Périodique occitan publié pendant la Première Guerre mondiale, créé par Jan Castagno, pseudonyme de Julien Brabo (1859-1938). Il est à la fois le directeur du journal, l'imprimeur et l'auteur de la plupart des articles sous des pseudonymes différents : L'Anglès de Malataverno, l'Espagnoulet, Julian de la Lègo, Julian de la Vabreio, Mas d'Avèno, Lou Mouissau.
CIRDÒC (Béziers) [E6-E0] : n.5 (1916)-n.70 (1919) ; n.72 (1926)-n.175 (1936)
BnF [JO 56042] : n°1, 1916 - n° 158, 1934, 1936 [n°172, 174-176]
BDIC (Nanterre) [FP 55] : n°1, 1916- n°70, 1919.
« Cacalaca ! » est le nom du chant du coq en occitan, l’équivalent de « Cocorico ! » en français. Les textes publiés glorifient les Cévennes et également la patrie. Le journal est adressé pendant toute la guerre aux soldats alésiens du front, il porte la mention « Es à gratis per lous pelous dau Front ».
Flamenca est un roman anonyme de 8095 vers octosyllabiques composé en ancien occitan dans le dernier tiers du XIIIe siècle. Il est connu par cette seule copie, découverte au XIXe siècle par François Raynouard dans les collections de la Bibliothèque de Carcassonne.
Mais Flamenca, roman du castia gilós (châtiment du jaloux) et de l’adultère, surprend surtout par son histoire, sulfureuse, d’autant qu’il fut composé dans la période de répression idéologique et religieuse de l’après-Croisade contre les Albigeois. Afin de conquérir Flamenca, tenue recluse par la jalousie de son mari Archambault, le chevalier Guilhem prend la place d’un clerc pour lui porter, à l’église, de dimanche en dimanche, le message de son amour, détournant le rite du baiser de paix (baiser du psautier). À la suite de nombreuses péripéties, cet amour adultère voire « hérétique » (René Nelli) finit par être consommé par les deux amants.
Flamenca est considéré comme un des premiers romans modernes et ne cesse de surprendre par la modernité de sa forme.
Le manuscrit de Carcassonne est incomplet. Le premier feuillet, mutilé, ne conserve que les premières lettres de six vers. Outre de nombreuses lacunes dans le corps même du volume, les derniers feuillets ont également disparu.
Le volume contient, en tête du manuscrit, une lettre autographe de François Raynouard, découvreur et premier éditeur de Flamenca, datée de 1834.
En savoir davantage sur l’œuvre : consulter Flamenca : roman occitan du XIIIe siècle [fiche d’inventaire] dans le Répertoire du patrimoine culturel occitan.