Las cançons de vilatges, les chansons de village, sorte d’hymnes locaux, se sont multipliées en Occitanie – à l’instar d’autres régions – essentiellement entre 1850 et 1950. L’une des plus anciennes, la Tolosenca, composée par Lucien Mengaud en 1844 a influencé sans nul doute nombre de compositions postérieures. Chanter sa ville ou son village (en occitan en l’occurrence) reste encore aujourd’hui une façon de se positionner par rapport aux autres, aux villes voisines, mais aussi de revendiquer sa culture vis-à-vis de la langue dominante. Au-delà des clichés inhérents à ce type de compositions, on y découvre de poignants et passionnants témoignages historiques, ethnographiques et linguistiques, qui sont autant d’invitations au voyage dans l’espace et dans le temps.