Lo Dels Auzels cassadors del trobador roergat Daude de Pradas es una òbra unenca dins lo còrpus de l’escrich occitan de l’Edat Mejana. Aqueste tractat de falconariá en occitan de 3792 vèrses octosillabs, compausat abans 1248, compila mantun tractat de falconariá plan coneguts. Son caractèr unenc al dintre del còrpus occitan - es lo sol tractat d’aquela mena que nos es parvengut - ne fa un document particularament interessant per l’istòria de las costumas aristocraticas e subretot lo vocabulari de la falconariá, mercés a las descripcions plan detalhadas dels aucèls que conten. [imatge id=20322]
Es a l’entorn del sègle XII qu'aparisson los primièrs tractats de falconariá vertadièrs, qu’aquela practica de caça constituís un element important de cultura aristocratica medievala. Aqueles tractats que son alara en latin, ensenhan los mejans d’abalir los falcons, e subretot los remèdis contra las malautiás divèrsas que lo rapaça n’es subjècte. Al sègle XIII, aqueles tractats passan dins lo domeni de las lengas vernacularas. Pel domeni occitan lo Dels Auzels cassadors de Daude de Pradas es lo sol testimòni que coneissèm. Cal esperar lo sègle XV per trobar doas novèlas serias de recèptas veterinàrias per fin de sonhar los falcons, dont l’una es copiada a la seguida del tractat de Daude (BnF NAF 4506) 1. Lo tractat de Daude de Pradas demòra remarcable per sas descripcions minuciosas d’aucèls.
↑1. Se tròba una seria de recèptas veterinàrias en occitan dins un manuscrit picard de la fin del sègle XIV (BnF, ms. NAF 18800) que conten la traduccion mai anciana del De falconibus d’Albert le Grand (f. 1–46). Aqueste tractat conten una traduccion occitana dels noms de las malautiás (f. 26-44v) e de recèptas veterinàrias en occitan dins una escritura del sègle XV (f. 46v-48).
↑2. SMETS, An et VAN DEN ABEELE, Baudouin « Manuscrits et traités de chasse français du Moyen âge. Recensement et perspectives de recherche », dans : Romania, 1998, 116, 3-4.
↑3. EVANS, Dafydd « Le traité de fauconnerie en vers provençaux : Dels auzels cassadors, son intérêt culturel », dans La chasse au moyen âge : actes du colloque de Nice, 22-24 juin 1979 / [organisé par le] Centre d'études médiévales de Nice. Paris : Les Belles lettres, 1980, p. 9-17.
Le fonds de l'Escòlo deras Pireneos rassemble les collections de l’école félibréenne fondée en 1904 par Bernard Sarrieu, professeur de philosophie et philologue sur le modèle de l'Escòlo Moundino (Toulouse) et de l'Escòlo Gastou Febus (Béarn). Tout au long du XXe siècle, Bernard Sarrieu puis Raymond Lizop et enfin Jules et Yvonne Ponsolle font vivre cette école félibréenne dans les Pyrénées centrales, de Muret au Val d'Aran, jusqu'à sa dissolution en 1999.
L'Escòlo deras Pireneos est à la fois une société d'études philologiques et une école de diffusion et de sauvegarde de la langue gasconne. Elle dispose d’une revue Era bouts dera moutanho (La voix de la montagne), fondée en 1905, qui publie études gasconnes, textes littéraires et comptes-rendus des activités de l'association.
- Accroissement
fonds ouvert
- Modalités d’entrée
Don aux Archives aux départementales de la Haute-Garonne par Jules et Yvonne Ponsolle en 1993.
Le fonds de l'Escòlo deras Pireneos contient les archives privées de ses principaux auteurs ou animateurs et les papiers directement liés à l'activité de l'association. Les archives de Bernard Sarrieu contiennent ses notes et manuscrits qui témoignent de son œuvre littéraire, scientifique et éditoriale ; mais aussi ses cours et sa correspondance personnelle constituée de cartes postales qui représentent une partie importante du fonds. Il s’y ajoute les archives de Raymond Lizop, liées à son activité littéraire, les manuscrits isolés de divers auteurs et enfin les archives issues de l'activité de l'Escòlo provenant de Jules et Yvonne Ponsolle ses derniers animateurs.
- Dates extrêmes
1816-1990
- Langues représentées dans le fonds
Occitan (languedocien, gascon), français
- Importance matérielle
485 articles ; 10,8 ml
- Supports représentés
monographies imprimées, manuscrits, documents iconographiques
Pour le consulter
- Identifiant du fonds (cotes extrêmes)
52 J
- Instruments de recherche disponibles
Répertoire numérique, par H. Moreau, 2007, 47 p.
- Ressources en ligne
http://archives.haute-garonne.fr/pdf/Saint_gaudens/Liens_fonds_prives/52_J.pdf
- Conditions de consultation
Communicable à l'antenne du Comminges, à Saint-Gaudens
- Conditions de reproduction
Soumis à restrictions suivant les pièces. Pour information consulter les Archives départementales de la Haute-Garonn
Le terme occitan « Martror » est d’usage très courant dans les textes médiévaux dans lesquels il désigne l’actuelle Toussaint catholique (1er novembre), qui fut longtemps la « fête des martyrs », étymologie du terme martror en occitan.
En Occitanie comme ailleurs, cette « fête des morts » coïncide avec le mois « le plus noir » de l’année, le début de l’hiver astronomique (de début novembre jusqu’au solstice d’hiver au 21-22 décembre), qui marquait le début de l’année dans le calendrier celtique. Période où le monde de la nuit et des ténèbres est le plus proche de celui des vivants, elle correspond à un moment propice aux échanges symboliques entre les deux mondes.
Mais cette célébration des morts coïncide aussi avec la saison d’un certain renouveau, celui des labours et semences (« de la Sant Miquèl a Martror ») ou encore celui de la plantation des arbres fruitiers (autour de la Sainte-Catherine, le 25 novembre).
L'Église catholique sacralisa cette période de rites immémoriaux d’échanges symboliques entre vivants et morts à partir du IXe siècle en instituant la fête de tous les saints le 1er novembre, puis un « jour des morts », distincts, le lendemain.
Les enquêtes menées au cours du XXe siècle sur les rites, croyances, traditions rituelles en pays d’Oc ont permis de documenter de nombreuses pratiques vivantes - jusqu’aux années 1980 dans les Pyrénées par exemple - de rites de communication entre vivants et disparus (offrande de nourriture notamment). En Rouergue, dans le canton de Saint-Geniez-d’Olt demeure une tradition de vente aux enchères pour les âmes, où l’on retrouve l’offrande de nourriture mais encadrée par le rite religieux (la vente servant à financer les messes pour les morts tout au long de l’année).
L’arrivée de la tradition américaine de la fête d’Halloween au milieu des années 1990, ressentie par certaines communautés comme exogène et commerciale, semble provoquer localement un intérêt renouvelé pour les rituels autour de la Toussaint, dont le plus important est celui du Martror annuel de Pézenas, spectacle rituel qui clôt le cycle des « Temporadas » (Théâtre des Origines, puis Collectif Temporadas).
Cette pratique vivante - mais qui s’est réduite au cours du XXe siècle à quelques communes - a fait l’objet d’une enquête en 1990 (Enquête Al Canton : Saint-Geniez-d’Olt, voir « Sources et documentation » ci-dessous). Cette vente aux enchères est organisée par des associations paroissiales dans plusieurs localités de l ’Aveyron, notamment Castelnau de Mandailles (dans les trois villages composant la commune : Castelnau, Mandailles et Cambon) ou encore Sainte-Eulalie-d’Olt où elle porte le nom de « Pola un » (poule un). Le nom de « Pola un » utilisé à Sainte-Eulalie est donné à la vente car elle commence traditionnellement par la mise aux enchères d’une poule.
La vente se déroule selon des modalités à peu près identiques dans toutes les communes. Il s’agit d’une vente d’offrandes, essentiellement alimentaires, de chaque famille (volaille, fouasse, etc.) et dont les bénéfices serviront à dire des messes tout au long de l’année pour les morts de la paroisse. « Jadis, cette cérémonie existait dans de nombreuses paroisses rouergates et donc il ne s’agirait en réalité ici que d’une survivance localisée d’un rituel à l’origine plus étendu. »
Un rituel festif autour de « Martror » a été créé à Pézenas par le Théâtre des Origines puis organisé à partir de 2015 par l’association Collectif Temporadas. Il tend à essaimer dans d’autres communes du Languedoc. Autour du Théâtre des Origines puis du Collectif, des artistes et « praticiens » locaux du patrimoine culturel immatériel (re)créent un rituel festif en puisant dans les traditions locales et universelles liées à la fête des morts dans une démarche de fête déambulatoire collective. Cet événement, à la frontière de la création théâtrale et du rituel collectif, s’inscrit dans les « Temporadas », cycle de fêtes saisonnières organisées par le Collectif Temporadas qui a pour objet « l’organisation des fêtes saisonnières de Pézenas par la mise en commun des savoirs, des pratiques, des recherches et des imaginaires liés à la notion de Patrimoine Culturel Immatériel ». Martror est le rituel le plus récent des Temporadas de Pézenas, longtemps ancré sur le cycle de Carnaval et de la Saint-Jean / solstice d'été.
Les différents moments des Temporadas peuvent rassembler plus d’un millier de participants dans des déambulations, scénographies participatives et rituels accomplis par les participants eux-mêmes. Le moment-fort de Martror consiste à adresser un message écrit à un disparu et qui est envoyé par l’ensemble des participants dans le ciel et la nuit. Un « chœur » de pleureuses accompagne ce geste particulièrement chargé d’émotion pour les participants-acteurs du rituel (Enquête Anne-Sophie Haeringer, 2013 : voir « Sources et documentation » ci-dessous).
En 2015, deux fêtes-rituels de Martror sont organisées en Languedoc :
- Pézenas : 7 novembre (organisé par l’association Collectif Temporadas qui a pour objet “l’organisation des fêtes saisonnières” de Pézenas par la mise en commun des savoirs, des pratiques, des recherches et des imaginaires liés à la notion de Patrimoine Culturel Immatériel.”)
- Puisserguier : 7 novembre, dans le cadre de la Fête de la soupe, Spectacle MARTROR "la Fèsta dels Mòrts" déambulation théâtralisée avec le théâtre des Origines (Après leur spectacle sur Bacchus à la Fête de l'Acabaire 2014, le Théâtre des Origines revient à Puisserguier pour une nouvelle déambulation théâtralisée. Martror est un spectacle rituel mis en rue, musique, chants, danse et théâtre où le marasme de la vie quotidienne laisse place à la joie et l'ivresse de renouer le partage avec ses morts ! )
Les chartes et actes et les textes littéraires en ancien occitan révèlent à quel point Martror représentait pour les hommes du Moyen Âge en Languedoc une borne calendaire importante, marquant le début de l’année :
- Un engagement de Roger II comte de Foix envers la vicomtesse Ermengarde et son fils Bernard-Aton du 22 avril 1095 indique que Roger II ne peut racheter ses domaines à son retour de la Croisade que « de martror en martror » (c’est-à-dire d’une fête de Toussaint à une autre).
- Guilhem de Tudèla, dans la Canso de la Crozada (au vers 5622) utilise la même expression « del un Martror al autre » (d’une Toussaint à l’autre, c’est-à-dire, dans la durée d’une année).
- Le troubadour Guillaume de Berguedan dans une Canso, fait également référence à Martor :
Luec del marit volgr’ieu un ser,
E‘l ser que dures de pascor
Entro la festa de Martror
(je voudrais la place du mari un soir, et que le soir durât du printemps jusqu’à la fête de la Toussaint).
Moment de l’échéance des rentes, du loyer des maisons ou encore du louage des domestiques, Martror constitue un repère calendaire pluriséculaire, marquant la fin d’un cycle et le commencement d’un autre. C’est aussi le moment des labours et des semences et la période où l’on prenait les exploitations en fermage, comme en attestent certaines expressions populaires :
« De Sant Miquèu a Martror i a un mes laborador » (De Saint-Michel à Martror, il y a un mois pour faire les labours)
Le terme « Martronada » désigne en occitan toute la période autour de ce marqueur calendaire qu’est Martror.
Appelé Miz Du, le « mois noir » en breton, novembre est un moment charnière de l’année, où les jours raccourcissent avant l’entrée dans l’hiver. C’est la période des fêtes de Samain dans la tradition irlandaise, fête la plus importante du calendrier celtique selon les moines irlandais qui la décrivent dans leurs écrits dès le VIIIe siècle comme une nuit de festivité grandiose et fantastique au cours de laquelle les ancêtres morts pouvaient se mêler aux vivants. Occasion de rencontre entre les mondes des morts et des vivants, où les ténèbres gagnent sur le soleil, le début du mois de novembre constitue un moment « hors du temps », comme l’indique Philippe Walter dans son article La Toussaint, Samain et Halloween : « La nuit du 1er au 2 novembre marquait, pour les anciens Celtes, le début d’une nouvelle année. Ils pensaient que cette nuit-là, les portes de l’autre monde étaient ouvertes. Ainsi, les vivants pouvaient impunément pénétrer dans l’au-delà, tandis que les revenants et les fées envahissaient pour un temps le monde des humains. Cet échange entre les deux mondes, cette circulation des âmes, marque les nombreuses légendes de la Toussaint. »
Comme pour de nombreuses fêtes chrétiennes, l'Église fit le choix d'intégrer les rites hérités des anciennes croyances et religions. La fête de tous les saints est instituée le 1er novembre dans la chrétienté latine entre le VIIIe siècle et le IXe siècle : en 737 le pape Grégoire III institue une fête de « tous les saints » qui ne pouvaient être fêtés dans l’année, mais c’est seulement en 837 que Louis le Pieux ordonne que cette fête de tous les saints soit célébrée le 1er novembre dans l’Empire carolingien (Gaule, Germanie). Ce n’est enfin qu’à la fin du Xe siècle que la « fête des morts » commence à être célébrée, le 2 novembre : « Pour le christianisme, les deux fêtes des saints et des morts sont bien distinctes mais, dans l’esprit populaire, la Toussaint et la Fête des Morts se confondent. Elles ne font que recouvrir les restes de la vieille fête celtique des revenants ou des fées. » (P. Walter)
- Dans les Pyrénées :
Isaure Gratacos qui a mené des enquêtes ethnologiques dans les Pyrénées, consacre un chapitre à la fête des morts dans son Calendrier Pyrénéen ; « Jusqu’en 1940, à l’église, dès le début de la messe de la Toussaint, chaque « maison » allumait son plec, édifié avec la fine chandelle de cire que l’on avait fait bénir à la Chandeleur et le laissait brûler pendant toute la cérémonie. En cette descente vers l’ombre de l’hiver et du domaine des morts, la flamme symbolique qui est à la fois le soleil et la vie, compense et exorcise ses contraires. »
Lors de ses enquêtes, Isaure Gratacos relève des rites d’offrandes qui peuvent être assimilés à l’action de nourrir et réchauffer des morts telle la pratique du « souquet », une bûche placée dans la cheminée et qui brûlera toute la nuit, tradition répandue sur tout le territoire Pyrénéen au moment de Martror.
Si assez peu de témoignages évoquent des offrandes alimentaires (19 sur 387 informateurs mais 58 récits au second degré), l'un des témoins de l'enquête dit que jusqu’en 1982 elle déposait sur deux assiettes posées devant le foyer « des noix, des châtaignes et même du fromage .» Contrainte d’arrêter « à cause des souris », elle continuait de mettre un « souquet » dans la cheminée afin qu’il brûle toute la nuit : « Les morts qui, pour une nuit, reviennent dans la Maison, apportent avec eux les forces vitales des profondeurs de la Terre-Mère et permettent ainsi à la vie de surface de continuer… Le retour des morts, dans la nuit du premier au deux novembre, est donc vécu comme un épisode de la vie, qu’elle soit celle des ancêtres ou celle des vivants. Si ceux-ci laissent sur la table le pain, la pomme ou le fromage, et s’ils font brûler la bûche c’est pour remercier les ancêtres à qui ils doivent la vie. Mais c’est aussi pour les aider et “réchauffer leur âme”. » (Isaure Gratacos)
Comme pour les autres fêtes religieuses marquées par des manifestations cérémonielles, il est interdit de travailler, Isaure Gratacos mentionne un autre interdit spécifique aux femmes relevé grâce ses enquêtes : faire la lessive et surtout de l’étendre.
- Vente pour les âmes en Rouergue :
Christian-Pierre BEDEL (dir.), Al canton : Sent Ginièis, Conseil général de l’Aveyron : Mission départementale de la Culture, 1993.
Certains matériaux de l’enquête, réalisés par Daniel Loddo, son consultable au CORDAE-La Talvera (Cordes-sur-Ciel) :
Enregistrement sur « Las enchèras » (Castelnau-de-Mandailles, 1993) : voir la référence sur le catalogue du CORDAE.
Enregistrement sur « la Pola un » (document écoutable en ligne) : voir la référence et écouter l'enregistrement sur le catalogue du CORDAE.
[Enquête Lucien Mazars] dans : Enquêtes folkloriques en Rouergue : 1900-1954, Mémoires de la Société des Lettres Sciences et Arts de l'Aveyron. - ; T. 17, 1958.
- Pratiques d’offrandes alimentaires dans les Pyrénées :
Isaure Gratacos, Calendrier pyrénéen : rites, coutumes et croyances dans la tradition orale en Comminges et Couserans, Toulouse, Privat, 1995.
- Martror, la fèsta dels mòrts, rituel festif à Pézenas :
[Enquête Anne-Sophie Haeringer sur le Théâtre des origines à Pézenas à l’occasion de Martror 2013 et 2014] dans : Jean-Louis Tornatore (dir.), Anne-Sophie Haeringer, La construction d’une ethnoscène : Théâtre et patrimoine culturel immatériel dans le monde occitan, Rapport de recherche : Centre Georges-Chevrier UMR 7366 CNRS Université de Bourgogne, CIRDÒC, 2015.
Claude ALRANQ, Martror : la fête des morts (conférence donnée à Pézenas à l’occasion de Martror 2014). En ligne sur Occitanica :
Consulter la version audio.
Autres ressources en ligne :
Voir toutes les ressources sur « Martror » disponibles sur Occitanica.
Lo fons Rochegude de la Bibliotèca municipala d’Albi pòrta lo nom d’Henri Pascal de Rochegude, erudit e poligraf que leguèt sas colleccions a la vila.
Collectèt e copièt los tèxtes dels trobadors puèi ne donèt una edicion critica dins dos obratges publicats en 1819 : lo Parnasse occitanien e l’Essai de Glossaire occitanien pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours. Per sos trabalhs, Rochegude entreprend la resurreccion de la glòria literària occitana. Se destria mai que mai per un apròchi novèl, rigorós e metodic que diferís de las compilacions anterioras. L’ensemble de son òbra publicada que cobrís pas qu’una part de son trabalh de collectatge, dobrís la via a l’estudi dels tèxtes e a la sciéncia naissenta que prendrà lo nom de filologia romana. François Just Marie Raynouard, l’un de sos correspondents, ne devendrà lo cap de fila.
Henri-Pascal de Rochegude es nascut a Albi en 1741. A 16 ans dintra a l’Escòla dels gardas de la marina a Rochefort. Devengut oficièr de marina, participa a una mission en Índia en 1768-1769 e a la segonda expedicion dins las isclas Kerguelen en 1773. Nommat luòctenent de nau en 1778, participa a la guèrra d'Independéncia americana. Elegit deputat suplent de la noblesa als Estats generals de 1789 per la senescalciá de Carcassona, sèi a la Constituenta lo 10 de febrièr de 1790, puèi a la Convencion en 1792. Nommat contra-amiral en 1793, es encargat de mission dins los pòrts franceses. A l'atge de 60 ans, se retira a Albi per se consacrar a la redaccion de sos obratges e als estudis sus la lenga d’òc que perseguirá fins a sa mòrt. Se constituís una bibliotèca d’estudi e de bibliofil que revèla sa personalitat e sos gostes per los trobadors, la literatura romana e los tèxtes ancians.
Morís a Albi lo 16 de març de 1834 legant a sa vila natala una importanta bibliotèca (12 400 volums conservats a l'ora d'ara) que constituís lo fons ancian de la bibliotèca municipala.
fons claus
legat a la Bibliotèca de la vila d’Albi
Mantun manuscrits de Rochegude son conservats a la Bibliotèca de l’Arsenal a Tolosa, eissuts de l'anciana colleccion Frix Taillade.
Lo fons Rochegude conten los manuscrits de divèrses autors, recampats dins la bibliotèca de l’amiral, tal coma sas nòtas e documents de trabalh.
Aqueles manuscrits concernisson de recuèlhs de tèxtes de tota epòca en lengas romanas (francés, occitan, catalan, italian, espanhòl) collectats e copiats per Rochegude. Sont completats per mantun estudis sus la lenga dels trobadors.
sègles XVIII - XIX
Occitan (lengadocian, provençal, gascon, lemosin, auvernhat, vivaro-alpin)
Francés
Catalan
Espanhòl
Italian
Latin
Per la partida occitana del fons : 48 manuscrits
Manuscrits
L'ensemble del fons Rochegude es plaçat jos la còta Roch, los manuscrits occitans se tròban a las còtas : Roch. Ms 1 - Ms 24, Ms 27, Ms 38, Ms 93.
- Premier tome du parnasse occitanien de Henri de Pascal de Rochegude (Roch Ms 1)
- Second tome du parnasse occitanien de Henri de Pascal de Rochegude (Roch Ms 1 bis)
- Recueil de textes romans du Nord et du Midi (Roch Ms 2)
- Recueil des divers ouvrages des XIIIe et XIVe siècles (Roch Ms 4)
- Recueil de chansons et poésies modernes (Roch Ms 9 a)
- Tables incomplètes du manuscrit 9 a (Roch Ms 9 b)
- Le Parnasse occitanien, copie de travail n°1 (Roch Ms 10 a)
- Le Parnasse occitanien, copie de travail n°2 (Roch Ms 10 b)
- Le Parnasse occitanien, copie de travail n°3 (Roch Ms 10 c)
- Le Parnasse occitanien, copie de travail n°4 (Roch Ms 10 d)
- Le Parnasse occitanien, copie de travail n°5 (Roch Ms 11)
- Le parnasse occitanien, copie de travail n°6 (Roch Ms 12)
- Le Parnasse occitanien, copie de travail n°7 (Roch Ms 13)
- Pièces (occitaniennes) tirées des mss. de Ste Palaye (Roch Ms 14 a)
- Pièces tirées de Sainte-Palaye, seconde partie (Roch Ms 14 b)
- Pièces tirées de Sainte-Palaye, troisième partie (Roch Ms 14 c)
- Pièces tirées de Sainte-Palaye, quatrième partie (Roch Ms 14 d)
- Pièces tirées de Sainte-Palaye, cinquième partie (Roch Ms 14 e)
- Pièces tirées de Sainte-Palaye, sixième partie (Roch Ms 14 f)
- Pièces tirées de Sainte-Palaye, septième partie (Roch Ms 14 g)
- Pièces tirées de Sainte-Palaye, huitième partie (Roch Ms 14 h)
- Pièces tirées de Sainte-Palaye, neuvième partie (Roch Ms 14 i)
- Pièces tirées de Sainte-Palaye, dixième partie (Roch Ms 14 j)
- Extrait des Rasós de trobar (Roch Ms 15)
- Airs notés du manuscrit d'Urfé (Roch Ms 16)
- Additions et corrections au glossaire occitanien : aditions et corrections (Roch Ms 18 a)
- Additions et corrections au glossaire occitanien : mots à ajouter (Roch Ms 18 b)
- Mots extraits de Beda, partie 1 (Roch Ms 19 a)
- Mots extraits de Beda, partie 2 (Roch Ms 19 b)
- Mots tirés du dictionnaire de Sauvages (Roch Ms 19 c)
- Mots tirés du Nouveau testament (Roch Ms 19 d)
- Mots tirés d'Honorat de Lerins (Roch Ms 19 e)
- Glossaire non identifié (Roch Ms 19 f)
- Mots provençaux de l'histoire des albigeois, en vers, par de Tudele (Roch Ms 19 g)
- Glossaire des mots provençaux extraits des troubadours (Roch Ms 20 a)
- Mots absents du dictionnaire languedocien et celui de Sauvages (Roch Ms 20 b)
- Mots tirés du banquet d'Augié Gaillard (Roch Ms 20 c)
- A la fin des fables causides de La Fontaine en bers gascouns (Roch Ms 20 d)
- Dictionnaire méridional annoté par H. de Rochegude (Roch Ms 21)
- Vocabulaire languedocien et françois (Roch Ms 22)
- Brouillon du dictionnaire de rimes languedociennes (Roch Ms 23)
- Dictionnaire de rimes languedociennes (Roch Ms 24)
- Glossaire des troubadours (Roch Ms 27)
- Recueil de textes et de mots romans (Roch Ms 38)
- Las quatre fis de l'home mésos daban sous els per lou counberti à Diu de Jean Calvel (Roch Ms 93)
- Dates extrêmes:
1911-1933
- Importance matérielle :
3 ml
- Supports représentés :
monographies imprimées, périodiques, manuscrits, documents iconographiques
- Accroissement :
Fonds clos
La corsa camarguesa benefícia dempuèi qualques annadas d'un dinamisme espectacular, atal mai de 900 corsas son organizadas cada annada, del mes de març a novembre, sus l'ensemble de son airal de practica que compren Erau, Gard, Bocas de Ròse e tanben Vauclusa. Totas las corsas se debanan totjorn sul meteis esquèma, dins lo respècte de las règlas tradicionalas.
La corsa comença per una capelada, ont los participants a la corsa, los rasetaires, entran dins l'arena per saludar lo public. L'entrada se fat totjorn sus l'air de dobertura de Carmen de Georges Bizet (1838-1875). Una sonariá de trompeta jogant l'èr di biòu ressondís alara per anonciar l'arribada del taure dins l'arena. De forma circulara, l'arena es enrodada de barrièras en dessús de las qualas los rasetaires devon poder saltar per escapar a la perseguida del taure. Una segonda sonariá se fa ausir : anóncia lo començament de la corsa.
Pendent quinze minutas environ los rasetaires van alara ensajara de descrocar los atributs fixats a la basa de de las còrnas o sus l'esquina del taure : cocarda, aglands e ficelas que devon èsser descrocats dins aquel òrdre. Cada atribut descrocat rapòrta un nombre de punts determinat al raseteur.
En marge de la corsa, l'abrivada e la bandida son incontornablas. L'abrivada designa l'arribada dels taure dins l'arena, acompagnats dempuèi los camps pels gardians de la manada a caval. En fin de corsa, al moment de la bandida, los taures son tornats als prats dins las meteissas condicions. D'atrapaires seguisson lo cortègi en cercant a immobilizar los taures o a los faire escapar per carrièras.
Se retrobam la traça d'activitats tauromaquicas tre l'Antiquitat, las primièras mencions de corsa camarguesa remontan a 1402 amb l'organizacion d'una corsa de taure a Arle donada en l'onor de Loís II, comte de Provença. Las corsas taurinas contunhèron d'èsser practicadas dins las vilas e vilatges, al l'ocasion de las fèstas. Totes los volontaris èran alara autorizats a participar e a faire acte de coratge en anat descrocar de recompensas fixadas suls taures daissats per las carrièras de la vila o del vilatge.
Los taures autrescòps daissats dins las vilas e vilatges tòrnan dins las arenas, las flors e mocadors de cap fixats sul taure son remplaçats per de cocardas, de primas son creadas per lo qu'anirà descrocar l'atribut, enfin los joves participants a las corsas se vestisson de blanc e venon rasetaires : la corsa camarguesa èra creada.
Caldrà esperar 1975 per que nasca la Federacion Francesa de la Corsa Camarguesa que reglamenta uèi l'ensemble de las corsas.
Mèdias :
Federacion Francesa de la corsa camarguesa
La Federacion francesa de la corsa camarguesa (FFCC) es una associacion francesa lei 1901 fondada lo 2 de setembre de 1975 organizant los trofèus taurins. La federacion ten l'agrat del Ministèri de la joinessa, dels esports e de la vida associativa francès dempuèi decembre de 2004. La federacion recensa 2 865 licenciats en 2012.
Consultar le site de la FFCC
Los espòrts tradicionals an estat l'objècte d'un projècte d'inventari dins l'encastre de la convencion de 2003 de l'Unesco sul patrimòni cultural immaterial. Una ficha d'inventari completa sus la corsa camarguesa es disponibla sul site del Ministèri de la Cultura e de la Communicacion
Retrobar tots los documents en relacion amb la corsa camarguesa sus Occitanica