Les Contes del Drac paraissent pour la première fois en 1975 grâce à l’I.E.O. de Toulouse.
Boudou considère le conte comme une oeuvre d’art. Invité à se définir devant une caméra il répondit avec un conte : celui de l’homme ordinaire qui, la nuit venue, se transforme en loup et se nourrit de chair fraîche à l’image des Dracs.
Il a mis en forme et publié les récits traditionnels qu’il avait entendu raconter dans sa famille, sa mère était conteuse, et dans son pays natal, le Rouergue.
En réécrivant ces contes, il pensait pouvoir donner à son lecteur “ de quoi comprendre ce qui ne change pas dans notre nature ?”
Il se présente modestement comme un simple passeur :
"Demain il faudra rebâtir. Mais au nom de quelle foi bénira-t-on les murs ? [...] Vous le mépriserez ce livre : s'il vous déplait vous le brûlerez. Peut-être que vous le laisserez languir au grenier avec les araignées. Pourtant, si un fils de ma terre le lit à la veillée, je serai payé de ma peine, je serai content, moi ça me suffit" (J. Boudou, Contes del meu ostal).
Et pourtant, "il y a un abîme entre la matière brute assemblée par Boudou et ce qu'il en a tiré par son écriture" écrit Georg Kremnitz.
C’est certainement dans ce travail qu’il trouva son style propre : rapide, dépouillé, précis et allusif à la fois.
Selon lui, le Drac est considéré comme étant le fils du diable qui vivait dans l'imaginaire de Bodon entre Tarn et Aveyron : “dins lo país de jos la tèrra que i se dintra dins los travèrses del Porcassés”.
De son épouse, nommée en occitan draquessa, il eut une multitude de descendants, les dracous, qui ne cessent de jouer des tours plus ou moins pendables aux humains.
C’est ce que nous raconte les Contes del Drac.
Souvent les Contes del Drac sont réunis dans un recueil avec : «Los contes dels Balssas» qui est une évocation de la famille d'Honoré de Balzac qui a vécu du côté de Cannesac, «Los contes del meu ostal» (1951) et «Los contes de Viaur» (1952). Mais au-delà de ce dernier recueil, ce sont quasiment tous les contes de Bodon qui auraient pu être qualifiés de contes du Viaur.
Investigations plastiques de Didier Mir
Fin connaisseur de l'œuvre de Bodon, Didier Mir découvre sur le tard ses Contes del Drac, dont la lecture suscite en lui l'envie de créer une version bilingue et illustrée du recueil.
Pour mener à bien son projet, il débute alors un véritable travail d'enquête sur les pas de Bodon et de ses contes, profondément ancrés géographiquement entre Rouergue et Albigeois.
Il entame par ailleurs un voyage immobile, porté par la parole universelle du conteur Bodon, qui livre dans les onze pièces du recueil, le reflet d'un monde occitan qui peu à peu disparaît sous ses yeux.
Passant d'une langue à l'autre pour les besoins de la traduction, inspectant chaque mot, chaque idée, chaque parabole... Didier Mir obtient la matière d'une ample exposition, où les différentes techniques et supports (photographies, sculptures, collages, peinture à l'huile) nous accompagnent dans la (re)découverte de l'une des œuvres centrales de Bodon.
Interview sur la Fresque INA “50 ans de Borbolh occitan”
Film documentaire d'Amic Bedel
Mémoires universitaires :
Vous trouverez la numérisation sur Gallica
Le For général, rédigé en gascon, langue de l’État pyrénéen, est promulgué le 27 novembre 1552. Immédiatement imprimé – c'est d'ailleurs le premier livre imprimé à Pau – et largement diffusé. [imatge id=22632]
Il s'agit des premières lois béarnaises qui constituent un des premiers exemple de justice et de démocratie locale du royaume.
Cette édition a été imprimée à Lescar en 1602 par Louis Rabier.
Variante(s) de prénom : Lodoïcus ; Loys ; Loïs.
Imprimeur-libraire ; à Orthez puis à Lescar, imprimeur du roi [de Navarre en Béarn] (et de l'université [ou collège royal]).
Originaire d'Orléans, fils d'un marchand de la ville de confession calviniste, il est reçu habitant de Genève en juillet 1557 avec son père et ses frères.
En apprentissage à Genève chez Conrad Bade, qui le quittance en mars 1562 avant d'aller lui-même s'établir à Orléans en qualité de pasteur.
Attesté en activité à Orléans à partir de 1563, puis à Montauban à partir de 1577.
Nommé en 1581 imprimeur du Roi par Henri de Navarre à condition d'établir une imprimerie en Béarn ; les consuls de Montauban s'opposant à son départ, il doit attendre fév. 1583 pour installer une presse à Orthez. L'université étant transférée d'Orthez à Lescar en avril 1591, son imprimeur la suit dans cette ville l'année même du transfert.
Testament 30 juin 1606 ; décédé peu après. Abraham Rouyer lui succède