Armana prouvençau [Revue]
C'est en novembre 1854, quelques mois seulement après la création du Félibrige, que paraît le premier Armana prouvençau (1855). Entièrement rédigé en provençal, cet almanach est un outil didactique qui va permettre au Félibrige de s'adresser directement au peuple et plus particulièrement au peuple des campagnes. Il est, selon la formule de Mistral "bèn-vengu di païsan, gousta pèr li patrioto, estima pèr li letru, recerca pèr li artisto/bienvenu des paysans, goûté par les patriotes, estimé par les lettrés, recherché par les artistes" (Memòri e raconte, chap. XIII).
Chaque fascicule énonce les prochaines manifestations, les fêtes, mais aussi et surtout contient l'histoire de la Provence, afin d'instruire tous les provençaux de leur passé et de les initier à la littérature provençale. Les textes sont courts, la prose y occupe une large place ainsi que les textes humoristiques. Les articles sont souvent signés de pseudonymes (escais) et certains sont des pseudonymes collectifs comme le « Felibre Calu » et le « Cascarelet ».
Les textes écrits par Frédéric Mistral dans l'Armana prouvençau ont été regroupés et publiés en trois volumes, avec une traduction française de Pierre Devoluy, de 1926 à 1930, Proso d'armana, Nouvello proso d'armana et Darriero proso d'armana.
- BONIFASSI, Georges, La presse régionale de Provence en langue d'Oc des origines à 1914, Paris : Presses de l'Université de la Sorbonne, 2003.
- BONIFASSI, Georges, « Notes sur la genèse de l'Armana prouvençau », La France latine, n° 104, 1986, pp. 9-30.
- GASTOU, Marie Clàudia, Mistral abans Mirèio, Institut d'Etudes Occitanes, 2012.
Armana prouvençau [Revue]