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L' association, créée en 1993, a pour objectifs la Création, la promotion et la diffusion de la Culture occitane à travers différentes disciplines artistiques.
Depuis sa création elle est constituée d' un Collectif  d 'artistes (musique, chansons, danse, conte...) réuni par Anne Marie Rivemale.

Ses actions :

- Proposer des ateliers de musique d'ensemble, de chants et de danses traditionnelles, animations diverses : bals, concerts, musique de rue, de la crèche à la maison de retraite.
- Confédérer les groupes et les disciplines artistiques et proposer un lieu de répétition au siège de l' Association (Millau).
 - Promouvoir et diffuser les créations.
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Cordes, Léon (1913-1987)
Roman inédit écrit par Léon Cordes en 1948.

La route, toute droite, coupe la plaine méditerranéenne en deux, depuis Cabezac et sa bordure d'oliviers, jusqu'au pont du canal du Midi. Des vignes, des vignes encore, dont les dernières vagues escaladent l'amphithéâtre de garrigues embaumées où s'inscrit Argeliers.
C’est là, en 1907, que l’initiative d’un modeste cafetier va faire naître puis éclater le plus grand soulèvement populaire que la région ait connu.
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Né en 1913, Léon Cordes fut, dès ses jeunes années, un acteur important de l’occitanisme contemporain : poète, romancier, auteur de pièces de théâtre, chroniqueur (sus le théâtre occitan comme sur la paysannerie).

Le centenaire de sa naissance fut l’occasion de plusieurs initiatives qui débouchèrent sur des éditions, qui seront présentées au cours de cette rencontre.

Une journée d’études organisée par l’équipe RedOc (Recherches en domaine occitan / LLACS) de l’Université Paul-Valéry vient de déboucher sur un numéro de la Revue des Langues Romanes intitulé : « Leon Còrdas/ Léon Cordes. Canti per los qu’an perdut la cançon » où est présenté la diversité de son œuvre littéraire et ses divers engagements militants.

Parallèlement, de jeunes artistes découvraient la poésie de Léon Cordes et mettaient en musique certains de ses textes, dont ils nous proposaient une interprétation au cours de la journée d’études. Un disque a été édité, accompagné d’un joli livret où les textes sont proposés avec leur traduction. Plusieurs des interprètes de ce CD seront présents et nous chanteront quelques poèmes mis en musique.

Enfin, les éditions Oc faisaient le pari d’éditer un roman français de Cordes, écrit en 1947, relatant les événements de 1907, dans le cadre du village d’Argelliers, théâtre des premières manifestation, en toile de fond d’une histoire d’amour sur fond d’une société méridionale complexe.

Leon Còrdas/ Léon Cordes. Canti per los qu’an perdut la cançon  Actes de la journée d’études 2013 (Revue des Langues romanes 2016/2)

Lo Son d’Aquela Votz, Léon Cordes – Poèta Paisan : poèmas meses en musica, Disque-livret du collectiu Còp-sec.

1907 La Route des Gueux, roman de Léon Cordes (éd. Oc, 2016)

Informations pratiques :

 

Librairie Sauramps

 

Le Triangle, Montpellier

 

04.67.06.78.78

 

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Aeloc
L’AELOC et le Centre d’Etudes de la Parole d’Oc

vous invitent

le Mercredi 1° Mars à 18 heures

à la présentation de l’ouvrage
LA LANGUE D’OC TELLE
QU’ON LA PARLE

Atlas linguistique de la Provence

avec Jean-Claude BOUVIER, Professeur honoraire à l’Université de Provence,
Président d’honneur de l’AELOC
et Claude MARTEL, ingénieur CNRS, Présidente de l’Association Alpes
de Lumière


Informations pratiques :


Ostau de Provença / Oustau de Prouvènço
Pargue Jordan
8 bis avenguda Jules Ferry
13100 Ais-de-Provença

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Bouvier, Jean-Claude
Martel, Claude

De même qu'on ne parle pas le français de la même façon dans les différentes régions de France, les langues patrimoniales de ces régions, comme par exemple la langue d'oc en Provence, ont toujours connu, dans leur usage parlé, de multiples variations d'une vallée à l'autre, d'une commune à l'autre. Cette diversité, qui n'exclut pas l'unité, mais au contraire la fonde et la légitime, c'est la réalité  et la richesse de ces langues dites "régionales", qu'il est important de connaître et de comprendre.

         Dès la fin du XIXe siècle, des chercheurs sont allés à l’écoute de ces parlers, créant une discipline nouvelle, la « dialectologie » et dessinant une cartographie générale de la France  sous le titre Atlas linguistique de la France  (1902-1910),  avant que le CNRS ne reprenne et coordonne cette recherche région par région, pour publier un Nouvel atlas linguistique et ethnographique. C’est la seule entreprise d’envergure dans le domaine des sciences humaines, qui prend en compte l’ensemble des anciens parlers de notre pays, relevés dans plusieurs  centaines de communes et  pour des milliers de formes orales

         L’Atlas linguistique de la Provence, pour lequel les enquêtes ont été menées pendant 30 ans, donne, comme une vue aérienne, un «  instantané »  de l’état de ces parlers de la langue d’oc orientale, entre 1960 et 1990, sans chercher à en reconstituer les anciennes couches oubliées ni restaurer un état de langue « pure ». Aux trois volumes déjà publiés par le CNRS en 1975, 1979 et 1986 (qui totalisent  déjà 1000 cartes, et aujourd’hui épuisés), Alpes de Lumière, association attachée depuis 60 ans à l’étude du patrimoine immatériel de la Provence (dont la langue est un élément majeur), ajoute ce volume IV - de 300 cartes nouvelles et de nombreuses listes -, qui complète la collection et éclaire la répartition des parlers provençaux entre Alpes et Méditerranée.

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Lagarda, Andrieu

 A travers les prérégrinations de son personnage, M. Lapluma, et les dialogues souriants et teintés d'humour qu'il entretient avec lui, André Lagarde donne au lecteur de très nombreux et très utiles conseils pour s'exprimer et écrire une langue occitane qui soit à la fois moderne et enracinée dans son histoire et dans la parole vivante.
Un livre utile à tous ceux qui écrivent en occitan aujourd'hui et indispensable à ceux qui apprennent la langue occitane et veulent éviter de tomber dans les défauts d'une langue mal maîtrisée et trop influencées par le français.
Les textes ici publiés sont issus de chroniques publiées antérieurement dans la revue Gai Saber.

 

 

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Les Aveyronnais de Pigüé
Centre interrégional de développement de l'occitan (Béziers, Hérault)

En 2012, le retrait de la présidente Cristina Kirchner pour raisons médicales, conduisait le vice-président Amado Boudou aux plus hautes fonctions de l'État argentin. Comme son patronyme le laisse supposer, l'homonyme du célèbre auteur occitan Jean Boudou possède bien des racines aveyronnaises. Il est l’un des descendants des colons de Pigüé, ville fondée par des migrants aveyronnais en 1884. 

L’identité pigüense, aujourd'hui argentine mais encore fortement matinée de culture aveyronnaise (expressions et toponymie occitane, gastronomie, culture, etc.) nous rappelle que l’Occitanie fut autant terre d’immigration que d’émigration au cours de son histoire. De ces migrations d’occitanes demeure une diaspora qui conserve une part de son occitanité, ici en Argentine ou là en Calabre. 

L'Eldorado argentin

Au XIXe siècle, les problèmes que connaît la viticulture aveyronnaise conduit de nombreux habitants à rechercher des cieux plus cléments en France, en Europe ou à l'étranger. L'Argentine et ses grands espaces constituent une terre d'élection pour les migrants, dont l'installation est d'ailleurs favorisée par le tout jeune État.

Ancien militaire français ayant participé à des campagnes en Argentine, l'aveyronnais Clément Cabanettes fait partie des pionniers de la colonisation. Fondateur de la première compagnie téléphonique du pays, ce natif de Lassouts fait l'achat de terrains au lieu-dit Pigüe, en plein cœur de la pampa argentine. Des terres qui aux alentours de 1880, sont encore à l'état sauvage, et qu'il lui faut dès lors valoriser.

Faisant la traversée jusqu'à son pays natal, il convainc sur place plusieurs dizaines de familles de quitter un quotidien particulièrement difficile pour tenter l'aventure de l'Eldorado argentin. Après trois mois de voyage, une quarantaine de familles aveyronnaises s'installent ainsi le 4 décembre 1884 à Pigüé.

La jeune colonie prend place dans une zone semi-désertique, ancienne terre des Indiens mapuches à l'origine de son nom. C'est donc dans un espace vierge de l'influence espagnole que les premiers colons aveyronnais fondent leur cité nouvelle. Les débuts s’avèrent particulièrement difficiles. Les colons découvrent des conditions climatiques et de culture très différentes de celles qu'ils connaissaient en Aveyron. Mais ces obstacles ne freinent pas l'arrivée continue de nouveaux migrants attirés par les promesses du Nouveau Monde, et la population croît de façon exponentielle. La situation des habitants de Pigüé va par ailleurs s'améliorer dès les débuts du XXe siècle.


Pigüe l'occitane ?

Les premières décennies de Pigüé sont marquées par une forte endogamie au sein de la communauté aveyronnaise. Celle-ci favorise d'autant la transmission de la culture et de la langue occitanes, encore confortée par le flux constant de nouveaux migrants aveyronnais jusqu'au début du XXe siècle. Les veillées, cérémonies et réunions de famille sont autant d'occasion de se remémorer le pays quitté, à travers récits et chansons en occitan, au rythme de la bourrée. La présence d'une paroisse et d'une institutrice françaises dès les premiers temps de la fondation puis, la création d'associations viennent conforter la permanence de cette langue et, dans une moindre mesure, celle de l'occitan.

La langue d'oc est en effet la première victime de l'assimilation progressive à la société argentine des colons aveyronnais, tout particulièrement celle des seconde et troisième générations. Une acculturation favorisée par de nombreux facteurs : politique assimilatrice de l'État argentin sous la présidence Sarniento, proximité linguistique, mais également, ici comme ailleurs, rejet plus ou moins conscient des jeunes générations d'un « patois domestique »  jugé incompatible avec la progression sociale dont bénéficient peu à peu la plupart des Pigüenses.

Cartes de l'Aveyron et de Pigüé sur un mur de la ville. Photographie de Jiròni B. CC-BY-SAAvant même la rupture provoquée par la première guerre mondiale entre colons de Pigüe et leurs familles demeurées en France – la réussite affichée par les cousins argentins mais surtout la démobilisation lors du conflit sont alors sources d'amertume - l'occitan va progressivement être abandonné par les Rouergats au profit d'abord du français puis du castillan. Ainsi, si la langue perdure quelques années encore dans la sphère publique, apparaissant çà et là dans la presse locale qui publie ponctuellement mais de plus en plus rarement des textes en occitan (cf. El Independentie du 13 octobre 1901, « Fraire Bourtoumiéu de Louiset »), elle est progressivement reléguée aux grands temps de la vie familiale et fêtes traditionnelles, sans disparaître complètement.

Dans les années 1970, une équipe de chercheurs toulousains se rend à Pigüé pour se pencher sur l'histoire et l'évolution de cette ancienne enclave aveyronnaise en Argentine. L'ancienne colonie est depuis devenue une ville et compte alors près de 12 000 habitants, dont 30 à 40% attestent des origines aveyronnaises. Surtout, près de 90 ans après sa fondation, une grande part de la population de Pigüé parle encore l'occitan (12% - une tranche uniquement composée d'individus de plus de soixante ans) et beaucoup la comprennent (70%).(cf. Les Aveyronnais dans la pampa, fondation, développement et vie de la colonie aveyronnaise de Pigüé de 1884 à 1992, Éditions Privat, Toulouse, 1977, p.265).

Pigüe et la France

Pigüé n'est plus aujourd'hui à proprement parler une enclave occitane ou même française. Les liens entre la France et ses « cousins » d'Amérique, demeurent malgré tout étroits, en dépit de la parenthèse de l'entre-deux-guerres. En 1984, un groupe d'Aveyronnais se rend ainsi à Pigüé pour célébrer les cent ans de sa création par ces colons originaires de leur département, et dont le rôle est aujourd'hui encore inscrit dans la pierre, sur les plaques de rue comme celle de la « C. de Rodez ».

Si les exemples de migrants de pays d'oc installés en Argentine sont légions, Béarnais et Mazamétains notamment, Pigüé demeure un exemple rare d'une colonie occitane organisée au cœur de la pampa.

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L'inventeur du sermon du "Curé de Cucugnan" : conférence .. / par M. le Dr P. Albarel
Albarel, Paul (1873-1929)
Avant de devenir célèbre par sa parution dans Les Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet et d'être adaptée au cinéma par Marcel Pagnol en 1954, l'histoire du Curé de Cucugnan trouve son origine dans l'Aude sous la plume du poète narbonnais Hercule Birat. Elle sera reprise par la suite par Blanchot de Brenas et par Achille Mir. C'est la généalogie de cette oeuvre et ses multiples transformations que nous dévoile Paul Albarel dans la conférence donnée au Nouveau cercle industriel et commercial de Narbonne en 1927.
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Fables et poésies patoises / par F. R. Martin Fils
Martin, François-Raymond (1777-1851)
Recueil de poésies de François-Raymond Martin fils, poète et lexicographe qui revendique sa filiation avec Auguste Moquin-Tandon. Ce recueil contient des contes et des fables en vers languedociens.
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Leis républicaino prouvençalo : chansons / Joseph Désanat
Desanat, Joseph (1796-1873)

Joseph Désanat naît à Tarascon le 2 novembre 1796 et meurt dans cette même ville le 23 décembre 1873. Il est l'auteur d'un grand nombre de brochures poétiques qui se distinguent par leur caractère politique comme il l'indique au titre de son premier recueil publié à Marseille en 1831 : Lou troubadour natiounaou vo lou chantré tarascounen : recueil dé pouésiou poulitiquou, bachiquou, pastouralou, etc., en vers prouvençaou.


Désanat exerce successivement les métiers de taillandier, forgeron, courtier en blé avant de s'installer à Marseille dans les années 1837 où il devient courtier, puis charcutier à partir de la Noël 1841. C'est dans l'année 1841 (29 janvier) qu'il lance le journal lou Bouil-abaïsso, hebdomadaire publié régulièrement jusqu'en juillet 1842 (n.77). Une seconde série paraîtra de 1844 à mars 1846. Aux dires de Désanat, le journal connaîtra 220 abonnés et sera tiré à 500 exemplaires.


Par son journal Désanat devient un éveilleur de la conscience occitane en réunissant autour de cette publication à la fois érudits, notables provinciaux et poètes ouvriers comme Jasmin, Daveau, Pélabon, Peyrottes, Arnaud, Chabert, Vire. Ceux-ci lui adressent régulièrement leurs poèmes qu'il nomme «  peis » pour les publier dans son journal, son « oulo » dira-t-il.


En 1848 (22 février), la IIe République, présidée par Louis-Napoléon Bonaparte, succède à la monarchie bourgeoise de Louis-Philippe. Elle instaure le suffrage universel et prend des mesures sociales demandées par la classe ouvrière. La démocratisation sociale se traduit par des scènes de fraternisation de la bourgeoisie avec le monde ouvrier contre la monarchie. La République proclame le droit au travail. La fraternité s’ajoute à la liberté et à l’égalité dans la devise de la République.


C'est dans ce contexte qu’apparaissent les œuvres des premiers poètes ouvriers (Victor Gélu, Charles Poncy, Jean Reboul, Louis Vestrepain...) qui s'attachent à décrire le monde du travail et à afficher les revendications sociales. Parmi-eux, Désanat publie en 1848 Leis républicaino prouvençalo : chansons nouvelles de circonstance en vers provençaux.

Lou vote universel. Air de Benini dans le Bouffe :
           Veici l'èro démocratiquo

Su nosti scèno politiquo,

Restaren pus espetatour,

Arro sian toutis électour

De parias nia pu ges en Franço

L'houro de nosto délivranço

A demouli la rouiouta,

           Toutis an lou dret de vouta.
(Désanat, 1848, p. 6)

Signature de Joseph Désanat

Pour saluer la jeune République, Désanat annonce un grand « projet d’écriture républicaine » en indiquant au dos de son ouvrage qu'il fera paraître « le 15 de chaque mois une livraison en brochure » qui « contiendra constamment de Chansons nouvelles inédites toutes palpitantes d'actualité républicaine ».



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