La Société pour l'étude des langues romanes est fondée en 1869 à Montpellier autour des romanistes Charles de Tourtoulon, Francesc Camboliu, Anatole Boucherie, Achille Montel et Paul Glaize. Ils sont rejoints dès le premier conseil d'administration par d’autres spécialistes comme Charles Revillout ou Octavien Bringuier. Par la suite, d’autres noms prestigieux les rejoindront avec d’abord Alphonse Roque-Ferrier, qui deviendra le secrétaire et principal animateur de la Société et de sa revue jusqu’au début du XXe siècle, puis Camille Chabaneau, ou encore Achille Luchaire. En 1870, la jeune Société crée une revue savante, la Revue des langues romanes, qui paraît pour la première fois en 1871.
La Société regroupe des chercheurs, enseignants, archivistes, bibliothécaires et érudits poursuivant des travaux de recherche en philologie romane (étude de langue et littérature ancienne des littératures romanes), et en particulier d’études occitanes. Mais la Société s'inscrit aussi dans une quête de reconnaissance de la langue d'oc comme grande langue de production littéraire aux côtés des autres langues latines. Cette quête rejoint les buts et les intentions du Félibrige, dont les fondateurs de la Société sont d’ailleurs tous membres.
La Société d’études des langues romanes devient rapidement le principal centre d’étude et d’édition de la recherche en domaine occitan et roman hors de Paris, et par ses publications, sera un contrepoint aux positions philologiques dominantes dans la France de la jeune IIIe République de l’après-défaite de 1870. En plein contexte de nationalisme exacerbé de l’après défaite de Sedan, l’université parisienne, derrière Gaston Paris, fort de ses chaires de professeur à l'École des Chartes, au Collège de France et à l'École pratique des Hautes études, entretient une idéologie centraliste et unitaire dans l’étude des questions linguistiques en France. Les positions de Paris vont jusqu’à nier l’existence de langues « véritables » sur le territoire national autres que le français officiel en proposant une carte linguistique formée d’une infinité de variations linguistiques locales à la périphérie du français officiel.
Face à cette vision, la Société et sa revue vont revenir aux sources et éditer quantité de textes littéraires, scientifique, administratifs en ancien occitan mais également valoriser la littérature occitane contemporaine en publiant les textes des grands auteurs occitans contemporains. Dans le dernier tiers du XIXe siècle et le début du XXe siècle, la Société d’études des langues romanes fut donc un organe particulièrement important de ce que l’on nomma le mouvement de Renaissance d’oc, en œuvrant à la fois pour une décentralisation scientifique, la reconnaissance de la langue occitane et de la valeur de son patrimoine littéraire et écrit.
Le fonds de manuscrits conservé à la Bibliothèque universitaire Ramon Llull de l’Université Paul-Valéry de Montpellier documente la première période d’activité particulièrement riche de la Société, entre 1869 et 1900. Cette période est marquée par un développement des études romanes - et donc occitanes - dans les universités du Midi de la France avec la création de chaires auxquelles sont nommés des personnalités qui contribuent à la vie savante de la Société montpelliéraine : Charles Joret à Aix-en-Provence, Léon Clédat à Lyon, Achille Luchaire à Bordeaux, Anatole Boucherie et Camille Chabaneau à Montpellier.
En 1878, la Société participe en collaboration avec le Félibrige à l’organisation des Fêtes Latines à Montpellier. Ces fêtes appellent alors à bâtir une confédération latine européenne (basée sur l’entente catalane, italienne, roumaine et occitane) afin de proposer une réponse aux hésitations politiques du félibrige tiraillé entre des tendances autonomistes et les appels du nationalisme français. En dehors du champ politique, ces fêtes voient l’organisation d’un important concours littéraire le Chant du Latin, qui vise l’exaltation ce sentiment de fraternité romane. Les textes envoyés pour ce concours composent également le fonds de la Société.
La Revue des Langues romanes, existe encore de nos jours et est éditée par l'Université Paul-Valéry de Montpellier.
Le fonds de manuscrits de la Société des langues romanes de la Bibliothèque universitaire Ramon Llull de l’Université Paul-Valéry est composé de 87 manuscrits, rassemblés en 48 volumes. Ils proposent des poésies et des fables en langues d'oc et catalane du XIXe siècle ainsi que des études linguistiques sur certains parlers occitans.
Ces manuscrits peuvent être regroupés en quatre catégories :
- envois pour le concours triennal de la revue
- envois pour le concours du Chant du Latin de 1878
- envois pour publication dans la Revue des Langues romanes
- envois littéraires et scientifiques d'origine indéterminée
La plupart de ces manuscrits ont été déposés au cours du XXe siècle par la Société des Langues romanes à la Bibliothèque Universitaire Historique de Médecine. Ils ont été transférées à la Bibliothèque de Lettres et Sciences humaines (devenu ensuite Bibliothèque universitaire Ramon Llull) en 1980.
Langues représentées dans le fonds : occitan (languedocien, provençal), catalan, français, latin
Importance matérielle : 87 documents, rassemblés en 48 volumes (une cote par volume)
Supports représentés : Manuscrits, tapuscrits
Accroissement : Fonds courant - Réserve
Modalités d’entrée : Ce fonds a été déposé en 1895 par la Société des Langues Romanes à la Bibliothèque de Médecine de Montpellier, puis transféré à la Bibliothèque de Lettres et Sciences humaines en 1980
Identifiant du fonds (cotes extrêmes) : H 625 - H 676
Horaires de consultation : Du lundi au vendredi de 9h à 19h
Les documents peuvent être photographiés pour un usage privé mais, par souci de conservation, les photocopies ne sont pas autorisées. Si vous devez diffuser ces reproductions dans le cadre d'un travail universitaire ou d'une publication, veuillez contacter au préalable la responsable du fonds.
La Bibliothèque interuniversitaire de Montpellier est un service interétablissement de coopération documentaire qui définit et met en œuvre la politique documentaire des trois universités de Montpellier et comprend les services communs de la documentation de ces universités ainsi que des services communs agissant pour l’ensemble des bibliothèques universitaires. La B.I.U. assure notamment la gestion, la valorisation et la numérisation des collections anciennes et précieuses conservées dans les bibliothèques universitaires de Montpellier.
La Bibliothèque Interuniversitaire de Montpellier conserve un important fonds occitan (l'occitan figure au titre des enseignements de l'Université de Montpellier depuis le XIXe siècle), composé d'ouvrages et de périodiques en Occitan, son histoire, sa langue et sa culture. Il ’agit à la fois d’un fonds courant, localisé en magasin ou en libre accès et d’un ensemble de manuscrits occitans conservés dans la Réserve.
Il comprend 550 ouvrages environ en magasin et 507 ouvrages en libre accès.
Ce fonds s’accroit très peu car il y a relativement peu de parutions, mais qui est régulièrement alimenté par le département d'occitan.
À ces ouvrages, il faut ajouter :
- Des usuels : dictionnaires et encyclopédies (encyclopédie occitane)
- Des anthologies
- Des bibliographies (45 titres)
- Des manuels (conjugaison notamment)
- Des thèses (62 titres sur notre catalogue)
- Des biographies et mémoires (sur ou de Frédéric Mistral)
- 4 périodiques vivants (La Setmana, Slavica occitania devenu en 1996 Lo Bram dau Clapas, La Revue des langues romanes, Les Cahiers d’études cathares, Lengas, une revue de sociolinguistique éditée par l’Université Montpellier III).
– Une revue électronique : Linguistica occitana.
Il s’agit de 53 manuscrits de poésie en langue d’oc du XIXe siècle, de fables catalanes et de comédies en provençal de la même époque. La plupart de ces manuscrits concernent le concours du Chant du latin de 1878 et ont été déposés en 1895 par la Société des Langues Romanes à la bibliothèque de médecine de Montpellier, puis transférés à la BU Lettres en 1980. Une partie des manuscrits est restée à la BU Médecine.
En savoir plus sur ce fonds : Fiche de présentation des manuscrits de la Société pour l’étude des langues romanes.
Le C.I.D.O. (association Loi 1901) avait dressé dans les années 1980, un inventaire des pièces déposées par la Société des Langues Romanes auprès de la Bibliothèque universitaire de Lettres de Montpellier.
Catalogue informatisé de la BIU de Montpellier
La BIU de Montpellier sur Calames
La BIU de Montpellier sur le Système universitaire de Documentation (Sudoc)
L'équipe LLACS est née de la volonté d'un certain nombre de spécialistes aux compétences voisines de faire converger leurs recherches dans un projet prenant en compte un espace plus large que celui sur lequel ils avaient travaillé jusque là. En l'occurrence, il s'agit des Suds : d'abord ce monde qui va de l'Espagne à la Grèce, entre porteurs de l'héritage hellénique et héritiers de la Romanité. Mais aussi ces parties du Nouveau Monde et de l'Afrique dans lesquelles un processus de colonisation ancien a mené l'Espagnol et le Portugais au contact de diverses langues indigènes. L'histoire de ces territoires offre bien entendu des chronologies différenciées depuis la fin de l'Antiquité pour les vieilles terres d'Europe, à partir du XVIe siècle pour les autres continents. Les langues présentes dans cet espace ont connu des statuts différents au cours de l'histoire, mais sont porteuses chacune de littératures spécifiques qui représentent au total un corpus considérable.
Les chercheurs regroupés ici proviennent pour une bonne part de l'EA 3020 ETOILL (Études occitanes, ibériques, latino-américaines et lusophones) rejointe par les italianistes et les chercheurs du Centre d'Études Néo-helléniques. Ils sont linguistes, spécialistes de littérature (médiévale, moderne et contemporaine), de civilisation, de l'édition de textes, .... Loin d'être un handicap cette multiplicité des approches possibles jointe à la diversité de l'espace concerné constituent un défi, celui d'un travail comparatiste et pluridisciplinaire croisant sur certains points précis et certaines problématiques des regards complémentaires venus de lieux et de disciplines différentes.
L'équipe se structure selon cinq composantes :
-ReDòc (Recherches en Domaine Occitan)
-Études ibériques et latino-américaines
-Études lusophones
-LASI (Littératures, Arts et Sociétés en Italie)
-Centre d'Études Néo-helléniques (JE 2487 « Le Grec et l'Autre »)
Axes qui fédèrent notre projet :
1.- Un programme d'édition de textes qui constitue l'axe « central » de l'équipe
2.- Un axe de civilisation (époques moderne et contemporaine)
3.- Un axe littéraire : Transversalités littéraires, linguistiques et artistiques
La Médiathèque de Rodez riche d’un fonds de 220 000 documents environ, propose dans ses différents secteurs (Jeunesse-Adultes- Image et Son- Etude et Patrimoine) revues, livres, CD de musique ou de textes enregistrés et DVD.
Les collections patrimoniales comptent 138 manuscrits, 146 incunables et près de 40 000 ouvrages du XVIe au début du XIXe siècle provenant, pour l'essentiel, des anciens couvents de la ville ainsi que du collège des Jésuites. Elles ont été complétées au XIXe et au début du XXe siècle par des dons et legs de particuliers constituant autant de fonds spécialisés dans leurs domaines de prédilection. La médiathèque possède également un fonds local riche de plus de 10 000 volumes dont les premières impressions réalisées en Rouergue au début du XVIIe siècle ou des documents rares relatifs à l'affaire Fualdès...
Le catalogue de ces fonds est disponible sur le portail de la Médiathèque (www.ville-rodez.fr, rubrique Médiathèque), portail où ont été mis en ligne un certain nombre de livrets réalisés par exemple à l’occasion d’expositions. Le fonds ancien est par ailleurs intégré au CCfr. L’actualité des animations dans les domaines de prédilection de la Médiathèque est également disponible sur le portail : L’Heure du Conte, la BD et la littérature, le cinéma documentaire et le patrimoine sont les axes principaux de l’action culturelle.
C’est à l’Estivada de Rodez, alors grand rendez-vous annuel de l’Occitanie créative, qu’une dizaine de jeunes créateurs décident de prendre à bras le corps le problème de l’audiovisuel occitan en changeant de stratégie : laissant la revendication traditionnelle pour « l’occitan à la télévision », le collectif se concentre sur l’expérimentation de formats, d’écritures, de genres qui peuvent trouver leur place sur le web, dans les festivals, dans de nouveaux réseaux de diffusion auprès d’un public plus jeune.
Le Collectiu Dètz, association loi 1901, se compose alors d'une dizaine de professionnels de l'audiovisuel autour de la langue et de la culture occitanes. Fondée en 2010, l'association a réalisé depuis cette date un nombre important de vidéos, constituant un important fonds audiovisuel.
Les ressources du collectif Dètz sont accessibles dans Occitanica : voir les ressources disponibles dans Occitanica.
L'Espaci Occitan, Association d'Administration Publique du territoire occitan alpin, a pour objectif la promotion linguistique, culturelle et touristique des Vallées occitanes italiennes. A travers l'Institut d'Estudis Occitans, le musée Sòn de lenga/ Son de langue, le Portail linguistique, Espaci occitan constitue un centre de première importance en Italie pour le domaine occitan. Espaci Occitan souhaite constituer un ensemble de référence et un espace ouvert à tous : les écoliers, collégiens et lycéens pourront découvrir et apprendre de manière ludique et dynamique la culture occitane; les étudiants universitaires y trouveront textes et œuvres pour leurs recherches; les touristes et passionnés de la langue et de la culture occitanes feront l'expérience d'un voyage virtuel dans le Musée.
Les ressources occitanes de l'Espaci Occitan sont accessibles dans Occitanica : voir les ressources disponibles dans Occitanica.
La commune de Saint-Gilles est une collectivité territoriale. Son service patrimoine écrit gère les archives municipales qui ne disposent d'aucune collection occitane connue en dehors du coutumier proposé à la numérisation. Les archives sont composées de trois unités : En premier lieu, les archives anciennes antérieures à la Révolution, qui ont été inventoriées en 1858 par Bligny-Bondurand, en second lieu, les archives modernes 1790-1982 et en troisième lieu les archives contemporaines regroupées en série W.
Le service patrimoine écrit gère aussi le fonds patrimonial issu du leg Cazelles conservé à la Médiathèque Emile Cazelles. Il est constitué de 7029 livres et documents dont 338 livres antérieurs à 1810, 5305 livres, 1229 périodiques, 67 cartes plans photographies, estampes, 91 lettres, livrets et papiers divers de 1810 à 1914 et d'un fonds local d'environ 250 titres en cours de traitement.