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Série documentaire "Un còp èra Bisan", par les Calandrons de Bize-Minervois
Calandreta Lo Cigal. Enquêteur
Fred de Fred. Réalisateur
CIRDÒC - Mediatèca occitana. Producteur
Fornango, Mireille. Enquêtrice
Décor, Michel. Personne interviewée
Décor, Serge. Personne interviewée
Cathala, Henri. Personne interviewée
Assié, Monette. Personne interviewée
Composé de 8 séquences, ce film documentaire a été réalisé en 2014 par Fred de Fred à partir d'enquêtes sonores en occitan effectuées par les élèves de la Calandreta de Bize-Minervois (Aude) et d'images d'archives réunies par le CIRDÒC-Mediatèca occitana (dont certaines acquises auprès de l'INA) et les habitants de la commune.
 
Ce projet éducatif visant notamment à renouer les liens intergénérationnels dans la commune a été mené dans le cadre du festival Total Festum et a donné lieu à une projection publique et festive au cœur du village le 6 juin 2014.

Cans, Michel, “Les villages de l'Hérault dans les années 1950" / Michel Cans, réalisateur
"Réouverture de la coopérative L'Oulibo à BIZE" in JT Montpellier, ORTFMO 1970, collections INA RBF06075373
"Huilerie de Bize-Minervois" in JT Montpellier, ORTFMO 1973, collections INA RBF06075309
"Le nadalet, une vieille coutume" in Échos et reflets, ORTFTL, 1969,  collections INA RBC9604022762
"La véritable histoire de la Tarasque" [images animées] / Marchand, Lionel, réal. Cinéfacto (Gard) 2011.
Fonds Mazard, archives familiales conservées au CIRDÒC-Mediatèca occitana
Bonnis, Pierre, "Ma bigno" / Pierre Bonnis, (1873-1933)

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Lo Diari, le nouveau magazine de l’actualité culturelle occitane
Institut d'estudis occitans (Miègjorn-Pirinèus)
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Lo Diari, c’est une vitrine. Pour toutes celles et ceux qui agissent en occitan, qui parlent et font parler : ceux qui font, dins la lengua. Parce que les associations du réseau Midi-Pyrénées sont nombreuses, parce que leurs membres sont passionnés ; Lo Diari s’efforce de mettre en avant ces valeurs, cette richesse et cette créativité. Des articles sur les événements passés ou à venir, des comptes rendus scientifiques, l’annonce des prochaines parutions et un agenda culturel : autant de rubriques mises à la disposition des acteurs de la culture en occitan. Diffusée principalement au format numérique, la revue offre au lecteur un panorama vivant de la culture d’aujourd’hui. Et parce que la culture évolue, Lo Diari avance. Plus d’articles de fond, des entretiens avec les acteurs majeurs du monde culturel occitan et des pages dédiées à l’actualité hors du réseau I.E.O. Une évolution qui va de pair avec un renouvellement de la forme, pour explorer toutes les nouvelles pistes ouvertes par le format numérique. Autant de moyens mis en œuvre pour faire parler l’occitan !
La correspondance entre Frédéric Mistral et Charles-Amédée Mager
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Le destinataire de cette lettre, datée du 6 avril 1887, n’est pas nommé. Mistral l’appelle seulement “mon cher maestro”. Il le félicite pour le succès rencontré par sa composition musicale sur la “Raço Latino” (dont le texte est de Mistral) lors de la Sainte-Estelle à Cannes, les 27 et 28 mars 1887. Or un article de l’Armana Prouvençau de 1888 nous apprend que c’est Mager qui a mis ce texte en musique. C’est pour cette raison que nous attribuons la lettre à Charles-Amédée Mager. Mistral parle de “20 000 auditeurs de tous les pays d’Europe”, ce qui représente en effet un public considérable, et c’est pourquoi il veut renouveler l’expérience lors d’un autre évènement, l’inauguration du monument à Amédée Pichot à Arles. Mistral est un grand amateur de chansons, il chante d’ailleurs lui-même, et il écrit de nombreux textes destinés à être mis en musique sur des airs déjà existants ou par des compositeurs. On peut citer par exemple la fameuse "Coupo Santo". En une certaine mesure, il se rapproche de cette façon de la tradition des troubadours et de leur poésie lyrique.

La correspondance entre Frédéric Mistral et Philadelphe de Gerde
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Philadelphe de Gerde ?

De son vrai nom Claude Réquier née Duclos, originaire de Gerde près de Bagnères-de-Bigorre. Poétesse et félibresse occitane, amie de Mistral, plusieurs fois couronnée à l’Académie des Jeux Floraux et aux Grands Jeux Floraux du Félibrige. Au début des années 1910, elle se rapproche du parti politique Action Française de Charles Maurras. Catholique et régionaliste, elle est très active dans la défense et la valorisation des traditions locales.

Description de la correspondance

Cette lettre, datée du 8 novembre 1894, est dactylographiée, il s’agit probablement d’une copie. C’est la réponse à une demande de Philadelphe de Gerde : on comprend que celle-ci attendait de Mistral une présentation sur les Cours d’Amour. Il refuse en expliquant que les recherches seraient trop laborieuses pour qu’il puisse prendre le temps de s’y consacrer, et renvoie Philadelphe aux travaux de Paul Mariéton sur le sujet d’une part et à l’ouvrage de Jean de Nostredame, Les Vies des plus Célèbres et Anciens Poètes Provençaux d’autre part. Mistral évoque souvent les Cours d’Amour dans ses œuvres : on peut supposer qu’elles sont pour lui un espace symbolique de l’âge d’or provençal idéalisé. Il s’est effectivement beaucoup inspiré de Nostredame, mais la présente lettre nous renseigne sur le crédit qu’il accorde à la valeur historique de son ouvrage. Les termes et expressions qu’il emploie ne laissent aucun doute : le récit est “très naïf”, l’auteur est “suspect” mais “il dit des choses si poétiques qu’elles sont dignes d’être crues par ceux qui vivent d’illusion”. La notion d’illusion est indissociable du parcours de Mistral : elle se traduit particulièrement dans sa démarche créatrice et romanesque, partant de mythes et de légendes pour mettre en scène un passé glorieux idéalisé. Les Cours d’Amour intéressent Mistral mais sur le plan poétique plus qu’historique.

La correspondance entre Frédéric Mistral et Charles Guérin
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Charles Guérin ?


Poète français attaché à ses origines lorraines. Inspiré du symbolisme, encouragé par Mallarmé, il s'inscrit dans la génération des poètes mélancoliques de son temps. Après 1895, il collabore à la revue Mercure de France et il entre à La Revue des Deux Mondes.

Description de la correspondance

Ces deux cartes témoignent du véritable intérêt que Mistral porte à la littérature française de ses contemporains : elles accusent réception de deux ouvrages de Guérin, Le Cœur solitaire en 1904 et Le Semeur de cendres en 1905. Mistral entretient un réseau très important de contacts : il veut intégrer le Félibrige et la création occitane au paysage culturel de son temps, et pour cela il doit entretenir des liens avec les acteurs de la société moderne française et, autant que possible, internationale.

La correspondance entre Frédéric Mistral et Raoul Lafagette
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Raoul Lafagette ?


Originaire de l’Ariège, Raoul Lafagette est un homme de lettres très attaché à ses racines, en atteste sa bibliographie : Chants d’un montagnard (1869), Pics et vallées (1885), Symphonies pyrénéennes (1897). Il s'intéresse donc tout naturellement à la question régionaliste et par conséquent au Félibrige : La Renaissance romane (1890), Les visées du Félibrige (1896), et La Grande Lorraine (1908), pièce de théâtre historique. Il est l’ami d’un grand nombre de personnages importants de l’époque : Victor Hugo, Leconte de l'Isle, Émile Pouvillon, Alphonse Daudet, Frédéric Mistral, Auguste Fourès et Prosper Estieu. Ces nombreuses amitiés sont parfois abordées dans sa correspondance avec Frédéric Mistral.

Description de la correspondance

La lettre du 11 juin 1886 met en avant plusieurs aspects intéressants de la vision de la poésie de Mistral mais est également fort représentative du type de rapport qu’entretiendront Frédéric Mistral et Raoul Lafagette. Ici, Mistral commence d’abord par féliciter Lafagette pour son Pics et vallées : “vos vers nerveux et colorés ne sauraient être mieux frappés, ni plus sonores”, mais bien vite leurs différences d’opinions politiques et poétiques surviennent : “la politique n’a rien à voir avec la poésie”. En effet, ces divergences d’opinions sur l’apport du politique dans le poétique reviendront souvent au sein de leur correspondance. On remarque également dans cette lettre l’opinion sur la langue à employer en poésie pour Mistral : “or la nature du midi ne chantera jamais, libre et naïve, que dans la langue qu’elle s’est faite. Une poésie arabe, une poésie indienne, m’en dira toujours plus sur l’Inde ou l’Arabie que les plus purs chefs-d’œuvres de Hugo ou de Leconte de l’Isle”. Mistral se veut en permanence recentré autour d’ambitions simples et réfute une nouvelle fois toute prétention politique qui pourrait lui être accordée : “Que vient-on nous parler révolution, évolution, et avatar etc! Est-ce que ça nous regarde, nous paysans et pâtres”. Enfin, cette lettre contient également une évocation intéressante d’Émile Zola : “mais Zola, le grand apôtre du réalisme, pousse inconsciemment la roue du Félibrige : car faire parler son monde comme dans la vie réelle, c’est la visée du naturalisme, et le Félibrige ne fait pas autre chose.” En effet, bien que Mistral soit retenu comme un auteur apparenté au romantisme, il est intéressant de voir qu’il ne manquait pas de se rapprocher d’un auteur naturaliste.

La lettre du 28 octobre 1902, nous permet d’observer une partie des rapports entre Frédéric Mistral et le monde du théâtre. Ici, Lafagette cherche à faire jouer sa pièce récemment achevée La Grande Lorraine, au théâtre d’Orange et demande pour cela son parrainage à Mistral. Celui-ci refuse cependant, car il est “absolument étranger à la direction et à l’organisation du théâtre d’Orange”, puisqu’elle revient à Paul Mariéton. De plus, Mistral ne possède aucune influence sur ses choix de programmation : “trois ou quatre dramaturges m’attribuant une influence particulière, m’ont déjà prié de les présenter à Mariéton et ma présentation n’a pas réussi du tout.” Il est également question du fait de jouer à Orange la Rèino Jano ce que Mistral n’approuve pas : “je n’y tiens pas du tout, il faudrait, pour avoir chance de réussite, des conditions de décor et d’acteurs fort difficiles à rencontrer”. Il est également intéressant de relever que dans une lettre à Prosper Estieu du 12 janvier 1903 Mistral dit qu’il n’a “pas la pretencioun d’èstre critico teatrau”.

La correspondance entre Frédéric Mistral et Achille Mir
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Achille Mir ?


Achille Mir (1822-1901) est un poète et fabuliste originaire de Carcassonne. L’auteur, comme beaucoup de ses confrères alors, écrit d’abord en français puis se tourne rapidement vers la langue d‘oc. Son premier poème occitan, La Bigno, est écrit en 1863. Mir l’envoie au Concours de la Société Archéologique et Littéraire de Béziers et le fait paraître dans la revue Les Muses du Midi. Il est alors remarqué par Mistral. En 1874, Mir adresse une première lettre au poète de Maillane qui lui répond bien vite, s’ensuit alors une correspondance de plus de 30 ans au sein de laquelle apparaît très rapidement une franche et sincère amitié entre les deux hommes. Mir sera l’un des principaux contributeurs en terme de lexicographie carcassonnaise au dictionnaire occitan de Mistral : Lou Tresor dóu Felibrige

Description de la correspondance

Cette lettre de Frédéric Mistral à Achille Mir datée du 10 mars 1874 et envoyée depuis Maillane est un bon exemple du type de rapport qu’entretenaient les deux auteurs.

Sur cette lettre apparaît d’abord clairement l’estime de Mistral : “vous êtes un poëte certainement, vous avez (...) une profonde connaissance du riche dialecte carcassonais”. Cette estime se base donc tout autant sur la qualité littéraire de l’auteur que sur sa grande connaissance de sa langue. Cependant, aux yeux de Mistral l’écriture de Mir n’est pas exempte de tout reproche : “il faut, si l’on veut exister, affirmer carrément son existence en reprenant les traditions de notre littérature nationale. Il faut expulser hardiment tous les gallicismes”, en effet certains littérateurs de l’époque reprochaient à Mir une graphie et des choix lexicaux parfois trop proches du français, ce qui explique, encore aujourd’hui, le manque d’étude en profondeur, ayant été portée sur son œuvre. La lettre se termine enfin par la demande d’expressions locales de Mistral : “Je termine un grand Dictionnaire de tous les dialectes du midi. Vous seriez bien aimable de me faire une liste des mots que vous croyez particuliers à Carcassonne” qui prouve que le Tresor dóu Felibrige était alors bien avancé, et que l’aide de Mir a bien été sollicitée.

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Répertoire des correspondances de Frédéric Mistral
Une sélection des correspondances de Frédéric Mistral avec les auteurs suivants est disponible :


BACQUIÉ-FONADE, Marius (1854-1910)

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Medietèca occitana - Fonds Marius Bacquié Fonade (fonds en cours de description)

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Marius Bacquié-Fonade

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Marius Bacquié-Foande et Frédéric Mistral

BERNARD, Valère (1860-1936)

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Medietèca occitana - Fonds des correspondances du début du félibrige, Musée du Terroir Marseillais (fonds en cours de description)

Consulter les documents numérisés

Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Valère Bernard

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Valère Bernard et Frédéric Mistral

 

BOISSIER, Ulysse

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Mediatèca occitana - Manuscrits isolés

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Ulysse Boissier

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances d'Ulysse Boissier et Frédéric Mistral

 

ESTIEU, Prosper (1860-1939)

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Mediatèca occitana - Archives du Collège d'Occitanie

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Prosper Estieu

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Prosper Estieu et Frédéric Mistral

 

FOURES, Auguste (1848-1891)

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Mediatèca occitana - Archives du Collège d'Occitanie

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Auguste Fourès

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances d'Auguste Fourès et Frédéric Mistral

 

Gasquet, Joachim (1873-1921) & Gasquet, Marie (1872-1960)

Présentation et inventaire de la documentation originale

Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence - Joachim Gasquet. Correspondance. Lettres reçues par lui et par Marie Gasquet

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et les époux Gasquet

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances des époux Gasquet et Frédéric Mistral


GUERIN, Charles (1873-1907)

Présentation et inventaire de la documentation originale

Bibliothèque littéraire Jacques Doucet - Fonds Mallarmé-Valvins

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Charles Guérin

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Charles Guérin et Frédéric Mistral

 

LAFAGETTE, Raoul (1842–1913)

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Mediatèca occitana - Manuscrits isolés

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Raoul Lafagette

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Raoul Lafagette et Frédéric Mistral

 

LEGRE, Ludovic (1838-1904)

Présentation et inventaire de la documentation originale

Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille - Fonds de correspondance entre Frédéric Mistral et Ludovic Legré

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Ludovic Legré

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Ludovic Legré et Frédéric Mistral

 

MAGER, Charles-Amédé (1830-1914)

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Mediatèca occitana - Manuscrits isolés

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Charles-Amédée Mager

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Charles-Amédé Mager et Frédéric Mistral

 

MALLARME, Stéphane (1842-1898)

Présentation et inventaire de la documentation originale

Bibliothèque littéraire Jacques Doucet - Fonds Mallarmé-Valvins

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Stéphane Mallarmé

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Stéphane Mallarmé et Frédéric Mistral

 

MIR, Achille (1822-1901)

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Mediatèca occitana - Archives du Collège d'Occitanie

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Achille Mir

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances d'Achille Mir et Frédéric Mistral

 

PELADAN, Joséphin (1859-1918)

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Mediatèca occitana - Manuscrits isolés
, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet - Première Série

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Joséphin Péladan

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Joséphin Péladan et Frédéric Mistral

 

Philadelphe de Gerde (1871-1952)

Présentation et inventaire de la documentation originale

CIRDÒC, Mediatèca occitana - Archives du Collège d'Occitanie

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Accéder à la correspondance entre Frédéric Mistral et Philadelphe de Gerde

Bibliographie : études et éditions

Etudes et éditions des correspondances de Philadelphe de Gerde et Frédéric Mistral

 



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Mireille : décors, affiches et représentations graphiques
Un ensemble de documents graphiques nous permettent de voir plus précisément ce que donnait l'opéra Mireille sur scène. Créé sur la scène du Théâtre Lyrique en 1864 par Charles Gounod sur un livret de Michel Carré il est adapté de l'oeuvre Mirèio de Frédéric Mistral.
La correspondance entre Frédéric Mistral et Stéphane Mallarmé
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Qui est Stéphane Mallarmé ?


Poète français, aux origines bourguignonnes et lorraines. Il est considéré comme le maître du symbolisme. Son métier de professeur d’anglais lui pèse et ses exigences littéraires très ambitieuses lui causent un fort sentiment d'impuissance. En octobre 1867, il obtient une mutation à Avignon, où il retrouve ses amis félibres Mistral, Roumanille et surtout Aubanel, avec lesquels il entretiendra une correspondance régulière. En 1871, il part à Paris et c'est là, au centre de la vie littéraire, qu'il commence à se dégager de son sentiment d'impuissance. Il se met à publier en abondance, et tous les mardis, il accueille chez lui les poètes et artistes de son temps.

Description de la correspondance

La correspondance de Frédéric Mistral à Stéphane Mallarmé est constituée d’une dizaine de lettres et cartes envoyées entre 1865 et 1879 qui traduisent une certaine proximité entre les deux hommes : à partir d’une date située entre 1868 et 1873 Mistral passe au tutoiement, ce qui dénote une certaine familiarité. Les échanges sont principalement d’ordre privé, voire intime : il est souvent question de la famille de Mallarmé et Mistral s’ouvre sur certains sujets sentimentaux. Plusieurs invitations de Mistral semblent montrer que les deux hommes devaient se rencontrer souvent dans le cadre privé, notamment à Maillane. Concernant la poésie, ce dernier encourage son ami à “sortir de la pénombre” et à se “laisser envahir par la nature”, on retrouve là le poète attaché au soleil et à la lumière qu’est Mistral : “le bonheur fait la lumière et la lumière fait la poésie”. Il parle aussi de sa propre démarche poétique, ce qui est finalement assez rare dans ses correspondances : “mon poème provençal plaira-t-il? Je l’ignore mais je le fais avec plaisir, avec passion, émotion même”.

Dans l’une des lettres, datée du 20 novembre 1873, Mistral répond à un “projet” de Mallarmé, dont il serait très difficile, à partir de cette seule lettre, de connaître les termes exacts. Mallarmé veut-il intégrer le Félibrige à un réseau plus large de poètes de toutes les nationalités qui se feraient les critiques et traducteurs les uns des autres? En tout cas l’idée ne séduit pas Mistral : la tâche serait trop importante, le poète deviendrait “l’employé d’une compagnie d’exploitation réciproque”, réduit “en servitude”, et cela nuirait à la poésie occitane, ce serait “la mort de toute spontanéité, de toute poésie sérieuse”. Mistral insiste au passage sur le manque d’institutions dont souffrent les poètes occitans, les lieux officiels de circulation de la langue et de la culture, parfaitement fonctionnels pour le français, ignorent complètement l’occitan et les Félibres ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour se faire connaître et apprécier du public : “pas un de nous n’a une minute de son temps à employer au service d’autre chose que de la Cause provençale”. Si Mistral reste attaché à l’idée de s’ouvrir et d’établir des liens avec les représentants d’autres cultures, il ne veut pas le faire au détriment de la sienne : les poètes occitans doivent concentrer leurs énergies sur la création poétique et la défense de la langue.

sur 6