Recueil de pièces choisies dans La Cansou de la lauseto et de divers textes d'Achille Mir
Partition d'airs pour tambourins éditée à l'occasion de l'exposition universelle de 1889 à Paris contenant :
Notre réponse :
Frédéric Mistral récitant quelques vers de"Mirèio". Ce document aujourd'hui mythique pour beaucoup d'admirateurs du grand écrivain provençal a sans doute existé.
Gérard Baudin dans son ouvrage Frédéric Mistral : Illustre et Inconnu (Paris, H.C. éd., 2010 - cote CIRDOC : 845.8 MIS) fait bien référence à un enregistrement de Frédéric Mistral récitant quelques strophes de "Mirèio", qui aurait été réalisé en 1904 par Alfred Ponge, projetant la création d'un musée phonographique. L'initiative de Ponge n'eut pas de lendemain, et il fallut attendre 1911 pour que soit créée en France une archive de la langue parlée à l'Université de Paris, par Ferdinand Brunot, grâce au mécénat de la société Pathé.
Sur l'histoire des Archives de la Parole et le contenu des collections sonores désormais conservées à la Bibliothèque nationale de France, vous pouvez consulter l'article de Pascal Cordereix, "Des Archives de la parole au Département de l'Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France -- 1911 - 2002 : un siècle de français parlé enregistré" sur le site de l'Université de Provence (Lien : lire l'article).
On ne retrouve pas trace dans le catalogue de la Bnf de l'enregistrement de Frédéric Mistral et pour cause, d'après Michaël Abecassis (La voix des français. Vol.1 : à travers l'histoire, l'école et la presse, Bern ; P. Lang, 2008.) tous les cylindres d'enregistrement produits par Alfred Ponge ont disparu.
La BNF conserve toutefois un enregistrement de Valérie Mistral sur Frédéric Mistral réalisé en juillet 1940, consultable sur place (Lien : notice du document dans le catalogue de la BNF).
La voix du prix Nobel de littérature semble donc perdue. Il existe quelques enregistrements filmés muets de Frédéric Mistral, notamment au sein des archives Pathé-Gaumont (Lien : voir le site).
Autres ressources disponibles :
Une partie du fonds des Archives de la Parole de Ferdinand Brunot a été numérisée. Les documents sont disponibles à l'écoute en ligne (malheureusement pas au téléchargement) sur GALLICA (Lien).
Nous avons sélectionné un enregistrement en langue d'oc "Chanson et poésies populaires en patois d'Auvergne (Lien)".
[ca 1910] : date approximative.
Ce recueil de chansons est le premier fascicule de Cant de Prouvènço e li declamacioun. Il réunit plusieurs chansons provençales de félibres, dont plusieurs écrites par Frédéric Mistral.
- En premier lieu on trouve la « Cansoun de la coupo », également appelée « La Coupo Santo », chantée sur un noël de Nicolas Sabolly. Elle célèbre la coupe en argent offerte en 1867 par les félibres catalans aux félibres provençaux. Ce présent vient en remerciement de l'accueil réservé par les provençaux au poète catalan Victor Balaguer, exilé politique. Ce chant, qui devint rapidement l'hymne du Félibrige est depuis devenu celui des provençaux. (Frédéric Mistral : Essai de discographie... / Etabi par Annie Zerby-Cros.-- Béziers : CIRDÒC, 2004)
- Magali, la deuxième chanson, est une aubade présente dans le chant III de Mireille. Frédéric Mistral s'est servi d'une chanson populaire pour mettre en musique son texte.
Cette chanson a permis au poète de se faire connaître dans la société lettrée parisienne. En effet, c'est en entendant le chant de Magali qu'Adolphe Dumas un provençal d'origine, bien implanté dans le monde littéraire parisien, découvre Mireille et fait part de son émerveillement dans la Gazette de France. C'est par l'intermédiaire de Dumas que Mistral rencontre Alphonse de Lamartine à Paris en 1858, quelques mois avant la publication de Mireille. (Frédéric Mistral et Déodat de Séverac : le Félibrige et la musique / Jean-Bernard Cahours d'Aspry, pp. 71-72)
- La troisième chanson de Mistral de ce recueil, Cansoun dou cinquantenàri, a été créée par Mistral pour le cinquantenaire du Félibrige, qui s'est déroulé le 23 mai 1904 à Font-Ségugne. (Histoire du Félibrige. 2, 1876-1914 / René Jouveau.-- Aix-en-Provence : R. Jouveau, 1970).