Explorar los documents (15428 total)

Solindre.jpg
Que ganharam.jpg
1441393080.jpg

Pourquoi Parpalhon ?

Salut monde d’ici, de là-bas, d’ailleurs et du lointain ! Désirez-vous connaître l’origine de l’envol du papillon ?
Eh bien, nous dirons que c’était un 21 juin…ou un 22 décembre. Il faisait beau surtout dans nos coeurs tandis que dehors tombaient …des flocons étoilés.
La raison de son envol ? L’amour, la passion, l'amitié, le plaisir d’un verre de vin autour d’un chant ou peut-être même le contraire ! Restons sérieux ! Le papillon vole pour le plaisir de faire danser sur sa musique, les mots de notre savoureuse langue d’Oc, d’assister à l’éclosion d’une idée, de son développement jusqu’au frisson scénique...pour l’amour du partage et de l’émotion, pour l’amour de cette terre où éclot le phrasé gascon, de cette langue malmenée, déclassée en « patois », en parler mineur et pourtant si chantante, si gouleyante et veloutée comme un bon vin.
Nous ne sommes pas des poètes, pas de grands musiciens, mais des amoureux fébriles, excessifs, emportés, démesurés, frissonnants, volubiles...passionnés ! Nous promenons notre bonne humeur aux quatre coins de la Gascogne, nous ne colportons pas de message mais chantons nos convictions, nos incompréhensions aussi.
Notre culture est notre patrie, comme l'amour notre musique n'a pas de frontières. Suffit maintenant, nous lassons !
affiche-gojatas.jpg
François Gibut

Un trio féminin solaire avec la lune pour seul témoin.


Il s’agit presque d’une reprise. On dira plutôt une re- création. En effet, ce spectacle a déjà été joué de 1998 à 2001 où il a été vu pour la dernière fois au Théâtre Prémol de Grenoble.
Il ne s’agira donc pas à proprement parler d’une reprise, même si le thème reste le même. Les trois interprètes retenues pour ce projet ont recrée les personnages, l’interprétation et le déroulement des actions. Ainsi le spectacle leur appartient désormais tout à fait.
Gojatas (prononcer gouyates ) est un mot gascon qui n’a pas de traduction appropriée en français. Alors, par commodité et faute de mieux, on traduit par adolescentes . Le mot désigne en effet cette période de la vie aux frontières variables où il est encore toléré de ne pas être sérieux.

Le propos

« Quand on est que deux on ne s’amuse pas bien. Ah, si on était trois !!! »

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les jeunes filles vont souvent par trois.
On dirait qu'elles ont toutes lu "Les contes du chat perché" de Marcel Aymé. Dans Le loup, Delphine et Marinette s'ennuient seules à la ferme et on les entend dire ceci:

" Quand on est que deux on ne s'amuse pas bien.......... Ah, si on était trois !!! ".

Et justement, nos gojatas (prononcer gouyates) sont trois. Trois sœurs, ou cousines, ou copines, peu importe. Ce soir-là, dans leur chambre commune, elles sont tout près de se coucher. Mais elles vont surtout bien s'amuser car leurs nuits sont plus belles que leurs jours. Même si, ça et là, leurs jeux pourront prendre des tournures acides, tant que leur mayonnaise aura du mal à prendre. Mais elle prendra, leur mayonnaise. Au coeur de leur nuit sans sommeil, elles trouveront finalement comment juxtaposer leurs imaginations créatrices.

Nul doute qu'à trois, elles sont plus fortes, plus riches, plus inventives. Voyez les Pussy riots russes ou les Femmen ukrainiennes. Ne sont-elles pas trois à chaque fois comme pour se donner le courage de leurs actes rebelles? Et ne trouvez-vous pas que les triptyques sont plus équilibrés? Thèse, antithèse, synthèse. Une trinité est la réunion de trois éléments formant un tout , nous dit le Larousse.

Et bien, nos adolescentes le prouvent bien, que quand on est trois on s'amuse beaucoup mieux.

Et que, former un tout, à trois, c'est tout à fait possible. Toutes leurs élucubrations sont plus gestuelles et vocales que verbales. Et justement, l’adolescence se caractérise souvent par une difficulté à verbaliser les choses. Alors, un nouveau langage est créé. Ici, c’est une chanson de gestes, d’attitudes, d’exclamations, d’interjections, d’onomatopées, de cris. Une petite musique de nuit qui parfois s'approchera plus du feu d'artifice. Une escalade d'affrontements obstinés au début, qui conduiront inévitablement aux outrages, à la surenchère des vexations et forcément aux règlement de compte. Mais elles ont du cœur, nos gojatas et elles n'en resteront pas là. Elles se rabibocheront de la plus belle des façons. Et enfin, elles surferont d'un commun accord jusqu'au bout de la nuit sur une mesclade d'univers visités avec l'énergie bondissante qui n'appartient qu'à cette période de la vie.

Ce n'est qu'aux premières lueurs du jour que l'épuisement aura enfin raison d'elles. Au moment où les oiseaux du petit matin prendront le relais.

Il y a du cinéma muet et du dessin animé dans ce spectacle. Sauf que, dans le muet américain d'avant guerre, les vedettes du burlesques sont toutes masculines. Aujourd'hui, l'humour se conjugue aussi au féminin mais plutôt de façon verbale. Du burlesque (car ce spectacle a des accents burlesques) féminin essentiellement non verbal, comme dans le cinéma muet, c'est plus rare, voir très rare.

Ce spectacle jubilatoire et sensible est tout public. Tous, les enfants et les adolescents qui adhèrent d'emblée à cette traversée émotionnelle et ludique, mais aussi les adultes et femmes surtout, qui peut-être en cette occasion, s'étonnent de se reconnaître un peu.
12710716_1110690762276835_8681813679987643853_o.jpg
Aprés avoir eu une formation en art appliqués, notamment en céramique, et en Danses et musiques traditionnelles, Marie Picard synthétise son travail depuis 16 ans sur les possibilités sonores et musicales de l’argile.

Actuellement artiste auteur, elle crée à Marguerittes des sculptures sonores issues de la mythologie populaires méditerranéenne en terre engobée et polie.

Parallèlement elle mène une activité pédagogique et de formation professionnelle sur l’approche de la musique à travers la facture d’instruments en céramiques et donne avec le groupe TALABRENE des concerts avec les créations de l’atelier.

« Lorsque Marie dit qu’elle a toujours aimé musique et contes traditionnel, il ne faut pas entendre tradition au sens strict du terme, mais plutôt, volonté de remonter aux sources des choses, vers l’authentique, qui au contraire de la règle est empreint de Souffle et de Liberté.» - Martine Bres / Le Midi Libre

PROPOSITIONS


EXPOSITION des créations de l'atelier et animation musicale au sein de celle ci.

STAGE tout public : Construction d'instruments de musique en argile et pratique musicale.

PROJET SCOLAIRE : Montage de projets, alliant la création d'instrument de musique en céramique et la pratique sur l'instrumentarium crée.

JARDIN MUSICAL: Atelier de pratique musicale pour enfant (ponctuel sur une manifestation) avec des instruments archétypaux en terre.

ANIMATIONS MUSICALES ET CONCERT avec le groupe Talabrene.

Mai d'infos : aquí
12063753_10206584482282687_8587256978920720361_n.jpg
Né en 1980, Benjamin MELIA est originaire de Saint-Raphaël (VAR). Tout d'abord jeune tambourinaire et fifraire dans les ensembles de musique provençale, il devient flûtiste dans des groupes professionnels de styles divers (musique médiévale, improvisée, baroque) en alternance avec des études de flûte traversière au conservatoire. Il y met, d'ailleurs, un point final avec un 1er Prix. Il est considéré très tôt comme professionnel et devient " intermittent du spectacle " à 18 ans. Il se produit ainsi beaucoup et avec plusieurs formations - Concert en soliste avec M. Colin et H.Pourtau, organistes : Festival de Toulon, Festival de Serre Chevalier, Festival International de Saint-Raphaël et divers concerts à travers la France : Nancy, Sanary, Pierrefeu … - Flûtiste du groupe " Nouvé Rouna " (noëls provençaux) : tournée CCAS, tournée pour la région Piémont (Italie), tournée pour le conseil général des Bouches du Rhône (2004) et divers concerts en France comme en Italie : Caraglio (Italie), Cannes, La Seyne, Fréjus… - Tambourinaire de Sergio Berardo (musicien Italien) avec lequel il enregistre plusieurs CDs. Ainsi, bien sûr, que des prestations en tant qu'invité ou en solo. A 20 ans, il est nommé professeur de musique traditionnelle au conservatoire de Saint-Raphaël. Benjamin MELIA est un musicien " curieux " qui profite de ses nombreuses expériences et de sa formation très éclectique pour créer un regard nouveau sur la musique provençale.
full.jpg
Née en 1992 à Aix-en-Provence, Emmanuelle vit à Alleins ; elle fait aujourd’hui des études de musicologie. Elle chante surtout en occitan, s’accompagne à la guitare et se produit généralement en solo à l’occasion de bals traditionnels, festivals, concerts… Issue d’une famille de musiciens, elle se dirige tout naturellement vers la musique. Elle découvre à 13 ans les Beatles en même temps que Mont-Joia. C’est à cette époque que Jan-Mari Carlotti lui prodigue de précieux conseils qu’elle va s’efforcer de suivre. Plus tard, d’autres rencontres (Henri Maquet, Gaël Hemery, Patrick Mazellier, Martine Kamoun, Toko Blaze…) lui ouvrent d’autres horizons musicaux. Accompagnée à la guitare, elle chante les textes des poètes d’ici et les chants traditionnels. Avec une détermination qui étonne, elle offre un son nouveau à la création musicale.

- Karine Chiron (Ventadis)
christianHauteDef.jpg
Né à Dunières (43) en plein pays vellave, Christian Frappa est issu d’une famille de danseurs de bourrées, ce qui lui permet d’encadrer avec justesse des cours réguliers et des stages depuis plus de dix ans. Élaborant une réflexion sur sa pratique de la danse en Haute Auvergne et sur la façon de l’enseigner, il aboutit à des formes épurées afin de cibler l’essentiel : le mouvement, la gestion de l’espace, la communication entre les danseurs et la relation musicien danseur. Participant à quelques créations dans le secteur des musiques actuelles, telles que la rencontre autour du Hip-hop (Cie Kafig et Cie Talon Pointe) avec le « Défi danse » à Décines (69), « A la poursuite de la bourrée » avec le chorégraphe contemporain Hervé Kouby, il conforte sa conviction qu’un danseur utilise souvent les mêmes outils d’expression, quel que soit le genre abordé.
13307390_783809751721709_3060698611480210359_n.jpg
Entrez dans la danse, voici la première formation musicale électronique pour bal traditionnel du sud de la France ! Bal Pop Trònic, c’est la rencontre incongrue de trois artistes issus d’horizons différents mais animés par un intérêt commun pour la lutherie avant-gardiste : Henri Maquet (alias Delta Sònic, musicien et musicologue connu pour sa grande maîtrise du galoubet et du smartphone), Pierre-Erick Lefebvre (alias Jankenpopp, inventeur du son de demain et grand détourneur de circuits électroniques) et Alexis Malbert (alias Tapetronic, père de la Scratchette - la cassette qui scratche - et docteur ès gadgets sonores).

Dans un moment de fête, le but de ce trio galactique est de vous emporter sur les pas bien connus de la farandole, de la mazurka, de la bourrée, de la polka… tout en vous faisant vibrer au son de leurs instruments uniques et futuristes !
Vignette_Tavel.jpg
Lo vin de Tavèl dins la literatura provençala
Centre inter-régional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

Le blanc, le rouge, le rosé et le Vin de Tavel : Tavel, le vin des écrivains provençaux

AOC et grand cru de la Vallée du Rhône, le vin de Tavel est produit sur la commune éponyme et ses alentours, sur la rive droite du Rhône, entre Avignon et le Pont-du-Gard.
Historiquement, la vigne s’installe sur le terroir de Tavel (Gard) avec les Romains. Mais c’est à partir du XVIIe siècle que les Tavellois se tournent vers la production de vin d’exportation comme l’indique le compoix de 1636 qui révèle un recul des céréales et cultures vivrières au profit du vignoble.

« Hier, les anis, les mixtures... Aujourd'hui, buvons du Tavel ! », article de jean du Clos dans Le Figaro, 22 octobre 1940 (source gallica.bnf.fr)

Dès le milieu du XIXe siècle, Honoré de Balzac ou encore Brillat-Savarin font la renommée de ce vin à la couleur à nulle autre pareille comme le décrit poétiquement un certain Jean du Clos dans Le Figaro en octobre 1940 : « c’est un vin qui ne ressemble à aucun autre. Observez la délicatesse de sa couleur : topaze mélangée de rubis chatoyant. Plus de joie dans cette teinte que dans la rouge gravité du Bourgogne ou du Bordeaux, plus de légèreté, plus d’esprit ! » (« Hier, les anis, les mixtures… Aujourd’hui, buvons du Tavel ! », dans Le Figaro, n° 295, 22 octobre 1940.
Lire en ligne sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4107388/f2

En 1878 dans son Trésor du félibrige, à l’article « Tavèu » (nom occitan de la commune), Frédéric Mistral tempère la renommée de ce vin déjà historique : « Vin de Tavel, renommé autrefois ». Ce n’est qu’à partir du début du XXe siècle, avec la création du « Syndicat des Propriétaires Viticulteurs de Tavel » et son action pour délimiter les limites de l’aire de production, puis la création d’un AOC en 1936, que le vin de Tavel, en protégeant ses spécificités, retrouve son ancienne renommée.

Le vin de Tavel chez les écrivains d’oc

Situé près du triangle d’or félibréen (Provence rhodanienne), foyer de la grande renaissance des lettres d’oc portée par le Félibrige à partir de 1854, le vin de Tavel se retrouva bien souvent sur la table comme dans les textes des écrivains provençaux.

Chez Frédéric Mistral

On attribue souvent à Frédéric Mistral ce magnifique portrait du vin de Tavel : « Le soleil semble se coucher dans un verre de Tavel aux tons rubis irisés de topaze mais c'est pour mieux se lever dans les cœurs. » Cette citation reste introuvable dans l’œuvre publiée du grand écrivain provençal.

Frédéric Mistral utilise cependant l’image du vin de Tavel, pour sa couleur éclatante comme son effet sur les sens, dans son poème « Languitudo » :

Texte original (extrait) :

Fasié bon caligna, ma douço amigo,
De-long dis aubespin,
Souto li pin.

Lou fiò de ti vistoun, ma douço amigo,
Bèn mai que lou Tavèu
Pico au cervèu.

Traduction française :

Il faisait bon s’aimer, ma douce amie,
Le long des aubépines,
Sous les pins.

Le feu de tes petits yeux, ma douce amie,
Bien plus que le Tavel,
Attise le cerveau

Mistral Frédéric, « Languitudo », [Ennui], Lis Isclo d’Or, 1876.

Ainsi pour le poète, seul le regard le plus perçant du monde peut surpasser l’effet du vin de Tavel sur les sens.

Chez Théodore Aubanel

Théodore Aubanel évoque lui aussi le vin de Tavel dans sa « Cansoun di vièi » (Chanson des vieux), qui décrit les emblèmes du banquet provençal. Voici les trois strophes dédiées aux vieux et glorieux vins de Provence (avec une allusion à la disparition du vignoble traditionnel, alors ravagé en Provence par l’arrivée du phylloxéra dans les années 1880) :

Texte original (extrait) :

S’adus e se destapo
Cènt flasco pèr la set,
Lou Castèu-nòu-de-Papo
E lou Ferigoulet.

E dins li vèire l’amo
Dóu vin uiausso lèu :
Lou Tavèu, uno flamo!
Lou Sant-Jorge, un soulèu!

De nòsti vigno morto
Chourlon li vièi grand vin,
E soun fiò lis emporto
En d’estrambord divin!

Traduction française :

On prépare et débouchonne
Cent flasques pour la soif,
Le Châteauneuf-du-pape
Et le Férigoulet.

Et dans les verres l’âme
Du vin fait rapidement des éclairs :
Le Tavel, une flamme!
Le Saint-Georges, un soleil!

De nos vignes mortes
On lampe les vieux grands vins,
Et leur feu les emporte
En de divines exaltations!

Aubanel Théodore, « Li vièi », [Les vieux]. Publié dans la Revue félibréenne, tome XIV, 1899 puis dans l’Anthologie du Félibrige provençal de Pierre Fontan
[Voir le texte]

Chez Castil-Blaze

Enfin, le truculent François-Henri-Joseph Blaze dit « Castil-Blaze » dédie lui aussi une chanson en occitan au « Vin de Tavèu ». Il s’agit cependant ici bien plus d’une chanson à boire que d’un poème d’amour.

« Lou vin de Tavèu », chanson à boire de Castil-Blaze, alias François-Henri-Joseph Blaze (1784-1857)

Texte original (extrait) :

Beven, beven coume de trau,
Coume li sablo de la Crau ! (...)

Estùdie la geougrafio
Sus la touaio dóu cabaret :
De Malaga m’envau sus Dìo,
Dóu Ren descènde à Pacaret ;
De la Bourgougno e la Champagno
M’enfile i vigno de Lunèu ;
Quand ai begu li vin d’Espagno,
Emé plesi rèste au Tavèu.

Traduction française :

Nous buvons, nous buvons comme des trous,
Comme les sables de la Crau ! (...)

J’étudie la géographie
Sur la nappe du cabaret :
De Malaga je m’en vais jusqu’à Die,
Du Rhin je descends à Pacaret ;
De la Bourgogne et la Champagne
Je pars pour les vignes de Lunel ;
Quand j’ai bu les vins d’Espagne,
Avec plaisir je reste au Tavel.

Source : Un liame de rasin countenènt lis obro de Castil-Blaze, Adoufe Dumas, Jan Reboul, Glaup e T. Poussel reculido e publicado pèr J. Roumanille e F. Mistral. Avignon, J. Roumanille, 1865.
Consulter le recueil en ligne : http://www.occitanica.eu/omeka/items/show/14329


En savoir + sur le vin de Tavel :

Site du syndicat de l’AOC Tavel : http://www.vin-tavel.com

sus 1543