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Aficha de la mòstra Lenga(s) de guèrra : l'occitan e las lengas de França dins la Granda guèrra, realizada pel CIRDÒC en 2014 a l'escasença del Centenari 1914-1918.
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Calandreta Los Cascamèls
Lo Rossinholet
Le samedi 8 décembre à partir de 18h à Félines-Minervois :

- 18h : rendez-vous devant l'épicerie pour une balade chantée et illuminée dans les rues du village
(apportez de quoi faire de la lumière : lampion, torche, frontale...)
Vente de lampions : 0,50€

- 19h30 : vin chaud offert

- 20h : restauration bio, bar à vin et concert de tous les groupes. En fin de soirée soupe à l’oignon.

Prix entrée concert : 6 € (gratuit pour les enfants). 

L' espace Bar sous barnum chauffé s'agrandit encore pour plus de places et plus de convivialité !

Le Nadalet, offre une occasion exceptionnelle de rassembler des chanteurs de polyphonie de toute l’Occitanie et d’ailleurs, pour échanger et pratiquer autour de la chanson populaire, qui fait partie de notre patrimoine culturel.

AU PROGRAMME :

- Belugueta : Cinq voix singulières, timbrées, empreintes de chants traditionnels et de curiosité musicale qui se joignent en polyphonie, en polyrythmie pour une création originale… Et c’est un plaisir de les écouter, de les voir, s’épanouir en flammes unies mais vivaces, leurs timbres tantôt s’harmonisant, tantôt jaillissant, en échappées fugaces.
Avec Lucie Gibaux, Charlotte Espieussas, Julien Lameiras, Lisa Langlois-Garrigue, Julen Achiary.

- Platane : 3 voix & des chants traditionnels.
Avec Julie Bellier, Mathilde Lalle, Cécile Olmos.

- Albada : Albada, c’est l’aube, la lueur du matin qui toujours se renouvelle. À 3 voix, en duo, en solo, ils fabriquent un son intime et éclatant, doux et brut. Polyphonie béarnaise avec un des chanteurs de Vox Bigerri.

- Clément Gauthier : Chanteur et multi-instrumentiste, électron libre de la scène occitane : chabrette, ttun ttun, guimbarde...

- Guilhem Verger et Laurent Cavalié :  Laurent Cavalié et Guilhem Verger se sont réunis il y a un an déjà autour d'une vision poétique et musicale commune. Par le Groove, ils font tomber les frontières entre le bal trad, la chanson, la poésie scandée, ainsi que l'improvisation, et nous montrent qu'il est possible de Voyager sans jamais quitter son pays...  Ils seront en concert sous le barnum bar pour finir la soirée en beauté.
Avec Guilhem Verger (accordéon, voix) // Laurent Cavalié (bombe du Lauragais, voix)

Renseignements :
Calandreta Los Cascamèls : 06.08.84.60.26 ou 06.03.63.05.26
Lo Rossinholet : 06.08.09.31.09
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Calandreta los Cascamèls
Lo Rossinholet
Apéro-tchatche-chanson avec La Mal Coiffée et les chanteurs de Nadalet le vendredi 7 décembre à 18h30 à Félines-Minervois

Renseignements :
Calandreta Los Cascamèls : 06.08.84.60.26 ou 06.03.63.05.26
Lo Rossinholet : 06.08.09.31.09
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Réflexions sur le genre d’instruction publique qui conviendrait à nos campagnes méridionales / par Antoine Gautier-Sauzin
Brunot, Ferdinand (1860-1938)
Ce texte conservé aux Archives nationales (AN F/17/1309, dossier II.10) témoigne des débats politiques qui animèrent les débuts de la Révolution française sur la question de la langue. Dans le sillage du décret du 14 janvier 1790 dans lequel l'Assemblée nationale décide de faire traduire dans les langues en usage dans le royaume les textes et décrets de la Révolution, un certain Antoine Gautier-Sauzin envoie de Montauban, le 18 décembre 1791,  un étonnant projet de politique linguistique révolutionnaire pour l'espace occitan. Ce document, resté lettre-morte sur le plan politique, a été repéré par Ferdinand Brunot qui le transcrit dans son Histoire de la langue française (t. IX, 1) le présentant comme « un projet hardi de fédéralisme linguistique. »

Consulter le document sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5843550k/f52


Fons de las traduccions dels tèxtes e decrets de l'Assemblada nacionala en occitan e autras lengas de França pendent la Revolucion (Archius nacionals AA 32)
De 1790 à 1793-1794, le nouveau régime révolutionnaire va rompre avec la politique de français unique dans la communication officielle et élaborer, de façon pragmatique et assez laborieuse, ce que Ferdinand Brunot et d'autres historiens nommeront la « politique des traductions ». Les Archives nationales conservent une partie importante des archives et documents témoignant de cette période particulière de la politique linguistique française. 

Présentation du producteur

Dès le début de la Révolution des députés expriment la nécessité de diffuser et rendre intelligibles les décrets et lois de la nouvelle Assemblée nationale auprès de citoyens qui, pour une grande partie dans certains territoires, ne parlent pas français. L’initiative vient du flamand Françoise-Joseph Bouchette (1735-1810), député de Bailleul, qui a déjà traduit de sa propre initiative diverses lois et instructions, et qui saisit l’Assemblée afin d’obtenir l’autorisation de les imprimer. Plusieurs autres députés demandent la traduction systématique dans les différentes langues en usage chez les citoyens français. L’Assemblée nationale décrète le 14 janvier 1790 « que le pouvoir exécutif sera supplié de faire publier les décrets de l’Assemblée dans tous les idiomes qu’on parle dans les différentes parties de la France. Ainsi tout le monde va être le maître de lire et écrire dans la langue qu’il aimera mieux et les lois françaises seront familières pour tout le monde. » Le décret indique : « sur la proposition de M. Duport, il est décrété que le pouvoir exécutif fera traduire dans tous les idiomes de la France les décrets de l’Assemblée nationale. »
Plusieurs députés ou personnalités se proposent pour réaliser les traductions : Simon pour l’allemand en Alsace, Boldoni, professeur au Lycée de Paris pour l’italien à destination de la population corse, Dithurbide pour le basque, Broussard pour le flamand et un certain Dugas, du Tarn, rédacteur au Point du Jour de Barrère, pour « les idiomes méridionaux » en usage dans 30 départements. Dousse, président du tribunal criminel des Landes traduit quant à lui la Constitution (AN F/17/1005, dossier 921) ainsi que Charles-François Bouche (1735-1795), député d’Aix qui la traduit en occitan provençal et la fait imprimer.
L’entreprise de Dugas est la plus ambitieuse et intéressante car il proposa ses services pour une large zone et tenta de mettre en œuvre un véritable service de traduction en recrutant des collaborateurs. En octobre 1791 il est en mesure de présenter 24 volumes de traductions à destination des départements de langue d’oc. Elle finit par atteindre 96 volumes de décrets et 18 d’actes constitutionnels. Malheureusement une faible partie est identifiée et conservée aux Archives nationales sans que l’on ait jamais trouvé trace de l’ensemble de ce vaste corpus traduit en occitan selon les parlers de nombreux départements.
Les traductions réalisées par Dugas et ses collaborateurs sont envoyées dans les départements concernés pour recueillir l’avis sur leur conformité par rapport aux originaux en français. Si certains départements valident les traductions, d’autres émettent des critiques. L’entreprise de Dugas est particulièrement connue car il eut tout le mal du monde à obtenir le paiement de ses traductions. Les courriers et documents produits nous permettent d’en savoir davantage sur l’entreprise (voir ci-dessous « documents complémentaires : AN F/17/1069 »)
Ce que l’on nomme la « politique des traductions », confortée par plusieurs initiatives et textes officiels de 1789 à 1793, prend fin en 1794 (an II) avec la politique « d’anéantissement des patois » qui suit le fameux « Rapport Grégoire » (Rapport du Comité d'Instruction publique sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française). La documentation de cette entreprise officielle de traduction en langues de France est conservée aux Archives nationales (AA32, dossier 963) Elle intéresse non seulement la question politique des langues en rendant compte des débats qu’elle a pu susciter au cours d’une période de profonde réflexion sur la doctrine révolutionnaire en la matière, mais également sur la mise en œuvre d’un tel chantier dans la France de la fin du XVIIIe siècle renseignant sur le profil des traducteurs, leurs motivations, les choix linguistiques opérés, les informations sociolinguistiques que cela sous-tend, etc.

Contenu du fonds

Identifiant :

AA 32, dossier 963 (il est possible qu'il y ait d'autres documents intéressant la politique des traduction en dehors du dossier 963)  : ièces relatives à la traduction des décrets dans les différents idiomes usités en France, ordonnée par décret du 14 janvier 1790. 1791-an IV.

Documentation complémentaire :

  • AN F/17/1005, dossier 921 :
18 septembre 1793 Dousse, président du tribunal criminel des Landes. Auteur d'une traduction de la Constitution en patois du pays. 3 pièces.

  • AN F/17/1069 :
Demande d'indemnité par Dugas, pour ses traductions des décrets dans les différents idiomes méridionaux. 1792.

  • AN F/17/1309, dossier II.10 :
Réflexions sur le genre d’instruction publique qui conviendrait à nos campagnes méridionales, par Antoine Gautier-Sauzin, cultivateur à Montauban. 18 décembre 1791.

  • Documentation imprimée :  La Counstitucién francézo, traducho, counfourmamén eis Décrèts dé l'Assémblado naciounalo counstituanto, én lenguo prouvénçalo, é présentado à l'Assémblado naciounalo législativo / par Charles François Bouche… A Paris : de l'imprimerie nationale. 1792.
Consulter l'article sur la Counstitucién francézo de C.-F. Bouche et la localisation des exemplaires conservés au sein de l'Enciclopedia d'Occitanica : https://occitanica.eu/items/show/20310
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Counstitucién francézo, traducho én lénguo prouvénsalo / par Charlé-Francés Bouche

La traduccion provençala de la Constitucion de 1791, amai s'es eissida de las premsas de l'Imprimariá nacionala en 1792, es pas exactament un imprimit oficial. Aquesta traduccion, que conten tanben la traduccion de la Declaracion dels dreches de l'òme e del ciutadan emai mantun autres documents que Charles-François Bouche, deputat d'Ais, a jutjats importants de metre a la disposicion del public provençal non francofòn, respond al decret del 14 genièr de 1790 que prevesiá la traduccion de las leis e dels decrets « dins totes los idiòmas qu'òm parla dins las diferentas partidas de França... »
Es çaquelà una iniciativa personala del deputat provençal coma ne testimònia la letra-prefàcia qu'obrís lo volum.

Los exemplars coneguts e conservats de la Counstitucién francézo én lénguo prouvénsalo son pas nombroses. Aqueste proven de la Bibliotèca interuniversitària de La Sorbonne que n'a permés la numerizacion e la difusion sus Occitanica.

Ressorsa complementària :

Ne saber mai sus La Counstitucién francézo per Charles-François Bouche : consultar l'article dins l'Enciclopedia.

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Retrach de Charle-Francés Bouche, deputat revolucionari d'Ais, traductor de la Constitucion en occitan
Lambert, Jean Baptiste Ponce (17..-18.. ; dessinateur)
>>Accéder au document sur Gallica

Portrait de Charles-François Bouche, député d'Aix aux États généraux de 1789, dessin original par Jean-Baptiste-Ponce Lambert pour la Collection des portraits de MM. les députés à l'Assemblée nationale tenue le 4 mai 1789 (États généraux de 1789).
Charles-François Bouche est l'auteur d'une traduction de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et de la Constitution de 1791 en occitan provençal.
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Gairal, Sèrgi (Trad.)
En 1968, Serge Gayral, étudiant à Toulouse, interprétait un "entremés" de Cervantes, La Cueva de Salamanca (La Grotte de Salamanque). L’année suivante, il interprétait La Guarda cuidadosa (Le Gardien vigilant). Il était loin d’imaginer alors que, cinquante ans plus tard, il en ferait la traduction en occitan !
Un "entremés" est un intermède théâtral de caractère comique, d’un seul acte, représenté entre les actes des œuvres dramatiques du Siècle d’Or espagnol. Ces "entremeses" ont une valeur universelle ; chacun est le reflet de la société de ce temps-là, mais aussi et surtout de la nature humaine de toujours.
C’est un ouvrage de 158 pages, une édition occitane complètement inédite, qui devrait intéresser l’ensemble des lecteurs et plus particulièrement les compagnies théâtrales qui auront ainsi la possibilité de mettre à leur répertoire une œuvre d’un écrivain majeur de la littérature mondiale.
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La Counstitucién francézo per Charles-François Bouche (1792) : una traduccion provençala de la Constitucion de 1791
Assié, Benjamin
Cet imprimé révolutionnaire en occitan, bien que sorti des presses de l’Imprimerie nationale en 1792, n’est pas exactement un imprimé officiel. Si elle répond au décret du 14 janvier 1790 prévoyant la traduction des lois et décrets « dans tous les idiomes qu’on parle dans les différentes parties de la France... », cette traduction de la Constitution de 1791 en occitan provençal reste une initiative personnelle du député aixois Charles-François Bouche qui obtient cependant, cas rare si ce n’est unique pour ce type de document, qu’il soit imprimé par l’Imprimerie nationale. En effet, la très grande majorité des traductions des actes officiels répondant au décret de 1790 est restée à l’état de manuscrits, et pour une grande partie, semble perdue. [imatge id=20315]

Le document

Référence

La counstitucién francézo, traducho, counfourmamén eis Décrèts dé l’Assémblado naciounalo counstituanto, én lénguo prouvénçalo, é préséntado à l’Assémblado naciounalo législativo / par Charlé-Francés Bouche… Dins Paris : dé l’imprimarié naciounalo. 1792 = La constitution française, traduite, conformément aux Décrets de l’Assemblée nationale constituante, en langue provençale, et présentée à l’Assemblée nationale législative / par Charles François Bouche… A Paris : de l’imprimerie nationale. 1792.

Description physique

XV - 271 p., in-16 (15 cm).

Exemplaires connus

On connaît moins de dix exemplaires conservés de la Counstitucién francézo, ce qui révèle sans doute un assez faible tirage. L’inventaire du texte occitan de la période révolutionnaire de François Pic recense neuf exemplaires connus :

  • Archives nationales : AD/I/45
Exemplaire contenant une note manuscrite. Pas de description en ligne. Non consultable en ligne.

  • Bibliothèque nationale de France : 8-LE3-291
Description en ligne. Non consultable en ligne.

  • Bibliothèque interuniversitaire de La Sorbonne : HFR6-43
Description en ligne. Consultable en ligne. 

  • Bibliothèque de Marseille : 7227
Description en ligne. Non consultable en ligne. 

  • Aix-en-Provence, Musée Arbaud Aix-en-Provence : R.41
Pas de description en ligne. Non consultable en ligne.

  • Chicago, Newberry Library : coll. Bonaparte 4239
Description en ligne. Non consultable en ligne. 

  • Collections privées : Les trois autres exemplaires mentionnés sont dans des collections privées.

Documentation complémentaire 

Lettre de Charles-François Bouche à la municipalité d’Aix, Paris, le 8 juillet 1792. Archives municipales d’Aix-en-Provence, LL 314.
Cette lettre accompagne l’envoi de sa traduction imprimée à la municipalité. Il y donne des informations intéressantes sur la difficulté de réalisation : « Vous trouverez beaucoup d’imperfections dans cette traduction. Quelques-unes viennent de moi, sans doute ; mais beaucoup s’y sont glissées par la faute du compositeur qui ne savait pas bien lire et prononcer. Ce compositeur, c’est un Italien, le seul ouvrier qu’après trois mois de recherches, j’aie pu trouver dans cette ville, capable, jusqu’à un certain point, de ce genre de travail. »

L’auteur et l’œuvre

Charles-François Bouche

[imatge id=20312] Député d’Aix, Charles-François Bouche (1737-1795) est originaire des Alpes-de-Haute-Provence (Allemagne-en-Provence). Il est élu député du Tiers-État à Aix pour les États Généraux de 1789. Il devient maire d’Aix en 1790. Il était membre de l’Assemblée lors de l’adoption de la Constitution le 3 septembre 1791. Il meurt en 1795 à Paris. Ardent partisan de la Révolution dès 1789, il s’illustre en particulier pour le rattachement du Comtat venaissin à la France et la défense de la ville d’Aix face à Marseille dans le nouveau découpage départemental.
Petit-neveu d’Honoré Bouche (1599-1671), historien de la Provence, il est lui-même l’auteur d’un Essai sur l’histoire de la Provence (Marseille : Jean Mossy père et fils, 2 vol., 1785) et de plusieurs articles dans le Dictionnaire des hommes illustres de Provence de Claude-François Achard (1751-1809), auteur d’un Vocabulaire français-provençal. Bouche est donc un érudit provençal bénéficiant d'une certain culture linguistique voire philologique. 

Le contexte : la « politique des traductions (1790-1793) »

On connaît assez bien les intentions et le contexte de production de la Counstitucién francézo grâce à la lettre-préface que C.-F. Bouche publie en provençal en introduction de sa traduction : « Eis habitans deis déspartaméns deis Bouquous-daou-Rhôné, daou Var é deis Bassos-Alpos » [Lettre-préface de C.-F. Bouche]
Bouche inscrit son travail dans le sillage du décret de 1790 et donne un bon témoignage de ce que fut la réalité de ce que certains historiens à la suite de Ferdinand Brunot ont appelé « la politique des traductions » pour caractériser une période de débats et de positions relativement libérales sur la question de la pluralité linguistique possible dans la communication officielle qui a marqué les débuts de la Révolution. Ce moment s’achève en 1793-1794 avec la mise en place de la politique linguistique « d’éradication des patois » autour du Rapport de l’abbé Grégoire.
Comme chez l’avocat bordelais Bernadau qui traduit la « sainte » Déclaration des droits de l’homme, Bouche n’hésite pas à sacraliser l’Assemblée nationale et ses décrets, parlant dans son adresse aux Provençaux de « vouëstro benfactrisso é l’évangélisto daou moundé... ». Parmi l’œuvre bienfaitrice de ce nouveau régime : l’intention d’instruire le peuple non francophone et de contrer les fausses informations et mauvaises traductions censées être véhiculées par les adversaires de l’Assemblée.
Il met également à jour les difficultés de mise en œuvre qui ruinèrent au moins autant que les oppositions politiques la politique dite « des traductions » : il se décide à traduire et faire publier lui-même une traduction de la Constitution en constatant que personne d’autre n’en prend l’initiative. Dans sa Lettre à la municipalité d’Aix, Paris du 8 juillet 1792 (Archives municipales d’Aix-en-Provence, voir ci-dessus) il dit tout le mal qu'il a eu à trouver un compositeur compétent pour préparer l’impression du texte et les nombreuses erreurs qui en découlent.
Enfin, comme d’autres traducteurs, Bernadau en particulier, il fait preuve d'une réflexion sur la langue à employer dans sa traduction, recherchant une forme « unifiée » qui puisse être comprise par une population assez large, en dépit des parlers et variations locales : « dins aquesto traduccién, n’ai pas trabailla per leis habitans d’un cantoun, puleou qué d’un aoutré. Ai agu én visto touteis leis prouvénçaoux, é, én counséquansso, me siou sarvi daou léngagi lou pu généralamén réspéndu, aquo és-à-diré, d’aquéou qué l’o coumprén partou...»

Le contenu : une traduction jugée médiocre 

L’ouvrage de Charles-François Bouche s’ouvre par une lettre-préface en provençal, dans laquelle le député s'adresse à ses concitoyens et expose ses intentions. Il donne ensuite la traduction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, texte original français en page de gauche gauche, traduction provençale à droite. Il fait de même pour le texte de la Constitution de 1791. Ces actes officiels sont suivis de plusieurs documents que Charles-François Bouche rajoute : La lettre du Roi acceptant la Constitution, datée du 13 septembre 1791, le procès-verbal de la séance de l'Assemblée nationale du 14 septembre 1791, la réponse du Président de l’Assemblée au Roi.
La traduction de la Déclaration et de la Constitution a souvent été jugée médiocre. On a pu évoquer le problème de la technicité du lexique des actes constitutionnels et du formalisme du style, comme difficulté pour un Provençal du XVIIIe siècle, bon connaisseur de l’histoire et de la littérature provençales, mais maniant une langue peu maîtrisée dans sa syntaxe et sa lexicographie pour restituer une traduction qui ne soit pas une simple provençalisation du texte français. En bon Patriote sacralisant ces textes (Déclaration et Constitution), il a aussi pu faire preuve de prudence et vouloir respecter à l’excès le texte original français (à l’inverse de Bernadau pour la version bordelaise qui prend de grandes libertés par rapport à l'original). Bouche avoue lui-même dans sa lettre-préface avoir cherché à transposer aussi littéralement que possible. En revanche, dans sa traduction des lettres du Roi et du Président de l’Assemblée, dont les textes sont moins techniques, le député aixois montre sa connaissance et ses capacités à traduire dans un provençal plus riche et plus naturel.

Éditions et études

La Counstitucién francézo n’a jamais fait l’objet d’édition intégrale.
La plus importante se trouve dans :
  • Claude MAURON, EMMANUELLI François-Xavier (dir.), Textes politiques de l’époque révolutionnaire en langue provençale, I, Textes en prose (Discours - Adresses - Traductions), Saint-Rémy de Provence : Centre de recherches et d’études méridionales, 1986.
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Émilie Esquerré

PRÉSENTATION

Pas tout à fait d’ici, pas de là-bas non plus, Irène n’est jamais vraiment à sa place.  Elle sillonne deux langues et deux cultures qui s’entremêlent, s’affrontent ou se complètent, sans jamais choisir de camp, sans jamais choisir d’ennemi. Pourtant lors d’une collecte linguistique, on lui refuse de dire son histoire car si elle comprend, elle ne parle pas sa langue. Sidérée par la violence de l’exclusion, Irène entame alors, en vagabonde de l’entre-deux, une quête onirique, intense et drôle, déroulant le fil ténu de son identité.  À la croisée de ses aïeux, de ses descendants, de ses amours, de ses employeurs… 
Réflexion sur la violence et la fragilité du discours identitaire, JPOP propose de suivre les états d’âmes, les souvenirs et les fantasmes d’une âme qui n’aime rien tant qu’asseoir ses fesses entre deux chaises. Car de cette position instable et vertigineuse peut se poser la question porteuse d’humanité : comment accueillir, comment faire de la place à l’autre ? 
JPOP est un hymne dédié à ceux qui refusent le discours communautariste, à ceux qui ne veulent pas perdre leur mémoire, à ceux qui ne rentrent jamais dans les cases. 

INFORMATIONS 

avec Emilie Esquerré, Jean-Marc Foissac, Françoise Goubert 
vidéo Franck Cantereau 
lumière Benoit Chéritel 
mise en scène Frédéric El Kaïm 
texte Emilie Esquerré et Frédéric El Kaïm 
sur une idée originale d’Emilie Esquerré
Production déléguée Compagnie Lilo (24), coproduction Une Compagnie (33), Théâtre des 39 marches (11).

Le spectacle Je ne parle pas occitan en public  a été financé par l'Agence culturelle départementale Dordogne-Périgord, le Conseil Départemental de la Dordogne, la Région Nouvelle Aquitaine, La Région Occitanie, le théâtre de La Rampe Tio (34), le Conseil Départemental des Landes, la Ville de Toulouse dans le cadre de Occitania Tolosa et soutenu par l'Espace culturel d'Eymet (24), leThéâtre des 2 Mains de Villeneuve-de-Marsan (40), le Cuvier de Feydeau à Artigues-près-Bordeaux (33), l’Espace culturel La Forge à Portets (33), le Théâtre de Ségure à Tuchan (11) et la Commune de Mensignac (24). 


CONTACT 

COMPAGNIE LILO
Le Château, appt 2e étage, Place du  Général de Gaulle – 24390 Mérignac
Tél : 05 53 03 52 17 / 06 38 80 03 56
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