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Origines

Goulamas'K voit le jour en 1999 dans la garrigue de Béziers. Dès les 1ers concerts, la couleur est donnée : un ska rock teinté de reggae punk, chanté en français, occitan, catalan et castillan, les langues natales des musiciens. Un des credo du groupe est la revendication et la reconnaissance de la diversité des langues et des cultures. Le nom même du groupe est tiré du mot occitan « golamas » (très courant dans la région du groupe et qui désigne quelqu’un de négligé, brouillon…).

Parcours

Après son 1er album, Le Kri des Cigales, dans lequel il met toute sa fougue, le groupe trouve son assise avec l’album Gardarem La Tèrra, qui prend son essence au Larzac en 2003 et au cours de la Caravane Occitane. Rencontré sur le plateau et interpelé par la démarche de Goulamas’K, Gambeat, bassiste de Radio Bemba, prend une part essentielle dans la pré-production de ce second album dont le résultat ne manque pas de se faire sentir : des guitares mises en avant, des cuivres plus incisifs et des refrains repris en choeurs rendent le tout très efficace. La touche finale est donnée par la présence à la flûte de Miqueù Montanaro, troubadour provençal, avec qui Goulamas’K partage de grands moments au cours de la Caravane Occitane.

En 2007, Goulamas’K sort un live, Fai Petar!, qui donne toute sa dimension à l’énergie de sa scène et marque ses 1er pas vers les instruments traditionnels (grailhe catalane, accordéon). C’est avec une équipe en partie renouvelée et plus qu’un seul chanteur qu’en 2008 est lancée la tournée Nerviós Trobador. Les instruments traditionnels s’imposent de plus en plus au groupe et amènent une couleur originale dans son ska reggae rock puissant et revendicatif. Avís de Tempèsta, le 4e album sorti en 2010, nous abreuve d’un ska rock marqué par un trad punk digne des Pogues ou Dropkick Murphys. Goulamas’K poursuit sa démarche de fusionner les instruments traditionnels avec les musiques actuelles. L’évolution vers le rock trad' s’impose. Le sac de gemecs (cornemuse catalane) fait son apparition au côté de la grailhe. En live, le bouzouki remplace l’accordéon et amène une nouvelle amplitude musicale par la richesse de ses mélodies. Les instruments traditionnels fusionnent sans complexe avec une musique énergique, furieuse et festive. Le mélange est détonnant et ça fonctionne.

Dans son album live, Rabià e Poësia, qui sort en 2014, Goulamas'K reste proche de ses influences originelles : un ska punk cuivré, des chants en français occitan, des choeurs puissants… mais le groupe continue son exploration d’un punk rock sauvage se mélangeant aux musiques traditionnelles et ponctué de passages reggae, dub, ragga. Goulamas'K nous a habitué, à chaque nouvel album, à la présence de nouveaux instruments (grailhe catalane, accordéon, sac de gemecs, …). Ràbia e Poësia ne déroge pas à la règle avec l’apparition du bouzouki et de la vielle à manche. Et la rage et la poésie sont omniprésentes avec des textes qui alternent cri de révolte et légèreté. Fin 2016, sortie de Resisténcia : la résistance prend bien des formes et des couleurs. A travers ce 6e album, Goulamas’K la met à l’honneur, confortant son désir de partage, de fête et de révolte.
C’est avec plus de 700 concerts à son actif et six albums auto-produits que Goulamas’K fête ses 20 ans en 2019. Goulamas'K véhicule dans le monde de la musique actuelle une identité occitane forte, et c’est avec cette image qu’il s’exporte dans tout l’Hexagone en passant par l’Espagne, l’Italie et la Suisse…

www.goulamas-k.com
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Papà Gahús est une sentinelle, un oiseau de nuit protecteur, au chant amusant et rassurant. La nuit qu'il connaît et qu'il vit, c'est celle de l'oubli généralisé, d'une langue, de cultures et d'idées autrefois vivantes. Et dans cette nuit silencieuse, où débats et combats se sont tus, les cris du sage animal sonnent comme autant d'appels à éveiller les consciences, perçant le voile noir du tristum ambient.
Le Gahús amène avec lui sur scène tout l'underground dont il est issu, fait la jonction entre une culture punk et une culture occitane tout aussi radicales, chaleureuses et universelles l'une que l'autre, auxquelles collent encore, comme à cet oiseau à la mauvaise réputation, des idées reçues trop répandues. Il se montre attentif et respectueux de ceux qui ont vécu, des solitaires qui ont couru la nuit, de ceux qui ont appris et compris que tout n'est pas blanc, que tout n'est pas noir mais que tout est amer et que la seule perspective est de tout changer, et surtout la couleur du ciel...
Portant la voix des anciens de Bigorre, dont il fait ressortir avec tendresse la vie faite de combats ordinaires et de petits bonheurs, sur un punk-rock épuré et efficace, proche des mythiques Clash (qu'il reprend d'ailleurs en occitan), Papà Gahús ne cherche pas la gloire, mais la communion avec le public, dégageant une énergie impressionnante, sans jamais trop se prendre au sérieux.
Lo camin es long, mas lo farem amassa !
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Cap Aici est basé à Millau. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir inscrit à son répertoire de polyphonies revisitées des chants venus d'un peu tout le territoire occitan. Formé autour d'Anne-Marie Rivemale, le septuor féminin assemble des influences variées, entre chœur traditionnel et musique et percussions brésiliennes. Leur but avoué : prendre du plaisir à chanter et à faire danser. Et le plaisir, sous toutes ses facettes, en devient un thème récurrent dans des textes de composition ou d'une tradition légèrement détournée, pour un tour de chant per lo mens pebrat. Savoureux !
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Formation intégralement vocale, San Salvador, a entrepris depuis plusieurs années un travail de recherche artistique autour de la polyphonie.

S’intéressant davantage, à une forme de renouvellement (détournement) poétique des musiques traditionnelles et du monde, plus qu’à l’expression d’un «folklore authentique», d’un patrimoine soi-disant «sauvegardé», la musique de San Salvador circule, au contraire, entre les cultures et les univers musicaux.

L’accent est mis sur la recherche d’une musique vocale très acoustique et sur un nouvel équilibre des timbres (féminin et masculin). Essentiellement chantés en Occitan, les nouvelles compositions utilisent les motifs, tantôt rugueux ; tantôt délicats, de la langue comme instrument rythmique. Le travail harmonique insiste quant à lui sur un contraste des couleurs et des ambiances pour inventer une polyphonie hétéroclite.
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Ils ont beau se dire « Lost in Traditions », ces 8 jeunes corréziens-là savent où ils vont ! Sans doute un des traits de l'ironie mordante qui les caractérise... Car ils ne sont pas perdus et loin de là, même s'ils s'amusent à reconstruire le répertoire traditionnel à côté de la partition et pour ce faire cherchent, expérimentent, contournent et détournent un soi-disant « folklore » que l'on croyait sauf et protégé.
Comme leur nom l'indique, leur formation est vocale et joue, fait rare, l'équilibre entre voix masculines et féminines pour une polyphonie universelle, où l'occitan et ses motifs particuliers devient tantôt un instrument rythmique tantôt une harmonie poétique.
Comme leur nom ne l'indique pas, le groupe s'est enrichi des expériences musicales de chacun de ses membres, et de nouveaux éléments sonores (percussions, cuivres, machines...) sont venus bousculer un peu plus, s'il en était possible, ce répertoire qui, visiblement, ne demandait que cela !
E, segur, cal pas oblidar que tot aquò es tanben fach per dançar, s'arribatz a seguir !
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Qui ne connaît pas encore Bernat Combi, le chaman limousindien et sa voix envoûtante, une des plus impressionnantes de la musique occitane actuelle ? Il fallait à cet improvisateur et à travers des musiciens qui n'aient pas froid aux yeux, pour l'accompagner dans son blues rocailleux, son gospel païen, ses psalmodies profanes, pour le suivre dans ses songes poétiques et ses poèmes oniriques. Ce sera donc, pour le Trio Erms, Philippe Sourrouille, accordéoniste atypique, aventurier musical, et Jacky Patpatian, guitariste intemporel et singulier, subtil et planant.
Concert initiatique ou rite électrique ? Difficile à dire, tant la transe, l'improvisation et la liberté régissent la formation. D'une musique contemplative évoquant les grands espaces américains, au chant traditionnel enraciné dans le pays limousin, en passant par des mélodies doucement zen, le Trio Erms survole et embrasse le monde. Une illustration parfaite de la poésie de Marcelle Delpastre, qui voyait dans sa terre limousine la terre toute entière...
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Stille Volk est folk, oui, mais dans ce que le folk a de plus sombre et de plus radical. Originaires des Pyrénées, dont la mythologie est riche de légendes et d'histoires toutes plus ténébreuses les unes que les autres, les membres de Stille Volk sont passés par la musique metal, dont ils ont gardé le souffle, l'énergie, le goût des grands mythes païens et un sens certain du spectaculaire. Du metal joué avec des instruments traditionnels, pourrait-on dire, et porté par un occitan ancien, sombre et puissant, que l'on devine avoir été, un temps, la langue de la sorcellerie et qui devient ici celle d'un répertoire onirique, animal, primal et animiste, aux accents orgiaques...
Et cela fonctionne terriblement ! Si bien que cela a permis à la formation d'être présente, en 20 ans d'existence, dans tous les grands rendez-vous metal européens, le fameux Hellfest compris, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils y ont gagné une certaine réputation...
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I aguèt autres còps un navigator, Pythéas, qui repoussa les limites du monde connu et celles des sciences et techniques de son époque...
Uèi, le projet musical Pythéas continue d'allier les traditions méditerranéennes aux techniques les plus modernes et son drôle d'équipage entend bien lui aussi repousser certaines limites !
A l'origine de Pythéas, il y a la rencontre entre Lou Dàvi, un néo-troubadour toulousain, tchatcheur, ambianceur et gouailleur, et Sylvain Bulher, qui, lui, préfère laisser parler sa mandole aux accents andalous. A l'exubérance verbale du premier répond la précision mélodique du second et tous deux sont désormais accompagnés par Rémi Caussé à la programmation, Laurent Limeul aux effets et Amine Tilioua au violon arabo-andalou. Pythéas navigue ainsi entre sonorités organiques et séquences électroniques ; la voix, les instruments, les sons, s'entremêlent sur un rythme de transe et sur le tout souffle la langue occitane, qui guide le voyage... Manda !
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Le plus simple appareil pour sublimer un des instruments les plus complexes, telle pourrait être la devise des Goiats. Leur formule : deux accordéons qui se répondent, un peu de chant, un pied pour rythmer le tout et en avant balèti !
Deux « goiats », deux instruments, un groupe, mais deux parcours bien différents : les groupes folkloriques pour Nicolas Peuch, le jazz pour Gilles de Becdelièvre, pianiste tombé amoureux de l'instrument de prédilection de Marc Perrone jusqu'à l'enseigner. Autant dire que ces deux-là ne sont, au départ, pas du même monde musical ! Oui mais voilà, ils sont amis, ont eu envie d'élargir leurs horizons et de le faire ensemble, aussi ont-ils chacun décidé de faire un pas (de danse) vers l'autre. Le résultat : une musique vraiment populaire, vivante, empruntant autant au répertoire oral occitan qu'à la chanson pop. Sans complexes et sans contraintes, ces deux périgourdins-là ont bien compris que la musique traditionnelle était évolutive et que l'on pouvait tout se permettre pour peu que l'on parvienne à satisfaire cette règle simple : faire danser tout le monde !
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Et si les frontières n'existaient que sur les cartes ? Et que de lignes séparatrices elles n'aient que l'apparence, la réalité permettant aux contrebandiers de culture le passage, l'échange, le dialogue ? C'est le parti pris de Xarnège, réunification en musique de deux peuples voisins que l'on croyait séparés depuis longtemps et à jamais, bien que d'origine commune : gascons et basques. Difficile ici de savoir qui inventa cet instrument si particulier et si cette mélodie apparut ici plus tôt que là. Mais qui s'en soucie ? Le sharnègo c'est l'enfant de la mixité, celui qui portera toute sa vie un double bagage culturel, celui qui sait que, d'où que l'on soit, on n'est jamais qu'à un carrefour ou sur la talvèra, chaque pied ancré dans une culture différente et pourtant si proche...
La musique de Xarnège est aussi fine que la frontière qui sépare ses musiciens : transparente, limpide, évidente. Et belle, comme tous les enfants du métissage.
sus 1541