Explorer les documents (4 total)

vignette_22135.jpg
Site Bernard Manciet
Amis de Bernard Manciet

L’association Les Amis de Bernard Manciet/Los Amics de Bernat Manciet a créé un site internet dédié à Bernard Manciet, l’homme et son œuvre occitane et française.

On y découvre ou redécouvre sa biographie, également des dessins de l’auteur landais, la relation de l’auteur à la langue occitane, différentes correspondances que Manciet a eu avec entre autres Sèrgi Javaloyès, romancier et poète, et Claude Rouquet, créateur des éditions L’Escampette (Bordeaux).

Le site dédié à Bernard Manciet est à découvrir ici : https://www.bernardmanciet.fr/

Proche de l’auteur, Sèrgi Javaloyès avait enregistré Bernard Manciet lisant l’incipit de son célèbre livre « Lo Gojat de Noveme ».

Extrait que vous pouvez écouter ici : https://occitanica.eu/items/show/433

vignette.jpg
Voses de la modernitat : parcours littéraire, photographique et sonore sur les chemins de la modernité poétique occitane

ACCÉDER À L'EXPOSITION

Loin des préjugés d'une culture régionaliste ou folklorisée, encore trop souvent véhiculés quand il s'agit de littérature en langue occitane, l'exposition virtuelle Las voses de la modernitat / Les voix de la modernité  vous propose de découvrir une sélection de voix poétiques qui réaffirment sans cesse la brillante jeunesse d'une poésie millénaire.

Ce parcours virtuel vous invite à découvrir des hommes et des femmes poètes d’expression occitane qui ont marqué et font vivre la modernité poétique occitane : présentation des poètes et de leur œuvre, choix de textes et surtout écoute de leurs poèmes mis en voix, parfois par les poètes eux-mêmes.
Parmi les chemins proposés, celui des photographies de Georges Souche, issues de sa série « Arbres », où le paysage devient l’incarnation sensible de textes des grands auteurs occitans contemporains chers au photographe. 

Production et conception : CIRDOC - Institut occitan de cultura 

Textes : Robert Allan, Max Allier, Serge Bec, Jean-Frédéric Brun, Silvan Chabaud, Léon Cordes, Marcelle Delpastre, Philippe Gardy, Sèrgi Javaloyès, Robert Lafont, Aurélia Lassaque, Bernard Manciet, René Nelli, Louisa Paulin, Jean-Marie Petit, Serge Pey, Yves Rouquette, Max Rouquette. 

Photographies : Georges Souche (série Arbres).

Documents sonores : collections CIRDOC (Fonotèca) ;  Occitània Produccions (collection Trésors d’Occitanie). 

vignette_manciet.jpg
Bernard Manciet
Lartigot, Fanny

Bernard Manciet est un écrivain originaire des Landes, né à Sabres en 1923 et mort à Mont-de-Marsan en 2005.

Il débute sa scolarité à Sabres avant de partir à Talence et Bordeaux pour passer son baccalauréat. Il fait des études de lettres et de sciences politiques à Paris. Bernard Manciet est mobilisé quelques temps comme sous-officier dans la zone d'occupation française en Allemagne. Il revient à Paris et reprend ses études en sciences politiques. Il sert ensuite dans les services diplomatiques, d’abord en Allemagne puis, en 1953 en Amérique du Sud.  Il revient dans les Landes en 1955, il se fixe à Trensacq où il fonde une famille et gère l'entreprise de sa belle-famille (les établissements Dayon et Manciet) dans le secteur de la scierie. En 1965, il quitte son travail à la scierie familiale pour se consacrer pleinement à l'écriture. 

Il avait commencé à publier dès l’Après-Guerre, notamment dans Reclams, la revue littéraire de Béarn et Gascogne dirigée par Miquèu de Camelat. Son premier poème, « A le nèu », paraît à l’été 1945 (Reclams de Biarn e Gascougne, Annada 49, n° 07-09 - Garba-Seteme 1945) À partir des années 1960 il se réalise dans la poésie, le roman, l'essai ou encore les pièces de théâtre. Le fil conducteur de cette œuvre est l'occitan gascon « negue » (parler noir) des Landes, dont il se disait le « renard ». 

En 1964 paraît le roman Lo gojat de noveme (Toulouse : Institut d'Estudis Occitans), considéré comme l’une des œuvres majeures de la littérature occitane du XXe siècle. Lo gojat de noveme est le nom que donne Bernard, le narrateur, à cet étranger qui vient chaque année au Barrail pour quelques jours puis reprend son chemin vers on ne sait quel destin. Une année, il ne réapparaît pas. Commence alors une longue attente d'une famille écrasée par la misère et l'isolement. 

Il devient dans ces années-là une figure importante du mouvement intellectuel et littéraire occitan. Il participe pour un temps aux débats occitanistes au sein de l’Institut d’estudis occitans aux côtés d’autres grandes personnalités de sa génération. Membre puis secrétaire de l'Institut d'Estudis Occitans, il s’oppose au cours des années 1950, aux côtés de Félix Castan, à la voie nouvelle lancée autour de Robert Lafont qui souhaite un élargissement de la pensée et de l’action de l’IEO aux champs économiques, sociaux et politiques. Il cosigne avec Félix Castan « La Déclaration de Nérac » en 1956, véritable manifeste contre la nouvelle doctrine économiste et politique initiée par Lafont et qui tente de définir le cadre d'une nouvelle approche stratégique et esthétique culturelle. Il rompt avec l’IEO en 1964 : à l’Assemblée générale de Decazeville (6 septembre 1964) les opposants à la pensée et la stratégie économiste et politique (Ismaël Girard, Félix Castan et Bernard Manciet) sont exclus.

Bernard Manciet est actif pour la création et la diffusion de la création littéraire occitane. Il prend la direction de la grande revue de la modernité littéraire occitane OC (fondée en 1923). 

Bernard Manciet n’a cessé de répéter que son modèle était la parole populaire et l’éloquence sacrée, et que le poème écrit n’était qu’une étape vers sa profération. À partir des années 1980 il devient lecteur public de ses propres poèmes. Il prend part à de nombreux évènements, comme le Festival occitan d'Eysines en 1987, où il rencontre le jazzman Bernard Lubat avec lequel il se produit à plusieurs reprises notamment dans le cadre du festival d’Uzeste.  

Il est reconnu dès les années 1960 par le monde de la littérature occitane comme l'un des auteurs majeurs de la modernité. En 1972 René Nelli écrit qu'il est certainement l'un des grands poètes méconnus de l'Europe moderne (René Nelli, La poésie occitane des origines à nos jours, Paris : Seghers, 1972). La publication, en 1989 de son long poème en 16 chants L'Enterrament à Sabres (Garein : Ultrei͏̈a, 1989 ; 2e ed. : Paris : Gallimard, 2010) lui permet d'accéder à une reconnaissance nationale et internationale. Son dernier livre Casaus perduts (Pau : Reclams, 2005) est un recueil de contes où se mêlent douceur et ironie face au temps qui passe.

vignette.jpg
Les voix de la modernité
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
ACCÉDER A L'EXPOSITION

Las Voses de la modernitat - Les voix de la modernité
  est une invitation à découvrir une création poétique vivante et riche, en dialogue avec le Monde et l'Histoire, loin du cliché d'une culture occitane forcément « provincialisée ». Célébration de l'oralité poétique, ce parcours virtuel permet d'accéder à des extraits mais également à des textes complets et donne à entendre, lorsque le document existe, le poème mis en voix, parfois dans la voix du poète lui-même. C'est un parcours virtuel dynamique, qui sans chercher à l'exhaustivité, évolue au gré des rencontres et des projets.

Ainsi, suite à la coproduction du coffret Arbres par les éditions Cardabelle et le CIRDÒC, Voses vous propose un nouvel angle d'interprétation, la rencontre entre les arts poétiques et photographiques initiée par l'artiste Georges Souche. Arbres c'est une première série de 12 cartes postales proposant 12 extraits de textes de quelques-unes des grandes voix de la poésie occitane du XXe siècle : Léon Cordes, Max Rouquette, Marcelle Delpastre, René Nelli... Des textes auxquels viennent faire écho les photographies de Georges Souches autour d'une même figure emblématique, l'arbre. Une découverte de la littérature occitane sur support graphique que Voses propose de poursuivre et d'approfondir en ligne, par un système de liens et de flashcodes.