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Li trobo, recueil de poèmes attribué à Joseph Bourrily
Bourilly, Joseph (1877-1929)

Ce manuscrit provenant des archives de Louis Bayle contient de nombreux poèmes inédits, attribués à Joseph Bourilly, en raison de la présence du texte intitulé Lou Cibournié, qu'il publiera en 1973.
Les variations dans la couleur de l'encre et dans l'écriture  laissent supposer que les poésies ont été rédigées sur plusieurs années (de 1899 à 1907 selon les dates attribuées aux poèmes). 

Sur une feuille volante est collé une coupure du journal Art et Soleil de 1904. Il s'agit d'un article de Bourilly sur le cinquantenaire du Félibrige.
Il contient aussi les avant-propos imprimés, rédigés par Bourilly, et destiné à la publication d'un recueil de poésies regroupant des oeuvres de plusieurs auteurs.

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España 63 : In memoriam Federico García Lorca / Robert Allan
Allan, Robert (1927-....)
Verny, Marie-Jeanne
Lecture d'un poème inédit de Robert Allan et de sa traduction en français par Marie-Jeanne Verny à l'occasion de la soirée consacrée à Serge Bec et Robert Allan le 14/03/13 au CIRDOC.
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Sorrom Borrom : o Le Rêve du Gave / Sèrgi Javaloyès
Javaloyès, Sèrgi (1951-....)

Lecture par Sèrgi Javaloyès d'un extrait de son poème épique Sorrom Borrom : o Le Rêve du Gave (ne saber mai) .


Enregistrement réalisé par Joan Francès Tisnèr dans le cadre de la préparation du spectacle Sorrom Borrom : Lo saunei deu gave.

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Lo poèta de Marcelle Delpastre lu par Jan dau Melhau
Jan dau Melhau (1948-....)

Lecture par Jan dau Melhau du poème Lo Poèta de Marcelle Delpastre lors de la conférence du 09/03/2013 au CIRDOC.


Enregistrement réalisé par Ràdio Lenga d'Òc.

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Poètas contemporanèus : extrachs sonòrs
Lo CIRDOC - Médiathèque occitane

A l'occasion de la 15e édition du Printemps des poètes, le CIRDÒC-Mediatèca interregionala occitana vous propose un parcours sonore dans la poésie contemporaine occitane. 


Retrouvez une sélection d'extraits ou de textes textes intégraux de poètes  contemporains occitans lus par leurs auteurs, accompagnés d'une transcription et d'une traduction.

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Coralh / Silvan Chabaud
Chabaud, Sylvan (1980-....)

Lecture par Silvan Chabaud d'un poème extrait du recueil Lei Illas Infinidas (éd. Jorn, 2012).


Enregistrement réalisé en 2012 par Camille Martel.

 


 

Traduction : 


CORAIL

Je laisse passer et repasser le sable

entre mes doigts.

Sur ma peau

peu à peu glissent

cailloux, galets, graviers et coquillages

c'est-à-dire

montagnes, collines, combes, falaises et plaines

brisés

décomposés en milliers de milliers de petits grains


Une farine de monde.


Et, au hasard du ressac,

la mer qui trie chaque chose

laisse apparaître

une branche de corail :

lettre rouge

d'un alphabet enseveli

aux nuits méditerranéennes.

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I avià / Max Rouquette
Rouquette, Max (1908-2005)

Lecture par Max Rouquette d'un extrait du poème tiré du recueil Lo maucòr de l'unicòrn (Le tourment de la licorne) (éd. Domens, 2000).

Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Max Rouquette (en savoir plus), produit par  Aura - Occitània Productions.

 


Traduction : 


IL Y AVAIT...

      Il y avait les grandes constellations.

Il y avait des astres qui se rompaient

      comme pain aux mains des anges.


Dans la paume de la main

      une goutte d'eau perdue.

Au fond de la mer était

      ma souffrance toute nue. (fin de l'extrait sonore)


Et il y avait cette nuit,

      une nuit de fin des temps

qui jouait à cache-cache

      comme pour mieux rassurer


la jeune fée Crapaudine

      qui pleurait dans le jardin

de voir se faner son corps

      au soleil des aubergines.

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Lo temps s'es perdut / Aurélie Lassaque
Lassaque, Aurélie (1983-....)

Lecture par Aurélie Lassaque d'un poème extrait du recueil L'auba dels lops, publié dans l'ouvrage Solstice and other poems (F. Boutle, 2012). Ce poème a également été publié, en occitan et dans sa traduction anglaise dans le supplément culturel du journal anglais The Guardian (édition du 11/02/2013).


Extrait issu de l'enregistrement réalisé par Radio Lengadòc lors de la conférence de l'auteur le 7 avril 2011 au CIRDÒC.


 

Traduction du poème :

Le temps s'est perdu

Dans les chemins de l'air

Où, oiseau sans corps,

Un visage de jeune fille

Prend son envol.

Une perle noire dans ses yeux

S'échappe vers le ciel d'Icare

Elle est fille du néant

Qui lui laissa en héritage

Un bout de nuit sans lune

Sur les lèvres.

Jamais elle ne touchera terre,

Jamais elle ne tutoiera la pierre,

Ni les arbres

Et l'eau qui les affole.

Elle a épousé une chimère

Qui s'est perdue dans le vent.

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« T'ai amada » lu par Serge Bec
Bec, Serge (1933-....)

Lecture par Serge Bec d'un extrait du poème tiré du recueil La nuèch fendasclada (La nuit pourfendue) (éd. À chemise ouverte, 1994).

Extrait sonore publié dans le disque de la collection Trésors d'Occitanie consacré à Serge Bec (en savoir plus), produit par  Aura - Occitània Productions.


 

Traduction du texte :

Je t'ai aimée dans l'achèvement des sens

quand la lune s'ébroue dans tes yeux

avec son regard de Joconde gloutonne

et excite le ciel qui s'en mêle

et détruit insidieusement ton sommeil

où je me réfugie depuis la naissance

du monde comme dans le néant de l'amour (fin de l'extrait sonore)

 

Je t'ai aimée par-delà les saisons

en suivant le cortège des enterrements

où l'on parle patois avec les vieux

du pays qui ont le sourire en coin

tandis que l'on regarde sa propre mort

dans le fond des yeux et que l'on ne sait plus

si l'amour a jamais existé

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« Lo sol poder es que de dire » : Robert Lafont dit le poème « La lenga d'òc »
Lafont, Robert (1923-2009)
Robert Lafont (1923-2009) est incontestablement, par son œuvre et son action, un acteur majeur de la modernité occitane. Il l'est comme chercheur et comme enseignant, comme homme d'action et comme chef de file de mouvements, comme intellectuel autant que comme écrivain.   
Sur le plan littéraire, son œuvre en prose et son théâtre ont représenté des étapes de reconquêtes d'espaces littéraires et de capacités linguistiques structurantes pour la langue occitane contemporaine. Pourtant Robert Lafont fut d'abord un poète et c'est par la poésie qu'il entre en écriture. L’ampleur et la richesse de son œuvre poétique, plusieurs fois mise en musique des années 1960 aux années 2000, a été récemment mise en lumière par l’édition complète de son œuvre poétique  : Robert LAFONT, Poèmas 1943-1984, Montpeyroux, Jorn, 2011. 
Grâce à la collection de CD « Trésors d’Occitanie » (Aura - Occitània produccions), il nous est offert de pouvoir entendre un choix de poèmes dit par le poète lui-même.
L’extrait ci-dessous est la première partie du poème « Lenga d’òc », aussi intitulé dans certains recueils « A meis amics occitanistas » et qui s’ouvre par un vers devenu manifeste pour toute une génération : « Lo sol poder es que de dire » (le seul pouvoir celui de dire).

Dire, lo sol poder es que de dire  

Le recueil Dire (Toulouse et Rodez, Institut d'Estudis Occitans et Subervie, 1957) est le second recueil poétique de Robert Lafont. Il rassemble des poèmes écrits entre 1945 et 1953 et se divise en trois moments  : « Dire l’amor lei causas », « Flaüta sorna enamorada » et « Dire l’òme lo segle ». Ce recueil apparaît comme un manifeste poétique pour le présent et le futur : « Dire » c’est pour Robert Lafont s’approprier ce monde neuf qui s’ouvre, frotter sa langue « nue comme une fille » dit-il dans le poème aux aventures esthétiques et historiques de son temps. 
Le vers qui ouvre le poème : « lo sol poder es que de dire » (le seul pouvoir celui de dire) est devenu célèbre tant il fait figure a posteriori de programme pour une œuvre indissociable d’une pensée, d’une action, de toute une vie, dans lequel la génération occitaniste d’Après-guerre se retrouvera. 
« La lenga d’òc » dit par Robert Lafont dans cet extrait sonore, paraît sous ce titre dans le recueil Dire (1957). Il est repris dans Aire liure (P.J. Oswald, 1974), florilège de textes poétiques de l’auteur, sous le titre « A meis amics occitanistas ».
Le poème a été mis en musique par Jan-Mari Carlotti dans l’album Dire Robert Lafont (Arles, Mont-Jòia, 2005). 

L’enregistrement ci-dessous est un extrait du poème dit par Robert Lafont lui-même dans la collection CD « Trésors d’Occitanie » (Vendargues, Aura - Occitània produccions, 2000). 


Texte de l'extrait

Lo sol poder es que de dire.
Dire doç : una aranha
penchena lo soleu
sus lo pònt de l'aubeta.
Dire fèr : la montanha 
es una frucha amara
qu'enteriga lei sòrgas.
Dire larg : la marina
a pausat si doas mans
sus l'esquinau dau mond.
Dire amic : l'amarina.
(fin de l'extrait sonore)

Ma lenga es davant ieu
nusa coma una dròlla.
(fin de la première partie du poème)

Traduction française de l'extrait 

Le seul pouvoir celui de dire.
Dire doux : l'araignée
peigne le soleil
sur le pont de l'aurore.
Dire dur : la montagne
est comme un fruit amer
qui agace les sources.
Dire vaste : la mer
a posé ses deux mains
sur l'échine du monde.
Dire ami : l'amarine. 
(fin de l'extrait sonore)

La langue est devant moi
aussi nue qu'une fille.
(fin de la première partie du poème)

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