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Auteur : Moutier, Louis (1831-1903)
Auteur : Fortier
Langue : fre
Tipe : Article / Data : 1902
J. Leite de Vasconcelos, filològ portugués, publica pel primièr còp en 1902 dins la revista Romania lo tèxte complèt de la Cançon de Santa Fe.

Legir l’article (en francés) en linha sus Persée.
Mise en ligne : 12/04/2018
Tipe : Article

Votre question :

Je cherche une vieille chanson en occitan mettant en scène trois fileuses, que le prince vient chercher à la fin du chant.

Notre réponse :

Il existe bien dans le répertoire traditionnel occitan une chanson faisant référence à trois fileuses et qui semble correspondre à ce que vous recherchez. Vous la trouverez dans de nombreux recueils de chants sous le titre Las tres filairas ou Las Filairas en dialecte languedocien (graphie classique) mais aussi sous le nom Lei Fielairas ou encore Las Fialairas, Las Hialairas selon les dialectes et graphies des auteurs.

En voici les paroles telles qu’elles ont été recueillies par Emmanuel Soleville dans son ouvrage Chants Populaires du Bas-Quercy, publié en 1889 :

 

Graphie de l'auteur Graphie classique
Abal, à la ribièro Aval, a la ribièra
I a ‘no ritcho maisoun I a una richa maison
Dedins soun tres filairos Dedins son tres filairas 
Que filoun tout lou joun Que filan tot lo jorn 
   
L’uno s’apèlo Jano, L'una s'apèla Joana, 
E l’autro Marioun ;  E l'autra Marion ; 
L’autro s’apèlo Clèro  L'autra s'apèla Clara 
Esclairo netz e joun  Esclaira nuèch e jorn 
   
Sa maire la penjeno Sa maire la penchena 
D’un penje d’argentoun, D’un penche d’argenton, 
E soun paire la cofo E son paire la còfa 
D’uno auno de galoun D'una auna de galon 
   
Lou fil del rei passabo ; Lo filh del rei passava ; 
La troubado à la fount L'a trobada a la font 
-Digas bèlo filairo - Digas bèla filaira 
Aco’s bous Janetoun ?  Aquò es vos Joaneton ? 
-Nani ma sur ainado s’apèlo d’aquel noun -Nani ma sòrre ainada s'apèla d’aquel nom 
Se cercas uno amigo Se cercas una amiga 
Dintras dins la maisoun  Dintras dins la maison 


Reproduction numérique d'une épreuve photographique de Félix Arnaudin. Photographie gélatino-bromure d'Argent.  Fileuses à Maroutine (33), ca. 1870 - Coll. Musée d'Aquitaine

 
Cette chanson, recueillie par Emmanuel Solleville dans son ouvrage, est considérée comme un chant de travail. L’auteur nous explique qu’il était entonné par les fileurs et fileuses lors des veillées, des groupes de chanteurs se répondant en chantant un couplet chacun leur tour. Emmanuel Solleville considère que ce chant est de modalité grégorienne, datant a minima du XVIe siècle.

En ce qui concerne la portée symbolique de ce chant, Gérard Teulière a fourni en 1990 dans son article Lei Fielairas : de la chanson au mythe (DANS Tenso : Bulletin of the societe Guilhem IX, Volume 5, Spring 1990, Number 2, p119-132.) une analyse complète de ce chant qui intègre de nombreux symboles et références mythologiques : l’eau rattachée à la féminité, l’archétype de la maison qui renvoie à la production de matières premières mais incarne aussi un endroit magique. La figure de la fileuse détient également une forte charge symbolique, pouvant ici s’apparenter aux Trois Parques, figures de la mythologie romaine qui tissent, déroulent et tranchent le fil de la vie des hommes.

Enfin, vous pouvez retrouver de nombreuses interprétations de cette chanson sur quelques disques dont voici la liste.

Mise en ligne : 22/09/2016
Tipe : Article
La praxématique est une discipline linguistique initiée sous l’impulsion de Robert Lafont à la fin des années 70. Son nom est extrait de son unité d’étude de base: le praxème (du grec ancien praxis : l’action et semeion : le sens) 
Elle s’est construite en réponse critique aux approches structuralistes de Ferdinand de Saussure. Contrairement à cette approche qui distingue fond et forme, la praxématique est centrée sur l’analyse de la production du sens en langage.  Ce qui intéresse la praxématique est donc la signifiance. Robert Lafont invente la création de la signifiance en tant que concept, faite pour remplacer celui de signification. 
La praxématique est une linguistique anthropologique, réaliste et dynamique qui s'intéresse aux processus. Son idée fondatrice est que l'homme tire ses représentations linguistiques de sa praxis. Ainsi un des choix méthodologiques est le travail de description et d'analyse de corpus écrits et oraux authentiques pris dans leur contexte de production.
Mise en ligne : 20/03/2019
Tipe : Article / Data : 2018-12-18
Une chronique mensuelle pour (re)découvrir la création occitane sous toutes ses formes. Portraits d'artistes, de penseurs ou d'artisans, annonce d'une actualité, présentation d'un courant, d'une pratique ou d'une tendance, le CIRDÒC vous présente sa chronique pour faire rayonner, aujourd'hui et demain, la culture en occitan. 

Lire la chronique sur le site de Olé Mag : ici !

Mans de Breish, en occitan, ce sont les « mains de sorcière ». Mais c’est aussi le nom d’un chanteur carcassonnais de cette génération qui, guitare en main, porte ardemment la langue occitane sur toutes les luttes dès la fin des années 60. Du Larzac aux révoltes viticoles, de Marti à Patric, cette nouvelle chanson occitane sonne comme une reconquête : celle d’une culture, celle d’un pays. Dans cette voie, Gérard Pourhomme (de son vrai nom), s’y fraye une place à part, en faisant se croiser poésie et humour, révolte et sagesse dans le même geste. Et quel geste ! 
Depuis un retour sur disque en 2000 après vingt ans de silence, Mans continue de chercher l’universel derrière sa force tranquille. En atteste son dernier disque, Ont s’En Va, en forme de double hommage. Le premier est adressé « aux millions d’Africains déportés en esclavage pour bâtir l’Amérique Blanche et enrichir les ports européens de l’Atlantique ». Le second aux « Louisianais dont la langue française fut aussi méprisée et combattue que l’occitan chez nous ». 
Une formation de jazz New Orleans, donc, à l’accent languedocien. Il faut dire que les cuivres et la musique de rue collent à la peau de notre homme, des débuts de la fanfare carcassonnaise La Bobotte jusqu’à Tonton à Faim… Dans Ont Se’n Va, l’anglais et le français s’y font occitan sans trahir la philosophie des titres originels, joliment réinterprétés, permettant à la voix ronde du chanteur de naviguer loin de toute frontière esthétique. Une fantaisie ? Non, une générosité naturelle, et un plaisir du jeu. De quoi toucher du doigt un caractère commun à de nombreux artistes affiliés au domaine occitan... 
Il en va ainsi, les pratiques culturelles traversent les femmes et les hommes sans titre de propriété, du Languedoc à la Louisiane. Elles sont en mouvement, elles sont le mouvement, et sont ici entre de bonnes mains... 
mansdebreish@orange.fr 
La còla del CIRDÒC
Mise en ligne : 14/12/2018