du félibrige, Raymond Lizop, au titre explicite : “Pour en finir avec M. Duhamel”. Dès les premières lignes, le chroniqueur du Figaro est érigé en Simon de Montfort d’une “croisade ridicule”. Sud-Ouest et Le Villefranchois libéré donnent, quant à eux, un accueil très favorable à l’initiative parlementaire.


Voir l'article "Pour en finir avec Mr Duhamel" plus bas


Les géants du premier XXe siècle n’en sont pas en reste. Une tribune datant d’août 1911 écrite par la grande figure -languedocienne- du socialisme, Jean Jaurès, est exhumée par La Dépêche de Toulouse. Le tribun y évoque une ouverture vers la civilisation latine, sans énoncer le moindre projet politique.


Voir la tribune de Jean Jaurès plus bas


De l’autre côté du Rhône et du clivage gauche-droite, le provençal Charles Maurras, théoricien nationaliste et royaliste passé par le Félibrige, s’indigne des réactions outrées que provoquent de si maigres ambitions depuis sa cellule de la prison de Clairvaux. Néanmoins, il prend ses distances avec la revendication occitaniste naissante. Faut-il l’imputer à son provençalisme -le vieil antagonisme entre les deux côtés du Rhône est bien présent dans sa lettre-, à un décalage générationnel, ou à son nationalisme fédéraliste ?


Comme vous dites, cette loi ne casse rien. Mais elle “permet” ! C’était donc défendu ? Les plus radicaux du félibrige n’osaient plus le soutenir. Eh ! bien, voilà l’aveu à l’Officiel. Mais quel mauvais vocabulaire ! Occitan ! Toujours le Sud-Ouest oratoire, intriguant et politicien. Le seul Occitan valable est dans Chateaubriand : la jeune occitanienne, future Mme de Castelbajac. Il aurait fallu dire : Provence, vous avez bien raison ! Mais les M.R.P ne savent pas avoir raison.” (Lettre de Charles Maurras à Xavier Vallat, 30 janvier 1951)


Le moment de la Loi Deixonne consacre également la transformation de la revendication régionaliste en terre occitane. Une passation s’opère en passant de la IIIe à la IVe République, du Félibrige, dépositaire depuis Frédéric Mistral du combat culturel des pays d’Oc, à l’IEO, porteur d’un occitanisme politique clairement énoncé. Ainsi, les revendications régionalistes passent “au camp des novateurs”, comme le relève Elise Joucla.


Voir l'article d'Elise Joucla

vignette_60799.jpg
Hurtado Ròs, Sandra
Zuchetto, Gérard
Poèmes en occitan et en castillan, avec traduction en français.

In memoriam Max Rouquette

Livre-CD

vignette_60800.jpg
Fraj, Eric
Lafont Robert
Éric Fraj chante Robert Lafont

Livre-CD

sur 1494