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Auteur : Moutier, Louis (1831-1903)
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Tipe : Article / Data : 1926
Cet article de Joseph Anglade paru dans le Mercure de France le 1er janvier 1926 est le premier texte publié s’intéressant à la pensée et l’action de Jean Jaurès vis-à-vis de la langue occitane.
Le languedocien Joseph Anglade (1868-1930) est agrégé de lettres, spécialiste de la littérature occitane, professeur à la faculté de Toulouse depuis 1910 et fondateur de l’Institut d’études méridionales en 1914 et par ailleurs Majoral du Félibrige. Anglade est représentatif de l’évolution qui s’opère au sein des mouvements de renaissance occitane au cours de l’entre-deux-guerres : rapprochement des mondes savants romanistes et des mouvements renaissantistes, montée en puissance de tendances républicaines et progressistes face aux régionalistes conservateurs.
Jean Jaurès, panthéonisé deux ans plus tôt en 1924, devenait au même moment une figure importante à la fois du progrès social et intellectuel, de l’internationalisme et de l’identité nationale et républicaine en France. Joseph Anglade fut l’un des premiers à saisir l’intérêt de rallier la figure de Jaurès en voie de mythification aux problématiques du combat renaissantiste pour la reconnaissance et le soutien politique en faveur de l’occitan dans la France républicaine du XXe siècle.
Joseph Anglade propose ici, dans une revue nationale, un article plus stratégique que véritablement historique même s’il est riche de sources et d’informations. Il est clair que Joseph Anglade souhaite avant tout rendre compatible les écrits de Jean Jaurès sur la langue et la littérature occitane - essentiellement quatre articles parus dans La Dépêche entre 1909-1911 - avec le projet renaissantiste mené par le Félibrige au point de conclure que « Jaurès avait donc l’âme d’un félibre et d’un bon félibre » ! en reconnaissant tout de même qu’ « il aurait fait des restrictions sérieuses au sujet de certaines idées fondamentales - ou qui paraissent telles - de la doctrine félibréenne et qu’avant d’être déclaré dignus intrare, il aurait dû répondre à quelques questions d’orthodoxie ; car il avait par certains côtés une âme d’hérétique et de mécréant, félibréen s’entend. »
Au final, même s’il tente de dissimuler le profond désintérêt que Jaurès témoigna tout au long de sa vie pour les mouvements de renaissance occitane - à la différence de la pratique de langue occitane pour laquelle sa posture et sa pensée tranchaient avec celles des hommes politiques de sa génération - Joseph Anglade rappelle à juste titre l’intérêt et l’estime que le Jaurès critique littéraire portait à la littérature d’expression occitane de son temps.
Cet article paru en 1926 ouvre en tout cas une question jusque-là totalement - et sciemment ? - ignorée de la plupart des biographes de Jean Jaurès : celle de sa connaissance d'une réalité occitane, d’un certain intérêt pour la littérature occitane voire d'une pensée historique du fait régional occitan marqué par la Croisade contre les Albigeois notamment. Il faut cependant attendre les années 1970 pour que le chantier soit véritablement ouvert par les historiens et spécialistes de Jean Jaurès (André Armengaud, Rémy Pech, Ulrike Brummert) parallèlement à la célébration d’un Jaurès en véritable mythe d’une conscience collective occitane en construction chez les écrivains, artistes et intellectuels des années 1970 et 1980. Entretenant débats et controverses pendant une bonne décennie, les deux « partis », historiens et militants, mirent au jour une autre dimension de la question linguistique chez Jaurès, que ne traitait pas Joseph Anglade en 1926, celle de sa propre « occitanité », de sa pratique de la langue dans le discours public et de son évolution vers une pensée politique de l’enseignement de l’occitan à l’école en 1911, seule - mais puissante - revendication de Jean Jaurès vis-à-vis du « fait occitan ».

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Mise en ligne : 24/11/2015
Tipe : Article / Data : 1930
Dins aqueste article paregut en 1930 dins la revista Romania, Clovis Brunel presenta e edita lo tèxte de dos fragments novèls del Breviari d'amor, los fragments ara siglats e (Archius departementals de Gard, liassa 1 F 83) e i (anc. Besièrs, Bib. Soc. Arqueol.).

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Mise en ligne : 02/10/2015
Tipe : Article / Data : 1979
Aqueste article, publicat dins Romania en 1979 per Yves Lefèvre, especialista de literatura latina medievala e de las literaturas d'Òc e d'Òil, balha una novèla revirada del vèrs 232 de la Cançon de santa Fe « Et en czo q'eu sei meilz cauzir, » aprèp una analisi de las reviradas de E. Hoepffner e A. Thomas.

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Mise en ligne : 12/04/2018
Tipe : Article / Data : 1980-05
Ce dossier, paru dans le n°19 du journal Le Travailleur du Languedoc revient sur la manifestation du 10 mai 1980 à travers les images du photo-reporter Jean-Louis Estèves et les textes écrits ou lus lors du meeting :
- « Viure ! » par Claude Alranq (en occitan et en français)
- « La résistance » par Michel Touraille
- « L'appel du 10 mai / La crida del dètz de mai » (texte collectif bilingue)
- « L'accion culturala occitana » par Robert Lafont
- « Pour le 10 mai » par Jean-Louis Estany
- « L'empreinte d'un pied sur la terre sacrée » par André Benedetto
Mise en ligne : 22/07/2019
Tipe : Article / Data : 1973-07
Depuis le XIXe siècle et les historiens albigéistes, le motif de la Croisade contre les Albigeois est de quasiment tous les combats politiques et sociaux en Occitanie. Au début du siècle, l’événement historique incarne pour les Républicains du Midi une belle épopée dans laquelle ils croient voir un Midi précurseur de la tolérance religieuse dans le contexte de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Dans les années 1970, Montségur et le motif de la Croisade accentuent l’idée d'affrontement entre un Nord des vainqueurs colonisateurs et une Occitanie vaincue et soumise au pouvoir central.

Cet article, publié dans le n° 10, juillet-août 1973 du journal Lutte occitane, organe d'information et de combat de « Lucha occitana », rend compte du rassemblement qui a eu lieu le 24 juin à Montségur, lieu symbolique. Il reprend aussi le texte de la déclaration faite par Lucha occitana lors de cette journée.
Mise en ligne : 03/05/2019
Tipe : Article / Data : 1957
Co-signé par Bernard Manciet et Félix Castan en 1956 et diffusé à Montauban en 1957 à l'occasion de la première Biennale de poésie occitane, ce manifeste définit les bases de l'approche culturelle de l'occitanisme, qui sera celle de Félix Castan tout au long de sa vie. Il y affirme la nécessité de travailler au développement d'une littérature occitane, d'une poésie occitane voire d'un art occitan en général, au lieu de rester concentré sur la préservation de la langue d’oc comme fin en soi. Castan rejette en outre les revendications politiques et économiques de l'occitanisme de son temps, lui opposant une création culturelle occitane active, actrice de la pluralité culturelle de la nation française, faisant ressortir la primauté d'une Occitanie culture sur une Occitanie entité.

Le texte de ce manifeste à été publié dans  OC, n° 204, (avril-mai-juin 1957) sous le titre « Manifèst neraqués-montalbanés ». Félix Castan le republie en 1984 dans son Manifeste multi-culturel et anti-régionaliste sous le titre « Déclaration de Nérac ». Il a été imprimé une nouvelle fois sous le titre « Manifèst de Nerac » dans la revue OC du 20 juillet 1991,  pp. 15-17 .
Mise en ligne : 03/05/2019
Tipe : Article / Data : 1972
Article publié dans le  n° 6 (1972) des Annales de l'Institut d'études occitanes, numéro thématique intitulé  « Orientation  d'une recherche occitaniste ». Ce texte définit les fondements scientifiques d’une anthropologie occitane et dresse un inventaire des tâches à réaliser.
Mise en ligne : 06/05/2019
Tipe : Article / Data : 2015

« Pro d’estar mespresats ! » est le slogan d’une campagne lancée autour de la grève de la faim de David Grosclaude, alors conseiller régional d’Aquitaine, entre le 27 mai et le 4 juin 2015, dans le hall de l’hôtel de région de Bordeaux.
Le journaliste, fondateur du journal La Setmana et du groupe de presse Vistedit, entend protester contre le refus par l’État d’entériner le vote des conseils régionaux d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées (à l’époque) de la création de l’OPLO, Office Public de la Langue Occitane, sous la forme d’un GIP (Groupement d’Intérêt Public), organisme qui, selon lui, permettrait un meilleur développement de la langue occitane grâce à des financements publics. Le gouvernement de Manuel Valls n’a qu’à publier au Journal Officiel un décret de constitution du GIP, entérinant les décisions des deux assemblées territoriales, ce qu’il se refuse pour lors à faire, un an après le vote.
Le mercredi 27 mai 2015 en début d’après-midi, accompagné de trois témoins, David Grosclaude pénètre dans l’hôtel de région et s’installe dans le salon d’accueil, dans le hall du bâtiment. Il déclare entamer une grève de la faim jusqu’à la publication effective du décret au Journal Officiel.
Dans le même temps, une campagne de communication à grande échelle est organisée sur les réseaux sociaux, autour du #mespresats qui remporte un succès non négligeable. Plusieurs élus et personnalités, comme José Bové, Jean Lassalle ou l’eurodéputé corse François Alfonsi - qui fait le déplacement à Bordeaux - apportent leur soutien au conseiller régional. Le monde occitaniste se mobilise également, et un grand nombre de militants se rend dans la capitale aquitaine. L’événement est médiatisé, avec des communiqués quotidiens de David Grosclaude, abondamment relayés par les réseaux sociaux.
Au terme de six jours de grève, le 3 juin au soir, parvient au conseiller régional la lettre confirmant la signature du décret par le gouvernement, et sa publication au Journal Officiel. David Grosclaude cesse immédiatement sa grève de la faim, et annonce une victoire du mouvement occitaniste sur le mépris de l’État.

Mise en ligne : 06/05/2019
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