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Castan blues, La pensée de Félix-Marcel Castan au cœur du renouveau musical occitan des années 1990 (Fabulous Trobadors et Massilia Sound System) / Sylvan Chabaud
Chabaud, Sylvan

Communication de Sylvan Chabaud dans le cadre de la Journée d'études « Autour de Félix Castan » organisée par l'équipe de recherches LLACS (EA 4582, Université Paul-Valéry, Montpellier) et le CIRDOC le 05 mai 2017.

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Félix Castan ou la littérature occitane « à sa juste place » : la méthode « générationnelle » comme outil d’analyse et arme du combat intellectuel occitaniste / Philippe Gardy
Gardy, Philippe

Communication de Philippe Gardy dans le cadre de la Journée d'études « Autour de Félix Castan » organisée par l'équipe de recherches LLACS (EA 4582, Université Paul-Valéry, Montpellier) et le CIRDOC le 05 mai 2017.

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Jean Séguy poète en occitan : Joan-Ba(p)tista Seguin, Aiga de Nil (1966) et Poëmas del non (1969). La ferveur d'un ton distancié / Philippe Gardy
Gardy, Philippe

Communication de Philippe Gardy dans le cadre de la journée d'études ReDoc-LLACS : La collection « Messatges » de l'IEO 1945-1960, Montpellier, 27 janvier 2018.

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Une stratégie peut-elle en cacher une autre ? Fonder une « nouvelle littérature » en occitan, 1945-1960 / Philippe Gardy
Gardy, Philippe

Communication de Philippe Gardy dans le cadre du séminaire « Normes et écarts dans la littérature occitane. XIXe-XXe siècle » organisé par Jean-François Courouau (Université de Toulouse, UT2J, PLH-ELH) en 2016.

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La colleccion « Messatges » de l'IEO 1945-1960 : Jornada d'estudis ReDoc-LLACS, 27 de genièr de 2018
Marie-Jeanne Verny, Univ Paul Valéry Montpellier 3, LLACS, EA 4582, F34000, Montpellier, France
La collection poétique « Messatges » vit le jour en février 1942, avec la publication d’une anthologie, bilingue, de Poesies catalanes de l’écrivain roussillonnais Joseph Sébastien (Josep Sebastià) Pons, auquel la revue OC, la même année, consacrait un numéro d’hommage.

Un gros quart de siècle plus tard, en 1960, 28 recueils (n° 28, Robert Allan, Li cants de la tibla) avaient été publiés sous cette enseigne, auxquels il convient d’ajouter les 5, plus volumineux, de la série « Òbras » de la même collection (œuvres de Pons, Nelli, Saurat, Lafont).

« Messatges » ne constituait pas, au XXe siècle, la première tentative en ce sens. D’autres avaient vu le jour auparavant, dans le cadre, par exemple, des éditions Occitania, dirigées entre Toulouse et Paris par Eugène-Humbert Guitard (textes de Perbosc, Grenier…). La revue Marsyas, créée par Sully-André Peyre en 1921, avait également, sous son nom, entrepris de promouvoir des poètes prometteurs, au premier rang desquels figurait le Provençal Jòrgi Reboul. Cependant, « Messatges », publiée par la revue OC, d’abord sous les auspices de la Societat d’Estudis Occitans, puis de l’Institut d’Estudis Occitans, a profondément marqué dans la durée le devenir de la poésie d’oc. Outre les recueils, la lecture des revues qui en ont rendu compte, comme celle des correspondances aujourd’hui accessibles ou encore à repérer, permettent de jeter un regard renouvelé sur une marqueterie poétique d’une réelle richesse.

P. Gardy


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Autour de Félix Castan : Journée d’études du 5 mai 2017
RedOc / LLACS - CIRDOC
Marie-Jeanne Verny, Univ Paul Valéry Montpellier 3, LLACS, EA 4582, F34000, Montpellier, France

Les enseignants-chercheurs occitanistes de l’équipe de recherches LLACS (EA 4582, Université Paul-Valéry, Montpellier) ont consacré depuis quelques années des colloques ou des journées d’études, parfois associées à une exposition, à un certain nombre des acteurs majeurs de la renaissance d’oc depuis le XIXe siècle, qu’il s’agisse de Frédéric Mistral, Max Rouquette, Léon Cordes, Louisa Paulin, Serge Bec, d’autres encore, en particulier dans le cadre d’un projet de recherche sur la poésie d’oc de 1930 à 1960 inscrit dans le programme de l’équipe LLACS.

Parallèlement, ils se sont investis dans le projet « Vidas. Pour un dictionnaire biographique de la renaissance d'oc. XIXe-XXIe siècles » http://vidas.occitanica.eu/.

C’est dans le droit fil de ces projets, qu’a été organisée, en association avec le CIRDOC, cette rencontre autour de l’œuvre de Félix Castan.

Félix Castan a été longtemps un des piliers de l’Institut d’Etudes Occitanes dans la première phase de son histoire. Poète, théoricien, militant, acteur de la valorisation du théâtre et de l’art occitan, son rôle dans la vie culturelle occitane sur plus d’un demi-siècle a été considérable, et son influence lui a survécu.

Plusieurs pistes avaient été suggérées lors du lancement du projet :
- La poétique castanienne
- La réception de l’œuvre du vivant de l’auteur et après la mort de celui-ci
- Œuvre littéraire et autres écrits (réflexions théoriques, critique littéraire et artistique, correspondance…)
- Castan et l’occitanisme contemporain, IEO notamment
- Les diverses éditions : choix des textes, choix graphiques, appareil critique
- Établissement d’une bibliographie raisonnée de l’œuvre et de la critique de celle-ci.

Plusieurs de ces suggestions ont donné lieu à communications que nous sommes heureux de mettre à la disposition de tous,  espérant contribuer ainsi à un approfondissement de la recherche sur l’œuvre de Félix Castan et susciter de nouveaux travaux.

Marie-Jeanne Verny, Univ Paul Valéry Montpellier 3, LLACS EA 4582, F34000, Montpellier, France

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Des manuscrits de Fernand Barrué et de quelques autres / Joan Thomas
Thomas, Joan

Les poèmes de Fernand Barrué n’ont connu qu’une édition confidentielle bien que l’œuvre fut signalée dans la revue Òc et dans une anthologie de la poésie occitane. Cette écriture, peu connue, renvoie le lecteur de la poésie d’oc à des îlots en perdition dont il serait en quelque sorte le secouriste ou le témoin d’un naufrage. Que reste-t-il des nefs englouties ? Que sait-on de la cargaison d’oranges ? Parfois, la découverte de manuscrits, d’archives orales et/ou écrites, permet de renflouer le navire. Tel sera peut-être le cas des textes de Fernand Barrué dont la découverte des manuscrits et de quelques souvenirs rend à nouveau possible la navigation d’un îlot qui reviendrait dans le giron de l’archipel. Le lecteur est ainsi confronté aux éléments — parfois déchaînés, parfois apaisés et sécurisants, aux flots qui portent l’écriture. Qu’il s’agisse de norme linguistique et de langue, de conservation, d’interpellation de l’œuvre, d’édition ou de variantes (et donc de traduction), les manuscrits de Fernand Barrué nous permettent d’ouvrir un atelier et de poser un questionnement fondamental sur l’écriture occitane navigant entre lumière, ombre, pénombre et obscurité.

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Carnaval : une sélection d'ouvrages pour les curieux de la fête
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Carnaval arrive et avec lui cette nouvelle Seleccion des bibliothécaires du CIRDOC !
Avis à tous les curieux de la fête, de l'intrigue, de la musique, de la danse etc.
Vous trouverez ici des conseils de lecture pour vous aider à mieux comprendre l'évolution et le déroulement de ce moment de transition et de réveil entre hiver et printemps.

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La Canso de San Gili : l'introuvable chanson des Toulousains à la Première croisade
Assié, Benjamin
La Canso de San Gili - Chanson de Raimond de Saint-Gilles en français - fait référence à un fragment de texte en ancien occitan publié par Alexandre Du Mège (1780-1862), érudit toulousain dans son édition de l’Histoire générale du Languedoc des bénédictins Devic et Vaissète (Toulouse : J.-B. Paya, 1840-1846).
[imatge id=20515] L’œuvre est connue par les seuls extraits et mentions donnés par Du Mège, soit un fragment de quinze vers racontant un épisode de la prise de Jérusalem, la reddition de la Tour de David à Raimond IV, et quelques autres informations données de façon indirecte (traduction d’une strophe sur la bataille de Dorylée, une liste de noms de chevaliers). C’est Du Mège qui donne le nom de Canso de San Gili à ce qu’il présente comme une chanson de geste en occitan racontant les hauts-faits du comte de Toulouse Raimond IV - ou Raimond de Saint-Gilles - lors de la Première Croisade.
L’œuvre n’a jamais été mentionnée autrement que par référence au texte d’Alexandre Du Mège et le manuscrit dont elle serait tirée, que l’érudit toulousain dit avoir en main, est resté totalement introuvable jusqu'à nos jours au point d’avoir animé depuis le milieu du XIXe siècle un long débat sur l’existence même de cette œuvre et sa vraie nature : s'agirait-il d'un fragment de la fameuse Canso d’Antioca, seule chanson de geste sur la Première croisade connue en occitan ? le témoin d'une toute autre œuvre épique occitane inconnue et égarée ? un faux fabriqué à la fin du Moyen Âge ? ou inventé par Du Mège lui-même ? 

Appellations de l'œuvre 

Titre uniforme ou conventionnel :

Canso de San Gili

Autres appellations :

< aucune autre appellation connue

Description physique ou exemplaires conservés :

Nous ne connaissons l’œuvre que par les quelques indications données par Alexandre Du Mège à trois reprises de les notes et additions de son édition de l’Histoire générale du Languedoc.
Il donne des extraits et quelques notes de contenu à partir d'une copie qui daterait selon lui de 1779, qui aurait été faite sur un manuscrit de la fin du XIIIe siècle. Sans que l’on sache s’il fait référence au manuscrit d'origine ou à sa copie moderne, Du Mège indique qu’il provient de la Bibliothèque des Cordeliers de Toulouse.
Du Mège indique également que la Canso de San Gili comportait 72 strophes mais qu’il en manque un certain nombre. Il ne donne le texte complet que d’une seule laisse de quinze vers, qu’il dit être la 38e

En dehors de Du Mège qui mentionne ce manuscrit en 1843-1844 dans l'Histoire générale du Languedoc, le manuscrit ou tout autre support d’une Canso de San Gili n’ont jamais été identifiés ni mentionnés, ce qui vaut de nombreux soupçons à l’existence même du manuscrit que l'érudit toulousain - réputé peu fiable - dit avoir en sa possession.

Contenu et postérité de l'œuvre :

Tout ce que l'on connaît de la Canso de San Gili : Alexandre Du Mège, 1841-1844

La découverte vers 1840 d’une chanson de geste occitane sur la Première croisade, vingt ans avant les premières mentions du fragment de la Chanson d’Antioche occitane (la Canso d’Antioca, Madrid, Biblioteca de la Real Academia de la Historia, codex 117) aurait dû être considéré comme un événement majeur de l’histoire de la littérature médiévale. Pourtant Alexandre Du Mège l’évoque de façon très marginale dans ses notes et additions à l’Histoire générale du Languedoc et ne donne qu’une infime partie, soit une laisse de 15 vers (HGL, t. VI, ad., p. 39) contant la reddition de la Tour de David, et quelques autres éléments de contenus (HGL, t. III, ad., p. 108 et 110) de façon indirecte : la traduction d'une laisse sur la bataille de Dorylée et le sommaine d'une autre contenant de nombreux noms de chevaliers. L’édition de la laisse de 15 vers (HGL IV, ad., p. 39), est reprise avec quelques variantes et une traduction dans le tome VI de la description des Galeries historiques du palais de Versailles (partie 2, p. 11). 

Notons que Du Mège est loin d'être expert en langue ou littérature occitane du Moyen Âge et que toute son œuvre d’érudit, d’archéologue et d’historien Gareste considérée comme celle d’un non spécialiste, relativement autodidacte, aux approximations et erreurs nombreuses. 
Le court passage où Du Mège cite de nombreux noms de chevaliers occitans, c'est-à-dire de l'entourage du comte Raimond donne une prmeière existence de la Canso de San Gili, citée comme source dans plusieurs nobiliaires, en particulier le Nobiliaire toulousain d'Alphonse Brémond (Toulouse : Bonnal et Gibrac, 1863) ou encore La Noblesse de France aux Croisades de Paul-André Roger (Paris : Derache, 1845). 

Les premiers soupçons : Camille Chabaneau, 1883

Le dossier de la Canso de San Gili, pris sans réserve comme authentique par le Nobiliaire toulousain par exemple, est rouvert par Camille Chabaneau (1831-1908), beaucoup plus expert en langue et littérature occitane du Moyen Âge. Dans un article consacré 
manuscrits occitans « perdus ou égarés » publié dans la Revue des langues romanes,
  Camille Chabaneau reprend le texte donné par Du Mège en exprimant toute sa méfiance sur l'authenticité voire l'existence même de cette œuvre, indiquant que Du Mège pourrait très bien l’avoir inventé « comme il a inventé tant d’autres choses. » Cependant Camille Chabaneau ne donne aucun argument et ne se livre à aucune étude de la langue, du style ou du contenu du texte. 

Sur la piste de la Canso d’Antioca : Paul Meyer, 1884.

Au même moment le philologue Paul Meyer (1840-1917), qui avait simplement signalé la Canso de San Gili sans se poser davantage la question de son authenticité dans l'introduction à son édition de la Canso de la Crozada (La Chanson de la Croisade contre les Albigeois, Paris : Renouard, 1875), décide de lancer plus sérieusement l'enquête à l'occasion d'un article consacré à la découverte récente du fragment de la Canso d’Antioca, chanson de geste du cycle de la Croisade en occitan conservé à Madrid. 
Si come Chabaneau il exprime toutes ses réticences à faire confiance à Du Mège, il commence par indiquer qu'il lui « paraît certain que le manuscrit des Cordeliers a réellement existé », notamment parce que selon lui « ni Du Mège ni aucun de ses contemporains n’eût été capable de le fabriquer. » 
Connaissant désormais le fragment de la Canso d'Antioca, Paul Meyer va plus loin en proposant une parenté entre les deux textes qui pourraient même être deux fragments d'une même œuvre. 
Notons qu'à la toute fin de l’article Paul Meyer fait volte-face et insère une dernière note qui invite au final à la plus grande prudence sur l'authenticité du texte mentionné par Du Mège : « Ayant essayé, en revoyant une dernière péreuve, de remettre en bon provençal [ancien occitan] les vers de la Canso de San Gili cités par Du Mège, je n’ai pu me défendre de concevoir de graves soupçons sur l’authenticité de ce morceau », finissant sont post-scriptum en listant plusieurs incohérences syntaxiques dans la strophe de la Tour de David. 

Éclairages récents : Carol Sweetenham et Linda M. Paterson, 2003 ; Philippe Wolff, 1978.

En 2003 paraît l’édition critique de la Canso d’Antioca sous la direction de Carol Sweetenham et Linda M. Paterson. Les deux auteurs, grands spécialistes de la littérature occitane du Moyen Âge, rouvrent à cette occasion le dossier de la Canso de San Gili au tout début de leur étude. En reprenant tous les arguments et toutes les pistes données par Paul Meyer plus d’un siècle auparavant, les deux spécialistes de la littérature occitane du Moyen Âge ne parviennent pas à trancher entre l’hypothèse d’une œuvre inventée ou d’une œuvre ayant pu exister et égarée.
En revanche, elles écartent définitivement l’hypothèse d’un fragment complémentaire au fragment de la Canso d’Antioca de Madrid tout en reconnaissant que le fragment mentionné par Du Mège peut très bien avoir existé : « nous ne croyons pas que ladite Canso de San Gili ait fait partie de la version de la Canso d'Antioca à laquelle appartenait le fragment de Madrid. Mais il a un intérêt possible dans le cadre de la plus large tradition de la croisade occitane. » (traduit de l'anglais)
Si l’étude linguistique et littéraire n’a pas permis de résoudre le mystère de la Canso de San Gili, l’historien spécialiste de l’Occitanie médiévale qu'est Philippe Wolff donne cependant un éclairage intéressant qui semble être passé inaperçu des spécialistes de littérature. Pour Philippe Wolff, l’examen des noms des Croisés cités par le document de Du Mège portent en réalité les noms de familles capitulaires toulousaines de la fin du Moyen Âge ce qui l’amène à conclure que « La Canso de San Gili aurait donc été interpolée ou fabriquée au XVe siècle, en vue de fournir à plusieurs familles des preuves de noblesse ancienne et militaire. » 

Conclusion 

Malgré tous les reproches faits à Alexandre Du Mège comme érudit peu fiable, il paraît donc assez peu probables qu'il ait été capable ou même quelqu'un de sa génération, de créer un tel faux de 15 vers, certes corrompus syntaxiquement, mais en ancien occitan et qui, à la première lecture, ne les rendent pas tout à fait improbables à des spécialistes de la langue et de la littérature occitane du Moyen Âge. 
Il y a donc de fortes chances pour qu'un manuscrit, sans doute moderne, a bien existé et que Du Mège a pu le consulter pour en extraire ses quelques passages. L'éclairage de l'historien Philippe Wolff semblerait pencher pour une œuvre fabriquée bien plus tard que le XIIe-XIIIe siècle, pouvant expliquer sa piètre qualité syntaxique. La Canso de San Gili pourrait donc être une forme de supercherie littéraire, pastiche d'une littérature épique occitane antérieure, afin d'illustrer quelques familles notables du Toulouse de la fin du Moyen Âge en recherche d'ascendance glorieuse. 
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Era Bouts dera Mountanho (1914-1918) e Era Guerro, inédit de Bernard Sarrieu / Tamara Raucoules et Joëlle Ginestet
Raucoules, Tamara
Ginestet, Joëlle

Cette communication à deux voix, Tamara Raucoules et Joëlle Ginestet, met en lumière la façon dont la Première Guerre Mondiale et ses effets se sont traduits d'une part dans la revue félibréenne Era Bouts dera Mountanho, et d'autre part dans l'œuvre Era Guerro de Bernard Sarrieu. Il n'y a pas de trace connue à l'heure actuelle de ce recueil qui devait réunir plusieurs chants et poèmes parus dans différentes revues.

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