La Bête en Gévaudan est une pièce de théâtre en français et en occitan, écrite et mise en scène par Claude Alranq, jouée par le Théâtre de la Rampe à partir de 1981 et mise en musique par Los de Sauveterre.
Le texte de la pièce est paru la même année aux éditions Regas del Causse :
«Tout le monde la connaît, personne ne l'a vie : La Bête. Tout le l'a vue, personne ne la connaît : la Bête en Gévaudan.
La Lozère au XVIIIe siècle. L'ordre contre le peuple ; le peuple bâtisseur de légendes, magicien de la terre. La Bête en face, debout, couchée, dehors, dedans, sens dessus dessous. La Bête, ce lieu où le sens se perd.
La Bête, ce drame !
Ce drame que Claude Alranq nous livre comme la victine à ses bourreaux. Que le Théâtre de la Rampe et « Los de Sauveterre » nous jettent au corps comme la pierre à l'oiseau qu'elle vise.
La Bête en Gévaudan, un choc. Un immense espoir qui reflète et qui, brisé, tranche. On a mal et on en jouit.
« Que la Bête revienne »
« Sans ma Bête, qui suis-je ? »
(4ème de couverture)
Collectionneur et mécène, Paul Arbaud (29 mars 1831 - 17 mars 1911) légua à l'Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d'Aix une collection remarquable tant par sa diversité que par son importance et la qualité des pièces et objets rassemblés. Installé dans un hôtel particulier du quartier Mazarin, le Musée Paul Arbaud propose aux visiteurs une riche bibliothèque, héritage d’un bibliophile aux intérêts multiples. La bibliothèque possède un fonds très diversifié : des documents iconographiques, principalement des estampes ; des dossiers d’archives thématiques, concernant des communes ou certaines familles de l’aristocratie provençale ; des manuscrits ; des imprimés dont le noyau originel reflète les intérêts de Paul Arbaud pour la culture régionale et les arts décoratifs, en particulier la céramique ; des publications académiques et périodiques. Ce dernier fonds (plus de 300 titres) est particulièrement intéressant pour l'abondance des journaux et revues en provençal du XIXe siècle. A cela s’ajoute une réserve précieuse de 1.200 ouvrages, de l'incunable à des ouvrages du début du XXème siècle.
Le CIRDOC - Institut occitan de cultura souhaitait valoriser les écrits de Bellaud de la Bellaudière, dont des éditions inédites sont conservées à Aix-en-Provence, dans les collections du Musée-Bibliothèque Paul-Arbaud. Les deux partenaires, partageant la même ambition de valorisation et de diffusion de ce pan de notre patrimoine écrit, ont décidé de s'associer autour de deux missions :
- décrire et faire connaître le patrimoine écrit provençal du Musée-Bibliothèque Paul Arbaud
- numériser et diffuser le patrimoine écrit provençal du Musée-Bibliothèque Paul Arbaud
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En savoir +
Musée-bibliothèque Paul Arbaud sur le site de l’Académie ( accès au catalogue de la bibliothèque) : https://museebibliographique-arbaud.centredoc.fr/
Présentation de l’Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d'Aix-en-Provence : https://academiedaix.fr/index.html
Présentation de la bibliothèque de l’Académie : https://academiedaix.fr/bibliotheque.html
Présentation des collections de Paul Arbaud sur le site de l’Académie : https://academiedaix.fr/musee.html
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Pierre Goudouli (1580-1649) est un auteur occitan toulousain qui compte parmi les plus influents de l’histoire de la littérature occitane. Il est parvenu à s’imposer comme un écrivain occitan en bâtissant une véritable carrière et un projet littéraire souvent couronné de réussite. Il est soutenu par les plus grands personnages de l’époque comme Adrien de Monluc ou Henri II de Montmorency.
Dès 1610, Godolin choisit d’écrire en occitan et publie A l’hurouso memorio d’Henric le Gran, à l’occasion de l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac. La publication de ces stances est un véritable coup d’éclat. L’occitan apparaît comme une langue de très haute noblesse, capable d’aborder les sujets les plus hauts et les plus graves.
Toute son oeuvre fut couronné d’un succès populaire. Il écrit autant des fictions amoureuses, chansons à boire et à rire, boniments en prose récités au Carnaval toulousain, noëls empreints de sérénité ou méditations sur la mort et l’inanité du monde.
Mais il est surtout connu pour le Ramelet Moundi.
Comme Odde de Triors dans ses Joyeuses recherches de la langue toulousaine, il s’intéresse aux dénivellements linguistiques.
Il fait cohabiter la parole populaire, la langue très locale, teintée d’idiomatismes pittoresques et une langue qui tend à se rapprocher du français, un “francitan”.
Il souligne cette distance à l’intérieur même de l’occitan dans les deux épigrammes du “Plat d’epigramas” de la première Floreta : l’une intitulée “Tot Francès entendrà aqueste quatren triat de mots franceses que son tanben mondins”, montre comment le français fait pression, “par le haut” sur l’occitan ; l’autre épigramme intitulé “Aci caldrà le diccionari”, insiste au contraire sur l’écart existant entre les deux langues au point d’avoir recours à un dictionnaire.
Son livre a longtemps servi de référence, de syntaxe et de dictionnaire à ceux qui désiraient poursuivre son entreprise.
Le Ramelet Moundi que l’on peut traduire par “Le Bouquet toulousain” a été publié par livraisons successives - que l’auteur, filant la métaphore du titre, appela “floretas”- entre 1610 et 1648. Il connut en son temps comme au long des siècles, un succès d’impression dont la littérature d’oc ne connaît pas d’autre exemple.
De son vivant, l’ouvrage est publié cinq fois puis après sa mort il continue à l’être, ce qui est un fait très rare.
Plusieurs écrivains empruntent à Godolin leurs thèmes et leur langue. Cette “école toulousaine”, encore mal connue aujourd’hui, produit une littérature abondante, souvent publiée dans les "Triomphes", ces opuscules qui réunissent, chaque année, les compositions des lauréats du concours poétique des Jeux Floraux toulousains.
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La langue et l’oeuvre de Godolin sont devenues ce qu’on peut appeler la “forme littéraire” de l’occitan, un langage autonome, à la disposition de tous ceux qui voulaient faire intervenir l’occitan dans leurs oeuvres.
Ainsi, son oeuvre eut des répercussions chez Molière dans Monsieur de Pourceaugnac, dans l’opéra-ballet de Jean-Joseph Cassanea de Mondonville, Daphnis et Alcimadure et dans Le Troubadour d’Antoine Fabre d’Olivet.
Les différentes éditions conservées à la Bibliothèque municipale de Toulouse :
Goudelin, Pierre, LAS OBROS DE PIÉRRE GOUDELIN : AUGMENTADOS DE FORÇO PESSOS É LE DICCIOUNARI SUR LA LENGO MOUNDINO, Amsterdam, Daniel Pain, 1700, Musée Médard de Lunel, cote G013
Deux exemplaires conservés au CIRDÒC - Mediatèca occitana :
Las Obros de Pierre Goudelin, augmentados noubelomen de forço péssos, ambé le Dictiounari sur la lengo moundino ; Ount és més per ajustié sa bido, Remarquos de l'antiquitat de la lengo de Toulouso, le Trinfle moundi, soun Oumbro, d'amb'un Manadet de bérses de Gautié é d'autres pouétos de Toulouso. A Toulouso : chez J.-A. Caunes..., 1811, CIRDÒC - Mediatèca occitana, cote CR XIX-127 et CR XIX-303
Émission du 25 février 2020
Festival de vidéo Rescontre : 10ème épisode
Le festival Rescontre, dédié à la production audiovisuelle et organisé par Tè Vé Òc, aussi productrice de l'émission « Lenga d'Òc », a fêté sa dixième édition à la bibliothèque Simone Veil située à Marguerittes (Gard). Dans une salle de projection bien remplie, les spectateurs ont découvert les réalisations diverses et variées des artistes, documentaristes amateurs, journalistes ou simples passionnés de montage vidéo. Pas moins de 6 sur les 10 participants ont répondu à nos questions. Ils sont tous impliqués dans la valorisation de notre culture. Venez à la découverte des projets de chacun, de leurs façons de travailler.
Des extraits de courts-métrages diffusés lors du festival viennent agrémenter ce reportage d'Amy Cros.
[résumé : Tè Vé Òc]