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joan_ors_multi_reviradas.pdf
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)
Institut d'Estudis Occitans d'Aude

Pour accompagner l'exposition Los Amics de Joan de l'Ors, qui est intégralement en occitan, retrouvez dans ce livret la traduction en catalan, allemand, anglais et français des textes consacrés à chacun des personnages.



Catalan

Hi havia una vegada…
De la formigueta al gegant, els companys d’en Joan de l’Ós es passegen pels contes d’aquí id’arreu. Cadascun té la seva part d’universal ievoluciona com un peix sota l’aigua en l’universimaginari del planeta. Això no els impedeix(ans el contrari) d’arrelar en el més profund decada llengua i de cada cultura i d’enriquir-seamb la seva manera de viure i de parlar. Dir,murmurar « Un còp èra/Hi havia unavegada…», i la paraula d’Oc dibuixarà les nostres pors i esperances.


Allemand

Es war einmal…
Vom Ameischen bis zum Riesen begleiten unsHans der Bär und seine Gefährten durch die hie-sigen und fremden Märchen. Jede Gestalt hat ansich etwas Universelles und macht wie ein Fischim Wasser der gemeinsamen Märchenwelt En-twicklungen durch. Das hält sie aber nicht davonab, (im Gegenteil sogar!) sich in die verschiede-nen Sprachen und Kulturen einzuwurzeln undsich von Jedermanns Lebens-und Sprechweise zuernähren.« Un còp èra / es war einma l» und schon wirddas okzitanische Wort auf unsere Ängste und Hoffnungen anspielen.


Anglais

Once upon a time…
From the smallest ant to the giant, the compa-nions of John The Bear have figured in the folk-tales of here and elsewhere. Each plays hisuniversal role, moving like a fish in the waters ofthe imaginary universe of the planet. This hasenabled them to put down the deepest roots inevery language and every culture, ensuring thatour way of life is passed on. Speak, whisper« Un còp èra, Once upon a time…» the lan-guage of the Oc describes both our fears and our hopes.


Français

Il était une fois…
De la petite fourmi au géant, les compagnons de Jean de l’Ours se promènent dans les contes d’ici et d’ailleurs. Chacun porte sa part d’universel et évolue comme un poisson dans l’eau dans tout l’univers imaginaire de la planète. Cela ne les empêche pas (bien au contraire) de s’enraciner au plus profond de chaque langue et de chaque culture et de se nourrir de la façon de vivre et de parler de chacun. Dire, murmurer « Un còp èra/Il était une fois... » et la parole d’Oc dessinera nos craintes et nos espoirs.


Traductions

Catalan : Mondo Services
Allemand :
Nelly Loussert
Anglais :
Amanda Sheridan
Français :
Alan Roch
Illustrations : Jean-Christophe Garino


Sommaire

  1. Hi havia una vegada… / Es war einmal… / Once upon a time… / Il était une fois…
  2. La Formigueta / Ameischen / The Little Ant / La Petite Fourmi
  3. En Gra de Blat / Maiskörnchen / Grain Of Corn / Grain de Maïs
  4. En Mig-Pollastre / Kikerikett / Cock a Doodle Doo / Moitié de Poulet
  5. El llop i l’eguineu / Der Fuchs und der Wolf / l’OrsThe Fox and the Wolf / Le Renard et le Loup
  6. En Joan el babau / Hans der Blödian / The Fool “Foolish John” / Jean le Sot
  7. El més jove / Der Jüngere / The Youngest / Le Plus Jeune
  8. La Princesa / Die Prinzessin / The Princess / La Princesse
  9. La Vella / Das Altweib / The Old Hag / La Vieille
  10. El ferrer / Der Schmied / The Blacksmith / Le Forgeron
  11. El Servent / Der Knecht / The Knave / Le Valet
  12. El Rei dels corbs / Der Rabenkönig / The King of the Ravens / Le Roi des corbeaux
  13. El Diable i el Drac / Der Teufel und der Drache / The Devil and The Dragon / Le Diable et le Drac
  14. Sant Pere / Der Heilige Petrus / Saint Peter / Saint Pierre
  15. El Geperut / Der Bucklige / The Hunchback / Le Bossu
  16. Joan de l’Ós / Hans der Bär / John the Bear / Jean de l'Ours



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Bodon, Joan (1920-1975)
Il se sait atteint d’un cancer, il a fui son monde familier, il arrive par hasard à Clermont-Ferrand. Pourquoi ne pas y passer ses derniers jours ? Un des très grands romans de Joan Bodon.
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Bodon, Joan (1920-1975)
Loin de chez lui et des années plus tard, Catòia raconte son enfance dans l’une des dernières familles d’Enfarinés du Rouergue, ces catholiques qui ont refusé le Concordat de 1801 et qui vivaient isolés au milieu des autres, dans un attachement profond aux pratiques ancestrales.
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Bodon, Joan (1920-1975)
Il s’agit du deuxième livre de contes publié par l’écrivain occitan Joan Bodon aussi connu en français sous le nom de Jean Boudou. Pour la genèse de ce livre, Joan Bodon a été à l’écoute des récits véhiculés dans la vallée du Viaur par les conteurs traditionnels. Ces dix-huit contes situés dans la vallée du Viaur composent l’histoire d’une famille et une sorte de généalogie - réelle ou imaginaire - inspirée à l’auteur par sa mère, Albania Balssa, elle-même grande conteuse.
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Bodon, Joan (1920-1975)
Espinergue, petite principauté toute entière organisée pour le tourisme, est l’arrière-plan que pose Bodon dans son dernier roman, un conte fantastique inachevé satirique et amer : « Amis touristes, visitez le parc national de l’Espinergue !» La mort le faucha sur une phrase commencée le 30 avril 1975?. Inachevé également, mais pour des raisons très différentes, L’òme que èri ieu est un roman sur le thème de la feminisation. Écrit en 1960, il a été abandonnée par son auteur qui nous en laissa un manuscrit incomplet de 42 pages.
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Marcelle Delpastre "Bestiari Lemosin". Nature et vie paysanne par la voix des animaux / Costanza Amato
Amato, Costanza
Longobardi, Monica. Directeur de thèse
Ginestet, Joëlle. Co directeur
Mémoire d'étude en français sur l'œuvre de Marcelle Delpastre "Bestiairi Lemosin" réalisé dans le cadre du Corso di Laurea Magistrale in Lingue e Letterature straniere  (Università degli Studi di Ferrara) sous la direction de Monica Longobardi et sous la supervision de Joëlle Ginestet (Université Toulouse II Jean Jaurès)

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Bodon, Joan (1920-1975)
La grava sul camin est un roman publié pour la première fois en 1956. il est inspiré de l’histoire personnelle de Joan Bodon, qui a été obligé de faire le Service du Travail Obligatoire (STO) en Silésie de 1943 à 1945. L’Evangèli de Bertomieu est de la même façon inspiré de cette expérience. C’est un roman inédit de l’époque de Joan Bodon, dont il ne demeure que ce manuscrit inachevé qui se trouvait parmi ses papiers au moment de sa mort.
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Parayre, Catherine
La production littéraire de Joan Bodon est l’occasion pour Catherine Parayre d’opérer une étude transversale. On y découvre l’œuvre, trop méconnue, dans sa richesse et sa variété ; les thèmes récurrents qui l’habitent, et ce que l’ensemble donne à découvrir de l’auteur. Existe également en version numérique.
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Ubaud, Josiane
Architecture et marqueurs végétaux en Provence et Languedoc méditerranéens : pour une lecture culturelle et symbolique des paysages méditerranéens.

Les arbres n’ont jamais été plantés par hasard. Certains, par leur forme, leur feuillage, leur odeur – par leur histoire et leur charge symbolique aussi – parlent aux humains plus que d’autres : les arbres sont porteurs d’une sociologie qu’il est passionnant de décrypter. La vocation de ce livre est donc d’initier à une lecture culturelle des arbres utilisés dans le Midi près des architectures traditionnelles (maisons de village, maisons bourgeoises, masets, cabanons, portails, puits, tombes), et d’analyser leur évolution en usage contemporain. Leurs noms, leur évocation dans la littérature occitane, leur place dans le discours ou les dictons populaires apportent un éclairage inédit sur les paysages méditerranéens. Héritiers d’une culture ancienne ou témoins plus récents du rang social des propriétaires, aimables fournisseurs d’ombre ou orgueilleux étendards municipaux, les arbres ont beaucoup à nous apprendre… sur les hommes.
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Bruno Paternot
Célia Demaret
Jean-Claude Forêt

PRÉSENTATION


La pièce est à l’image de ce théâtre de verdure à Aniane, dans son esprit, pierreux, brutal, dur, sans ornements, mais parfois avec  l’ampleur du vent, de la chaleur, du ciel et de la nuit ; et aurait pourtant les significations de la vie et de ses tourments, des tempêtes, des songes et de la souffrance de tout homme, dans tous les temps.

Max Rouquette
Préface de Médée


LE PROJET


« On connaît la tragique histoire de Médée, sans doute inventée, en tout cas écrite pour la première fois par Euripide. Médée, délaissée par Jason qui vient de l’abandonner pour épouser la fille du roi de Corinthe, se venge en tuant les deux enfants qu’elle a eus de lui.
Max Rouquette suit au plus près la pièce d’Euripide, dont il efface seulement la scène centrale d’Égée rendant visite à Médée après son bannissement de Corinthe, scène destinée à flatter l’amour propre national des Athéniens qui constituaient le public de la tragédie. Le projet de Max Rouquette n’était pas de récrire un autre scénario, mais d’installer dans un canevas classique, qui avait ses preuves, un imaginaire et une thématique capables de nous parler, tout en respectant le sens du mythe.

La trouvaille la plus originale de Max Rouquette, son « coup de génie » a été de faire de Médelha une « caraque », une bohémienne, livrée au vide et à tous les vents de l’errance. Le double thème de l’errance et du vide transfigure toute la pièce. Depuis qu’elle a trahi son père et son pays, allant jusqu’à tuer son propre frère pour aider Jason à s’emparer de la toison d’or (elle va même jusqu’à découper son corps en morceaux qu’elle jette dans la mer), elle n’a cessé d’errer avec lui et leurs deux enfants. Sa seule patrie est désormais Jason pour qui elle a commis des crimes inexpiables. Or voilà que cet homme se lasse de cette femme et de leur vagabondage sans fin. Il veut s’établir, faire une fin », épouser une femme plus jeune, renoncer à la vie nomade pour devenir à son tour roi de Corinthe. La pièce est construite sur cette opposition constante sédentarité-nomadisme, qui donne lieu à des passages d’une poignante poésie. Lié à celui-ci, le thème du vide « emplit », si l’on peut dire, toute la pièce sous différentes figures, le désert, le chemin, le vent, l’immensité du monde. La tragédie s’achève sur un morceau de pure poésie, le psaume du néant.

Car c’est une autre trouvaille de Max Rouquette : il a aintenu le choeur antique, mais a mis dans sa bouche des poèmes intitulés psaumes, qui prolongent tel ou tel thème des dialogues (psaume des chemins, de l’étranger, de ’abandon, de l’angoisse, puis du néant). Ces psaumes sont destinés à être chantés et l’ont été, en bambara, langue du Sahel, dans la mise en scène en français de Jean-Louis Martinelli.
Le personnage lui-même est original. Médée représente la vérité aveuglante et son éclat insoutenable, l’état l’incandescence où porte la passion à son paroxysme, quand les sentiments se confondent en un seul métal en fusion, amour, haine, mépris, jalousie, désir de vengeance, envie de meurtre. Comme la science ou la démence, Médée se situe au-delà du bien et du mal.»

Jean-Claude Forêt

Note d'intention artistique et choix de mise en scène 

Une pièce politique
Le rapport à la langues

Il s’agit à la fois de la langue occitane, mais dans ses diverses acceptations et pratiques : c’est pour cela que nous faisons le choix déroutant d’utiliser le singulier de l’article (la) mais le pluriel du substantif (langues). Le rapport à la langue dans la mise en scène montre que les personnages ont tous.tes un rapport intime et différent à celle-ci et que l’émancipation individuelle passe par un choix et une réflexion autour de sa pratique du langage.
Ainsi, la langue personnelle de Medelha, un français mêlé d’expressions occitanes et prononcé avec un accent occitan dénote de son choix de ne pas rentrer dans un schéma de pensée simpliste et imposé par les conventions sociales. Elle n’abandonne pas son identité.

La femmes

De même que pour la langues, Medelha est la femmes. C’est à la fois un individu unique (la) mais aussi toutes les facettes de la féminité (femmes). C’est une femmes,  sensuelle et jouant de son sexe, mais aussi une mère, c’est un reine, une sorcière, une amoureuse éplorée, une intrigante etc. De tous les rôles qu’elle se donne, de toutes les fonctions féminines qu’elle endosse, elle joue et choisie la proportion de féminin, de femme ou de féminité qu’elle prend. Son émancipation de femme passe par des actes et des comportements dits masculins sans pour autant devenir un homme. 
Nous avons également fait le choix de faire de Medelha une femme, la seule de la pièce, entourée d’hommes. Le choeur, grand commentateur de l'action et sensé être un choeur de femmes, devient dans notre version la représentation de la rue. Or, la rue et l’espace public appartient aux hommes, tandis que l’intérieur de la maison est l’endroit de l’enfermement des femmes. La Créusa (celle qui paraît, tout en ne paraissant pas) est l’emblème de ces femmes qui restent chez elles et que l’on ne voit pas. Medelha (celle qui fait), encore une fois, prend l’espace qu’on lui interdit, occupe la rue, occupe l’espace des hommes.
Elle se place au centre là où normalement, qu’elle que soit la société, elle est cantonnée à la marge.


La marginalité et l’exclusion comme mode de vie

Medelha est une marginale, elle est à la marge : gitane, femme, pauvre, sorcière...
Rouquette place la marge au centre.



ÉQUIPE ARTISTIQUE

Interprètes : Célia Demaret, Bruno Paternot
Metteur en scène : Jean-Claude Forêt 
Musicien : Aimat Brees 

FICHE TECHNIQUE 

Le spectacle est en bilingue français et occitan et se joue uniquement en extérieur.
Dans la version avec musiciens, possibilité de bal trad à la suite.

CONTACT DIFFUSION

Bruno Paternot : 06 81 10 44 76 - Artistique
artistique@revesdu22mars.eu

David Cherpin
06 59 46 12 60 - Administration
contact@revesdu22mars.eu

Site internet : www.revesdu22mars.eu 
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