Es un poèta e fabulista originari de Carcassona. L’autor, coma un fum de sos confraires, escriu primièr en francés abans de se virar cap a l’occitan. Son primièr poèma occitan, La Bigno, es escrich en 1863. Mir lo manda al Concors de la Societat Arqueologica e Literària de Bezièrs e lo fa paréisser dins la revista Les Muses du Midi. Es alara remarcat per Mistral. En 1874, Mir adreça una primièra letra al poèta de Malhana que li respond lèu. S’enseguís una correspondéncia que durarà mai de 30 ans e al dintre de laquala aparéis una amistat franca e sincèra entre los dos òmes. Mir serà l’un dels contributors màgers en tèrme de lexicografia carcassonesa al diccionari occitan de Mistral : Lou Tresor dóu Felibrige.
Aquesta letra de Frederic Mistral a Aquiles Mir datada del 10 de mars de 1874 e mandada dempuèi Malhana es un bon exemple de la mena de rapòrt qu’entretenián los dos autors.
Sus aquesta letra aparéis clarament l’estima de Mistral : “vous êtes un poëte certainement, vous avez (...) une profonde connaissance du riche dialecte carcassonais”. Aquesta estima se fonda doncas tant sus la qualitat literària de l’autor que sus sa granda coneissença de sa lenga. Ça que la, als uèlhs de Mistral l’escritura de Mir es pas exempta de tot repròchi : “il faut, si l’on veut exister, affirmer carrément son existence en reprenant les traditions de notre littérature nationale. Il faut expulser hardiment tous les gallicismes”. En efièch d’unes literators de l’epòca reprochavan a Mir una grafia e de causidas lexicalas de còps tròp pròchas del francés, çò qu’explica, encara uèi, la manca d’estudis prigonds portats sus son òbra. La letra s’acaba sus la demanda de Mistral d’expressions localas : “Je termine un grand Dictionnaire de tous les dialectes du midi. Vous seriez bien aimable de me faire une liste des mots que vous croyez particuliers à Carcassonne” que pròva que lo Tresor dóu Felibrige aviá ja plan avançat, e que l’ajuda de Mir foguèt plan sollicitada.
Etudes et éditions des correspondances de Valère Bernard et Frédéric Mistral
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Statue de Frédéric Mistral
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Bouches-du-Rhône
Arles (13200)
Place du Forum
La statue fut inaugurée le 30 mai 1909, place du Forum, à l'occasion des commémorations du cinquantenaire de Mirèio en Arles et en présence de Frédéric Mistral. La veille était inauguré le Museon Arlaten, musée ethnographique dont le projet fut porté par le félibre de Maillane. La réalisation de cette statue fit l'objet d'une souscription nationale et internationale, à laquelle participèrent les plus hautes personnalités intellectuelles, culturelles et politiques de l'époque, ainsi que, et à sa demande, les amis du poète.
Mistral semble en effet avoir éprouvé vis-à-vis de cette attention de son vivant, une certaine gêne dont il s'ouvrit dans sa correspondance à J.Chevalier : "D'autro part, em tant de gènt, e de brávi gènt, que vendran à-n-Arles, pèr me touca la man, sènte que lou fais vai m'aclapa e mandariéu tout au diable, se m'èro permès... (Letttre du 13/04/1909), mentionnée dans l'ouvrage BOSQUI, Mireille, Mistral, Palais du Roure (Avignon); Equinoxe, 1994. P.93).
Durant trois jours en ce mois de mai 1909, Arles fête Mistral et son oeuvre. Le 30 mai au matin, en présence de nombreux officiels, Jules Charles-Roux président du Comité de patronage, le prince Cantacuzène de Roumanie ou le Consul de Suède à Marseille, Mistral découvre la statue qui lui est dédiée, dont l'attitude fera dire à l'auteur "Manco la valiso !" / "Il manque la valise", comparant la pose à celle d'un voyageur en attente. Le même jour, il reçoit des mains de M.Dujardin-Beaumetz, représentant le gouvernement en place, le ruban de Commandeur de la Légion d'Honneur.
Cette statue, en bronze, manqua être fondue sous l'occupation allemande en 1943. Les versions divergent concernant les événements qui conduisirent à la préservation de la statue, due pour certains à l'intervention d'un ferrailleur local, pour d'autres, à l'intervention de trois félibres menés par Paul Ricard. L'industriel, occitaniste, accompagné de Georges Reboul et Raymond Latil aurait alors procédé au démontèlement de la statue, qui fut ensuite stockée et cachée jusqu'à la fin de la guerre. Elle fut finalement réinstallée sur son socle le 3 juillet 1948, en présence de la reine d'Arles, Maryse d'Orgeas. Une dernière version enfin, indique que, manquante, la tête fut recrée à partir du modèle de plâtre laissé par Théodore Rivière. La figure du co-fondateur du Félibrige, acteur de la sauvegarde et de la renaissance de la langue et des traditions, notamment provençales, est d'ailleurs aujourd'hui encore associée à la Fête annuelle des gardians, au début du mois de mai. Un bouquet de salardelle est alors déposé aux pieds de la statue.
Début XXe siècle
Inauguration le 30 mai 1909
Théodore Rivière (1857-1912) – sculpteur, auteur de la statue
Claude-André Férigoule (1863-1946) – sculpteur, auteur du socle
Le monument est le fait de deux artistes, Théodore Rivière, auteur de la statue, et Charles Férigoule, à qui nous devons le socle, et plus particulièrement le médaillon de plâtre à l'effigie de Mireille, personnage emblèmatique de l'ouvrage éponyme de Frédéric Mistral.
Une première version en plâtre date de 1902, semble avoir été à l'origine créée par Théodore Rivière en vue d'orner une cheminée.
Un bronze du même sculpteur, Théodore Rivière, peut-être modèle de la statue d'Arles, se trouve actuellement dans les collections du Palais du Roure (Avignon).
Sculpture
Bronze – statue
Plâtre – médaillon
Statue : 2,5m de haut environ.
Statue : 2,5m de haut environ. Socle : 2m environ de haut.
La statue se présente de pied. Le poète de Maillane porte sur son chef un chapeau et sur le bras gauche son manteau. La main droite est appuyée sur la canne de l'auteur.
Le socle s'articule face par face, en divers enseignements concernant l'oeuvre et la vie de l'auteur commémoré. La face principale porte les mots "Canto uno chato de Prouvènço" / "Je chante une jeune fille de Provence". Le côté droit donne lieu à la liste des personnalités présentes lors de l'inauguration du 30 mai 1909, ainsi que les noms des membres du Comité de patronage ayant porté la démarche de souscription. Au côté gauche, figure une liste des titres des principales œuvres de Frédéric Mistral. La dernière face présente pour sa part le médaillon de la main de Férigoule représentant Mireille.
Notons enfin la grille de fer forgé qui encadre la statue, dont le motif reprend celui des tridents des gardians.
Inscription à l'Inventaire des Monuments historiques depuis le 23/07/2009.