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« L'afaire Védrines » e autres / Perrine Alsina
Alsina, Perrine
Mémoire de master II LLCER Spécialité occitan (Université Paul-Valéry Montpellier-III) sous la direction de Philippe Martel.

Lors d’élections extraordinaires au poste de député de la circonscription de Limoux (Aude), l’aviateur Jules Védrines a été au cœur d’un scandale politique dont on parle encore aujourd’hui.

Celui-ci, après avoir rencontré Ernest Ferroul (1853-1921) dans son bureau et après avoir participé, sur invitation du maire de Quillan à une fête de l'aviation donnée dans sa ville, décide de se présenter aux élections législatives qui ont lieu le 17 mars 1912.

À partir de la Chanson de Védrines et après être revenu sur les événements liés à l'aviateur, ce travail de recherche se concentre sur la présence de l'occitan dans la presse et les chansons au moment des élections dans la circonscription de Limoux entre 1900 et 1914.


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Chansonnier sur l'affaire Védrines
En 1912, à l'occasion d'élections législatives extraordinaires dans la circonscription de Limoux, l'aviateur Jules Védrines se retrouve au cœur d'un scandale politique dont on parle encore et qui a inspiré une chanson en occitan aujourd'hui encore connue et chantée.

Cette chanson dite « Chanson de Védrines » a été écrite sur l’air de la Valse Brune (musique de Georges Krier). Comme beaucoup d’autres chansons de l’époque les paroles étaient posées sur des musiques connues du plus grand nombre (airs d’opérettes, danses, hymne national etc.).

Plusieurs sources attestent de l’écriture des paroles de cette chanson au moment des faits en mars 1912. En effet, un article du Télégramme daté du 21 mars 1912 ainsi qu’un article de L’Éclair du 22 mars 1912 donnent les deux premiers couplets et les deux premiers refrains de la chanson.

Le chansonnier que nous avons pu récupérer et numériser chez M. Vives, héritier d’un cafetier limouxin, n’est quant à lui pas daté mais il n’est composé que de chansons en l’honneur de Jules Védrines. La version donnée dans celui-ci comprend un troisième couplet et un troisième refrain. Ce chansonnier contient trente-et-une chansons dont cinq sont en occitan (y compris la « Chanson de Védrines »). Il est anonyme mais les différences d'écriture laissent penser qu'il y a plusieurs auteurs.
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Entraïnament a la Dictada 2014 (Lengadocian) - L'Estadi Bèl per Alan Roch
Alan Roch
Mode d'emploi : 

Pour vous entraîner à la Dictada avec Alan Roch, il vous suffit de : 


- Réaliser votre dictée en écoutant le texte dans le lecteur ci-dessous. 
- Faire vos corrections grâce à la transcription que vous trouverez dans l'onglet Occitan ci-dessus. 
- Et si vous le souhaitez, vous trouverez ci-après la traduction du texte en français. 

Bona Dictada ! 


LE GRAND STADE

Wembley : le stade fut construit en 1923. Il devait être provisoire mais tint le coup quatre-vingts ans. Le jour de l'inauguration (una finale de la Cup de football), s'y rassemblèrent quelques deux cents mille spectateurs. Certains, serrés comme des sardines, achevèrent par envahir la pelouse. Il fallut la police à cheval pour les faire sortir du champ de bataille. Un policier manoeuvra excellement perché sur son cheval, de la couleur de celui de « notre Henri ». Et depuis il se parle de la Finale du Cheval Blanc ! Une partie du public resta au bord des lignes et un spectateur fut assommé par un ballon reçu en pleine figure ! La première finale de la Cup de rugby à XIII qui se déroula à Wembley fut celle de 1929 gagnée par Wigan.
Wembley-le-Vieux ferma ses portes en l'an 2000 et fut démoli en 2003. Une discussion animée se tint pour savoir s'il fallait garder ou non les Tours Jumelles qui étaient une image symbolique du stade ; finalement, elles ne furent pas conservées.
Le symbole du nouveau stade, propriété de la Fédération Anglaise de Football, est une grande arche de 133 m de haut en surplomb. Le nouveau stade ouvrit en 2007, il a un toit coulissant et quatre-vingt-dix mille sièges, tous couverts. Et pour être assis, je t'assure que tu es bien assis avec une vision parfaite de la pelouse et des joueurs. ! Tu te régales de suivre la partie — il faut dire que c'est la demi-finale de la Coupe du Monde de XIII entre Angleterre et Nouvelle-Zélande —, malgré tous ces Anglais qui passent et repassent devant toi de la première à la dernière minute : un défilé permanent en direction de la buvette pour se ravitailler en bières, bières et bières !
Wembley est le temple, mais que cela ne nous/vous empêche pas d'aller prier chaque samedi ou chaque dimanche dans nos chapelles romanes de la Pépinière, l'Aiguille, le Moulin ou Brutus (*) et de marquer une pause aux oratoires de Villegailhenc, Villeneuve, Serviès, Ornaisons, Ferrals, Preixan,...

Alan Roch (traduction de l'auteur)

(*) : nom des stades de Carcassonne, Limoux, Lézignan et Perpignan.
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Bogre de Carnaval, une pièce du Teatre de la Carrièra

Créée et interprétée par le Teatre de la Carrièra, la pièce Bogre de Carnaval raconte une histoire de vie et de mort, une histoire de la vie quotidienne, celle d'Antoni Testanboi et de Marion, l'histoire de leurs amours, de leur mariage, la naissance et l'éducation de leur enfant, leur mal-mariage, la maladie de l'Antoni et la mort finale de leur couple...

Pour réaliser cette pièce, les membres du Teatre de la Carrièra se sont interrogés sur la tradition carnavalesque comme contribution à la lutte menée par le mouvement occitan dans les années 1970 pour monter un spectacle s'inspirant des forces libératrices et subversives qui traversent Carnaval.


Pour cela, des enquêtes ont été réalisées en Languedoc et en Provence ont permis de recueillir les chants présentés lors du spectacle. Ces chants ont été réinterprétés afin de restituer avec les moyens d'un spectacle l'esprit carnavalesque et de le livrer au spectateur avec toute sa saveur, ses potentialités de contestation et de liberté. Un disque vinyle, édité par le label Ventadorn, est sorti en 1978 : les titres qui y figurent sont reportés ci-dessous, en bas de page. [imatge id=174]

Les membres du Teatre de la Carrièra :
Alranq, Claude 
Clément, Anne
Coulomb, Christian
Pelletier, Manuel
Roquefeuil, Jean-Louis
Tuech, Maurice
Verdié, Patrick
Bonafé, Marie-Hélène


À propos de la création de la pièce :
 
« Dans le début des années 70, j'avais découvert Les travaux et les jours de Dario Fo et c'était une révélation d'entendre ces chants populaires chantés par des grandes chanteuses comme Giovana Marini (avec qui nous avons travaillé plus tard sur Yerma) et Catarina Bueno. Puis quand je suis  venue jouer au Teatre de la Carrièra, mon premier rôle  était celui d'un homme, le Cinglou le nervi du patron des mines dans Tabò. Et après cette expérience j'ai joué beaucoup de rôles d'hommes avec beaucoup de plaisir : c'était déjà le carnaval. Avec Marie Hélène Bonafé nous avions  réalisé toutes les deux une soirée « d'animation » cévenole avec La disputa au liech de Jean Castanha où je jouais le vieux mari et des chants. Cette soirée autour des chansons a créé une envie d'aller plus loin dans cette voie.
Par ailleurs nous découvrions les carnavals : Limoux, Pézenas surtout et cette cérémonie inconnue pour moi protestante des Cévennes. Avec Claude nous avons fait des stages de formation sur le jeu carnavalesque, nous avons aussi suivi un stage « commedia dell'arte » avec Jacques Lecoq à Paris.
Toute ces découvertes nous ont donné envie de faire un spectacle sur le carnaval. Dans mon enfance à Saint Hippolyte on chantait et jouait la chanson La noce à Aimée, nous sommes donc partis d'une noce avec improvisations, le monde à l'envers hommes en femmes, femmes en hommes. Pour le travail    du chant Catarina Bueno est venue nous aider et Claude Alranq  soutenait le travail. Mais c'était avant tout une création collective : 4 comédiens et 3 musiciens.
Le travail sur les personnages carnavalesques qu'ils soient comédiens ou musiciens était très riche : tout en étant comiques ils devaient aussi par moment inspirer la pitié – le pauvre cocu par exemple. La participation avec le public   était très importante : au milieu du spectacle nous allions inviter les gens à danser dans la salle. Le spectacle s'est beaucoup joué dans des salles communales.
La mise en scène était très simple comme dans le théâtre de tréteaux, l'acteur était le roi mais sans jamais prendre le devant de la scène: c'était une équipe énergique et qui allait de l'avant. Toute cette énergie c'était tout le travail théâtral que fait l'équipe du Teatre de la Carrièra depuis des années et les pistes de jeu proposé par Claude Alranq avec le corps et la voix habités par les personnages populaires de l'Occitanie.
Un des plus grands souvenirs est la tournée en Bretagne, jouer dehors en plein hiver...En 2001 j'ai fait une tournée de contes en Bretagne et il y avait des anciens de 1978 qui m'ont dit : pour nous Bogre de Carnaval a été très important: après on a commencé à ajouter des couplets à nos chansons, une chanson c'est une histoire. J'ai pensé aux cantastorie italiens. »

Anne Clément



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Le carnaval de Limoux est l’un des plus longs du monde. Cédric s’intéresse aux Fecas et cherche à comprendre les secrets de cette danse qui porte à la transe, ainsi que l’art de l’intrigue menée par les Godilhs.

Co-production Piget-France 3 Sud avec l’aide de la région Midi-Pyrénées.

Diffusé sur France 3 Sud en 2006 dans "Viure al Pais".

Avec la participation exceptionnelle de Pèire Brun.

Ce film s’inscrit dans la série documentaire "Camina" de Amic Bedel. Cédric, DJ et MC de Mauresca Fracas Dub, part à la croisée des chemins pour recueillir la culture occitane qui ne se transmet plus par l’oralité. Dans chaque pais traversé, une thématique est abordée.
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Carnabal es arribat (film de Roger Morrillère, 1969)
Morillère, Roger
Un film réalisé par le cinéaste Roger Morillère dans le cadre de sa thèse filmée sur le Carnaval (École Pratique des Hautes Etudes, 1971) et coproduit par le CNRS, disponible via la vidéothèque du CNRS.

À Limoux, pays de vignoble producteur de la blanquette, un carnaval traditionnel se déroule chaque année pendant neuf dimanches consécutifs, avec les sorties de huit « bandes ». La préparation du carnaval comprend la discussion du programme, le choix des dessins et des tissus des costumes, la fabrication des entorches... En ouverture de la fête, les meuniers descendent des collines et avancent en dansant dans la ville au son de la fanfare, et à la mairie de Pieuce participent à la remise d'une médaille. Puis ce sont les sorties et les danses de la bande du Pont-Vieux, déguisée en judokas et portant des masques, et de celle des Arcades, en jazzmen de la Nouvelle-Orléans, masqués aussi. Les pierrots s'habillent à leur tour et dansent parmi la foule qu'ils inondent de confettis, les goudils aux divers travestis apparaissent. La nuit de clôture du carnaval, la foule est entraînée dans la danse par les pierrots et les travestis. Dans les cafés on « chine », profitant de l'anonymat pour régler ses comptes avec une voix déguisée. Après minuit le jugement de Carnaval et sa jetée au bûcher sont le prélude à une succession de farandoles et de lamentations autour du feu.
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Carnaval
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Le carnaval est un ensemble festif de pratiques et de rites populaires célébrant le passage d’une saison à une autre et le renouveau de la nature. C’est aussi, et surtout, une période de contestations et de remise en question de l’ordre établi dans la société qui le pratique. Elle ouvre une parenthèse dans laquelle débordements, défoulements et transgressions sont tolérés par les autorités.

1/ La pratique aujourd’hui

Derrière le terme « carnaval » on trouve tout un ensemble de pratiques vivantes de par le monde. Ses formes évoluent d'une région à l'autre, mais également d'une époque à l'autre, en fonction des tensions internes et politiques qui en constituent le contexte. Si les traits généraux sont conservés, les principes de la fête sont souvent repris et adaptés aux réalités locales, passant alors au travers du prisme d'une culture et d'une langue.

Les carnavals occitans, présentent de nombreux traits communs aux carnavals du Nord de la France et du reste de l'Europe. Ils s’inscrivent dans le cycle des festivités populaires entre Noël et Carême en marquant symboliquement la fin de l’hiver. Leur date et leur durée fluctuent selon les époques et les régions (épiphanie, 2 février, 3 février, etc.). Elles précèdent généralement la période de Carême, dans un jeu d’opposition entre débordements et pénitences, gras et maigre, etc. Pendant carnaval, les inversions de toutes sortes (de sexes, de classes, voire même d’espèce), le port de masques et autres travestissements envahissent l’espace public. Cette pratique communautaire possède néanmoins des règles, des commémorations et des rites qui lui sont propres. Au sein du cortège on retrouve un grand nombre de personnages autour de la figure-clé de Carnaval, tels que les hommes sauvages et les jugements de cocus (assoadas, ou asinadas). Ils portent principalement et traditionnellement des noms occitans renvoyant fréquemment à leur fonction au sein du cortège. Carnaval lui-même est affublé de différents noms en fonction des lieux comme par exemple « Bourrache Ier roi des buveurs » (à Canet-d'Aude en 1955), « Sent Pançard » dans le sud de la Gascogne, ou encore « Caramentrant » en Provence.

Le temps de la fête se finit invariablement par le jugement du Roi Carnaval, tenu collectivement et encore souvent écrit et interprété en occitan, et son immolation. Ces jugements constituent un moment-clé des fêtes, et l'une des principales sources d'inquiétudes des autorités en place. En effet, ils servent de tribune pour la population, pouvant ainsi exprimer son mécontentement. Carnaval est accusé de tous les maux soufferts, de tous les malheurs traversés au cours de l'année écoulée. Fêté, adoré jusque-là par les participants, Carnaval devient dès lors le bouc-émissaire sur qui se déversent toutes les frustrations.

2/ Apprentissage et transmission

Le temps du carnaval, la fête, la licence, le défoulement dans l'espace public sont tolérés, y compris les masques et autres travestissements. Par ces attributs les Hommes explorent leur part animale. Hommes sauvages, paillasses, « pétassons », ours, sont autant de costumes fréquents dans les cortèges occitans. Les masques de carnaval y ajoutent l'anonymat et accentuent l'aspect grotesque. Temps de remise en cause et d'inversion, carnaval conserve encore ses origines païennes et sa fonction sociale au travers de ces diverses pratiques, celles-ci ayant toutefois quelque peu perdu leur dimension symbolique.

Chansons et danses en occitan viennent rythmer les festivités du carnaval : « Dimars gras qu'a nau porcàs », « Adieu paure carnaval », « Carnaval es arribat », « Joan petit », ou la danse des soufflets. Celles-ci présentent une certaine récurrence sur tout le territoire occitan au cours de la période de carnaval. Par exemple la chanson « Adieu paure Carnaval » accompagne le roi des festivités lors de son dernier voyage.
Les danses proposées sont fréquemment satiriques, parfois licencieuses, mettant fréquemment en scène des couples, et principalement des jeunes gens. Un grand nombre de danses se sont ainsi développées autour des festivités de carnaval, parfois spécifiques à une région, et s'appuyant sur des formes pré-existantes ou en créant de nouvelles.

Les jugements, fictifs, adaptés de fêtes en fêtes, rédigés traditionnellement en occitan en amont de leur interprétation, constituent une tribune pour la population, pouvant ainsi exprimer son mécontentement.
Pastorales, jugements, et cortèges sont intéressants d'un point de vue culturel et patrimonial pour différents aspects (évolution de la langue à diverses époques, mise en scène de personnages issus du folklore et de mythes locaux...) qui sont autant de témoignages des spécificités du carnaval en Occitanie.
Répétés d'année en année, les textes, tout particulièrement dans le cas des jugements, sont adaptés au contexte particulier, politique et économique, de l'année de leur rédaction.
Les textes de carnaval, notamment ceux des jugements, sont conservés, repris et adaptés d’une année sur l’autre selon le contexte politique et économique de l'année. Ils constituent donc de véritables sources de connaissance.

3/ Historique

Peu de certitudes existent quant aux origines réelles de carnaval. De par ses caractéristiques (célébration du passage d'une saison à l'autre, les inversions, les débordements tolérés par les autorités etc.) certains auteurs le comparent aux Saturnales romaines, fêtes se déroulant en décembre au cours desquelles les esclaves prenaient la place de leurs maîtres.
D'un autre côté, l'historienne Anne Lombard-Jourdan explore la piste gauloise du dieu Kernunnos, relevant notamment l'existence d'un mythe ancien mettant à l'honneur la figure symbolique du cerf, perdant ses bois au mois de février pour mieux les renouveler en un plus beau ramage.

Même l'étymologie du terme « carnaval » reste aujourd'hui encore source de questionnement.
On peut en trouver trace en France dès 1268, sous la forme de quarnivalle. Ce n'est qu'aux alentours du XVIsiècle, que cette expression, fruit de la tradition orale, prend la forme que nous lui connaissons actuellement.

Souvent citée, il semble que la piste latine faisant de carnaval le dérivé de carnelevare (mot latin formé de carne, « chair » et levare, « ôter », qui signifie littéralement entrer en carême) soit le fruit d'une construction postérieure au Xe siècle, date communément admise pour son apparition. En forgeant une étymologie en rapport avec le Carême, l'Église entérinait ainsi son intention de récupérer une cérémonie païenne, en la plaçant sous la dépendance du Carême.

Les débordements accompagnant les festivités de carnaval furent très tôt une source d'inquiétude pour les autorités, religieuses comme civiles, qui voyaient en celles-ci des risques potentiels pour leur autorité. Elles tentèrent d'y mettre un frein à défaut de pouvoir supprimer une fête si populaire, et furent progressivement rejointes par l'État qui vit dans les cortèges et jugements de Carnaval, un danger réel.

Au tournant de la Renaissance, ces derniers prennent effectivement un tour plus politique et les incidents se multiplient (Sarlat, 1574, Romans, 1580), entraînant la réaction des autorités. Ainsi au XVIsiècle de nombreux décrets sont édictés limitant les libertés autrefois accordées au cours de cette période.

Les XVIIe et XVIIIe siècles accentuent la part de révolte contenue dans le langage carnavalesque nourrissant en retour une méfiance toujours accrue des pouvoirs politiques. Il en sera ainsi au cours des siècles suivants, sans toutefois jamais mettre à bas complètement les festivités de carnaval.

Ainsi, en dépit des atteintes politiques, et malgré la parenthèse des conflits armés de 1914-1918 et de 1939-1945, carnaval retrouve au lendemain de la Seconde Guerre mondiale un second souffle, et constitue aujourd'hui encore un temps fort à la veille du printemps.

Les années 60-70 réconcilient la fête et la politique et aujourd'hui encore, le théâtre occitan contemporain puise une part de son inspiration dans les formes traditionnelles du carnaval.

4/ Sauvegarde

Le carnaval est une pratique bien vivante, en Occitanie comme dans le reste du monde, qui évolue selon les époques et les lieux de sa pratique. Réinventant constamment ses formes en s'appuyant sur un héritage qui lui est propre, et s'adaptant à la société dans laquelle il se développe, il est tel un miroir déformant de la société. Il demeure un temps à part, une parenthèse de défoulement et de fête à la sortie de l'hiver.
Aujourd’hui certains carnavals, notamment occitans, sont inscrits à l’Inventaire du Patrimoine culturel immatériel en France.

5/ Acteurs de la pratique

Si carnaval reste une fête populaire il est aujourd’hui souvent organisé et encadré par des associations locales comme les comités des fêtes par exemple ou encore les écoles.
En domaine occitan le mouvement des écoles Calandretas est aussi un acteur majeur des nouveaux carnavals occitans.
Enfin dans certaines villes, comme à Limoux, il existe une entité spécifique en charge de l’organisation du carnaval.

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Carnaval : Fecas et Godilhs (en langue occitane sous-titrée français)

Au cœur de l'hiver, carnaval constitue une parenthèse, annonçant la fin des difficultés et l'entrée dans le printemps. Héritier de la fête des fous médiévale, ses réjouissances sont traditionnellement un temps de pause durant lequel rôles et statuts s'inversent, la parole se libère, les masques deviennent porteurs d'un message critique vis-à-vis de la société et des pouvoirs en place.

Durant près de dix semaines, les rues du village audois de Limoux s'animent. Autour du roi de la fête, sa majesté Carnaval, évoluent des figures contraires spécifiques à la cité de la haute vallée de l'Aude : Fecas et Godilhs.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en français

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Carnaval : Fecas et Godilhs (langue et sous-titres en occitan)

Au cœur de l'hiver, carnaval constitue une parenthèse, annonçant la fin des difficultés et l'entrée dans le printemps. Héritier de la fête des fous médiévale, ses réjouissances sont traditionnellement un temps de pause durant lequel rôles et statuts s'inversent, la parole se libère, les masques deviennent porteurs d'un message critique vis-à-vis de la société et des pouvoirs en place.

Durant près de dix semaines, les rues du village audois de Limoux s'animent. Autour du roi de la fête, sa majesté Carnaval, évoluent des figures contraires spécifiques à la cité de la haute vallée de l'Aude : Fecas et Godilhs.

Ce vidéoguide d'animation a été réalisé en 2014 dans le cadre du projet e-Anem, financé par le FEDER en Languedoc-Roussillon.

Version occitane sous-titrée en occitan

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Au cœur de l'hiver, Carnaval constitue une parenthèse, annonçant la fin des difficultés et l'entrée dans le printemps.

Héritier de la fête des fous médiévale, ses réjouissances sont traditionnellement un temps de pause durant lequel rôles et statuts s'inversent, la parole se libère, les masques deviennent porteurs d'un message critique vis-à-vis de la société et des pouvoirs en place.

Durant près de dix semaines, entre Noël et les Rameaux, les rues de Limoux (Aude) s'animent.

Autour du roi de la fête, sa majesté Carnaval, évoluent des figures contraires spécifiques à la cité de la haute vallée de l'Aude, Fecas et Godilhs.

Chaque samedi et dimanche de la période les bandes se suivent au rythme d'une musique menant à la transe sous les arcades de la Place de la République.
Les journées se découpent en 3 sorties (11h, 16h30 et 22h) qui ont leurs spécificités.

Pour en savoir plus.
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