Ensemble de poèmes qui chantent le taureau de Camargue, le biòu.
Avec l'aimable autorisation de la maison d'édition L'Aucèu libre, nous mettons en ligne leur édition de 2003.
Paru pour la première fois en 1859, ce poème épique en langue d'oc (provençal rhodanien) relate les amours contrariées de Mireille et Vincent, deux jeunes gens de condition sociale différente.
Sernin Santy (1850-1906), majoral du Félibrige en 1904, nous livre dans cet ouvrage une étude sur la vie et l'Oeuvre de la comtesse de Die, femme troubadour du XIIe siècle.
La plus ancienne source sur la vie de cette Trobairitz semble remonter au XIIIe siècle. Il est ainsi mentionné dans des manuscrits de cette époque ce qui suit : "La Comtesse de Die épousa Guillaume de Poitiers ; elle était belle et bonne, devint amoureuse du seigneur Raimbaut d'Orange, et fit à son sujet maintes bonnes poésies". Manuscrit A (folio 167), Manuscrit B (folio 104v), Manuscrit I (folio 141r), Manuscrit K (folio 126v) [=> d'après Biographies des troubadours : textes provençaux des XIIIe et XIVe siècles / Jean Boutière et A.-H. Schutz, Paris : A.-G. Nizet, 1973].
Sernin Santy a rassemblé, dans cette étude sur la comtesse de Die, le peu de textes qui nous soient parvenus d'elle et y évoque les différentes sources présentant la vie de la trobairitz, entre légende et réalité.
Pour en savoir plus sur les femmes troubadours :
Consultez le fiche encyclopédique sur les trobairitz d'Occitanica
Valère Bernard (1860-1936) est un poète, peintre, graveur, sculpteur de Marseille. Il a collaboré à plusieurs revues et a été Majoral (1893) puis Capoulié du félibrige entre 1909 et 1918.
La Pauriho est un ouvrage paru en 1899, né de la volonté de trois ouvriers typographes du journal marseillais « Le Bavard » désireux de rassembler les poèmes que Valère Bernard avait publiés dans cette revue. Les traductions françaises, faites par Valère Bernard lui-même, ont été rajoutées à ce recueil et la préface est signée par Frédéric Mistral. Ce dernier souligne la noirceur générale des poèmes de cet ouvrage, où sont décrits les bas-fonds de Marseille. Le terme « Pauriho / paurilha » désigne d'ailleurs en occitan les pauvres gens.
Le recueil est divisé en trois grandes parties (Pauriho, Paurugno, Pauraio) qui correspondent à une tentative de classification de l'humanité en souffrance : de la misère honorable à la déchéance humaine.
Le talent de Valère Bernard s'exprime particulièrement dans les gravures, caractéristiques de son art, qui accompagnent les poésies. Leurs thèmes évoquent la misère, la mort et l'errance.
Pour en savoir plus :
- Valère Bernard : 1860-1936 : approche de l'artiste et de son œuvre / Paul Nougier,... ; Georges Ricard,... ; présentation de Berthe Gavalda,.... - Marseille : Comité Valère Bernard, impr. 1987. (Cote Cirdoc : 846.8 BER)
- Valère Bernard : 1860-1936 / par Jean-Roger Soubiran. - [Marseille] : J. Laffitte, impr. 1988. - ISBN 2-86276-171-0. (Cote Cirdoc : 724 BER)