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Lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré du 10 août 1858
Mistral, Frédéric (1830-1914)

Lettre écrite par Frédéric Mistral à Ludovic Legré le 10 août 1858 depuis Maillane, conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille. Dans cette lettre, il est question d'un voyage à Paris de Mistral et d'une éventuelle rencontre avec Georges Sand.

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Glapam Sisqa / Dètz
Dètz

Présentation, par le collectif Dètz

Chronique Glapam Tolosa : rencontres à la SISQA, autour de la cuisine gasconne et de la place de la langue occitane au grand salon alimentaire organisé par la Région Midi-Pyrénées avec Georges Nosella, Guilhèm Latrubesse, Francis Cescato...
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Cronica literaria : J. Campredon /Dètz
Dètz

Présentation, par le collectif Dètz

Chronique littérature avec Julien Campredon et la présentation de son nouveau livre : L’Assassinat de la dame de pique.
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Correspondance entre Frédéric Mistral et Ludovic Legré conservée par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille
Fonds de lettres manuscrites conservées par l'Académie des Sciences Lettres et Arts de Marseille

Ludovic Legré est issu d’une vieille famille bourgeoise marseillaise composée quasi exclusivement de commerçants. Il ne s’inscrira pas dans la tradition familiale puisqu’il suivra des études de droit jusqu’à devenir avocat. Il est également poète et historien mais surtout botaniste. C’est à la suite de son expertise que de nombreuses plantes rejoindront l’herbier ethnographique du Museon Arlaten. Il apporte aussi son expertise scientifique pour la rédaction du dictionnaire provençal-français de Mistral, Lou Tresor dóu Felibrige. Il sera également secrétaire de l’Académie de Marseille jusqu’en 1904, il parraine d’ailleurs Frédéric Mistral pour son entrée dans cette même académie. Il entre en relation avec Mistral par sa cousine, mariée au frère aîné de Théodore Aubanel, Joseph, lui-même proche de Mistral.

Passioné par la poésie et la langue provençale, Legré a beaucoup correspondu avec Mistral. Il est notamment un des principaux organisateurs du passage que Mistral fit à Paris afin de promouvoir Mirèio (1859). On apprend dans la lettre de Frédéric Mistral à Ludovic Legré du 10 août 1858 que Mistral prévoyait d’y rencontrer Georges Sand, ce qui ne se fit pas, c’est Alphonse de Lamartine qui l'introduira dans le milieu parisien. Legré a également eu une influence sur le choix de la ville de Cassis pour toile de fond du second poème de Mistral, Calendau (1867). Si cela n’est pas clairement dit au sein de leur correspondance, Mistral le signale à Paul Meyer dans une lettre écrite en 1900 : “C’est lui [Legré] qui me donna l’admiration de Cassis et de son littoral, lors de ma poursuite d’Esterelle dans les strophes de Calendau.”

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Gora l'occitanista : la gauffre / Dètz
Dètz
Vidéo tournée en 2010 durant le festival Estivada de Rodez (Aveyron).
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Chants de la filature de Saint-Ambroix
Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes. Producteur
Centre Languedoc-Roussillon des Musiques et Danses Traditionnelles. Producteur

Pasturel, Valérie. Enquêteur

Sabaton, Jeanne. Témoin
Entretien avec Jeanne Sabaton, ancienne fileuse à Saint-Ambroix qui livre des éléments sur le travail à la filature mais aussi sur les chants et divertissements qui l'accompagnaient.
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La Ronda de las Gràcias par Auguste Fourès
Fourès, Auguste (1848-1891)

Blin-Mioch, Rose. Préfacière

Cet article inédit de la collection 'Estudis' de la médiathèque numérique Occitanica constitue un éclairage nouveau sur l’œuvre poétique d'Auguste Fourès à partir du poème « La Ronda de las Gràcias » - « La Roundo de las Gracios » dans la graphie originale de l'auteur.
Spécialiste des relations entre Auguste Fourès et la famille Wilson-de Ricard auxquelles elle a consacré sa thèse de doctorat, Rose Blin-Mioch dévoile les ressorts intimes et douloureux d'un poème d'amour que le grand poète du Lauragais fait paraître dans le journal Lou Prouvençau le 8 juillet 1877. Derrière le lyrisme amoureux des textes de Fourès, Rose Blin-Mioch révèle la correspondance dissimulée du poète à Jeanne Wilson.

La thèse de doctorat de Rose Blin-Mioch est parue en 2013 aux Presses universitaires de la Méditerranée.

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Entraïnament a la Dictada 2014 (Gascon) - Los Calhòcs per Didier Tousis
Didier Tousis

Mode d'emploi :

Pour vous entraîner à la Dictada  avec Didier Tousis, il vous suffit de :
 
Réaliser votre dictée en écoutant le texte dans le lecteur ci-dessous.
Faire vos corrections grâce à la transcription que vous trouverez dans l'onglet Occitan ci-dessus.
Et si vous le souhaitez, vous trouverez ci-après la traduction du texte en français.

Bona Dictada !


Les goëlands

Les goëlands sont là. Aux aguets. Ils ont passé la journée rassemblés, serrés en multitude tranquille, aglutinés sur le versant de la dune sauvage. Ce qu'il reste de dune calme, plutôt. Sans bouger, pétrifiés jusqu'à la cime des plumes, volonté de statut pour une éternité de secondes. Ils se sont habitués au monde, aux cris d'enfants, à cette nouvelle mode d'humains curieux et invasifs. La plage des goëlands s'amenuise chaque année, peu à peu, encore et encore.
La distance diminue, moins d'une portée de fusil. Ils ont avalé la peur, une indigestion de peur. Les hommes s'approchent, ils veulent les voir, toujours plus proches. La beauté ! Saloperie de beauté ! Et ce tremblement, c'est le vent du nord. Les nerfs, ils les ont liés au corps comme des cordes tendues prêtes à tirer des flèches au ciel.
Seul l'oeil bouge, seul l'oeil témoigne de siècles de liberté.

Et tous les jours, et tout le jour, malgré ce courage désespéré, voler, s'envoler, se disperser d'un côté à l'autre, feu d'artifice de grands corps las, ronde molle d'éclats d'ombres et d'éclairs de blancheur. Gaspillage d'ailes, de plumes, d'énergie, semé de quelques cris plaintifs, en quête d'une dernière place de lette* blanche. Et se brûler les palmes au sable trop fin et chauffé à blanc, tu sais, celui qui siffle au soleil sous les pas pesants des hommes.

 

*Le mot "lèta" reste intraduisible me semble-t-il. Il ne signifie ni dune ni sable mais définit une partie présice de la dune. La lette blanche, ainsi nommée en français dans beaucoup d'ouvrages spécialisés et bien que ne figurant pas dans les dictionnaires, désigne la partie claire du versant ouest de la dune. La lette grise désigne l'arrière dune.

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Entraïnament a la Dictada 2014
J. Ubaud, A. Roch, J. Ganhaire, D. Tousis, F. Bernissan, D. Chapduèlh
Chaque année au mois de janvier a lieu la Dictada occitana, initiative lancée par le Centre occitan del País Castrés et organisée désormais dans toute l'Occitanie et au-delà. 

Afin de vous aider à préparer au mieux l'exercice, Occitanica vous propose de vous entraîner avec les textes inédits et les voix de 6 auteurs contemporains : Josiana Ubaud, Alan Roch, Joan Ganhaire, Didier Tousis, Fabrici Bernissan et Danís Chapduèlh.

Ces modules ont été réalisés en partenariat avec le CFPO Midi-Pyrénées.

Retrouvez également les entraînements a la Dictada de 2012.
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Entraïnament a la Dictada 2014 (Lemosin) - Retorn per Joan Ganhaire
Joan Ganhaire
Mode d'emploi :

Pour vous entraîner à la Dictada avec Joan Ganhaire, il vous suffit de :


- Réaliser votre dictée en écoutant le texte dans le lecteur ci-dessous.
- Faire vos corrections grâce à la transcription que vous trouverez dans l'onglet Occitan ci-dessus.
- Et si vous le souhaitez, vous trouverez ci-après la traduction du texte en français.

Bona Dictada !

RETOUR

Le camion m’a déposé à la sortie de l’autoroute. Il y a quinze ans, il n’y avait que la petite route qui menait vers le sud, droit devant. Je m’y étais engagé le cœur lourd et le sac léger, abandonnant derrière moi la ville bourgeoise, conventionnelle, méprisante, coincée, dans laquelle je ne pouvais plus respirer. Au coin du pont, je m’étais retourné une dernière fois, gorge serrée, larmes aux yeux, moi qui aurais cru avoir ce matin là le cœur léger et une chanson aux lèvres. J’avais même ébauché un geste d’adieu. C’est peut être ce souvenir douloureux qui me fait revenir après quinze ans d’errance, de misère, de déception, de millions de pas qui ne m’ont guère éloigné de moi-même. Me voilà. Debout au coin du pont, je te fais face. Il y a toujours vers la rivière la longue coulée des toitures brunes qui semblent fuir la haute cathédrale. Dans mes souvenirs, elle est plus grise, mais j’ai toujours en mémoire ce tintement un peu triste qui réglait notre vie de gamins assoiffés de liberté,  dégringolant les ruelles sombres pour jaillir en hurlant de joie dans la clarté éblouissante du bord de l’eau. Les quais ressemblent à présent à un vaste parking où les autos ont délogé les quatre chiens qui se réchauffaient le ventre à grands soupirs de plaisir. Rivière, toi, tu es toujours la même, lente, calme, et seules les chaînes tendues de quelques barques ou la tige oblique de trois nénuphars te font savoir vivante. Tu étais une amie, rivière. Tu ne m’as jamais fait de mal. Tu as souri à mes ricochets, accueilli mes baignades frissonnantes, et même parfois accroché quelque pauvre poisson aux épingles tordues que je t’avais confiées C’est pour toi qu’est mon premier bonjour. Mon mégot, tu l’acceptes avec un petit chuchotement. Voilà, je peux entrer, maintenant. J’assure mon sac a l’épaule, tête haute, je passe le pont crânement et m’enfonce dans les rues pentues aux noms anciens que midi fait moitié pénombre, moitié lumière.
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