Félibre toulousain, Marius Bacquié-Fonade (1854-1910) est principalement connu pour avoir créé l'association des Toulousains de Toulouse et avoir posé les bases du Musée du Vieux Toulouse. Il est également membre-fondateur de l'Escolo Moundino et rédacteur en chef de la revue La Terro d'Oc (1894-1933). Il devient majoral du Félibrige en 1905.
Il rentre d'abord en contact avec Joseph Roumanille qui lui conseille de constituer une bibliothèque sur son fonds régional. C'est dans le cadre de ces travaux que Bacquié-Fonade s'intéresse à l'œuvre d'Auguste Fourès, décédé quelques temps plus tôt, et dont il juge les écrits remarquables. C'est ainsi qu'en 1895, Bacquié-Fonade écrit pour la première fois à Frédéric Mistral à propos de la mise en place d'un monument dédié à la mémoire d'Auguste Fourès. La correspondance sera dans un premiers temps assez tendue entre les deux hommes, aux tempéraments et aux inspirations distinctes, mais peu à peu une véritable complicité, puis une sincère amitié, apparait au sein de leurs échanges.
77 rue Magenta
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Catalogue des bibliothèques de la Ville de NîmesDès 1786, à la veille de la Révolution française, le Journal de Nismes invite à la création d'un établissement commun réunissant collections muséales et bibliothécaires. Il faudra en fait attendre, comme ce fut d'ailleurs le cas pour de nombreuses bibliothèques françaises, que paraisse le décret de la Convention du 3 brumaire an VI (1795) pour que débute officiellement l'histoire de la bibliothèque de Nîmes.
Situées jusqu'alors au 19 Grand'Rue, dans les locaux de l'ancien collège des Jésuites, les collections de la bibliothèque rejoignent finalement au début du XXe siècle les collections muséales dans les locaux du nouvel édifice du Carré d'Art.
Ouvert en 1993, le Carré d'Art de Nîmes prend place face au forum de la Maison carrée, site antique emblématique de la ville. Il constitue un complexe culturel réunissant un musée d'art contemporain et la bibliothèque municipale, proposant ainsi un dialogue entre lieux (Maison carrée et Carré d'Art, édifice contemporain créé en harmonie avec le site antique) et dialogue entre les collections – art contemporain au musée et fonds patrimoniaux de la section bibliothèque – dans la pure tradition des Lumières.
Les collections de la bibliothèque de Nîmes témoignent de la grande activité intellectuelle et religieuse de la cité. Construite en premier lieu autour de la bibliothèque de Jean-François Séguier, les confiscations révolutionnaires puis les importants legs et dépôts des XIXe et XXe siècles ont permi à la biblitohèque de constituer des collections encyclopédiques et d'une richesse remarquable : L'Herbier général du Languedoc de Pierre Richer de Belleval, en est un exemple.
Les collections de la bibliothèque de Nîmes dépassent aujourd'hui les 375 000 volumes, dont plus de 55 000 constituent les seuls fonds patrimoniaux, riches de centaines de manuscrits, d'une soixantaine d'incunables, de milliers d'imprimés et de nombreux dessins cartes et plans.
Jean-François Séguier était un érudit polygraphe nîmois ayant entretenu une riche correspondance avec les savants de son temps, bien au-delà des frontières de sa cité natale, et constitué une importante bibliothèque personnelle dont les collections sont le noyau central des actuels fonds anciens de la bibliothèque de Nîmes.
La collection Séguier compte de nombreux documents intéressant l'histoire et la littérature occitanes. Jean-François Séguier serait notamment, selon Bauquier 1, l'auteur d'une copie de l'Esclipse dou souleu (1706) conservé dans le cahier 4 du Ms 3039.
Son frère, l'abbé Séguier, prieur de St-Jean-de-Valeriscle est l'auteur de Mémoires sur le langage cévenol. Les manuscrits sont pour partie perdus mais deux volumes demeurent toutefois conservés dans les collections de la Bibliothèque de Nîmes et ont bénéficié d'une numérisation (pour les consulter : aquí)
La bibliothèque conserve également les collections de Sully-André Peyre, fondateur et directeur de la revue Marsyas, et de son épouse Juliette Roig, comprenant notamment des ouvrages du XIXe siècle en langue d'oc et sur la littérature d'oc.
"Les Provençalistes du XVIIIe siècle" dans La Revue des Langues romanes, troisième série, pp.65-83.
Le fonds des manuscrits isolés est constitué d'un ensemble de pièces issues des donations fondatrices du CIDO (Ms 1 à 757) ainsi que de donations ultérieures et d'acquisitions régulières du Cirdòc - Médiathèque occitane (Ms 758 et au delà). Il regroupe des documents de nature diverse - manuscrits d'ouvrages, correspondance, dictionnaires, cartes postales...
Modalités d'entrée :Le fonds des manuscrits isolés est composé d'achats, donations ou legs de pièces entrées individuellement dans les collections du CIRDÒC et qui ne constituaient pas, à leur entrée, de fonds documentaire.
Accroissement :Fonds ouvert
Le fonds des manuscrits isolés est un fonds ouvert. Il s'accroit lors de chacune des acquisitions individuelles faites par le CIRDÒC. Il composé d'une grande variété de support (manuscrits littéraires, correspondances, cartes postales...). Il n'a pas vocation à contenir de documents issus d'une période ou d'auteurs particuliers.
Dates extrêmes :1509 - 2014
Langues représentées dans le fonds :Occitan
Français
Catalan
Importance matérielle :20 mètres linéaires
Supports représentés :Manuscrits
Imprimés
Le fonds des manuscrits isolés est composé d'un cote "Ms" auquel est ajouté un identifiant numéraire. Les documents sont classés suivants leur ordre d'intégration dans le fonds.
Instruments de recherche disponibles :Catalogue des archives et manuscrits du CIRDÒC
Accéder à la description détailllée du fonds
Consultation sur place
Conditions de reproduction :Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayant-droits. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation laissés à l'appréciation des bibliothécaires du CIRDÒC.
Le fonds des correspondances du début du félibrige a été constitué par Joseph Salvat à la suite de recherches effectuées sur le felibrige au début des années 1950. Les correspondances sont des copies de lettres alors conservée à Maillane dans les archives de Frédéric Mistral.
Modalités d'entrée :Le fonds des correspondances du début du félibrige font partie des archives du Collège d'Occitanie déposées par le Collège d'Occitanie au Cirdoc en 2013.
Accroissement :Fonds clos
Le fonds des correspondances du début du félibrige est composé de copies de lettres rédigée par Joseph Salvat. Il comprend des lettres écrites ou reçues par Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Achille Mir, Antoine-Blaise Crousillat, Jean-Baptiste Gaut, Auguste Fourès, Alphonse Marcailhou d'Aymeric, Théodore Aubanel, Émile Ranquel, Anselme Mathieu, Jacques Azaïs, Gabriel Azaïs, Jasmin, Paul Giera et Saint-René Taillandier.
Dates extrêmes :1850 - 1890
Langues représentées dans le fonds :Occitan
Français
Importance matérielle :1 mètre linéaire
Supports représentés :Manuscrits
Le fonds des correspondances du début du félibrige est regroupé sous les cotes CQ 456/1 à CQ456/14.
Instruments de recherche disponibles :Consultation sur place
Conditions de reproduction :Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayant-droits. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation laissés à l'appréciation des bibliothécaires du CIRDÒC.
Alphonse Marcailhou d'Aymeric
L’initiative de la création du Collège d’Occitanie revient à un groupe de félibres du Lauragais de l’Escòla Occitana regroupés au sein du Grilhs del Lauragués. À partir de 1924, ils décident, comme l'indique Louis Mavit dans Un cinquantenaire (1927-1977) Le Collège d’Occitanie, de « réveiller l’âme occitane dans leur terroir, en organisant des fêtes et des manifestations » en l’honneur du troubadour Arnaut Vidal en 1925 et du poète chaurien Auguste Fourès en 1927. Conscient de la limite de leur action, ils décidèrent de créer une association pour l’enseignement de l’occitan, sa grammaire, son orthographe, son vocabulaire et sa littérature. Le Collège d'Occitanie (Collègi d'Occitània en occitan) est créé en 1927 par le chanoine Joseph Salvat (1889-1972) et le poète Prosper Estieu (1860-1939).
Pendant plus de quarante ans, Prosper Estieu et Joseph Salvat donnent des leçons hebdomadaires de langue et de civilisation occitanes. À la mort de l’abbé Salvat en 1972, son action est prolongée par Ernest Nègre (spécialiste de la toponymie) jusqu'en 1989, puis par Georges Passerat et à partir de 2010 par Philippe Carbonne.
Le Collège d’Occitanie est le premier organisme militant qui dispensera des cours de langue et de culture occitanes, sur place et par correspondance à plusieurs milliers d'escolans. Il publie, à partir de 1929, un bulletin destiné aux écoliers extérieurs intitulé La Rampelada del Colètge d’Occitania contenant les cours de grammaire de l’abbé Salvat et le matériel pédagogique. Son extension ne cessera de croître pour passer de 15 élèves en 1927 à 430 en 1941.
Reconnue d'utilité publique en 1969, l’association a pour activité principale l’enseignement de l’occitan par correspondance comprenant trois sections languedociennes et une section catalane. Elle constituera une bibliothèque de travail qui peu à peu va s’enrichir des donations de ses fondateurs et animateurs successifs jusqu’en janvier 2013, date à laquelle la bibliothèque du Collège d'Occitanie est déposée au CIRDÒC.
Fonds déposé en 2013
Fonds clos
Le fonds du Collège d’Occitanie comprend la bibliothèque et les archives produites par l’activité de l’association et de ses animateurs.
La bibliothèque a été constituée par les donations effectuées par Prosper Estieu, Joseph Salvat et Ernest Nègre, il comprend :
- un fonds de livres de plus de 20 000 volumes, consacré à la littérature occitane et son histoire, la linguistique et l’histoire régionale du XIXe au XXe siècle. Il contient également quelques éditions toulousaines anciennes.
- un fonds de périodiques contenant de nombreuses publications de la renaissance occitane du dernier tiers du XIXe siècle et du XXe siècle (journaux, revues et almanachs : L’Aïoli, Lé Gril, Mont-Ségur, l’Armana prouvencau…) et de nombreuses revues linguistiques sur les autres langues romanes.
- un fonds de dossiers documentaires constitués par l’abbé Salvat autour de thèmes sur l’occitan (Histoire des provinces, jeux floraux, mouvement félibréen, folklore…) et réunissant divers types de supports.
- un fonds de manuscrits contenant les correspondances de la plupart des auteurs occitans de la première moitié du XXe siècle : Antonin Perbosc, Joseph Salvat, Auguste Fourès, Joseph Anglade, Philadelphe de Gerde, Louisa Paulin, Achille Mir, Ismaël Girard, Ernest Vieu, Armand Praviel, Valère Bernard…
1638-2013
Occitan (tous dialecte)
Français
Catalan
Frioulan
Basque
Corse
45 mètres linéaires (Archives)
20 000 volumes (Bibliothèque)
Manuscrits/Tapuscrits
Monographies Imprimées
Périodiques (presse et revues)
COC (archives), CO (imprimés), DCO (dossiers documentaires)
Bibliothèque :
Catalogue des collections imprimées du CIRDÒC
Archives et manuscrits :
Inventaire (en cours) des archives du Collège d'Occitanie sur Calames
Consultation sur place, en salle de recherche
Toute reproduction en vue d'une édition ou production audiovisuelle de la documentation contemporaine soumise au droit d'auteur ne peut se faire sans l'accord des ayants droit. La reproduction de documents à des fins de recherche, sans publication des documents, est acceptée sous réserve des impératifs de conservation des documents.
La bibliothèque publique de Bordeaux est créée en 1740 à l'initiative de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de la ville sous l'impulsion de Jean-Jacques Bel, ami de Montesquieu. La bibliothèque est confisquée par l'Etat à la Révolution puis confiée à la Ville de Bordeaux en 1803.
Ses collections s'enrichissent en 1898 par le transfert des collections du Grand Théâtre puis en 1904 avec la confiscation des bibliothèques ecclésiastiques. En 1960 et 1966, les donations d'Auguste Pujolle et de Paul Duhart constituent une importante entrée de 100 000 volumes environ. Enfin, en 1994 la dation de la comtesse Jacqueline de Chabannes signe l'entrée dans les collections de la bibliothèque de Montesquieu.
À partir de 1944, la Bibliothèque centrale développe les bibliothèques de quartiers, aujourd'hui au nombre de neuf. Installée jusqu'en1791 sur les allées de Tourny c'est à partir de 1991 qu'elle dispose du bâtiment qu'elle occupe toujours, à Mériadeck.
>> Voir toutes les ressources de la Bibliothèque municipale de Bordeaux disponibles dans Occitanica
Journal créé au cours de la Première guerre mondiale, publié à Aix par Marcel Provence (1892-1951) entre juin 1915 et mai 1916 (parution de 4 numéros), Lo Delubre : Santo Ventùri doit son titre à un monument emblématique de l’histoire de la Provence. Lou Delubre est en effet un monument dressé par le général Marius (157-86 av. J.C.) au pied de la Montagne Sainte-Victoire à la mémoire des soldats romains ayant vaincus les barbares germains.
Le bulletin se veut un lien entre les félibres du front et ceux restés à l’arrière. Chaque numéro débute par la liste des félibres “morts pour la patrie”, suivie d’une lettre du capoulié (ou d’un membre important du félibrige) en soutien à la cause félibréenne sur le front. Il est complété par les actualités liées au félibrige, et parfois par des discutions et débats autour de celui-ci.
Le journal bien que relatant principalement l'événementiel n’en demeure pas moins patriotique et n’oublie jamais de saluer et soutenir la “Grande Patrie”.
Los « jornals de trencadas » representan un tipe de publicacion ligat a l'evolucion de la guèrra de 1914-1918. Apareisson tre que lo front s'estabiliza e que comença la guèrra de trencadas, concebuts pels soldats e pels oficièrs al front.
Enterrats dins las trencadas, de soldats regidisson, d'un biais manuscrit primièr, puèi jos la forma de pichòtas fuèlhas roneotipadas o estampadas, de jornals destinats a amusar lors camaradas. Jògan un ròtle essencial per lo moral de las tropas : emplenan l'abséncia de novèlas e ajudan, amb umor, a véncer lo lagui emai lo desesper.
Lo primièr, l'Écho de l'Argonne, naís en octòbre de 1914, puèi los jornals de trencadas se multiplican sul front francés : Le Petit Colonial, L'Écho de l'Argonne, Le Poilu et L'Écho des marmites son los primièrs a èsser creats, amb una periodicitat sovent incèrta. Son pasmens recensats mai de 450 títols, sovent tirats a un pichon nombre d'exemplaris, a l'excepcion de qualques uns, coma Le Crapouillot imprimit a mai de 1500 exemplaris e que coneisserà una longevitat excepcionala.
Los jornals editats per las tropas de primièra linha son majoritaris mentre que los jornals de las unitats de seconda linha (artilhièrs e territorials, còrs de tecnicians militars, cavalièrs e blindats) representan pas qu’un tèrç de las publicacions.
Los títols son redigits dins las unitats mens expausadas que l'infantariá de primièra linha. Emanan generalament de soldats qu’an una especialitat (forrièr, balardièrs, telefonistas, vaguemèstres, ciclistas, cosinièrs, etc.). Mantuns jornals de trencadas son estats redigits completament en occitan. La magèr part d'eles son creats per las societats felibrencas constituidas al Front.
Ecò dóu Bousquetoun. Escolo dóu Boumbardamen. [S.l.] : [s.n.], 1915-1919.
Veire la ficha de presentacion e los numèros disponibles en linha.
Buletin de l'Escolo dóu Boumbardamen. Escolo dóu Boumbardamen. [S.l.] : [s.n.], 1916.
Veire la ficha de presentacion e los numèros disponibles en linha.
A la diferéncia dels jornals de trencadas, aqueles títols son elaborats a l’arrièr, e per çò que tòca a l'espaci occitanofòn, fòrça luènh del Front. Pasmens, son d'unes còps en contacte dirècte amb los combatents, siá per la correspondéncia, siá perque lor redactor, coma Peire Azema, per Lou Gal de Montpelhièr, a fach l'experiéncia del combat abans d'esser reformat après una nafradura grèva.
Pòdon tanben èsser un ligam entre los combatents, coma dins lo cas de la Gazeto Loubetenco, ont lo redactor Joseph Loubet, que se definís coma un « grafiè de tóuti », s'encarga de reculhir las nòvas que recep del Front e de las faire circular alprèp de sos lectors-informators.
Çaquelà per capitar a la publicacion calguèt per totes passar l’òsca de las condicions materialas impausadas per la realitat dels combats e la susvelhança aumentada de la censura que portava son atencion sus totes los escambis de correspondéncia amb lo Front.
La Gazeto Loubetenco. [Paris] : [J. Loubet], 1915-1917
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Lou Gal. Mount-Peliè : [s.n.], 1915-1920
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L’Escolo de l’Uba-Luen [de l’Extrême-Nord]. [S.l.] : [s.n.], [s.d.].
Aucun exemplaire connu à ce jour, identifié grâce grâce aux informations contenues dans Lou Libre d’or de Santo Estello (p.63) et Noto de guerro de Marius Jouveau.
L'occitan es present dins la premsa e las revistas francesas publicadas pendent la primièra guèrra mondiala. Sa traça se pòt trapar dins las publicacions que pareisson sus lo Front e que son nascudas amb la guèrra, mas tanben dins las que pareisson a l’arrièr e que son en màger part de revistas regionalas o regionalistas.
Hurle Obus : Échos des terribles torriaux, organe des tranchées du 12e territorial infanterie. [S.n.] : [s.l.], 1916-1917.
Jornal de trencadas publicat de 1916 a 1917 que conten una cronica redigida totalament en picard. Un poèma de Camille Dupetit, titolat Fausse Alerte seriá estat publicat dins aquela rubrica.
Consultar los numèros disponibles en linha
Poil et Plume, Gazette inoffensive et intermittente: poil des rudes lapins, plume des joyeux coqs du 81me Régiment d'Infanterie. [S.l.] : [s.n.], 1916.
Tre sa parucion al mes de març de 1916, lo jornal met en abans sus la cobèrta de sos tres primièrs numèros “Vivo lou Clapas!” expression contestada e remplaçada apuèi per “Vivo lou Miejour” per satisfaire a las reclamacions de l’ensems dels soldats meridionals. Lo jornal publicava d’articles de tota mena : reclams, rubricas de bons mots que d’unes èran redigits en occitan. Estampat a Cavalhon, son tiratge variava entre 2000 e 3000 exemplaris.
La Vie poilusienne : Journal du 142e régiment d’infanterie. [S.l.] : [s.n.], 1916-1917.
Aquel jornal, fondat per Pierre Causse (1883-1951) - felibre montpelhierenc, vinhairon e poèta conegut jol nom de « Caussou de l'Oulivié » o del « felibre de l'Oulivié » – pareguèt pel primièr còp en mai 1916 dins las trencadas a la dreita de la bòria de Beauséjour, imprimit sus 4 paginas, tirat a 1200 exemplaris. La Vie poilusienne, que s'adreiçava al regiment 142, constituit de soldats del Miègjorn, publicava vèrs e pròsa en lenga d'òc. Lo jornal, imprimit a Montpelhièr tre lo numero 6, coneisserà 9 numèros.
L'Écho du boqueteau
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Le Rayon. Supplément du Poilu Saint-Emilionnais. Bulletin religieux. Bordeaux : [s.n.], 1917-1919.
Fondat per l'abat Daniel Bergey (1881-1950), mobilizat al 18en regiment d'infantariá, aquel jornal imprimit a Bordèu es lo segond suplement al Poilu Saint-Emilionnais. Èra pas solament l'organ del 18e RI mas lo dels combatents de tota una comuna e de lor familha ; lo jornal recebiá de nòvas de tots los Peluts de Sant-Emilion disseminats sul Front. Publica d'articles e de poèmas en lenga d'òc (bearnés) e en basc. Fondat en 1915, lo jornal desapareis en 1919 amb sos suplements.
Le Petit Var. Toulon : [s.n.], 1880-1944.
Le Petit Var es un quotidian republican socialista. A l'imatge d'una granda part de la premsa meridionala, pren lo partit dels soldats del 15en còrps contra l'accusacion de coarditge lançada pel senator Gervais. « Nos explicarem mai tard » escriu Le Petit Var lo 26 d'agost de 1914, e respectant sa promessa, publica una campanha per una reparacion morala pendent tot lo mes de julh 1919. Lo jornal publica tanben a una frequéncia irregulara de dessenhs umoristics redigits en occitan, que l'autor demòra encara uèi desconegut.
Revue Méridionale. Carcassonne : [s.n.], 1889-1915.
Fondada a Carcassona per Achille Rouquet en 1886, a l’origina jol nom de Revue de l'Aude, la Revue Méridionale es una revista regionalista que publica los tèxtes dels grans autors del Miègjorn : Achille Mir, Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Gaston Jourdanne, Auguste Fourès. Acòrda una plaça larga a l'occitan e publica tanben d'autors parisencs coneguts coma Mallarmé. En 1915, dins sa 30ena annada, la revista publica lo « Clam de guèrra occitan » de Prosper Estieu, en data del 27 d'agost de 1914. Las annadas de guèrra seràn marcadas per la publicacion de correspondéncias de guèrra, de nòvas del Front e de poèmas patriotics. La revista arrestarà de paréisser en 1916.
Le Feu. Aix-en-Provence : [s.n.], 1905-[1943?]. (NS 1917)
Organ del regionalisme mediterranenc, la revista Le Feu es publicada dos còps per mes a Ais-de-Provença per Émile Sicard e Joseph d'Arbaud. Aprèp una pausa al moment de la declaracion de guèrra, Le Feu torna paréisser dins una novèla seria en genièr de 1917. La revista mòstra son estacament a Mistral, a la renaissança provençala e a la fraternitat dels paises d'Oc, reivendica la renaissança de las províncias e defend la causa regionalista. Emai escriga en magèr part en francés, la revista consacra mantuns articles als autors occitans.
A l'Edat Mejana la medecina e la cirurgia son encara a espelir quora Abu Al-Qasim (v. 940-v. 1013), Albucasis en occident, comença la redaccion de son grand-òbra, Al-Tasrif (nom complet : Kitab al-Tasrif li man 'ajaza 'ani at-T'aleef). Aquel obratge, soma del saber medical e cirurgical de son temps, profita de las recèrcas e experiéncias menadas per lo medecin d'Al-Andalus. Al-Tasrif va constituïr pendent de sègles una sorga de referéncia dins lo mitan medical e universitari, largament al delai de las frontièras de la peninsula iberica.
Las colleccions de la Bibliothèque interuniversitaire de Montpellier, vila de la longa tradicion universitària e medicala, conservan dos exemplaris de l'obratge, l'un dins sa version latina (lo manuscrit H89), lo segond en occitan (lo manuscrit H95), unenc manuscrit de l'obratge d'Albucasis conegut dins aquela lenga.
Lo manuscrit H95 ric de 215 plancas illustradas que representa qualques-uns dels instruments cirurgicals de l'epòca, es un document preciós per l'istòria e la linguistica occitanas. Sa paternitat demòra pasmens sorga de questionaments. La comanda d'aquel obratge seriá atribuïda a Gaston III de Fois-Bearn, mai conegut jos lo nom de Gaston Fèbus, a son paire ; Gaston II de Fois-Bearn o a sa maire pendent la quasi regéncia qu'administrèt après la mòrt de son òme. Aquelas ipotèsis s'apiejan sus las diferentas marcas produchas sus lo document e los inventaris de lors eiretièrs.
< La Chirurgie d'Albucasis
< La Cyrurgia
< La Cirurgia
< L'Albucasis
Manuscrit de pergamin de 70 fulhets a 2 colonas, precedits e seguits de 3 fulhets de garda en papièr modèrna.
Datat de la segonda mitat del sègle XIV, lo manuscrit presenta en bas de sa primièra pagina, un escudet a las armas de Fois e de Bearn e una bandièra que pòrta lo clam de guèrra del comte Gaston III de Fois-Bearn (1343-1391).
Descripcion complèta (en francés) : notícia Calames http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=D01040719
Accedir al document numerizat : http://occitanica.eu/omeka/items/show/11898
Las originas del manuscrit H95, unenc exemplari conegut d'Al-Tasrif en occitan, uèi conservat per la Bibliothèque interuniversitaire de Montpellier, demòran incèrtas.
La tièra que seguís, qu'indica l'istòria del manuscrit establís sus la basa dels estudis mai recents, poirà possible evoluïr.
1/ Los vescòmtes de Fois-Bearn, Gaston II e Gaston III
Divèrses elements permetan d'atribuir la paternitat del manuscrit H95 als vescòmtes de Bearn, Gaston II (1308-1343) o mai probablament son filh Gaston III (1343-1391) o sa femna.
Datat de la segonda mitat del sègle XIV, lo manuscrit presenta en bas de sa primièra pagina, un escudet a las armas de Fois e de Bearn e una bandièra que pòrta lo clam de guèrra del comte Gaston III de Fois-Bearn (1343-1391).
Las colleccions de la Bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris conservan un exemplari de l'Elucidari (Ms. 1029), traduccion occitana del De proprietatibus rerum de Bertomiu l’Anglés, que sembla eissut del meteis mecèna que lo manuscrit H95 de Montpelhièr. Òr, l’exemplari de l'Elucidari presenta en prològ qualques vèrses qu'indican que l'entrepresa de traduccion èra estada començada per un jove comte de Fois nomat Gaston, çò que sugerís una comanda de la Cirurgia per la meteissa familha.
2/ La familha d'Albret
Los archius departamentals dels Pyrénées-Atlantiques conservan diferents inventaris mobilièrs de la familha d'Albret, vescòmtes de Bearn a partir del sègle XV, qu'atestan la preséncia dins lors colleccions de diferentas traduccions en occitan de las òbras d'Albucasis.
Enfin l'estudi dels inventaris mobilièrs de la familha d'Albret, luenchencs eiretièrs de Gaston Fèbus, revèla una preséncia tant de l'Elucidari que de la Cirurgia dins las bibliotècas bearnesas. De manuscrits dintrats plan abans lo regne dels Albret sus lo vescomtat. L'inventari de 1533, del temps d'Enric II d'Albret, pòrta sota lo numèro 14 la mencion seguenta : "Autre livre commensant : Les paroles de "Albucassin, en mauvais langaige"; o segon las indicacions donadas mai luènh a l'article 18 de l'inventari establit per lo mèstre d'ostalariá Jehannot de Laborde, « en langage du midi de la France ». Es al mens la deduccion facha per Charles Rahlenbeck en 1882, per la publicacion de l'inventari de Pau. Quora perseguís son analisi del document, nòta la preséncia a l'article 15, d'un obratge titolat "Le palays de Sagesse, escript en parchemin", dins lo qual pensa identificar « l'Elucidari de las proprietatz de totas res naturals », compilacion enciclopedica que debuta per una pèça allegorica que son primièrs vèrses son : "Comensa le palaytz de Savieza, fayt a istancia del noble princep Guasto, compte de Foysh."
3/ La Bibliothèque interuniversitaire de Montpelhièr
Lo manuscrit H95 a tot naturalament trobat sa plaça dins las colleccions de la Bibliothèque interuniversitaire de Montpelhièr, rica d'una longa tradicion universitària e scientifica. La capitala erauresa constituís amb la Sorbonne una de las mai ancianas universitats de França puèi que sa fondacion remonta a la debuta del sègle XIII. La medecina figura al títol de sos ensenhaments mas las traças de sa practica son aquí encara mai precòças puèi qu'es atestada tre 1137 a Montpelhièr.
Se Rahlenbeck vei dins l'exemplari occitan de la Cirurgia present dins las colleccions de la familha de Navarra, lo manuscrit H95 uèi conservat a Montpelhièr, lo percors exacte dels dos obratges, Cirurgia coma Elucidari, entre lo sègle XVI e lor luòc de conservacion actual es totjorn pas conegut. Lor traça se pèrd tre la debuta del sègle XVII. Quora perseguís son analisi dels inventaris de la familha de Navarra, Rahlenbeck soslinha que pendent los primièrs meses de l'annada 1621, alara que lo vescomtat de Bearn es definitivament restacat al reiaume de França e que Loís XIII regna sus lo reiaume dempuèi París, l'anciana cort dels reis de Navarra e mai que mai lor bibliotèca, fa l'objècte d'una seria de pilhatges.
Lo manuscrit compòrta sus lo primièr fulhet las armas e la devisa de Gaston Fèbus « Febus avant » . Repren lo darrièr volum de l'obratge original e se divisa en tres libres qu'an cadun una tematica que seguís lo plan seguent :
- la cauterizacion
- las operacions de talha
- fracturas et luxacions
1/ L'autor e lo contèxte de redaccion
L’autor del tractat Abū al-Qāsim Khalaf ibn Abbās al-Zahrāwī, es nascut vèrs 936 après Jèsus-Crist (940 per certanas sorsas), Albucasis viu dins la banlega de la capitala cordoana d'Al-Andalus, dins la vila d'El Zahra e ofícia coma medecin e cirurgian a la cort califala. Còrdoa es alara una capitala raionanta. Emai situida a l'extremitat oest del monde musulman prenguèt progressivament son independéncia cap als califas de Bagdad ; Al-Andalus demòra al còr d'un important malhum de relacions amb los Orients arabs. Tre lo sègle X, Còrdoa es un centre de confluéncia dels sabers mercés al sosten portat per los sobeirans Omeians en favor de las arts, sciéncias e letras. Lor regna representa dins aqueles diferents domenis una vertadièra edat d'aur. Jos Abd-ar-Rahman III (891-961), la vila vei emergir una novèla tradicion medicala e aculhís una de las grandas escòlas de medecina d'aquel temps, fàcia a las capitalas arabas de Bagdad, d'Ispahan, del Caire...
Es dins aquel contèxte, quora oficia a la cort d'Al-Hakam II, qu'Albucasis redigís un dels obratges scientifics medievals màgers de son temps, le Kitab Al-Tasrif li man 'ajaza 'ani at-T'aleef, tanben conegut jos lo nom d'Al-Tasrif. Vertadièra enciclopèdia medicala en 30 volums e 1500 paginas, l'obratge recampa l'ensems de las coneissenças d'aquel temps sus la question e las recentas descobèrtas cirurgicalas fachas per Albucasis en seguida de sas recèrcas e son trabalh de disseccion. En fin d'illustrar son prepaus, inserís dins son tractat de cirurgia d'esquèmas explicatius que descrivan per exemple los instruments inventats per el, çò que constituís per l'epoca una desmarcha innovanta. Lo tractat ofrís tanben una plaça mai importanta al rapòrt sonhaire/sonhat que prefigura d'un biais pro pròche lo diagnostic modèrne. Son òbra coneis lèu un grand succès, mai que mai lo darrièr tòma. La renommada e las idèas de la Cirurgia van progressivament despassar las frontièras d'Al-Andalus, après la traduccion latina de l'obratge.
2/ Difusion de l’òbra a l'Edat Mejana
La Reconquista comença tre 722 dins lo nòrd de la peninsula iberica. En 1085, Toledo es presa per lo rei Anfós VI de Leon e Castelha. Los crestians descobrisson sus plaça una activitat intellectuala prigondament establida e una importanta comunitat mozaraba (los crestians d'Al-andalus) que va facilitar la transmission dels sabers. La tradicion culturala e scientifica de Toledo se perpetua qualques sègles après la Reconquista, e pendent totes los sègles XIII e XIV, s'arrèsta pas de copiar e de traduire de manuscrits arabs. Es dins aquel contèxte que Gerard de Cremòna vengut de Lombardia, s'installa dins la ciutat castelhana e realiza la traduccion en latin d'un grand nombre de manuscrits arabs. Aquel lombard produtz alara lo manuscrit 0 del tractat d'Albucasis.
La traduccion latina favoriza la difusion de l'obratge e son succès se confirmarà pendent tot l'Edat Mejana. D'importants medecins e cirurgians coma Pietro Argallata, mas tanben Guy de Chauliac, Roger de Parme, Guillaume de Salicet... emplegan e citan lo trabalh de lor prestigiós predecessor. Pendent prèp de cinq sègles, lo tractat d'Albucasis figura als programmas de las Universitats de Salerna e de Montpelhièr.
3/ La lenga de l'Albucasis
Redigit dins la varianta lengadociana de l'occitan, probable la del parlar de Fois, lo manuscrit H95 sembla èsser eissut d'una traduccion literala adaptada, non pas del tèxte original en arab, mas d'una de las traduccions latinas de la Cirurgia, possiblament lo segond manuscrit conservat a Montpelhièr (quòta H89ter). Lo recors a l'occitan, lenga maternala del comanditari de la traduccion, dobrís al sègle XIV de novèlas perspectivas a la produccion occitana escricha, qu'es convidada a explorar de novèls territòris, mai que mai dins lo domeni lexical.
- Tourtoulon, Charles de. « La Chirurgie d'Albucasis traduite en dialecte toulousain (bas pays de Foix) du XIVe siècle », Revue des langues romanes, 1, 1870, p. 3-17 et 301-307.
- La Chirurgie d'Albucasis (ou Albucasim), texte occitan du XIVe siècle, éd. Jean Grimaud et Robert Lafont, Montpellier, Centre d'études occitanes de l'Université Paul-Valéry, 1985, 284 p.
- Abū'l Qāsim Halaf Ibn 'Abbās al-Zahrāvi detto Albucasis, La chirurgia. Versione occitanica della prima metà del Trecento, Firenze, Malesci, 1992.