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« Pierre Miremont (1901-1979) écrivain oublié du Périgord Noir » - Conférence - lecture

« Pierre Miremont (1901-1979) écrivain oublié du Périgord Noir » - Conférence - lecture

Genre : Conférence Lectures/Rencontres
Secteur : Littérature
Aire culturelle : Limousin
Occitan : Moitié-Moitié
Support : Spectacle vivant
Date : 2023
Extent : 60 min
Créateur : Brigitte Miremont-Orazio


PRÉSENTATION

Source : IEO Lemosin. 


Brigitte Miremont-Orazio, auteure de Pèire Miremont : 1901-1979, Escrivan oblidat del Perigòrd Negre, parle de son oncle.
Théâtre, prose, poésie, études linguistiques, Pierre Miremont laisse à sa mort en 1979 une œuvre riche et variée : 47 livres édités à compte d’auteur, 3 livres parus après sa mort, de nombreux inédits.

Parmi eux, des écrits de guerre : Prisonnier dans un oflag pendant la dernière guerre, il fonde « l’Escòla dels Embarbelats ». Des études linguistiques : La parution de son glossaire du Périgord Noir en 1974 a été saluée avec enthousiasme par des dialectologues et notamment ceux du Michigan qui le mettront en ligne en 2004.


Découvrir la préface de Jean Rigouste 

Il est des auteurs dont seule l'œuvre peut susciter l'intérêt; d'autres dont il faut connaître à la fois l'œuvre et la vie (chacune façonnant l'autre), avec ses bonheurs et ses malheurs, ses aléas et ses péripéties : la vie apporte les clés de l'œuvre, elle explique l'en­gagement de l'auteur, elle est le riche contrepoint d'une aventure littéraire ou spirituelle.
 
Il en est enfin dont la personnalité, la biographie et les productions constituent un tout indissociable : on doit connaître la vie pour interpréter l'œuvre, il est nécessaire de connaître l'homme pour comprendre l'auteur: Pierre Miremont est de ceux-là. Et il nëtait pas facile de remettre en perspective tous les épisodes d'une vie riche et bien remplie, qui trouvent presque tous leur écho dans un texte : lisons par exemple l'admirable « Peur », où l'auteur pressent qu'il va revenir, après les camps, dans un monde qui aura profondément changé, et dans lequel, peut-être, il n'aura plus sa place. . . On pense à « La Grava sui Carnin », de jean Bodon. Quant à l'œuvre, elle est d'une telle variété qu'il est difficile d'en faire une synthèse : des « contes risolièrs » au drame historique de «Muratel», de la poésie délicate aux travaux linguistiques, comme « Biais de dire en Perigord », sans oublier le théâtre, et le dic­tionnaire ... Nous découvrons même des inédits ! 

J'ai rencontré quelques fois Pierre Miremont: je garde le souvenir d'un homme courtois, à l'œil plein de malice, ouvert et à l'écoute des autres, mais ferme sur ses convictions, et fine lame dans l'argumentation ! Il réunissait un ensemble de qualités hu­maines qui lui furent bien nécessaires dans les terribles épreuves des camps de concentration, comme dans les petits ennuis que la vie lui prodigua : il s'était ainsi forgé le noyau indestructible d'une personnalité vigoureuse, ce qui lui permit de traverser sans com­promissions les périodes difficiles ; son secret est peut-être dans cet « èime » indéfinissable qui fait la profonde originalité de notre peuple périgourdin. 

Pour bâtir une telle œuvre de piété et de mémoire, il fallait quelqu'un qui lui fût proche, qui l'eût connu, en sachant l'in­terpréter : Brigitte Miremont, sa nièce, était la personne idéale pour ce travail, mais le hasard - ou la Providence - a voulu qu'en plus , elle ait marché, comme son oncle, sur les sentiers secrets de la poésie occitane . . . Qui était plus à même de comprendre et de faire connaître l'œuvre de Pierre Miremont, celui qu'elle désigne comme un « poète oublié» ? Celui qui a tant œuvré pour l'occitan, « tant per lo gardar de perir coma per portar testimoni dins l'avenidor », celui qui disait: « la cauza occitana es una cauza santa, e i ai donada ma vita. . . », celui qui savait si bien chanter le temps qui passe : 
« La nèu pels timps, la nèu pel cap, Nèu dins lo cur e nèu dins l'arma, Nèu dins los uèlhs, nèu dins lo sang . .. »
celui qui fut un de ces grands Majoraux qui ont illustré notre littérature, comment pourrait-il être oublié ? 

LA CONFÉRENCIÈRE 

Brigitte Miremont-Orazio, née à Temniac sur la commune de Sarlat, écrit également en occitan. Elle est l’auteure de deux recueils de poèmes : Mèl o citron (Novelum, 2003) et Endacòm mai (Novelum, 2009), réunis en un seul recueil en 2020 (bilingue).
Son dernier livre paru est Journal d’une centenaire en EHPAD (2022, Ed. Bacofin, bilingue) où elle relate le quotidien de sa mère en EHPAD pendant six ans.


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