Lo vilatge - Le village
Depuis longtemps, la paroisse puis le village et la commune ont représenté l’unité sociale.
Dans chaque village étaient représentées les principales institutions : l’église, la commune et l’école. C’est dans l’espace villageois que s’organisait la société, divisée en groupes d’âges et en groupes sociaux liés aux métiers.
Les jeunes étaient particulièrement actifs dans l’organisation des rites et des fêtes qui se déroulaient selon un calendrier déterminé. Les fêtes du calendrier telles que le carnaval, les processions religieuses, les quêtes, les bals, les charivaris, la
vòta (fête de la paroisse) les foires, etc. rassemblaient toute la population du village.
L’auberge était le lieu du rassemblement. La chronique locale y circulait, surtout au moment des foires où la population était la plus nombreuse. La chanson d’auberge - souvent une chanson à boire - représentait un genre important. La danse était souvent pratiquée dans ces lieux où se produisaient des musiciens locaux.
Carivari / Le charivari
Le charivari est une manifestation sonore organisée par la jeunesse à l’occasion de secondes noces. Tous les objets sonores - casseroles, cornes, outils métalliques et quelquefois une trompette - ainsi que la voix sont mis à contribution pour faire du tapage, le plus souvent la nuit, au logis des remariés. Ce tapage s’arrête quand ces derniers consentent à payer à boire aux jeunes gens…
Le charivari donne lieu à des compositions de chansons et parfois à des parodies théâtrales.
C’est avant tout un procédé de régulation des moeurs au sein de la communauté. D’autres coutumes ont la même fonction. Par exemple, la ramada - jonchée, ou lo camin de palha - chemin de paille, signalent un adultère. L’espavent, sant pançard – épouvantail, est déposé au logis des gens dont les moeurs sont jugées mauvaises ou déviantes par la jeunesse.
La tradition du charivari et des coutumes apparentées a disparu en Quercy dans les années 1960.
[Découvrir... paroles et sons des Causses du Quercy, paraulas e sons del Causse, p. 21-22]