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<div style="text-align: justify;">Alan Roch racontera <em>La princessa e la dentilha</em>, une histoire o&ugrave;&nbsp; les lentilles, mais aussi les petits pois, les pois chiches, les f&egrave;ves et les haricots auront une place de choix dans les aventures des divers personnages.</div>
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<div style="text-align: justify;">Un go&ucirc;ter-l&eacute;gumineuses suivra la prestation organis&eacute;e dans le cadre de la Setmana de las Sabors.</div>
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<h3>INFORMATIONS PRATIQUES</h3>
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<div style="text-align: justify;"><strong>Le 13/11 &agrave; 15:00 - Salle Na Loba, &agrave; Pennautier (11)</strong></div>
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<div style="text-align: justify;">Spectacle jeune public .&nbsp;</div>
<div style="color: #626262; text-align: justify;"><br />Contact : ostal.sirventes@wanadoo.fr ; ieo11@ieo-oc.org</div>
<div style="color: #626262; text-align: justify;">04 68 25 19 78</div>
<div style="color: #626262; text-align: justify;">occitan-aude.over-blog.com&nbsp;</div>
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PRÉSENTATION 

Chanter l’amour de sa terre est un genre musical universel dont la compagnie du Griffe a fait son crédo, sans exotisme ni romantisme superflu. Avec la volonté d’exprimer le lien affectif des hommes à leur terre, en récoltant des témoignages d’habitants autour des questions de territoire, d’urbanisme et de paysage.


Après Chronos, ciné-concert d’archives d’images des années 50/60, l’équipe artistique décale le curseur en se plongeant dans le présent avec la création de Paysages, pas de pays sans âge.

Dans ce concert d’archives, collectées autour d’eux ici et maintenant, le dialogue entre les compositions musicales et les vidéos de Catherine Legrand propose une forme hybride, proche du documentaire par le fond, du ciné-concert par la forme. Le plateau verra six musiciens mobiles, une projection jouée en direct, une partition son et lumière, une narration poétique.

Paysages, pas de pays sans âges est une invitation à redécouvrir notre environnement sous sa forme poétique, discrètement, par la petite lorgnette.
 

FICHE TECHNIQUE 

Direction artistique, chant, clarinette : Aimé Brees
Vibraphone : Tom Gareil
Batterie : Nicolas Chadi
Violoncelle : Maxime Dupuis
Guitare : Olivier Roman-Garcia
Accordéon : Sébastien Mazoyer
Opérateur vidéo : Catherine Legrand
Création lumière : Nathalie Lerat
Création sonore : Hervé Fréguis

CONTACT 

Compagnie du Griffe : Sophie Cambou, Chargée de production de la Cie du Griffe :  06 33 72 88 18
Site internet : http://www.compagniedugriffe.com/

Le Taillet -30450 CHAMBON
E-mail:  assodugriffe@hotmail.fr
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Cercle occitan deth Coserans
Éric Fraj est auteur-compositeur et interprète, chantant en occitan, catalan, espagnol et français depuis fin 1971. Il chante la vie des gens du peuple, bouleversés par le contexte historique.

Il veut nous dire que «la mémoire est aussi importante que l'Histoire», il propose une approche humaine et subjective de ces ombres historiques, approche plus poétique que politique. La mémoire est l'une des préoccupations de l'artiste qui, tout au long de ses compositions, s'est posé la question de la transmission.

C'est pourquoi Éric Fraj chante principalement en occitan, pour «que la langue ne se perde pas».

PROGRAMME

15:00 - Conférence "Quin occitan per deman / Quel occitan pour demain ?"
17:00 - Concert occitano-hispano-catalan.

INFORMATIONS PRATIQUES


Entrée 10€
Salle des fêtes de LORP-SENTARAILLE

Renseignements : 06 75 40 93 64 / claudine.rivere-souilla@orange.fr
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IEO Cantal
Depuis plus de 30 ans, l’Institut d’Etudes Occitanes du Cantal organise la fête du conte et de l’oralité inspirée du Rapaton (prononcez « Rapatou »), petit diable farceur et figure emblématique des contes occitans de Haute-Auvergne.

Les artistes de cette cuvée 2019 : Catherine Zarcate, Françoise Diep, Jacques Bourgarel, Magali Mineur, Serge Mauhourat, La Camera delle Lacrime, Monique Burg, Caroline Sire, Yves Durand.


PROGRAMME 

Spectacle en français coloré d'occitan. 

Avec « Hadas », Serge Mauhourat nous fait découvrir des figures éton- nantes de l’imaginaire béarnais : les fées. Daunas d’aiga, dauna blanca, femmes d’eau et dame blanche, ces gardiennes, dangereuses pour qui s’en approche, ouvrent des portes qu’il vaut mieux ne pas franchir pour le commun des mortels…

Entre légendes et histoires de la montagne et du Gave, Serge Mauhourat nous donne les clés d’un imaginaire pyrénéen bercé par la langue et la culture béarnaises.

INFORMATIONS PRATIQUES 

 Saint-Jacques des Blats / Salle des fêtes + repas à 19 h au Chaudron sur réservation.
Entrée libre – Participation au chapeau Renseignements 04 71 40 72 09 / Réservations pour le repas au 07 68 36 86 17

Programme complet : ICI

Contact : IEO Cantal 0622 60 86 30 // www.ieo-cantal.com
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Antoine Blaise Crousillat : correspondance

Éléments biographiques

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Antoine Blaise CROUSILLAT (1814-1899), poète et doyen des félibres, est originaire de Salon-de-Provence.
Dans ses Poésies provençales (1881),
Delille le cite parmi les sept fondateurs du félibrige.

Entre 1841 et 1899, il participe aux Congrès des Poètes Provençaux, ceux d'Arles ou d'Aix, aux Jeux Floraux ou encore aux Fêtes félibréennes. Actif dans le milieu poétique et littéraire, il collabore à la plupart des revues provençales.
Il reçoit de nombreuses récompenses littéraires dont la Médaille d'or pour son Odo au Rèy René à Aix-en-Provence en 1864.

Ce n'est que très tardivement en 1865, donc à l'âge de 48 ans, qu'il publie son premier livre.
Il ne met pas au premier plan sa carrière littéraire, d'ailleurs il signe la plupart de ses œuvres "Lou félibre de Luseno" (LFDL), anagramme de Seloun (Salon). Il préfère mener une vie simple, proche de la nature et faite de travaux manuels.

En 1845, il rencontre Joseph Roumanille et Frédéric Mistral en août 1848 avec lesquels il entretient une correspondance durant 47 ans.


Contenu

On trouve certaines de ses lettres dans le fonds des correspondances du début du félibrige qui est composé de copies de lettres rédigées par Joseph Salvat à la suite de recherches effectuées sur le felibrige au début des années 1950. Ce sont des copies de lettres conservées à Maillane dans les archives de Frédéric Mistral.

Le fonds des correspondances du début du félibrige est regroupé sous les cotes CQ 456/1 à CQ456/14 dans les archives du Collège d'Occitanie.

Les lettres numérisées ci-dessous sont issues des cotes CQ 456/2, CQ 456/3, CQ 456/7 à CQ 456/12. 

En introduction, nous avons mis les notes de recherche de Salvat sur ce félibre qui appartienent également aux archives du Collège d'Occitanie. 

Les archives du Collège d'Occitanie sont en cours de traitement. Un inventaire est disponible sur demande. 

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CIRDOC-Institut occitan de cultura
Editions du Cabardès
Editions IEO Aude
Pixel Oc
Convergéncia occitana
« Se disiá Joan. Coma son paire, son mestièr seriá boscatièr. Mas una aventura extraordinària anava capvirar lo país : lo cavament del Canal Reial de Lengadòc, rebatejat mai tard Canal del Miègjorn ».

Extrait de l'adaptation en occitan par l'IEO Aude ( « Ieu, Joan Pigassa, obrièr del Canal », 2019) de l’œuvre de Michèle Teysseyre, « Moi, Jean Pigasse, ouvrier du Canal ». Editions du Cabardès, 2017.  

PRÉSENTATION

En 2017, Michèle Teysseyre publiait « Moi, Jean Pigasse, ouvrier du Canal » aux aux Éditions du Cabardès, second roman autour de l’incroyable entreprise menée par le languedocien Pierre-Paul Riquet. On y découvrait l'envers du chantier et l’indispensable apport des terrassiers, bûcherons et autres manœuvres. Une aventure humaine et technique rapportée par l’un des leurs, Jean Pigasse, bûcheron de la Montagne Noire.

L’idée de transposer « Moi, Jean Pigasse ...» sous forme de feuilleton radiophonique en occitan s’est imposée naturellement au CIRDOC-Institut occitan de cultura, tant l'œuvre est marquée par la fibre cinématographique de son auteur. La traduction, confiée à Mirelha Braç et Alan Roch, fait aujourd'hui l'objet d'une parution chez IEO Edicions, qui sera présentée le 07/11 en avant-première.

Quand au feuilleton radiophonique réalisé par Laurent Labadie (Cie Lilo/Pixel Oc) avec dans le rôle titre, Mathieu Vies (Aqueles), il seradisponible dès la fin de l'année 2019 au sein d’Occitanica.eu - portail collectif de la langue et de la culture occitanes- et sur les ondes grâce à un ensemble de radios partenaires.  

L'ensemble des acteurs du projet seront présents le 7 novembre 2019 à Toulouse dans les locaux de l'Ostal d'Occitània, partenaire de l'événement, afin de vous dévoiler la genèse de cette adaptation et partager avec vous un temps convivial de lectures et de rencontre.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

Le 7/11 à 18:30 - Ostal d'Occitània (11 rue Malcousinat, Toulouse) Entrée gratuite sur réservation info@oc-cultura.eu / 0467118510
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Estrena a l'Ostal Sirventes - Tè Vé Òc
Gros, Lise. Metteur en scène ou réalisateur
Emission dau 11 de septembre de 2019

Vos menam a Carcassona, dins l'Ostal Sirventes, per vos presentar un reportatge a l'escasença dau « Sirventes d'estiu ». Alan Roch, president de l 'IEO d'Aude e Mirelha Braç organizèron una serada bèla alentorn dau tèma deis arbres. L'estrena èra aquela de la mòstra dei panèus de Gabriel Simonet sus leis arbres, lei plantas, lei bèstias... Un trabalh fin e complet, qu'èra tanben bilingue e fòrça didactic. Mirelha, qu'assegura lo cors d'occitan per adultes, presentèt una lectura a mantunas votz dau libre subrebèu e ben illustrat, L'òme que plantava d'arbres de Joan Giono ». Aquela serada fuguèt conviviala, ben rica e capitada. Per informacion, aquela manifestacion se perlongarà en octòbre 2019 amb lei Companhons de Paratge a l'entorn deis arbres. Un reportatge de Lisa Gròs.

Un reportatge de Lisa Gròs

[resumit de Tè Vé Òc]
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Henri Pascal de Rochegude (1741 -1834), érudit et polygraphe, a collecté et copié les textes des troubadours et en a donné une édition critique dans deux ouvrages publiés en 1819 : le Parnasse occitanien et l’Essai de Glossaire occitanien pour servir à l'intelligence des poésies des troubadours. Par ses travaux, Rochegude entreprend la résurrection de la gloire littéraire occitane. Il se distingue surtout par une approche nouvelle, rigoureuse et méthodique qui diffère des compilations antérieures. L’ensemble de son œuvre publiée qui ne couvre qu’une partie de son travail de collectage, ouvre la voie à l’étude des textes et à la science naissante qui prendra le nom de philologie romane
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Félix-Marcel Castan

Poète de langue dʼÒc, historien de la littérature et de la civilisation occitane, penseur et acteur de la décentralisation culturelle en France.

Eléments biographiques

Félix CASTAN naît le 1er Juillet 1920 à Labastide-Murat (46). Son père est ingénieur aux Ponts et Chaussées, sa mère professeur de français. Lʼoccitan est la langue maternelle de son père (il apprend le français à lʼécole). Sa mère le comprend mais refuse de le parler. 

Son enfance se passe à Moissac (82). Mais la crue du Tarn en 1930 va détruire la maison familiale. Un an après, la famille sʼinstalle à Montauban, 30, rue de la Banque. Lʼadaptation à cette nouvelle vie est difficile pour la mère, Hélène. Elle sombre dans une profonde dépression. Félix a alors 12 ans. Il se rend compte que la seule chose qui rende le sourire à sa mère est de parler de littérature.

Car sa mère écrit et lui apprend la versification. En 1935, nous trouvons son premier cahier de 17 poèmes en vers classiques (en langue française). Ce qui frappe le plus, cʼest la maîtrise du lyrisme : peu dʼétats dʼâme, par contre un sens déjà aiguisé de la critique...

À cette époque il découvre un auteur pour lequel il gardera jusquʼà la fin de sa vie un sentiment de fraternité profonde : Germain Nouveau.

Il passe un baccalauréat « Math.élèm » pour faire plaisir à son père puis le bac « Philo ». Sa mère lʼenvoie donc à Paris en Khâgne à Louis Le Grand. À cette époque, il rêve de partir aux Etats Unis.

En mai 1939, il tombe malade et se retrouve à Labastide-Murat chez sa grand-mère. Il ne sera rétabli quʼà la fin de lʼannée 1940 : de là date sa passion pour la langue et la littérature occitanes.

Il trouve une embauche à Léribosc. Mais il lui faut partir aux Chantiers de Jeunesse, service obligatoire. Il s’en va en octobre 1941 à Castillon en Couserans, avec une adresse en poche (M. André Barrès, à Orignac près de Bagnères de Bigorre, membre du PCF, qui professe un marxisme chrétien). Cʼest auprès de cet homme qu’il découvre le marxisme et le communisme.

Libéré en 1942, il revient à Léribosc où on lui a gardé sa place dʼouvrier agricole. Il a toutes ses soirées pour lire, écrire, entretenir ses correspondances : le groupe de Montauban (les poètes Malrieu et Albouy), les peintres Marcelle Dulaut et Lapoujade, la philosophe Odette Penot. Avec eux, il découvrira le jazz chez Panassié. Dʼautre part, il est en correspondance régulière avec les occitanistes : Ismaël Girard, René Nelli, Max Rouquette, Robert Lafont. En décembre 1944, nous le retrouvons engagé volontaire, encaserné à Montauban dans le 1er bataillon de marche dit bataillon Cottaz - 2ème Compagnie. Il adhère au Parti Communiste.

En avril 1945, il participe aux combats de la Pointe de Grave puis le bataillon remonte vers Strasbourg. En décembre 1945, Félix Castan contracte une deuxième longue maladie et passe quelques mois entre la vie et la mort. En 1946, il est guéri. Il rentre à Montauban où il est censé préparer le concours de lʼEcole Normale d’instituteurs.

Un grand projet lʼanime en 1946-47 : rassembler tous les poètes français et occitans dʼOccitanie en une publication en hommage à Joë Bousquet. Malgré le soutien de Bousquet et de Marcenac, ce projet ne verra jamais le jour... Cʼest sûrement la première désillusion. Mais le travail a été fait et on peut penser que le fameux numéro spécial dʼOc de 1948 dont il est le rédacteur en chef en est le prolongement. Pour la partie française nʼapparaissent que quatre textes publiés sous le titre Montauban-Epopée (Éd. Mòstra, 1979). Il y donne un texte daté de 1944 quʼil considérait comme son dernier texte en langue française. Il contient toute son adhésion à la langue occitane.

Dans les années 50, lʼaction militante au Parti Communiste lʼoccupe particulièrement au travers dʼune amitié indéfectible avec le journaliste Maurice Oustrières.

Cʼest à cette époque que débute la relation amoureuse avec Marcelle Dulaut. Elle est peintre. Cʼest elle qui illustre son recueil qui paraît dans la collection Messatges en 1951. Ils se marient en décembre 1953.

Quelques mois auparavant, ils organisent au Musée Ingres de Montauban une exposition rétrospective de lʼœuvre de Lucien Andrieu. Félix Castan y donne une conférence importante, publiée en 1954 dans lʼalbum qui suit lʼexposition. Sur la lancée, le Groupe « Art Nouveau » se constitue : organisateur du Salon du Sud-Ouest (lʼancêtre de la Mòstra del Larzac). De 1954 à 1963, il organise avec Marcelle Dulaut qui en est la directrice artistique le Salon du Sud-Ouest qui deviendra la Mostra del Larzac de 1969 à 1997.

La première structure est née : dans le domaine des arts plastiques. Lʼidée du Festival de Montauban, qu’il animera plusieurs années durant, est déjà en germe. Sa sœur, Jeanne, inscrite au Cours Dulin après la guerre, est devenue comédienne. Une lettre de janvier 54 témoigne de lʼintérêt quʼils portent à Antoine Dubernard, auteur de théâtre occitan (limousin) sur lequel elle travaille... Jeanne sʼorientera finalement vers le théâtre du Siglo de Oro espagnol pour créer le Festival dʼArt Dramatique de Montauban en 1957. En parallèle, Félix Castan prévoit une Biennale Occitane de Poésie.

En 1958, apparaît la quatrième structure créée par Castan : le Forum de la Décentralisation. Félix Castan, organisateur et théoricien de lʼaction culturelle, acteur farouchement autonome, se réinstalle à Montauban où il devient professeur de français au Collège de la Fobio, alors que Marcelle Dulaut est professeur de dessin au Lycée Michelet. Le poète reste seul avec son travail. Il se sait mal compris par ses amis intellectuels de jeunesse. Ascèse définitive : silencieusement, il poursuit son œuvre. Nous savons quʼen 1959, il a déjà entamé la série des Prophéties (sus la Patz), qui seront publiées dans le recueil Jorn en 1972.

1962 voit naître un projet qui le passionnera : une agence de publicité qui pourrait financer une maison dʼédition occitane ! Tout est prévu, les financements sont prêts... au dernier moment, lʼassocié inquiet de ce choix dʼédition le lâche... lʼOccitanie crée décidément bien des problèmes!..

En 1964, Art Nouveau perd son lieu dʼexposition. Il se réfugie au Château de Nérac. Commence alors la recherche dʼun lieu (qui sera la Mòstra del Larzac) et dʼun financement autonome : un collectage de vanneries traditionnelles à partir du travail de lʼethnologue Maurice Robert, qui le passionne et le met en contact avec de nombreux locuteurs naturels.

En 1965 éclate une violente crise interne du comité du Festival de Montauban, qui se poursuit au tribunal (des contrats avaient été signés conjointement auprès de plusieurs compagnies par des membres différents et tous ne pouvaient être honorés). Jeanne, Félix, Marcelle et quelques autres membres sont exclus de lʼassociation. Jeanne perd sa santé, Félix sʼarc-boute jusquʼau jugement, où lui, sa sœur et son épouse sont réhabilités, réhabilitation qui laisse pourtant le Festival exsangue.

Il crée la même année le Centre International de Recherches et de Synthèse du Baroque et, dans ce cadre, il dirige la revue Baroque (Association des Publications de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines - Toulouse 1965). Plus tard, le C.N.R.S., le Centre National des Lettres et les Editions Cocagne deviennent partie prenante. La revue deviendra Lucter en 1971.

Sa mère décède au printemps 1966 dʼune longe maladie. Il lui dédie l’« Oda a ma maire » publiée dans Jorn.

Dans les années 1960, il crée la revue Cocagne (revue dʼactualité culturelle).

En 1968 : il prend une retraite anticipée et commence à réhabiliter (il y faudra plus de 5 ans) l’ancien relais de poste qui deviendra la Mostra del Larzac.

1969 marque la première exposition de la Mostra del Larzac au milieu des travaux inachevés. Notons que les statuts de la Mostra comportent une section "édition". Pierre Viaud est responsable de la mise en page, Félix Castan du choix dʼédition. Tous les deux porteront au jour la publication complète et définitive de lʼœuvre de Roger Milliot (salué par Seghers dans son Anthologie des Poètes Maudits, grâce à la parution in extremis du livre). Milliot était un ami très proche, familier de la maison, associé de Marcelle Dulaut dans un atelier de modelage et de dessin pour enfants. Il accroche les expos dʼArt Nouveau. Il se suicide en 1968, laissant une œuvre poétique brève et dense.

L’édition de cette œuvre est la première réussite éditoriale de Félix Castan. Dʼautres viendront : Rien de Bernard Derrieu, Lo plag de Max Allier…

De 1969 à 1973, le Festival de Montauban survit contre toute attente. Les subsides ont très sensiblement diminué : le Ministère nʼappuie plus une action qui a été perturbée par les conflits internes. Les rêves de production de cette époque ne seront jamais réalisés : entre autre La Tragédie du Roi Christophe dʼAimé Césaire...

En 1971, la revue Cocagne devient Lucter.

Après le décès brutal de Marcelle Dulaut au printemps 1978, la Mostra perdure sous sa première forme (rassembler et confronter toutes les tendances) jusquʼen 1983. Par la suite, elle sʼapplique à montrer et étudier une tendance ou un groupe particulier. En 1983 les éditions Mostra sont ainsi transmises aux Éditions Cocagne aujourdʼhui responsables de lʼédition de son œuvre. A la fin des années 1980, Félix Castan entame son travail sur lʼœuvre dʼOlympe de Gouges dont beaucoup reste à publier.

Il achève sa vie auprès de sa compagne Betty Daël, directrice des Editions Cocagne. Ils se marient en 1998.


Les dix dernières années de sa vie, il réfléchit à une histoire de la lyrique occidentale depuis les origines. Il relit par exemple Grégoire de Narek, les grands poètes de langue arabe...

Il décède le 22 Janvier 2001.

Terminons avec une citation extraite dʼHétérodoxies : « La loi véritable de la vie culturelle nʼest pas une loi unitariste. Lʼ universalité porte, inscrite dans ses gènes, la multiculturalité : on pense trop souvent, naïvement, la culture en termes statiques, espaces vides, masses immobiles... Son patrimoine génétique assure lʼinfini renouvellement, la dialectique créatrice des cultures. Il nʼy a de culture que dans une permanente genèse de la diversité par la diversité. »

Engagement dans la renaissance d'oc

Félix Castan découvre la littérature occitane en 1939 durant sa maladie à Labastide-Murat à travers les œuvres de Cubaynes et Perbosc, grâce à des livres que lui porte l’instituteur du village. Il prend contact avec Cubaynes en février 1940 (la réponse de Cubaynes est datée de février 1940).

Début 1941, il rentre à Montauban où il apprend à ses parents, sidérés, quʼil veut devenir ouvrier agricole pour apprendre la langue dʼOc. Il rencontre Ismaël Girard en 1942, Nelli en 1943, ainsi que Lafont, Max Rouquette...

En 1945, juste avant le combat de la Pointe de Grave, il envoie 200 F. à Girard pour la constitution de lʼI E O.

Ses débuts dʼécriture poétique en langue dʼoc datent des années 1940. Il envoie ses textes à Perbosc qui lui répond en janvier 43.
Il est rédacteur en chef de la revue Òc de 1948 à 1954.
Il participe à la réflexion et à la mise en place de l’IEO : méthodes de travail, pédagogie, critique littéraire…

En 1954, à l’Assemblée générale de Montpellier, Castan critique la pensée économiste

En 1954, il abandonne la rédaction dʼÒc.

En 1957, il signe avec Manciet la déclaration de Nérac.

En 1963, il présente une motion dʼunité à lʼAssemblée Générale de lʼIEO. Cette motion adoptée à l’unanimité par l’Assemblée Génerale fait partie du Manifèst Eretge, qui sera imprimé le 4 Août 1966, mais jamais diffusé.

Le 6 septembre 1964, à l’Assemblée générale de l’IEO à Decazeville, Girard, Castan et Manciet sont exclus de l’IEO. Le montage de textes intitulé Manifèst Erètge tend à faire comprendre la position des trois exclus de l’IEO. Cette exclusion est très douloureuse pour Félix Castan qui n’en continue pas moins l’action culturelle entreprise depuis les années 1950.

De 1954 à 1963, il organise avec Marcelle Dulaut qui en est la directrice artistique le Salon du Sud-Ouest qui deviendra la Mostra del Larzac de 1969 à 1997, implantée aux Infruts (La Couvertoirade 12230 La Cavalerie), lieu d’expositions dʼarts plastiques et de vannerie traditionnelle, représentatives de lʼart dʼavant-garde et de la tradition occitane. Dans la belle maison caussenarde, ex relais de poste, il fait visiter les expositions et aime échanger avec les visiteurs de passage. De nombreuses années, le 15 août, il y organise des débats culturels qui rassemblent créateurs (peintres et écrivains) et acteurs de l’occitanisme. Un de ces débats est par exemple retranscrit dans le n° 33/34 de la revue Mòstra.

En 1957, dans le cadre du Festival de Montauban qui deviendra en 1974, le Festival dʼOccitanie, il crée les Biennales de Poésie Occitane (1957, 1959, 1961) « où se confronteront des poètes de langue française et des poètes de langue dʼoc ». Lʼidée de cette Biennale découle directement de la fameuse Déclaration de Nérac.

En 1959, Félix appelle les écrivains dʼOc à signer cette Déclaration en prévision de la deuxième Biennale de 1960 où se rencontreront français, occitans et espagnols. La 3ème et dernière Biennale aura lieu en 1962 (rencontre poésie / cinéma expérimental).

En 1972, il édite son recueil Jorn : six longs textes dont deux odes, deux satires et deux prophéties datés de 1959 à 1966. Les prophéties font référence au prophète de la Bible Amos, issu du peuple et surtout critique de lʼinstitution religieuse et politique...
Ces textes donnent matière au film de Michel Gayraud Mas paraulas dison quicòm.

Si le recueil ne contient que six textes, nous pouvons affirmer que la production fut beaucoup plus importante : il existe par exemple une « Ode à la Ville », une « Ode à Garonne »...

Bien sûr les Editions Mostra nʼauront jamais la capacité financière de diffusion.

1973 voit la rencontre de Castan et André Benedetto. La chanson occitane apparaît au festival, qui se réoriente, se nomme Festival dʼOccitanie, devient pluridisciplinaire.

En 1983, il fonde le Forum dʼOccitanie qui chapeaute toutes ces structures, plus le Forum des Identités Communales, Caméra Libératrice et les Editions Cocagne.

À la fin de sa vie, il met en place son épopée Epos-Ethos où la légende familiale qui a bercé son enfance lui sert de point dʼappui : ses deux parents s’étaient trouvés orphelins très jeunes.

Tout au long de son existence, Félix Castan a construit en parallèle une œuvre poétique en langue dʼoc, une œuvre d'essayiste sur la décentralisation culturelle, une œuvre dʼhistorien de la culture occitane.

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Lutte occitane
Bazalgues, Gaston. Directeur de publication

Journal bimestriel publié à Toulouse de 1972 à 1980 (39 numéros) sous la direction de Gaston Bazalgues. Organe de presse du courant politique occitaniste du même nom, né en 1971 de la dissolution du Comité occitan d’études et d’action.
D’abord révolutionnaire, Lucha occitana se rapprochera peu à peu des grands partis politiques de gauche en examinant les problèmes occitans sous l’angle de la lutte des classes et du colonialisme intérieur tout en rejetant le nationalisme. Par ailleurs, le journal s’engage clairement en faveur de l’écologie, contre le nucléaire et soutiendra les luttes du Larzac, de Naussac, celles des viticulteurs ou des ouvriers en grève.
Journal d'information, Lutte occitane est aussi un instrument d'analyse et de combat et joue un rôle essentiel dans le développement et l'organisation du mouvement politique.

De 1978 à 1980 le journal prendra le titre de Païs occitan. Lutte occitane publiera aussi à Antibes de 1974 à 1975 Occitania Passat e present (4 numéros).
sus 100