Frédéric Durand fils publia en 1839 La Muse Clermontaise, un recueil de poésies consacré à sa ville natale de Clermont l'Hérault.
La même année fut créée une société regroupant les artisans passionnés de poésies : "les artisans du Grenier Poétique" de Clermont l'Hérault, dont le président J. Deidier écrivait en occitan. Ceux-ci envoyèrent quelques poésies au journal Le Courrier du Midi mais le rédacteur en chef refusa de les publier, qualifiant même leurs auteurs d'être trop téméraires.
En 1841, Frédéric Durand revint avec un nouveau recueil de poésies dans le but de "venger" ses confrères Clermontais. Ce document fut publié et remporta un vif succès critique.
Cet article de Gustave Clément-Simon (1833-1937), extrait du Bulletin de la Société Scientifique, Historique et Archéologique de la Corrèze (Tome XV), est une description raisonnée de quelques manuscrits se rapportant au Limousin de par leur sujet ou l'origine de leurs auteurs. Il décrit tout particulièrement le manuscrit dit de Gallaup de Chasteuil (p.23 et suivantes), aussi appelé "Chansonnier de Béziers", conservé aujourd'hui à la médiathèque du CIRDÒC à Béziers (cote Ms 13).
Ce manuscrit occitan est une copie datant de la fin du XVIIe siècle - début XVIIIe siècle d'un chansonnier médiéval des troubadours, relié en parchemin aux armes de Gallaup de Chasteuil.
Pour en savoir plus sur le Chansonnier de Béziers :
Geneviève Brunel-Lobrichon, "Le chansonnier provençal conservé à Béziers", dans Actes du premier congrès international de l'Association internationale d'études occitanes / éd. par Peter T. Ricketts. - London : A.I.E.O, 1987, p. 139-147.
Cyril P. Hershon, "Le chansonnier de Béziers, édition semi-diplomatique" La France Latine, n.150, 2010, p.5-298 ; n.152, 2011, p.7-184.
Ce n'est seulement que quarante ans après sa mort que le chanoine Raymond Quidarré rend hommage à Vincent de Bataille-Furé (1799-1872) en publiant une partie de ses œuvres, notamment celles qui ont été couronnées aux "Jeux floraux de Toulouse" ainsi que celles primées par la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers.
Comme le disait Lamartine : "la poésie n'était pas mon métier, c'était un accident, une aventure heureuse, une bonne fortune dans ma vie...". Vincent Bataille est devenu poète sans trop s'en douter. La poésie était pour lui le "papier journal de ses impressions" et la confidente de ses rêves.
Impressionnable et sensible, deux qualités qui selon lui font de bons poètes, il puise dans trois principales sources d'information : sa famille, le Béarn et la religion.
Quidarré, auteur de la préface, qualifie l'œuvre de naturelle et sensible. Pour étayer son argumentation, il cite Pascal (Les Pensées).
"Quand on voit le style naturel, on est tout étonné et ravi, car on s'attendait de voir un auteur et on trouve un homme" |
Ce volume réunit des poésies variées permettant au lecteur de se faire une juste idée de l'écrivain et du poète que fut Vincent Bataille.
Lou Prousèy d'û Biarnés est le deuxième recueil de contes écrit par Jean-Victor Lalanne. Le premier recueil, Coundes biarnés, couéilhuts aüs parsàas miéytadès dou péys dé Biarn, est issu d'un échange épistolaire avec le Catdet de Hourcadut. En effet, c'est lors d'une recherche sur les proverbes et des couplets nuptiaux pour le Catdet de Hourcadut que Lalanne tombe sur des histoires et des contes écrits en Béarnais.
Pendant plusieurs années, Jean-Victor Lalanne (1849-1925) a recueilli, dans son village natal de Bellocq (Pyrénées-Atlantiques) puis dans d'autres localités, les contes qu'il a mis en forme dans ce recueil.
Les contes réunis dans cet ouvrage concernent trois grands thèmes principaux :
Le premier recueil de J.-V Lalanne, Coundes biarnés, couéilhuts aüs parsàas miéytadès dou péys dé Biarn est également présent dans Occitanica, vous le trouverez ici.
Isidore Salles publié en 1885. Son auteur est né en 1821 à Sainte-Marie-de-Gosse (Landes) et mort à Paris en 1900. Il était membre de la Société de félibres à Paris et portait le pseudonyme "Un paysan de Cagnotte".
Quelques-unes des poésies de Debis Gascouns ont également été publiées vers 1884 dans la Revue des Basses-Pyérénées et des Landes. Il les a réunies dans ce recueil, datant de 1885, auquel il a rajouté de nombreux autres textes poétiques jusqu'alors inédits.
Entre 1885 et 1903, Isidore Salles a également publié des poèmes dans la Revue Félibréenne.
L'imitation de Jésus-Christ a été écrit fin XIV ème - début XV ème siècle par un auteur anonyme. Cette œuvre en latin (De imitatione Christi) est un grand classique de la foi Chrétienne et l'un des livre le plus diffusé en Europe, après la Bible, de la fin du Moyen Âge jusqu'au début de l'époque contemporaine.
Il connait à partir de 1470, grâce à la naissance de l'imprimerie, une diffusion massive et continue. Traduit dans un grand nombre de langues, il rencontre plusieurs courants spirituels tel que la Réforme, l'humanisme Chrétien, la Contre-réforme, le Jansénisme et suscite l'intérêt de nombreux éditeurs, illustrateurs et traducteurs.
En 1870, l'Abbé P. Lamaysounette publie une traduction de ce texte en béarnais. La deuxième édition, ici mise en ligne, est augmentée de la messe, des vêpres et d'anciennes prières béarnaises. L'auteur explique dans une introduction la prononciation de la langue dans laquelle il écrit.
Lorsque Melchior Barthés écrivit le Glossaire botanique de l'arrondissement de Saint-Pons, juste avant le commencement de la guerre de 1870, de nombreuses plantes n'avaient pas encore de dénomination en « langue vulgaire ». Ce glossaire non exhaustif avait pour but de rassembler les plantes présentes dans l'arrondissement de Saint-Pons en les désignant successivement par leur nom languedocien (par ordre alphabétique), latin et français. Pour chaque terme, il donne l'étymologie du nom languedocien.
Pour une facilité de recherche, Melchior Barthés a mis en place à la fin du livre, un tableau des noms latins et français utilisés dans le livre.
Un court texte en vers évoquant la botanique en languedocien clôture l'ouvrage.
- Tome 1 des Flouretos de Mountagno , poésies languedociennes de Melchior Barthès
- Tome 2 des Flouretos de Mountagno , poésies languedociennes de Melchior Barthès
Deuxième volume des Flouretos de Mountagno de Melchior Barthès.
- Pour lire le tome 1, médaille d'argent aux jeux floraux de Montpellier en 1878, cliquez ici
- Glossaire botanique languedocien, français, latin de l'arrondissement de Saint-Pons de Melchior Barthès
En 1873 Melchior Barthès, étudiant en botanique, puis pharmacien, publia le glossaire botanique Languedocien, français, latin de l'arrondissement de Saint-Pons. Passionné par la botanique et la poésie, il publie en 1878 et 1885, Flouretos de Mountagno avec une devise : « la poésie aime les fleurs ».
Le premier volet de ces deux livres a obtenu aux jeux floraux de Montpellier du 23 mai 1878 une médaille d'argent.
Les fleurettes de Montagne peuvent être considérées comme « une mise en scène et le complément » du glossaire botanique de Melchior Barthès selon Charles Cavallier. Les fleurettes étant pour lui « le glossaire complet de l'idiome languedocien parlé dans l'arrondissement de Saint-Pons. »
Ressources complémentaires :
- Tome 2 des Flouretos de Mountagno de Melchior Barthès
- Glossaire botanique languedocien, français, latin de l'arrondissement de Saint-Pons de Melchior Barthès