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Nux Vomica

Nux Vomica

Domaine d'activité : Groupe / Collectif
Genre : Fanfares/musiques de rue Rap/Reggae Trad/Populaire
Secteur : Musique Arts plastiques / Arts visuels
Aire culturelle : Comté de Nice
Occitan : Moitié-Moitié
Support : Spectacle vivant


Né en tant que collectif de plasticiens et d’artistes contemporains, Nux Vomica est indissociable du quartier Saint-Roch, à Nice. Là, dans ce quartier populaire à la marge des circuits touristiques, ses membres fondent en 1989 le Hangar Saint-Roch, à la suite d’un voyage à Prague où Maurice Maubert et Louis Pastorelli, invités à participer à une exposition, se laissent inspirer par les autres artistes présents.

Le Hangar est d’abord un endroit abandonné, une ancienne friche industrielle qui deviendra vite l’un des principaux lieux alternatifs dédiés à la création, à l’échange et à la vie de quartier. Un lieu dédié à la peinture, à la sculpture et à toute initiative spontanée visant à dynamiser la ville et faire vivre sa culture. Un lieu, enfin, qui donne à tous la possibilité d’exister et de pratiquer son art à Nice, hors des lieux d’art policés, verrouillés et « parisianisés ».

Très vite, l’un des projets-phare du collectif est de mettre sur pied le Carnaval Indépendant : une fête, là encore, vécue et préparée par les gens d’ici, loin du vernis et de la machine touristique qu’a élaboré la Mairie avec son Carnaval officiel. De ce Carnaval-là, inventif et foisonnant, naît donc un répertoire de chansons en nissart, en français, en italien, qu’il faut chanter pour animer les chars et le cortège… Les membres de Nux Vomica, Louis Pastorelli en tête, prennent alors le micro et les commandes des sounds-system. Ce sera le début d’une aventure musicale et festive qui dure encore.

Avec une dizaine d’album à son actif, le groupe convoque un imaginaire nissart coloré, ouvert sur le monde, fort de ses figures emblématiques et de ses légendes. Balèti, mourra, danses, voyages, fifres et rythmes d’ici et d’ailleurs sont au rendez-vous. Le Carnaval n’est jamais bien loin non plus, par le détournement, la satire et les anecdotes qui s’embellissent par les langues utilisées, entremêlées. Les membres du groupes dialoguent avec ce qu’ils voient, croisent, rencontrent. Ils abolissent les distances : si leurs voyages à eux passent toujours par Saint-Roch et la « Nissa Mediterranea », ils touchent à l’universel en mêlant les sonorités acoustiques, électroniques, sound system, le son du rabeca (violon traditionnel brésilien) lié à celui du fifre. Ils portent une identité généreuse, où fêtes, jeux, et chansons, sont partagés dans une oralité rescapée, vivante et puissante car elle traduit des références. On s’y retrouve, on s’amuse, on s’assemble grâce à cette culture populaire orale qui nous dit qu’il est bon d’être ensemble.


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