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Lo Congrès permanent de la lenga occitana
CIRDÒC-Mediatèca occitana

Né le 16 décembre 2011, le Congrès Permanent de la Langue Occitane a pour objet de gérer et de socialiser les formes stables de la langue occitane d’aujourd’hui et de fournir les outils linguistiques indispensables à une transmission efficace en direction des jeunes générations. Il s’est doté d’un Conseil linguistique chargé de la recherche scientifique appliquée et de la création d’outils linguistiques de référence.

Lo Congrès regroupe toutes les grandes associations qui défendent la culture et la langue occitanes et s’est donné les moyens d’être représentatif de la plus grande partie des locuteurs actuels de cette langue millénaire. Ce faisant, il s’est doté d’une légitimité qui lui permet d’organiser le plus largement possible une régulation linguistique explicite.Cette institution structurante, et si nouvelle de par sa conception pour l’occitan, s’inscrit pleinement dans l’esprit et la lettre de la Charte de coopération inter-régionale et transfrontalière de développement de la langue occitanesignée en décembre dernier par différentes régions. Organisme indépendant, solidement étayé au niveau scientifique, le Congrès Permanent de la langue Occitane est le fruit des travaux et consultations menées pendant deux années par l’APORLOC (Association de préfiguration de l’organisme de régulation de la langue d’oc). Il fédère les énergies et rassemble les bonnes volontés afin de contribuer à stabiliser et surtout à sécuriser les locuteurs et les scripteurs de langue occitane en régulant les choix à faire à partir d’un solide travail scientifique prolongé par un effort pédagogique et de communication. Soutenu par un large collectif de régions parmi celles qui sont concernées par la langue occitane, le Congrès Permanent comprend l’institution publique qu’est le CIRDÒC et la plupart des associations historiques de promotion de la langue occitane. Le Congrès Permanent de la Langue Occitane a également ouvert ses travaux, à titre consultatif, à des représentants de l’État français (Ministère de la Culture et de la Communication, Délégation générale de la langue française et aux langues de France) et aux partenaires des vallées occitanes d’Italie ou du Val d’Aran.

Afin de mener à bien les missions qui lui sont confiées, le Congrès Permanent dispose au quotidien, d’une association gestionnaire et d’un bureau administratif. Il s’appuie sur deux conseils assesseurs: le Conseil linguistique et le Conseil des usagers. Ce dernier est composé de délégués des associations et se compose de « transmetteurs » (regents, professeurs, formateurs) et d’usagers ayant une parole publique (médias, auteurs etc…).

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Muséon arlaten : il était une fois un musée / Conseil général des Bouches-du-Rhône
Conseil général des Bouches-du-Rhône
Film institutionnel présentant le Muséon arlaten, son histoire et ses activités, réalisé par le Conseil général des Bouches-du-Rhône en 2006.

"On pourrait commencer par 'il était une fois un musée'..."

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Images d'archives : "Le Muséon Arlaten" (1965)
Office national de radiodiffusion télévision française Marseille
Reportage noir et blanc, sonore, diffusé le 04/02/1965 dans l'émission De soleil et d'azur, et appartenant aux collections de l'INA.

La voix de Marie Albe nous y fait découvrir le Muséon arlaten, fondé en 1899 par Frédéric Mistral : "c'est enfin à une rencontre avec le passé, avec le Livre d'or de la Provence que nous vous convions maintenant. Car c'est au Muséon arlaten qu'il convient d'interroger le visage mistralien de la Provence..."

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I troubaïre catalan
CIRDÒC - Mediatèca occitana

L’ode I troubaïre catalan de Frédéric Mistral, scelle en 1861 l’amitié entre les Catalans et les Provençaux. Le poème, symbole de ralliement autour de l’idéal commun de l’union des langues latines, sera publié à plusieurs reprises et marquera durablement la fraternité occitano-catalane.
En 1861, Damase Calvet en mission en France participe aux fêtes de la Tarasque et fait la connaissance de Mistral, Roumanille et Aubanel qu’il informe du rétablissement récent des jeux Floraux de Catalogne (1859). À la suite de cette rencontre Frédéric Mistral adresse aux Jeux Floraux de Barcelone l'ode I troubaïre catalan datée d'août 1861 et dédiée à Damase Calvet de Figuères. Le poème sera publié dans l’Armana prouvençau en 1862 et dans Lis Isclo d’Or en 1875. C’est une allégorie des liens historiques entre la Catalogne et la Provence exaltant la fraternité des deux peuples.

Ci-dessous les trois dernières strophes du poème.

Dis Aup i Pirenèu, e la man dins la man,
Troubaire, aubouren dounc lou vièi parla rouman !
Aco's lou signe de famiho,
Aco's lou sacramen qu'is àvi joun li fiéu,
L'ome à la terro ! Aco's loù fiéu
Que tèn lou nis dins la ramiho.

Intrepide gardian de noste parla gènt,
Garden-lou franc e pur e clar coume l'argènt,
Car tout un pople aqui s'abéuro ;
Car, de mourre-bourdoun qu'un pople toumbe esclau, Se tèn sa lengo, tèn la clau
Que di cadeno lou deliéuro.

Fraire de Catalougno, à Diéu sias ! - Nous an di
Que fasias peralin reviéure e resplendi
Un di rampau de nosto lengo :
Fraire, que lou bon Diéu escampe si blasin
Sus lis óulivo e li rasin
De vòsti champ, colo e valengo !

Mistral y invite Calvet à présenter « ces vers cordiaux de l’amant de Mireille » (aquèsti vers courau Dóu calignaire de Mirèio).
Un grand nombre de poètes catalans, Balaguer, Quintana, Calvet et Briz, répondront à cet appel et adresseront des remerciements en vers à Mistral.

Les liens d'amitié avec la Catalogne se poursuivront par l'accueil en Provence de l'écrivain Victor Balaguer, proscrit politique en 1866. Une plaque sera inaugurée sur la maison du félibre Jean Brunet son hôte, en souvenir de son accueil.
Les poètes catalans émus et reconnaissants de la place faite par les félibres à la littérature catalane et à l’accueil réservé à Balaguer, lancèrent une souscription pour offrir un cadeau : une Coupe d’argent ciselé symbole de fraternité, de poésie et d’amour.
L’œuvre réalisée par le sculpteur Fulconis est une vasque supportée par un palmier autour duquel sont groupées deux figurines représentant la Catalogne et la Provence qui se donnent le bras. L'Armana prouvençau de l'année 1868 en donne la description suivante :

Veici coume es la coupo : es uno conco de formo antico, supourtado pèr un paumiè. I’a, contro lou paumié, dretcho e se regardant, dos gènti figurino que represènton coumo sorre la Catalougno e la Prouvènço. La Prouvènço a lou bras dre autour dóu còu de soun amigo, pèr ie marca soun amistanço ; la Catalougno met la man dretcho sus soun cor e sèmblo dire gramaci. … Au pèd de chasco figurino, vestido latinamen e lou sen nus, i’a, dins un escussoun, lis armarié que la designon. A l’entour de la conco en deforo, escri sus uno veto envertouiado emé de lausié, se legisson li mot sieguènt :

Record ofert per patricis catalans als felibres provenzals per la hospitalitat donada al poeta catala Victor Balaguer. 1867.

E sus lou pedestau soun finamen gravado aquéstis àutris iscripcioun :

Morta diuhen qu’es,
Mes jo la crech viva.
V. Balaguer

Ah ! se me sabien entèndre !
Ah ! se me voulien segui !
F. Mistral

En août 1867, pour la réception de cette coupe, Mistral composera le chant de "la Coupo" qui deviendra l'hymne du Félibrige.
Au mois de mai 1868, les félibres seront invités aux Jeux Floraux de Barcelone et au mois de septembre, les Catalans rendront visite à leurs frères de Provence. Ils seront reçus à Nîmes, Beaucaire, Saint Rémy de Provence, et Maillane. À l’occasion du banquet à Saint Rémy, au pied des monuments romains, Mistral déclamera l’ode "I troubaïre catalan".

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Teaser : Mistral, tout ou rien / Compagnie La Rampe - TIO
La Rampe / TIO

Vidéo de présentation du spectacle "Mistral tout ou rien : cabaret poétique", créé en 2004 par La Rampe - TIO (Teatre interregional occitan)

Présentation de la pièce, par La Rampe - TIO

"Yves Rouquette nous a guidés sur ces terres inconnues. Avec sa connaissance et sa fougue, il a éclairé notre chemin, attisé notre curiosité, et nous sommes partis à la découverte du continent Mistral : un territoire immense, plein de surprises et d’émotion, souvent à contre-pied de l’image désuète qui était véhiculée.
Pour dire toutes ces richesses, les comédiens Bruno Cécillon, Gilles Buonomo et Emmanuel Valeur jouent, dansent et chantent sur les notes du musicien Frédéric Fortès.
Dans un espace libéré de tout artifice, un piano et une caisse à malice farandolent sous la lumière. La mise en scène d’Isabelle François donne le tempo et renouvelle notre regard sur le poète, à l’image des illustrations et de l’affiche de Pierre François, le peintre de l’école sétoise."

(Vidéo issue d'une source externe, susceptible de comporter des messages publicitaires)
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Carte postale Frédéric Mistral
ND Phot.
Carte postale. Frédéric Mistral avec ses chiens
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Portrait de Frédéric Mistral / P. Ruat
P. Ruat, Marseille
Carte postale. Frédéric Mistral assis avec son chien
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Portrait de Frédéric Mistral / Lacour Photogr.
Lacour, Marseille
Carte postale. Frédéric Mistral à sa fenêtre avec son chien
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Frédéric Mistral / Florent Miesienski
Florent Miesienski, Avignon
Carte postale. Frédéric Mistral à son bureau
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Portrait de Frédéric Mistral / Marcheteau
Marcheteau
Carte postale. Portrait de Frédéric Mistral
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